• il y a 8 mois
L’essayiste Pierre Conesa, était l’invité de Punchline ce lundi 1er avril sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet du risque d'attentat qui pèse sur la France, alors qu’une attaque terroriste serait déjouée tous les deux mois d’après les chiffres relayés par Gérald Darmanin : «Aujourd'hui, la menace est endogène»

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Transcription
00:00 Depuis la gradation, depuis la menace, si vous voulez, quasi blague,
00:03 jusqu'à la menace de mort, jusqu'à la préparation d'un attentat,
00:06 il y a toute une gradation qui fait que la nature des statistiques
00:09 peuvent changer.
00:09 Mais cela dit, les chiffres sont inquiétants.
00:11 Moi, j'y vois trois, je vois deux aspects qui sont très caractéristiques.
00:16 Les deux professeurs qui ont été assassinés dans l'Education nationale,
00:20 le premier, l'assassin est un Tchétchène, le deuxième, c'est un Belgouche.
00:23 - Un Belpachet de M. Bernard.
00:24 - Oui.
00:25 Le premier, Hans Oroff, était un Tchétchène.
00:29 Donc, on avait pris, parce que si vous voulez,
00:30 les Tchétchènes, les pommes massacrées par les russes,
00:32 ne peuvent être que des victimes.
00:33 Et si c'est des victimes, ils ont droit à l'asile.
00:34 Bon, une fois que le gosse était arrivé à deux ans,
00:37 donc il s'est radicalisé dans sa famille
00:38 puisqu'il avait fait l'école républicaine.
00:40 Sa famille s'est retournée en Tchétchénie après l'assassinat.
00:43 Et l'autre, c'est un Ingouche.
00:45 On n'a pas de politique extérieure, on est Ingouchis, que je sache.
00:47 Donc, si vous voulez, on est face à quelque chose
00:49 où le droit de l'asile devient une espèce de contradiction
00:51 par rapport aux principes de sécurité.
00:53 On n'a pas de droit par principe à l'asile en France
00:55 si on n'a pas des principes républicains.
00:57 Et donc, ça, c'est la première chose.
00:59 Deuxième chose, c'est que toutes les tentatives d'attentats
01:00 qu'on détecte aujourd'hui, ce sont des troisième génération.
01:03 Ce ne sont plus des deuxième génération,
01:04 ce sont des gens qui connaissent cette société,
01:06 qui ont leur place, qui parfois, ils sont bien intégrés,
01:08 mais qui continuent d'utiliser une espèce de discours
01:11 de la victimisation, qui continue exactement à justifier la violence.
01:16 - Est-ce que ça signifie que pour vous, la principale menace,
01:20 elle est endogène, c'est-à-dire que les terroristes potentiels
01:23 se trouvent déjà sous notre sol ou est-ce qu'ils viennent aussi de l'extérieur ?
01:27 - On peut avoir une espèce de mélange des deux,
01:30 mais c'est vrai qu'aujourd'hui, la menace est endogène.
01:32 La meilleure preuve, c'est que pour les attentats
01:34 qui passent actuellement en jugement,
01:35 on a tout un réseau autour, c'est-à-dire des gens qui vont
01:38 depuis celui qui a fourni l'arme en disant "oui, mais j'ai fourni une arme,
01:40 mais comme j'aurais fourni un arme à un braqueur",
01:42 celui qui dit "oui, j'étais au courant,
01:44 mais je n'ai pas pensé utile de dénoncer", etc.
01:46 Donc on est sur des réseaux, si vous voulez,
01:47 qui ne sont pas obligatoirement structurés avec une thématique politique,
01:50 mais avec une sympathie vis-à-vis de l'acte de violence terroriste.
01:53 Ça, c'est effectivement une chose importante.
01:55 La deuxième, c'est ce que j'évoquais, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:58 le droit d'asile tel qu'il est pratiqué est quelque chose
02:00 qui n'a plus aucune signification en termes de sécurité.
02:03 Voilà, donc il y a des trous dans la raquette.
02:06 [Musique]
02:10 [SILENCE]

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