• il y a 8 mois
Les ossements d'Émile, disparu depuis le 8 juillet 2023, ont été découverts ce samedi 30 mars. Les autorités vont maintenant tenter de déterminer la cause de la mort du petit garçon de 2 ans. L'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) fait un point sur l'enquête ce lundi 1er avril.

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Transcription
00:00 Pour dans un premier temps fixer la scène, c'est-à-dire cartographier en 3D et créer
00:05 un jumeau numérique de la scène, de l'ensemble des lieux qui intéressent l'enquête.
00:11 Suite à ça, nous replaçons également l'ensemble des indices qui sont récoltés, d'un point
00:17 de vue GPS.
00:19 Et enfin, nous assistons également les recherches avec des moyens spécifiques, avec des capteurs
00:24 qui permettent notamment de voir des choses qui ne sont pas visibles à l'œil nu.
00:27 Je parle de caméras infrarouges, thermiques, et également de caméras multispectrales.
00:31 Est-ce que le terrain est particulièrement difficile d'accès ? Est-ce que vous avez
00:36 des difficultés à cartographier, à voir des choses ?
00:39 Il s'agit d'un terrain de basse montagne qui est très accidenté, avec beaucoup de
00:44 dénivelé et une végétation qui est très forte et qui n'est pas forcément facile
00:49 à traverser.
00:50 Vous, vous êtes arrivé ce matin, la priorité pour vous, ça a été quoi ?
00:54 Pour nous, l'objectif c'est de fixer la scène pour la maintenir dans les meilleures
00:59 conditions et pouvoir garantir le replacement des indices.
01:03 Et ça, vous le faites avec ce drone ?
01:04 On le fait avec ces drones, oui.
01:06 Qu'est-ce qu'ils ont de particulier ces drones ?
01:08 Ces drones permettent d'un premier temps de cartographier de manière très fine l'ensemble
01:13 de la scène par de prise de clichés.
01:15 Et on va travailler avec ce qu'on appelle de la photogrammétrie pour ensuite reconstituer
01:20 en 3D et en 2D, donc avec des cartes et des vues en 3 dimensions, l'ensemble de la scène.
01:29 On est aussi également capable, avec ce drone, de le positionner dans l'espace au centimètre
01:33 près grâce à des corrections GPS.
01:35 Et ces corrections nous permettent également de replacer l'ensemble des indices qui sont
01:38 récoltés.
01:39 Et qu'est-ce que ça peut apporter concrètement ? En quoi ça aide ?
01:42 En fait, il s'agit de scènes complexes qui sont très étendues et ça nous permet de
01:46 savoir exactement où les indices ont été récoltés.
01:48 Et ça, vous le savez, où les indices ont été récoltés ?
01:50 Exactement, oui, grâce à ce drone.
01:52 Même si le crâne par exemple a pu être déplacé, vous savez où est-ce que…
01:56 Il s'agit d'un état des lieux qui est fait à un moment T.
01:59 Donc au moment où on arrive, on fait un état des lieux et on fixe la scène.
02:04 On n'est pas capable de voir ce qui s'est passé avant.
02:06 Et la scène, justement, c'est quoi ? Elle est large ? Vous avez élargi le périmètre ?
02:09 Ça, je ne peux pas vous dire.
02:10 Je ne peux pas parler d'informations spécifiques à l'enquête.
02:14 Il y a des anthropologues qui sont avec vous, c'est un travail complémentaire ?
02:16 Il y a également des anthropologues de l'IRCGEN, mais je ne pourrais pas forcément parler
02:20 pour les anthropologues, mais ils recherchent également des indices.
02:24 Combien de drones sont mobilisés et est-ce que des hélicoptères sont aussi mobilisés ?
02:29 Je ne pourrais pas vous répondre pour les hélicoptères, parce qu'à ma connaissance,
02:31 il n'y en a pas, mais je n'ai pas accès à cette information.
02:35 Pour les drones, on a travaillé avec trois drones différents.
02:38 Quelle est la superficie du périmètre qui est observée par le drone ?
02:44 On travaille généralement sur des scènes de l'ordre d'un kilomètre carré.
02:48 Alors que c'est une superficie qui est beaucoup plus large qu'un kilomètre carré ?
02:51 Je ne parle pas spécifiquement de ce dossier.
02:53 En général, on travaille sur des scènes qui font un kilomètre carré.
02:56 Vous êtes arrivé ce matin, vous allez rester combien de temps ?
02:58 C'est quoi l'urgence ?
02:59 On restera le temps nécessaire pour fixer la scène jusqu'à ce qu'on ait relevé tous les indices.
03:04 Est-ce que les changements métaux peuvent résister ?
03:06 L'idée, c'est de créer un double numérique de la scène pour pouvoir matérialiser la présence de tous les indices.
03:12 Je vais juste demander à tout le monde, double numérique,
03:14 je pense que vous l'avez un petit peu mangé, c'est hyper intéressant.
03:16 Est-ce que vous pouvez un petit peu reprendre ce point-là ?
03:18 On crée un jumeau numérique.
03:20 Donc on va créer une version numérique de la scène telle qu'elle a existé au moment où on s'est déplacé.
03:27 Pour pouvoir se repositionner dedans et replacer l'ensemble des éléments qui y sont prélevés.
03:30 Si jamais il y a des changements, des prélèvements d'indices, des changements météo, c'est pour ça ?
03:34 Également, oui.
03:36 Et puis les recherches font que la scène peut aussi être dégradée.
03:40 Par piétinement ou justement par des conditions météo qui sont difficiles,
03:44 comme ça a été le cas ces derniers jours.
03:46 Vous êtes combien d'opérateurs ? Comment ça se passe ?
03:48 On est deux opérateurs, on est tous les deux ici.
03:50 Vous savez que c'est au centimètre près que vous pouviez analyser les lieux avec ce drone ?
03:55 Non, le drone est positionné au centimètre près.
03:58 Et on est capable de replacer des indices de l'ordre du centimètre.

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