• il y a 8 mois
Jacques Pessis reçoit Veronika Loubry : elle a quitté la télévision en plein succès. 20 ans après, toujours populaire, elle se raconte dans un livre « La vie m’a réservé bien des surprises » ( Leduc Editions).

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2024-04-02##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03 Les clés d'une vie, celles de mon invité, vous êtes un cas à part dans l'histoire de la télévision.
00:08 Vous avez pris le risque de partir au sommet de votre notoriété.
00:12 En prenant ainsi de la hauteur, vous avez atteint un autre sommet, celui du bonheur.
00:17 Vous le racontez aujourd'hui dans un livre. Bonjour Véronique Alloubry.
00:20 Bonjour Jacques, comment allez-vous ?
00:23 Très bien et surtout je suis très heureux de vous revoir parce qu'il y a des années
00:26 qu'on n'avait plus entendu parler de vous sur les ondes parce qu'il y a eu d'autres occasions.
00:29 On va donc évoquer votre parcours.
00:31 A l'occasion de la sortie de ce livre, la vie m'a réservé bien des surprises.
00:35 C'est le duc qui sont vos mémoires et qu'on va évoquer longuement tout à l'heure.
00:38 Merci beaucoup.
00:39 Alors on va commencer par évoquer votre carrière.
00:42 Une première date que j'ai trouvée ne vous correspond pas exactement
00:46 mais elle correspond à un tournage en voisin. Écoutez.
00:50 Le film "Le grand chemin" de Jean-Louis Hubert qui a été tourné près de chez vous.
00:59 Chez ma grand-mère.
01:00 C'est fou.
01:01 Chez ma grand-mère.
01:02 Dans un moulin.
01:03 Dans la maison et dans le moulin de mes grands-parents.
01:06 Et j'en parle dans le livre d'ailleurs.
01:08 Exactement. C'est pour ça que j'ai trouvé l'information.
01:11 Alors en fait l'histoire c'était un petit parisien qui doit être élevé par des amis
01:15 qui se familiarisent avec l'ambiance de la campagne et il adore cette campagne.
01:19 Il y a un lourd secret mais ce qui compte c'est cette campagne.
01:22 Donc c'est donc dans un moulin et je crois que ce moulin avait été réquisitionné
01:26 pendant la guerre par les allemands, Véronique Alloubry.
01:28 C'est exactement cela.
01:29 C'est à dire que ce moulin a été réquisitionné à l'époque pendant la guerre par les allemands
01:35 et mes grands-parents étaient là et après mon grand-père a été prisonnier de guerre également aussi.
01:40 Mais c'est le moulin de mon enfance.
01:42 J'ai tout fait dans ce moulin.
01:44 Toutes les bêtises possibles, imaginables.
01:47 Le blé avec mes cousins, tout renversé.
01:50 Ce que font les enfants quand ils n'ont aucune notion du danger.
01:55 On sautait des fenêtres du moulin, on allait sur les ailes du moulin.
01:58 Et quand je l'ai vu dans le grand chemin, j'ai eu beaucoup de nostalgie.
02:01 C'est vrai que c'était, vos grands-parents, c'est en Loire-Atlantique je crois.
02:05 Oui c'est ça.
02:06 Et c'est une petite ferme dans laquelle vous avez découvert la campagne et aimé la nature, Véronique Alloubry.
02:11 C'est exactement ça.
02:13 C'est à dire que mes grands-parents étaient des fermiers et ils avaient cette ferme justement à côté du moulin.
02:19 Et je passais toutes mes vacances, les vacances de mon enfance, en Loire-Atlantique dans cette ferme.
02:24 Et il n'y avait pas de salle de bain je crois.
02:26 Non, pas de salle de bain, c'est une pièce principale.
02:29 C'est tellement difficile à imaginer aujourd'hui quand je dis à ma fille,
02:33 chez mes grands-parents il n'y avait pas de salle de bain, il n'y avait pas de toilette.
02:36 Les toilettes étaient dans le jardin.
02:38 Mais c'est aussi nos grands-parents, enfin moi, de la campagne c'était comme ça.
02:42 Et c'était une pièce principale, pas de salle de bain et une chambre pour tous les petits-enfants.
02:46 Et d'ailleurs vous êtes née sur une route de campagne qui est près de Painboeuf.
02:50 Un petit village.
02:52 C'est le nom le plus beau du monde pour une naissance.
02:55 Mais en fait on n'a pas eu le temps d'aller à Nantes.
02:57 Je fais tout vite et ma maman, j'étais pressée d'arriver.
03:00 Et voilà, elle devait accoucher à Nantes, je devais naître à Nantes.
03:04 Et j'ai accouché sur une petite route de campagne.
03:06 Voilà, et ça vous a apporté bonheur pour l'amour de la campagne.
03:09 Et vous avez grandi juste à côté à Saint-Brévin-les-Pins.
03:12 Il y a une forêt de pins en 1900 qui est née.
03:15 Et c'est pour ça que ce village qui s'appelait Saint-Brévin est devenu Saint-Brévin-les-Pins je crois.
03:19 Exactement, vous êtes très bien informée.
03:21 Et je crois qu'il y a quelqu'un qui a passé ses vacances d'été là-bas, c'est Laurent Woulzy.
03:25 Ah bon ?
03:26 Oui, toutes ses vacances d'été.
03:27 Je ne savais pas.
03:28 Alors, donc vous grandissez et je crois que votre prénom a été choisi sur un calendrier.
03:33 Oui, c'est ça.
03:34 Véronique au départ.
03:35 C'est ça, c'est exactement ça.
03:36 Parce que je devais m'appeler Karine.
03:38 Et en fait, il y avait la meilleure amie de ma maman qui à l'époque,
03:42 elle a accouché un jour avant, elle a appelé sa fille Karine.
03:46 Donc ma maman a pris un prénom au hasard.
03:48 Elle a dit "ça sera Véronique", comme je dis, ça aurait pu être jacques.
03:52 Et ce prénom, oui, ça aurait été plus pittoresque.
03:55 Vous avez surtout changé ce prénom lors d'un voyage en Italie en Véronica.
04:00 En fait, ce n'est pas moi qui l'ai changé, c'est eux.
04:02 Et ils m'appelaient Véronica.
04:04 Mais Véronique pour eux, ce n'était pas possible.
04:06 Enfin, ils ne le prononçaient pas comme cela.
04:09 Et du coup, on l'a gardé et tout le monde m'a appelé comme ça, mes parents.
04:12 Et puis c'est resté.
04:13 Et votre père, je crois, n'était pas du tout dans le spectacle.
04:15 Il était à l'aérospatiale.
04:17 C'est ça, mes parents sont des ouvriers.
04:20 Mon papa travaillait à l'aérospatiale.
04:22 Ma maman, à la sécurité sociale.
04:24 Je crois que votre maman est extraordinaire,
04:26 parce que je crois qu'à 78 ans, elle fait toujours du tennis.
04:29 Elle est classée au tennis.
04:30 Incroyable.
04:31 Et quand le dimanche, elle perd, elle joue 2-3 fois par semaine,
04:35 elle me dit "oh là là, c'est encore une petite jeune qui m'a mis la tannée".
04:38 Et je lui dis "mais elle a quel âge ?"
04:40 Elle me dit "50 ans".
04:42 C'est extraordinaire.
04:43 C'est extraordinaire.
04:44 Et elle ne peut pas se passer de ne pas jouer au tennis.
04:48 Mes parents font du sport, tous les deux.
04:50 Il a 82 ans, mon papa, il fait 80 km en vélo tous les deux jours.
04:53 Mais pas électrique.
04:54 Moi je fais du vélo électrique, pas lui.
04:56 Vélo, vrai vélo.
04:58 C'est magnifique.
04:59 Vous étiez, vous aussi, agitée à l'école,
05:01 mais à l'école seulement, parce que vous étiez bavarde,
05:04 assez dissipée, je crois, Véronique Halloubry.
05:06 Très bavarde.
05:07 J'ai toujours été bavarde, en fait.
05:09 Je suis quelqu'un qui aime parler.
05:11 Je suis une "spoken person" comme on dit.
05:13 Et puis vous aimez voyager.
05:15 Je crois que c'est votre professeur d'histoire
05:17 qui vous a donné le goût du voyage.
05:19 Mon professeur d'histoire, c'est mon plus beau souvenir d'école.
05:22 C'était un monsieur, j'étais au premier rang,
05:25 et je buvais ses paroles.
05:27 Je me disais que je ferais le tour du monde,
05:29 moi qui étais de ce petit village de peu d'habitants.
05:32 Je me disais...
05:34 Je suis retournée le voir plein d'années après,
05:37 après la télévision,
05:38 et je lui ai dit "merci de m'avoir fait autant aimer
05:42 la découverte du monde".
05:44 C'est grâce à lui.
05:45 C'est grâce à ce prof.
05:46 Et puis j'ai découvert en lisant votre livre "La vie"
05:49 vous m'avez réservé des surprises.
05:52 J'ai été étonné de savoir que finalement
05:54 vous aviez un chaperon quand vous alliez danser au Macumba
05:57 à la boule, qui était votre père.
06:00 Qui dormait dans la voiture.
06:01 Je fais exactement la même chose avec mon fils maintenant,
06:03 mon papa,
06:05 qui faisait 30 ou 40 kilomètres en voiture,
06:08 et qui m'attendait sur le parking, en pyjama,
06:11 tous les samedis, tous les vendredis soirs,
06:14 parce que je lui disais "papa, il faut attendre".
06:16 Il ne voulait pas que je rentre en voiture avec des jeunes.
06:19 Mes parents me protégeaient.
06:20 Et il attendait devant le Macumba, à la boule,
06:23 effectivement devant.
06:24 Et vos copains et vos copines ne disaient rien ?
06:26 En fait au début, ils me disaient
06:29 "il y a un monsieur en pyjama devant là".
06:31 Alors je disais à mon papa "maintenant papa,
06:33 tu peux rester en pyjama,
06:34 mais mets-toi derrière dans le parking,
06:36 que personne ne te voit".
06:37 Mais maintenant je leur remercie tellement d'avoir fait ça.
06:39 Et parfois mon fils me dit "maman,
06:41 je finis à 1h du matin".
06:42 Je dis "1h du matin, je vais te chercher".
06:44 Parfait, c'est ce qu'il faut faire.
06:45 Alors il se trouve aussi que le goût
06:47 du scénario, de l'histoire, c'est venu très jeune.
06:50 Je crois que vous vous imaginez des histoires
06:52 où vous étiez la fille de Jean-Paul Belmondo.
06:54 Moi j'y avais vraiment...
06:55 Alors je ne sais pas pourquoi j'ai autant rêvé
06:57 quand dans mon enfance, je m'enfermais,
06:59 j'écrivais des scénarii,
07:01 et je me voyais la fille de Jean-Paul Belmondo.
07:03 Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas...
07:05 Tout ce qui était écrit,
07:06 j'étais la fille de Jean-Paul Belmondo.
07:07 Voilà, et en même temps,
07:08 votre premier spectacle,
07:09 c'est la lecture du journal de Mickey
07:11 devant vos copines.
07:12 Le journal de Mickey est d'ailleurs créé en 1934,
07:14 qui a été le premier journal international sur Mickey.
07:17 Walt Disney n'y croyait pas du tout.
07:19 Il a donné l'autorisation à Paul Winkler
07:21 sur une carte de visite.
07:22 Et il l'a regretté ensuite.
07:23 Mais le journal de Mickey, c'est notre enfance.
07:26 Voilà.
07:27 On est d'accord.
07:28 Et vous le lisiez à vos copines ?
07:29 Je le lisais et je les faisais payer.
07:31 Et ça marchait ?
07:32 Oui.
07:33 Et vous lisiez Donald, vous lisiez autres ?
07:34 Je lisais en fait toutes les bulles.
07:36 Je racontais tout le journal de Mickey en entier.
07:39 Et à la fin, je voulais qu'elles m'applaudissent.
07:41 Et ils vous applaudissaient.
07:42 Oui.
07:43 Alors ensuite, vous avez totalement bifurqué,
07:45 puisque vous auriez dû faire autre chose.
07:47 Vous avez fait l'école hôtelière.
07:48 C'est assez étonnant, Véronique, à Liouby.
07:51 Parce que...
07:54 En fait, l'école hôtelière, c'était pour faire du tourisme.
07:57 J'avais envie d'être guide touristique, de parler.
08:00 Ça revient toujours à cette parole, finalement.
08:04 Et voilà, j'ai fait l'école hôtelière.
08:07 Je suis contente d'avoir fait l'école hôtelière.
08:10 J'ai plein de bonnes bases.
08:11 Oui, mais vous avez fait tout à fait autre chose.
08:13 Je crois que vous avez été vendeuse sur les marchés.
08:15 Et vous avez été serveuse au Hard Rock Café.
08:17 J'ai tout fait quand j'étais en Bretagne.
08:20 J'étais vendeuse, j'étais serveuse.
08:22 Tout pour me faire de l'argent de poche.
08:24 Et puis après, je suis venue à Paris.
08:26 Et à Paris, j'étais serveuse au Hard Rock Café.
08:29 J'ai tout fait aussi à Paris.
08:30 Vendeuse...
08:31 Voilà, il fallait gagner de l'argent.
08:33 Ce qu'on ne sait pas, c'est que l'inventeur du Hard Rock Café, c'est Yul Brynner.
08:37 Un jour, il a dit "je vais faire un restaurant,
08:39 et pour que les clients mangent vite, je vais mettre de la musique très fort,
08:42 ils partiront au bout de 45 minutes".
08:43 Mais non !
08:44 C'est comme ça que le concept est né à New York.
08:46 Ah, ça vient de New York ?
08:47 Et de Yul Brynner.
08:49 J'adorais cet acteur.
08:50 Il était magnifique.
08:51 Quel acteur !
08:52 Ce qui est étonnant aussi, c'est votre parcours,
08:54 car vous aimez les voyages,
08:55 et vous allez partir à la Guadeloupe,
08:57 où vous allez faire fortune dans les maillots de bain.
09:00 C'est ça, c'est vrai.
09:02 Je vais faire fortune,
09:04 parce que j'avais encore toujours ce bas-goût,
09:07 et je ne savais pas quoi faire.
09:09 J'ai rencontré quelqu'un qui m'a dit "sur tous les maillots,
09:11 tu vas toucher tant, tu défiles et tu les vends".
09:15 J'en vendais 200 par jour.
09:18 J'étais la meilleure vendeuse.
09:20 Mais sur la plage, dans les rues ?
09:21 Ah non, sur la plage.
09:22 Uniquement ?
09:23 On se posait sur la plage,
09:24 et on marchait sur la plage de long en large, de long en large, de long en large.
09:27 Mais il fallait le faire,
09:28 parce que les gens ont des maillots de bain en général sur la plage.
09:30 C'était des vacanciers du Club Med,
09:32 de tous ces gros hôtels.
09:34 On était sur les plages des hôtels.
09:36 Et en fait, ils avaient besoin d'un autre maillot.
09:39 Et votre mère était très inquiète d'ailleurs.
09:41 Oh là là, oh là là.
09:42 Ma pauvre maman, elle a cru que je faisais un trafic de je ne sais pas quoi.
09:47 Oui, vous avez raison,
09:49 parce que sa fille, qui n'avait pas un franc à l'époque,
09:53 j'avais été serveuse, comme je vous ai dit,
09:56 j'avais juste eu un aller pour la Guadeloupe,
09:58 je n'ai même pas pu payer un retour.
09:59 À l'époque, on pouvait prendre un aller, c'était top.
10:02 Elle s'est dit, mais dis-moi la vérité, qu'est-ce que tu fais là-bas ?
10:06 Tu ne peux pas gagner autant d'argent, c'est pas possible.
10:09 Et c'était possible.
10:10 Et votre première rencontre avec une star est assez étonnante,
10:13 car c'est dans un hôtel, vous avez vu Sylvester Stallone presque nu,
10:17 avec une serviette autour de la taille.
10:19 Oui, c'est vrai.
10:20 Moi, ça, c'était à Saint-Tropez.
10:22 Et il gardait le fils de George Hamilton,
10:26 qui à l'époque était Dracula, vous savez,
10:29 George Hamilton, bien sûr, vous le savez.
10:31 Et en fait, son fils, Ashley Hamilton, était un ami.
10:34 Et un jour, Ashley me dit, viens me rejoindre pour me chercher,
10:37 pour qu'on puisse sortir dans cette suite d'hôtels, au Byblos.
10:41 Et qu'elle ne fut pas, voilà, ma stupéfaction en voyant
10:45 Sylvester Stallone ouvrir la porte avec juste une serviette autour de lui.
10:49 C'est quelque chose qu'on ne peut pas voir tous les jours dans sa vie.
10:54 On est d'accord ?
10:55 On est bien d'accord.
10:56 Et vous savez que Rocky est né d'une façon surprenante.
10:58 Un soir, il regardait à la télé un match entre Moe Meddali et Chuck Wepner.
11:02 Il a vu Moe Meddali gagner très, très vite.
11:04 Et c'était le déclic qui lui a donné l'idée d'écrire le scénario de Rocky.
11:08 C'est génial, parce que je vais ressortir d'ici avec plein de choses que je ne savais pas.
11:12 Et nous, on va ressortir aussi avec des souvenirs qui sont dans ce livre.
11:16 "La vie m'a réservé bien des surprises",
11:19 dont on va continuer à parler à travers une autre date, le 4 juin 1995.
11:24 A tout de suite sur Sud Radio avec Véronica Loubry.
11:27 Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
11:30 Sud Radio, les clés d'une vie.
11:32 Mon invité Véronica Loubry, le retour de Véronica Loubry.
11:36 Avec ce livre, "La vie m'a réservé bien des surprises", aux éditions Le Duc.
11:41 Votre parcours, on a commencé à évoquer.
11:43 Et on va évoquer une autre date aussi importante, mais ça c'est très particulier.
11:47 C'est votre première grande interview le 4 juin 1995.
11:51 Ça vous dit quelque chose ?
11:53 C'était Jacques Chancel qui vous interview dans "L'Igne le Mire".
11:57 Et pour la première fois, vous répondez à des questions sur votre jeune carrière.
12:02 Ça alors !
12:03 C'est votre première grande interview, parce que sinon, vous étiez à la télé, mais pour d'autres raisons.
12:07 Ça c'est sûr.
12:09 La cinquième. La cinquième chaîne qui est née, mais la vraie, pas celle qui était avant.
12:19 La chaîne culturelle dirigée par Jean-Marie Cavada.
12:22 Et pendant 9 mois, vous avez présenté les écrans du savoir.
12:25 C'est assez étonnant ces histoires.
12:27 C'est très étonnant.
12:28 Surtout la chance que m'a donnée Jean-Marie Cavada à quelqu'un de complètement novice, presque candide.
12:34 Et je pense que c'est ce petit côté-là qui lui a plu.
12:37 D'avoir toutes ces heures de direct, où j'ai rencontré des gens très éclectiques.
12:44 Les uns plus que les autres.
12:46 Et c'était un vrai challenge pour lui.
12:48 Il m'appelait dans son bureau, il me disait "mon petit bouchon, qu'est-ce que vous en faites des bourdes à l'antenne ?"
12:55 3 heures tous les jours.
12:57 3 heures tous les jours.
12:59 3 heures où parfois il me disait "5, 4, 3, 2, 1" et moi je lançais, alors que c'était la fin.
13:04 J'avais parlé pendant 10 minutes, j'étais à l'antenne, mais à l'époque il n'y avait pas toute cette technique, cette technologie.
13:11 Et en fait, c'est des bons souvenirs.
13:13 Et je lui dois beaucoup à Jean-Marie Cavada.
13:15 Et comment êtes-vous arrivée justement sur cette chaîne naissante ?
13:18 C'était Monsieur Minot.
13:21 Jean Minot, qui est le directeur.
13:23 Jean Minot, c'est...
13:25 Il y a des gens comme ça dans ma carrière, Jean Minot et Dominique Cancien.
13:28 Ce sont les deux personnes qui ont cru en moi.
13:30 Voilà, c'est tout. Il n'y en a pas eu d'autres.
13:32 Mais en plus, les écrans du savoir, c'est une formule aujourd'hui très courante,
13:35 mais une animatrice présentant 3 heures le matin, c'était totalement novateur à l'époque.
13:39 C'était novateur et c'était risqué.
13:43 On peut dire.
13:45 Mais en plus, c'était culturel.
13:47 Donc ce n'était pas évident non plus.
13:49 Il fallait séduire le public en lui apprenant des choses.
13:51 C'était ça.
13:53 C'est là où le challenge était parfait.
13:55 C'est que quand je recevais Albert Jacquard,
13:57 moi qui étais toute jeune,
13:59 j'étais fascinée par des gens comme cet homme.
14:02 J'aurais aimé...
14:04 Maintenant, avec le recul, je me dis
14:06 j'aurais adoré recevoir tellement de gens.
14:08 Jean-Jean Dormeçon.
14:10 Mais c'était risqué, mais c'était une belle expérience.
14:12 Coup de cœur pour la télévision.
14:14 Il est né à Tahiti Beach, à Saint-Tropez,
14:16 où vous défiliez et où vous avez été justement repéré par Dominique Cancien.
14:20 Tout à fait.
14:21 Je dois beaucoup à Dominique Cancien.
14:23 C'est une femme qui m'a portée et qui a surtout...
14:26 ne m'a jamais jugée.
14:28 Elle me disait "toi t'es un extraterrestre,
14:30 tu fais rien comme les autres.
14:32 Je sais qu'un jour tu vas t'arrêter quand ça sera le meilleur moment.
14:35 Mais là maintenant, tu dois venir avec moi à Paris.
14:37 Je vais te faire passer un casting."
14:39 Qu'est-ce que vous faisiez à Saint-Tropez à défiler ?
14:41 Je faisais la suite de la Guadeloupe.
14:43 J'avais gagné tellement d'argent en Guadeloupe.
14:45 Je me suis dit "je vais faire pareil à Saint-Tropez,
14:47 vendre des maillots, comme je dis."
14:49 Et Dominique Cancien était là et elle m'a repéré.
14:51 Oui, et elle vous a fait passer un casting
14:53 que vous avez passé totalement décontractée, Veronique Faurie.
14:56 La plus décontractée du monde.
14:58 Et nous étions 300.
15:00 Et voilà, elle m'a appelée pour me demander si j'avais un passeport.
15:03 J'ai dit non.
15:05 Parce qu'à l'époque on pouvait voyager sans passeport,
15:07 avec la pièce d'identité.
15:09 Et je lui ai dit "non, pas du tout, j'ai pas de passeport."
15:11 Elle m'a dit "ben, va falloir en faire un.
15:13 Tu pars 3 mois, tourner au Bahamas."
15:15 Et vous ne saviez même pas ce que c'était que les Bahamas.
15:17 Je ne savais même pas où c'était.
15:19 Et qu'est-ce que vous avez tourné là-bas ?
15:21 J'ai tourné une émission qui s'appelait "Le Trésor de Pago Pago"
15:23 et qui n'a jamais été diffusée.
15:25 Et c'est aussi ça la télévision.
15:27 C'est-à-dire qu'on fait des pilotes,
15:29 mais plus que des pilotes, on fait des émissions
15:31 et qui ne sont pas diffusées.
15:33 C'était une idée formidable "Le Trésor de Pago Pago".
15:35 C'était super.
15:37 C'était novateur, c'était sous l'eau.
15:39 C'était extraordinaire,
15:41 dans des paysages absolument idylliques.
15:43 Mais ça n'a...
15:45 Je ne sais pas ce qui s'est passé.
15:47 Et finalement, vos débuts à la télévision,
15:49 je crois que ça a été dans "Sacrées soirées" comme chroniqueuse.
15:51 Oui, c'est ça.
15:53 Et la première s'est très mal passée.
15:55 Ça aurait pu mal se passer.
15:57 J'ai beaucoup bégayé, c'était du direct.
15:59 J'étais très intimidée.
16:01 Le direct, à cette époque,
16:03 on avait des millions de téléspectateurs
16:05 sur "Sacrées soirées".
16:07 7 millions.
16:09 Et en fait, quand...
16:11 Comment il s'appelle ?
16:13 Michel Lèbe me dit
16:15 "Alors ma petite, c'est de la soie ?"
16:17 En parlant de...
16:19 Parce que j'avais une jupe,
16:21 et moi je ne savais pas quoi lui dire.
16:23 Je lui ai dit "Ne touchez pas".
16:25 Il a fait "Ah ah ah ah ah".
16:27 "Si vous commencez à bégayer comme ça,
16:29 je vais vous faire un coup de main".
16:31 Et là, je me suis dit, il y a deux écoles.
16:33 Soit je rebondis, soit...
16:35 Vous êtes d'accord, c'est très difficile
16:37 pour une jeune femme à l'époque.
16:39 Et puis lui, il avait eu des débuts difficiles.
16:41 Il est passé dans le cabaret en reprenant
16:43 le sketch de "La machine à écrire" de Jerry Lewis.
16:45 Exceptionnel.
16:47 Personne ne l'écoutait dans le cabaret.
16:49 Et une fois, il est tombé de sa chaise.
16:51 Et c'est la seule fois où les gens sont retournés
16:53 pour le regarder.
16:55 C'est pas facile non plus.
16:57 C'est un classique.
16:59 C'est grâce à "Sacrée soirée" que vous avez été repérée
17:01 et que vous êtes arrivée sur Star News.
17:03 Je crois, Véronique Calobry.
17:05 Oui, mais toujours dans la...
17:07 C'était Christine Lenz, je crois.
17:09 Ça ne parle à personne.
17:11 Elle était directrice de France 3.
17:13 Ah, à l'époque,
17:15 elle était sur M6.
17:17 Elle a parlé avec Dominique Cancien.
17:19 Elle m'a dit "Vas-y, fais-le, ça te fait les armes".
17:21 Et j'ai commencé sur Star News.
17:23 Et ensuite, "Sport événement"
17:25 Ça me correspondait parce que vous êtes une grande sportive.
17:27 Oui, ça me correspondait bien.
17:29 J'ai essayé tous les sports du monde, dans le monde entier.
17:31 Toujours. Mais pourquoi pas passion ?
17:33 Il y a des risques, parfois.
17:35 Ah oui, mais je n'ai pas tout essayé non plus.
17:37 J'étais là, je me baladais dans tous les pays.
17:39 En fait, moi,
17:41 la télévision, ça a été
17:43 un passage où je me disais "Je profite un maximum
17:45 des beaux endroits".
17:47 C'était pas une fin en soi.
17:49 Oui, mais le sport, il y a eu aussi
17:51 quand même un moment fort. Je crois que vous avez été
17:53 troisième au championnat de France de jet-ski.
17:55 Il y a eu les 24 heures de Chamonix.
17:57 Et la Nissan
17:59 Start-Up en voiture.
18:01 Oui, c'est un peu tout fait, moi. Je suis un peu tout chatou,
18:03 un peu casse-cou. J'ai été troisième
18:05 du championnat de France de jet-ski, sur une étape.
18:07 Et à l'époque, c'était Carine
18:09 Baturel qui était championne de France.
18:11 Du monde ! Elle était championne du monde.
18:13 Et je m'en souviens
18:15 toujours parce que j'avais les doigts scotchés
18:17 au jet-ski pour ne jamais arrêter.
18:19 Vous savez, c'est un
18:21 accélérateur et on m'avait tout scotché
18:23 la main pour ne pas tomber
18:25 ni arrêter. Et en fait, je me suis
18:27 dit "Tant qu'à faire, il faut foncer".
18:29 Beaucoup de vagues, beaucoup de creux.
18:31 C'était une belle victoire. En revanche, ça a été
18:33 beaucoup plus difficile avec la planche à voile, je crois.
18:35 La planche à voile, c'est pas mon truc.
18:37 Je me suis cassé le nez lors d'une
18:39 publicité. J'ai un peu menti
18:41 en disant que
18:43 je savais faire de la planche à voile alors que je savais absolument pas
18:45 faire de la planche à voile. Mais bon, ça fait partie
18:47 de mon personnage. J'aimais bien le sport. Je me dis
18:49 "Je vais pouvoir le faire". - Et puis, il y a vos
18:51 interviews et je crois qu'il y a une interview avec
18:53 Kevin Costner qui est dans les annales de la
18:55 télévision, Véronique Halloubry.
18:57 - Oui, c'est vrai.
18:59 C'est vrai. C'est toujours un peu pareil.
19:01 - C'était à Deauville, je crois. - C'était à Deauville.
19:03 - C'est un film américain. - On me lance dans une
19:05 salle remplie de journalistes et vous, Jacques, vous savez
19:07 qu'à l'époque, c'est aussi pas facile. Des gens
19:09 qui ont des vraies questions.
19:11 Et moi, qui suis là, lancée par Star News, au milieu
19:13 de nulle part, avec Waterworld.
19:15 Et voilà, je lève la main.
19:17 Mais je suis... On est 500 à lever la main.
19:19 Et Kevin Costner
19:21 dit "Vous". - En vous regardant.
19:23 - En me regardant. Mais moi, je le regarde à droite
19:25 et à gauche parce que je pense pas que c'est moi.
19:27 Et c'est moi. Mais là, je ne sais pas quoi lui dire
19:29 parce que je n'ai pas de question. Donc, je lui demande
19:31 si sa chambre lui plaît ou bien
19:33 s'il est bien installé. Et là,
19:35 toute la salle rigole. Et je sais
19:37 que c'est de la moquerie.
19:39 Et il a demandé à ce que je revienne
19:41 faire l'interview entière après dans sa chambre
19:43 en disant "Elle est trop drôle, celle-ci". - Voilà.
19:45 - Et vous ne l'avez pas fait. - Et je ne l'ai pas fait.
19:47 - D'ailleurs, je crois que Kevin Costner a tourné Bodyguard
19:49 et il y a une chose qu'on ne sait pas,
19:51 c'est que sur l'affiche, ce n'est pas du tout
19:53 Whitney Houston. En fait, elle est repartie
19:55 et on a pris une doublure parce que l'affiche
19:57 n'était pas prête quand le film s'est terminé.
19:59 - Mais non. - Si. - Oh, c'est génial.
20:01 - Alors, il y a eu aussi Clint Eastwood.
20:03 Ça a été aussi quelque chose, ça.
20:05 - C'est une super rencontre
20:07 avec Clint Eastwood aussi. Pareil.
20:09 C'était bien pour moi
20:11 de rencontrer tous ces gens, mais je n'avais pas...
20:13 Dans ma tête, en fait, je sais pourquoi
20:15 tout ça, ça marchait, parce que je n'avais pas du tout
20:17 ce côté ni fan, ni je me rendais compte.
20:19 Alors, évidemment, Clint Eastwood, moi, j'ai été élevée au Western.
20:21 Donc, vous me parlez d'Yule Brunner
20:23 tout à l'heure, tout ça, c'est des gens que je connais.
20:25 Mais Clint Eastwood, c'est pareil.
20:27 Je ne sais pas trop quoi lui dire. On a parlé de
20:29 vêtements. On était habillés pareil.
20:31 On avait les mêmes vêtements, donc la première chose
20:33 qui m'est venue à l'esprit, c'est de lui dire qu'il était
20:35 bien habillé, qu'on avait des similitudes.
20:37 Je ne pensais pas du tout au film.
20:39 Et les acteurs
20:41 à cette époque-là, même toujours,
20:43 quand ils sont en promo, on ne leur parle que de leur film.
20:45 Vous êtes d'accord ? - Bien sûr.
20:47 Ici, on ne parle pas que de la série.
20:49 C'est différent. - C'est bien.
20:51 Il y a quelqu'un aussi qui a débuté presque avec vous
20:53 et qui est connu aujourd'hui, c'est Jonathan Lambert,
20:55 dans "La Fureur". - Tout à fait.
20:57 - Ça, ça aussi, une émission de télévision,
20:59 je crois que c'était "La Mini-Fureur", et il était
21:01 votre partenaire. Il était déjà délirant.
21:03 - Il était génial. Que de bons souvenirs avec Jonathan.
21:05 On a tourné "La Mini-Fureur", c'est Arthur
21:07 qui nous produisait. Et ça a été
21:09 des très bons moments. Et lui, il a fait une belle carrière,
21:11 Jonathan. - Il avait débuté
21:13 avec Jean-Pierre Coff en écoutant
21:15 les horreurs qui sortaient.
21:17 - Oui, je m'en souvenais
21:19 plus. - C'était une torture pour lui.
21:21 - C'était une torture. C'était un bouc émissaire.
21:23 Mais bravo, je m'en souvenais plus
21:25 de ça. Super anecdote.
21:27 - Et puis, ce qui a votre succès aussi,
21:29 c'est que vous avez tout de suite eu, Véronique
21:31 Alhoubri, un capital de sympathie chez les Français
21:33 de par votre naturel.
21:35 - Je crois que c'est ça. C'est le côté un peu
21:37 la fille d'à côté.
21:39 Comme ils disent les Américains de "Girl next door".
21:41 Je pense que c'est ça.
21:43 Je ne sais pas, je suis... Oui, c'est
21:45 une fille naturelle. Voilà. Très naturelle.
21:47 - Et vos parents étaient quand même inquiets parce que la télé, ça les faisait pas rêver.
21:49 - Ben, ça leur faisait peur,
21:51 surtout. C'est-à-dire qu'ils savaient,
21:53 mes parents, que j'étais quelqu'un qui
21:55 parlait beaucoup et qui faisait beaucoup de choses.
21:57 Qui n'avait pas honte. Mais ça leur faisait
21:59 peur. C'est normal. J'ai pas des parents
22:01 artistes, vous comprenez ? - Non, mais ils ont été
22:03 rassurés jusqu'au jour où il s'est
22:05 passé quelque chose, le 27 octobre
22:07 2001. A tout de suite sur Sud Radio
22:09 avec Véronique Halloubry.
22:11 - Sud Radio, les clés d'une vie.
22:13 Jacques Pessis. - Sud Radio,
22:15 les clés d'une vie. Mon invité Véronique
22:17 Halloubry, le retour,
22:19 avec un livre de souvenirs, "La vie
22:21 m'a réservé bien des surprises",
22:23 chez le Duc, où vous racontez votre parcours.
22:25 Votre parcours qu'on a commencé à évoquer
22:27 avec vos jeunes années. La télévision
22:29 où vous êtes arrivée par hasard.
22:31 Et puis le 27 octobre 2001, cette date
22:33 vous dit quelque chose ? C'est la nuit des
22:35 7 d'or. - Ah bah oui, évidemment.
22:37 - Car vous êtes nommée et
22:39 vous recevez le 7 d'or
22:41 de la meilleure animatrice télé pour le
22:43 Hit MCM. - Alors je reçois
22:45 le 7 d'or pour la meilleure animatrice
22:47 à télé, comme vous dites, et le visage préféré
22:49 des Français à l'écran. - Oui. - Et en fait
22:51 moi ce que je voulais c'est être le visage préféré français
22:53 à l'écran. Et Jean-Luc Delarue
22:55 me dit "tu vas
22:57 tout décrocher". Je dis "mais jamais de la vie".
22:59 Mon émission est sur MCM,
23:01 il y avait des grosses émissions, il y avait
23:03 des filles comme Sandrine
23:05 Dominguez en face de moi, il y avait vraiment des filles
23:07 qui faisaient de la télé sur France 2.
23:09 Et en fait, les Français...
23:11 En fait à l'époque on décidait, Jacques, avec
23:13 télé 7 jours. - Oui. - C'est un
23:15 par vote. - Exactement. - Et moi dans le vote
23:17 j'ai toujours été numéro 1. Pareil avec là
23:19 le livre, on voit qu'il
23:21 était à peine en précommande qu'il était
23:23 numéro 1 pendant une semaine. En fait c'est le public
23:25 qui décide. Et en fait
23:27 moi je suis le public, je pense que je suis une fille
23:29 du public. Et ce jour-là
23:31 j'ai eu le 7 d'or. - Je crois que c'était à l'Hippodrome
23:33 d'Auteuil cette remise. - Exact.
23:35 Exact.
23:37 - Un lieu totalement inattendu. - Inattendu
23:39 et j'ai arrêté
23:41 ce jour-là la télévision. - Alors ça c'est étonnant
23:43 parce que Jean-Luc Delarue vous félicite et vous lui glissez
23:45 à l'oreille "j'arrête". Et là il est stupéfait.
23:47 - J'arrête. Il descend les marches,
23:49 il avait eu un 7 d'or aussi,
23:51 il me dit "bravo ma belle". Je dis "j'arrête".
23:53 Il me dit "non, c'est pas possible,
23:55 tu viens voir mon bureau la semaine prochaine". Je dis "j'arrête
23:57 tout, maintenant". Je suis enceinte,
23:59 j'arrête. - Et vous aviez fait
24:01 en 8 ans ce que d'autres n'ont pas fait
24:03 en une carrière de 30 ans. - J'avais
24:05 fait beaucoup. - Oui mais vous n'avez pas arrêté pendant
24:07 ces 8 ans. - J'arrête jamais.
24:09 - Voilà. Et d'ailleurs dans ce que
24:11 vous aviez fait, on a parlé animation, mais il y a eu
24:13 aussi le côté actrice. Vous avez participé
24:15 au sitcom "Hélène et les garçons"
24:17 où "Les garçons de la plage". - Oui, à l'époque
24:19 ça faisait partie
24:21 du... Voilà. Vous savez
24:23 moi j'ai jamais été carriériste et je n'ai jamais
24:25 eu de plan. J'ai été
24:27 très autodidacte. D'ailleurs Lelay,
24:29 Monsieur Lelay, pardon, quand j'arrive
24:31 à Hawaï et qu'il me dit "il faut revenir",
24:33 je lui dis "non". J'avais pas de
24:35 plan de carrière et
24:37 on me disait "vous voulez faire
24:39 Hélène et les garçons ? Ah bah on fait Hélène et les garçons. Vous voulez
24:41 faire ça ? Ah bah on fait ça". Moi j'ai toujours été
24:43 très enjouée. Je ne regrette rien,
24:45 Jacques. Je ne regrette rien. - Pour ça,
24:47 les ceux qui connaissent le feuille de thon, je crois que vous étiez Laurence.
24:49 - J'étais Laurence. - La cousine de Bénédicte. - Ça repasse
24:51 toujours. Je ne touche rien.
24:53 Ça fait 25 ans que ça repasse
24:55 toutes les nuits. Il y a des gens qui me disent "je vous ai
24:57 vu en tant que Laurence, je n'ai jamais
24:59 rien touché". Et ça a été un génie ce
25:01 mec. Il nous a fait signer des contrats. - Jean-Luc
25:03 Azoulay. - Bah oui, un génie.
25:05 Si je le vois un jour, je lui dis "tu me dois énormément
25:07 d'argent". Parce que,
25:09 je rigole, mais vous vous rendez compte, 25
25:11 ans que ça passe ou 30 ans que ça passe. - Mais moi
25:13 j'ai connu le temps où personne ne voulait être ces feuilles
25:15 de thon. Il les écrivait dans un café
25:17 "La belle ferronnière à côté des Champs-Élysées"
25:19 en jouant au flipper et il se fait
25:21 jeter par toutes les chaînes. - Oh là là.
25:23 - Et ça a marché de façon incroyable et ça continue
25:25 à marcher. - Quelle belle réussite. - C'est magnifique.
25:27 Alors il y a eu aussi un feuille de thon qui a beau marcher,
25:29 c'est "Paradis d'enfer". - Oh mais ça a été un flop.
25:31 Alors, pas que ça a été un flop, c'est que
25:33 ça fait partie aussi de la télévision et de tout ce que
25:35 j'exécre à la télévision. C'est-à-dire
25:37 qu'on nous commande, on fait 30 épisodes,
25:39 on travaille pendant 3 à 4
25:41 mois tous les jours dans un studio,
25:43 ils en passent 4 et comme
25:45 l'édurance n'est pas au rendez-vous à cette heure-là,
25:47 on arrête tout. Il aurait peut-être fallu
25:49 le programmer un autre jour, une autre horaire,
25:51 c'est fini, on arrête. Donc,
25:53 25 épisodes à la poubelle. - Voilà, et il y a
25:55 des films dont personne ne voulait, comme "Tutsi" par exemple,
25:57 qui sont devenus cultes. - Ah, magnifique.
25:59 - Tout est possible. Et vous avez aussi
26:01 été mannequin, mais pour l'Olympia
26:03 d'Empika parce que personne d'autre ne
26:05 voulait de vous. - Bah je sais
26:07 pas comment l'expliquer ça. C'est-à-dire que
26:09 j'ai pas été une mannequin, vraiment. Je suis
26:11 voilà, peut-être
26:13 aussi mon caractère, vous savez,
26:15 j'avais envie de dire non
26:17 à beaucoup de gens aussi, et non, j'ai pas été mannequin,
26:19 j'ai fait qu'une fois avec l'Italie d'Empika, oui.
26:21 - Non, il y a eu aussi le défilé au salon du chocolat.
26:23 - Au chocolat, au chocolat. Ah, vous savez tout.
26:25 - Une robe en chocolat. - Vous savez tout, je peux rien vous cacher.
26:27 C'est deux défilés. Ça a marqué
26:29 la terre entière.
26:31 - Et la robe en chocolat, c'était comment ?
26:33 - C'était magnifique. Une guitare et tout, en chocolat,
26:35 tout, c'était trop trop beau. - Et puis,
26:37 vous avez aussi été professeur de fitness,
26:39 et là, vous avez innové avec une cassette,
26:41 et je crois que tout le monde le fait aujourd'hui,
26:43 et là aussi, Véronique Halloubry, vous avez été la première
26:45 à faire ça. - En France.
26:47 - En France. - Parce que j'avais un modèle qui était
26:49 Cindy Crawford aux Etats-Unis, j'ai fait le premier
26:51 CD-ROM interactif de fitness,
26:53 et ensuite, on a fait une cassette.
26:55 C'était génial, franchement génial. - Et le fitness, c'est vraiment
26:57 du sport que... - C'était beaucoup de sport, oui.
26:59 - Là aussi, vous adoriez ça. - J'adore.
27:01 J'adorais. - Cindy Crawford, il lui est arrivé
27:03 une aventure incroyable. En général, quand on fait
27:05 une photo pour une retouche, on vous
27:07 rajeunit, et la photo qu'on a fait
27:09 d'elle, on l'a vieillie par erreur.
27:11 - Oui, oui, j'ai vu ça. - C'est étonnant.
27:13 - C'est un truc de fou. - Alors, il y a eu
27:15 des plaintes, mais finalement, Cindy Crawford s'en est totalement
27:17 fichue, et elle avait bien raison.
27:19 Ce qui est étonnant, c'est que
27:21 vous savez tout faire à la télévision, vous avez
27:23 tout fait, et vous vous êtes comparée au stylo à billes
27:25 biques. - C'est vrai.
27:27 C'est vrai.
27:29 Chkling, chkling, chkling, chkling.
27:31 - Mais vous aviez envie de tout faire, de tout essayer.
27:33 - Oui. Vous avez essayé de descendre les quatre en même temps ?
27:35 - Oui, c'est impossible.
27:37 Et vous avez essayé, vous, de faire les quatre en même temps ?
27:39 - Ben voilà. J'ai essayé de tout faire,
27:41 et c'était impossible, mais je
27:43 croquais la vie comme ça.
27:45 - Le seul cauchemar de cette époque,
27:47 je crois, c'est Fort Boyard.
27:49 - Horrible. - C'est-à-dire ?
27:51 - Horrible. Parce qu'à Fort Boyard, on remplit un papier
27:53 et ils nous demandent quelles sont nos
27:55 phobies. Donc moi,
27:57 évidemment, je mets les serpents.
27:59 Et le vide.
28:01 Le premier truc qu'ils me font faire, c'est sauter dans le vide.
28:03 Je me dis, ils vont pas me faire descendre après avec les serpents.
28:05 C'est impossible. Ben si.
28:07 - C'est un piège.
28:09 - Mais j'ai fait des cauchemars,
28:11 je vous jure, des années durant.
28:13 - À ce point-là ? - Oui. De descendre dans
28:15 cette fosse, être entourée de tous ces serpents,
28:17 de les soulever. Alors maintenant,
28:19 quelque part, j'ai plus peur des serpents.
28:21 J'ai plus peur. J'en ai dans mon jardin
28:23 parfois. Non, j'ai plus peur.
28:25 Mais là, j'ai vraiment vécu l'horreur.
28:27 - Mais vous avez résisté à tout. Vous parliez de Patrick Lelay.
28:29 Il vous a proposé une émission
28:31 très importante, qui était,
28:33 je crois, célébrité. - Oui.
28:35 - Vous avez refusé ça, c'est votre caractère. - C'est ça.
28:37 C'est ça. Je venais d'arriver à Hawaï.
28:39 J'étais bien. Il m'a dit qu'il faut rentrer,
28:41 qu'il faut faire, que cette émission
28:43 allait pour moi, que ça va le faire, que ça va être
28:45 une grosse émission. Je lui ai dit non,
28:47 c'est pas... Non, j'ai pas envie
28:49 de rentrer maintenant. Il m'a dit "mais quand ?"
28:51 J'ai dit "mais j'ai pas de date." Il m'a dit "mais Véronika,
28:53 ça va passer à Alexandra Bronckhorst ou
28:55 quelqu'un d'autre." J'ai dit "ben, voilà, tant mieux,
28:57 tant mieux pour elle." Et c'était
28:59 Alexandra Bronckhorst qui l'a présentée pendant des années.
29:01 - Et ça a fait sa carrière.
29:03 Elle devrait vous remercier. - Je pense.
29:05 - Et puis, il y a une autre activité que vous avez menée
29:07 brièvement, c'est la chanson.
29:09 Écoutez.
29:11 - Viens, les vents annoncent
29:13 de grandes nouvelles
29:15 des idées folles, des gens
29:17 qui se lèvent
29:19 passent le message sous ton nez.
29:21 - Ça a marché, c'est dans l'air. - Ben oui, et où ?
29:23 Ça a quand même bien marché. Je crois que j'en ai vendu
29:25 70 000 ou je sais plus où. Mais
29:27 le beat derrière, il est moderne.
29:29 Parfois ma fille me dit "c'est pas possible, c'est toi
29:31 qui as chanté ça."
29:33 Si on enlève ma voix et qu'on...
29:35 le beat derrière, il est pas mal.
29:37 C'était drôle, c'était une expérience. - Mais comment c'est arrivé ?
29:39 - C'est Romano Musumara que j'avais rencontré
29:41 lors d'une émission
29:43 sur France 2 et qui m'a dit
29:45 "vous avez un joli timbre de voix,
29:47 je vais vous écrire une chanson." Il l'avait écrit
29:49 comme un ouragan. - Bien sûr.
29:51 - Et voilà. - Il s'est écrit Jeanne Mas. - Jeanne Mas,
29:53 en rougé noir. Je pouvais pas refuser.
29:55 - Non, bien sûr. - Je pouvais pas refuser.
29:57 - Mais la chanson, déjà enfant,
29:59 vous chantiez, je crois, Chantal Goya,
30:01 Bonne-et-Homme
30:03 et Annie Cordy. - Toujours.
30:05 - Et vous faisiez des concerts payants. - Oui,
30:07 toujours. - C'est-à-dire ? - C'est-à-dire je mettais
30:09 toujours mes petites copines devant moi et je mettais
30:11 le disque. Je m'étais pas très fort.
30:13 C'était un disque, comme vous savez,
30:15 avec le... voilà,
30:17 comme on a connu. - Oui, avec des boutons.
30:19 - Voilà. Et je chantais.
30:21 Je chantais la chanson. - Et ça,
30:23 ça vous amusait ? Ça vous avait pas donné envie de continuer la chanson ?
30:25 - Non, c'était juste parce que ça faisait partie de l'entertainment
30:27 du journal de Mickey.
30:29 Et une chanson, quand même.
30:31 - Ah, c'était la peine. - Bah oui, il fallait payer 10 centimes.
30:33 Il fallait avoir un peu de
30:35 spectacle. - Et puis,
30:37 il y a une autre musique qui a compté dans votre coeur,
30:39 mais pour d'autres raisons.
30:41 - Belle, tu es si belle
30:43 quand te voyant, je t'aime.
30:49 - Belle et Sébastien, l'aventure continue.
30:51 La bande originale du film.
30:53 Il faut savoir que Belle et Sébastien, au départ, c'était un feuilleton
30:55 avec Mehdi et Belle et Sébastien.
30:57 Et il y a une chose qu'on ne sait pas, c'est que Belle,
30:59 le chien, suivait Mehdi pour
31:01 le tournage, à condition qu'on mette du chocolat
31:03 dans la poche de Mehdi. Sinon, il ne suivait pas.
31:05 - Ah, c'est incroyable. - C'est extraordinaire.
31:07 - Parce que les chiens, là, sur le tournage, il y en avait trois.
31:09 C'était pas ça. C'était pas le cas.
31:11 Qu'est-ce que c'était bien, Belle et Sébastien, à l'époque ?
31:13 En noir et blanc. - Mais là, le film,
31:15 ça a été les débuts de votre fille,
31:17 à 14 ans et demi, qu'on a qualifiée
31:19 de graine de star dans ce film.
31:21 Comment elle est arrivée dans ce film ? - Elle a fait un casting.
31:23 C'est Juliette Ménager
31:25 qui l'a castée.
31:27 Elles étaient cinq ou six petites filles.
31:29 Et puis, Christian Duguay, le réalisateur,
31:31 a casté les cinq filles et il a dit à tout le monde
31:33 "Est-ce que vous voulez vous couper les cheveux ?" Parce qu'elle avait les cheveux
31:35 jusqu'aux fesses. Ils ont tous dit "Oui, oui".
31:37 Thélène a dit "Jamais de la vie".
31:39 Un peu un caractère aussi, c'est un bélier.
31:41 Donc, ils ont fait les essais avec une perruque.
31:43 Parce que dans le film, au début, elle est italienne et c'est
31:45 un garçon, soi-disant.
31:47 Et en fait, il a fait un truc extraordinaire, ce réalisateur.
31:49 Quand il a fait le casting,
31:51 il a fait ça pour les six enfants.
31:53 Il disait qu'il filmait
31:55 et quand il disait "C'est bon,
31:57 j'arrête, vous pouvez discuter entre vous",
31:59 il continuait à filmer.
32:01 Et les quatre autres petites filles, ou les cinq autres petites filles,
32:03 sont restées à côté de l'acteur
32:05 qui est Sébastien et elles lui parlaient pas.
32:07 Et Thélène est la seule,
32:09 quand il a dit "J'arrête",
32:11 elle lui a pris le chapeau,
32:13 elle a parlé avec lui et en fait, lui, il ne cherchait
32:15 que cette connexion d'acteur.
32:17 C'est ça qu'il voulait pour son film, que la petite fille s'entende bien
32:19 avec le petit garçon et non pas qu'il se tourne le dos
32:21 quand on dit "Stop". C'est comme nous,
32:23 quand vous dites "Pause",
32:25 on se parle pas, vous voyez ce que je veux dire ?
32:27 Et là, il les a pris et ça a très
32:29 bien fonctionné et Belle et Sébastien,
32:31 c'est magnifique. - Alors, le prénom
32:33 de votre fille, Thélène, je crois
32:35 qu'ensuite, 356 filles l'ont
32:37 portée, ils le portent, mais c'est
32:39 vous qui l'avez inventée
32:41 à partir de quelqu'un que vous avez rencontrée.
32:43 - C'est une jeune fille à Hawaii qui m'a confié son
32:45 surf et quand je lui ai dit "Comment tu t'appelles ?"
32:47 elle m'a dit "Thélène".
32:49 J'ai dit "Oh là là, comment ça s'appelle, comment ça s'écrit ?"
32:51 Elle m'a dit... Elle était de
32:53 parents vietnamiennes, enfin vietnamiennes américaines
32:55 et elle m'a dit
32:57 "T-I-L-A-N".
32:59 J'ai dit "Ouf !"
33:01 Je le garde dans ma tête, j'appellerai ma fille comme ça,
33:03 mais je le mettrai à la française et je l'ai inventée.
33:05 - Et l'état civil l'a acceptée ?
33:07 - Oui. - Ce qui n'était pas évident au départ.
33:09 - C'était pas évident.
33:11 Il y a 23 ans, c'est vrai, ils ont dit
33:13 "C'est pas... " Je lui ai dit "Oui, ça veut dire orchidée sauvage
33:15 en vietnamien." Ils m'ont dit "Ah oui, mais bon, bah non."
33:17 Et puis ils l'ont pas acceptée quand même.
33:19 - Moi je me souviens de René Goscinny qui après mai 68
33:21 avait voulu donner le prénom
33:23 de "Anne Barricade" à sa fille.
33:25 Ça n'a pas marché. - Ça m'étonne pas.
33:27 - Ce qui est étonnant, c'est que vous l'avez vraiment
33:29 élevée d'une manière très particulière.
33:31 Pas d'école au début, la première année,
33:33 pas de maternelle. Petit à petit,
33:35 vous l'avez mise à l'école. - Bah oui, je la voulais
33:37 avec moi, près de moi, tout le temps. J'avais arrêté
33:39 la télévision pour elle, c'était mon rêve.
33:41 Je l'ai pas mise à la maternelle,
33:43 première année, deuxième année, puis à la troisième année,
33:45 ici, à l'école à Paris. On m'a dit "Là, il est vraiment temps
33:47 qu'elle ait des bases avec les autres
33:49 enfants." C'était ça qui était important.
33:51 Et après je l'ai mise au CP, dans
33:53 le sud de la France. - Et en même temps
33:55 elle a été repérée très jeune
33:57 pour être mannequin.
33:59 Elle a été mannequin enfant. - Elle a été mannequin enfant,
34:01 elle a été repérée par Jean-Paul Gaultier
34:03 dans la rue, sur les Champs-Elysées
34:05 avec moi. Il savait absolument pas du tout
34:07 qui j'étais, mais il trouvait qu'elle ressemblait à Brigitte Bardot
34:09 petite, et il voulait absolument
34:11 une petite fille qui ouvre son
34:13 show et qui ressemble à Brigitte Bardot.
34:15 Voilà. - Et c'est née comme ça.
34:17 - C'est née comme ça. - Et ensuite c'est Azzedine Araya
34:19 qui l'a employée comme mannequin.
34:21 - Azzedine, après, oui, qui lui a fait beaucoup...
34:23 Elle a eu beaucoup, beaucoup de créateurs, après.
34:25 - Et elle est devenue mannequin, et je crois
34:27 qu'elle a gagné le concours des plus beaux visages
34:29 du monde sur une plateforme. - Oui,
34:31 après ça, c'est ce que je dis toujours, la beauté
34:33 c'est subjectif, c'est comme l'art, c'était
34:35 un gros concours. C'était pas un concours du tout,
34:37 c'est quelque chose qui se passe
34:39 dans les pays asiatiques.
34:41 Ils mettent toutes les femmes, les actrices,
34:43 Marion Cotillard, tout le monde, et ils font un classement
34:45 mondial. Elle est arrivée une année
34:47 numéro un, mais bon,
34:49 pour des gens, il y a des gens qui ont du rarasse
34:51 et n'importe quoi. Moi,
34:53 je s'aimais en enfant,
34:55 donc évidemment, mais la beauté,
34:57 on est d'accord ? Chacun... Vous avez trouvé quelqu'un
34:59 de très beau, et puis moi, non.
35:01 Je suis pas pour
35:03 ce truc de la plus belle
35:05 petite fille du monde. Même elle, elle veut même pas
35:07 en entendre parler. - Voilà.
35:09 Vous avez aussi un garçon, Ayrton.
35:11 Le prénom est né au Brésil.
35:13 Et là, lui, il est tout à fait différent, très indépendant.
35:15 - J'ai la thèse et l'antithèse
35:17 dans mes enfants. - C'est un peu comme ça.
35:19 - C'est très bien, je suis très contente.
35:21 - On est très content de vous recevoir et d'évoquer
35:23 dans quelques instants votre livre à travers la date.
35:25 - SUD Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
35:27 - SUD Radio, les clés d'une vie.
35:29 Mon invité Véronique Haloubry.
35:31 On a évoqué votre parcours tout à fait atypique
35:33 entre la télévision
35:35 et votre vie de famille.
35:37 Et tout ça, vous le racontez dans un livre qui est sorti
35:39 le 26 mars 2024,
35:41 "La vie m'a réservé bien des surprises"
35:43 aux éditions Le Duc. Pourquoi d'abord
35:45 avoir fait ce livre aujourd'hui, Véronique Haloubry ?
35:47 - Je pense que c'était une période
35:49 très...
35:51 Je pense que c'était une période
35:53 propice.
35:55 Je pense que j'avais besoin,
35:57 j'avais beaucoup sur Instagram de gens qui me disaient
35:59 "quand vous nous racontez des anecdotes de vous, jeune,
36:01 on aimerait bien la voir sur un livre".
36:03 Il y avait une vraie...
36:05 Je sais pas, ça s'explique pas.
36:07 Pour moi, tout ce qui est arrivé dans ma vie,
36:09 c'était "it was meant to be".
36:11 Je parle anglais parce qu'avec ma fille, je ne parle qu'anglais.
36:13 Et en fait,
36:15 c'était comme ça. Ça devait être comme ça,
36:17 ça devait être maintenant, et puis il y a eu le cancer
36:19 de mon compagnon, et
36:21 en fait, je me suis dit "c'est maintenant"
36:23 pour que mon coeur... Vous savez, là, je vous donne
36:25 un scoop, mais le docteur hier m'a dit
36:27 "vous avez le syndrome du coeur brisé".
36:29 Parce que ça fait un an pile que
36:31 le cancer de mon compagnon s'est
36:33 dé...
36:35 s'est... - T'es t'enclenché, oui.
36:37 - T'es t'enclenché, j'ai du mal à en parler.
36:39 Et du coup, mon coeur, il a mal.
36:41 Et j'avais besoin de tout mettre,
36:43 de dire des choses, voilà. J'avais besoin.
36:45 - Et je crois que dans sa guérison qu'on souhaite,
36:47 votre présence et votre
36:49 affection sont indispensables, sont même
36:51 le vecteur de cette guérison. - Oui, et hier,
36:53 j'ai rencontré aussi quelqu'un qui m'a
36:55 dit "vous savez que l'amour à un docteur
36:57 sauve
36:59 d'avoir l'amour de quelqu'un à côté de soi
37:01 quand on est malade, ça peut sauver
37:03 le pouvoir de la guérison sur le mental
37:05 du malade". Et je suis ravie
37:07 parce que c'est là où je veux l'emmener jusqu'à
37:09 la guérison totale
37:11 avec... Je veux être à ses côtés
37:13 tout le temps. - Je crois qu'en sortant de la
37:15 première opération, il vous a dit
37:17 "on s'entend de la première opération",
37:19 il vous a demandé en mariage. - Oui.
37:21 Là, on a passé 23 jours
37:23 à l'hôpital, mois de décembre,
37:25 donc le 24 décembre, le 31 décembre,
37:27 on lui a enlevé un organe
37:29 et demi, et quand il s'est réveillé
37:31 dans la salle de réveil,
37:33 j'étais à ses côtés, je lui ai dit "tout s'est bien passé ?"
37:35 Il m'a dit "est-ce que tu veux m'épouser ?"
37:37 Et là j'ai dit à l'anesthésiste
37:39 et au docteur, je dis "Docteur, je crois que
37:41 je crois qu'il vous lui mettez trop de
37:43 morphine ou je ne sais pas, il vient de me demander
37:45 en mariage". Et alors, le docteur rigole,
37:47 il m'a dit "écoutez, vous verrez demain matin", je dis "oui, mais là
37:49 c'est quand même surprenant, en sortant du bloc".
37:51 Et le lendemain matin, quand je suis arrivée
37:53 dans la chambre, parce que je passais 10 heures
37:55 avec lui, je lui ai dit "hier, tu m'as dit un truc",
37:57 il m'a dit "je crois que tu étais complètement
37:59 shooté", il m'a dit "non, non, non, je veux
38:01 t'épouser". - C'est magnifique.
38:03 C'est un grand moment d'émotion dans ce livre
38:05 que vous racontez, la maladie
38:07 de Gérard, votre mari,
38:09 votre futur mari, mais surtout
38:11 vous ne cachez rien dans ce livre,
38:13 vos mariages précédents, vos divorces précédents,
38:15 vous jouez la carte de la franchise, Véronique Allory.
38:17 - Bien sûr, et j'aurais pu écrire 3 fois
38:19 ça, le livre, raconter plus de détails,
38:21 mais je me suis arrêtée. Oui, j'ai eu
38:23 deux divorces avant,
38:25 voilà, là c'est
38:27 la personne qui va m'accompagner jusqu'à
38:29 la fin de ma vie, le dernier chemin
38:31 que l'on fait ensemble, comme le grand chemin
38:33 du livre du début de mes grands-parents,
38:35 ce chemin qui menait à ce moulin.
38:37 Là, en fait, on va faire notre
38:39 dernier chemin ensemble et je veux
38:41 être à ses côtés, c'est la personne
38:43 pour moi qui m'apporte tout
38:45 ce que je peux lui apporter.
38:47 - Et en plus, vous évoquez ces deux premiers mariages
38:49 à travers les paparazzis que vous avez
38:51 découvert, et je crois que votre premier mariage
38:53 a fait la une des journaux.
38:55 - Mon premier mariage, c'était une cata.
38:57 J'ai coulé, donc j'ai coulé.
38:59 Qui coule sur un radeau le jour
39:01 de son mariage ? Donc ça, c'était...
39:03 J'ai envie de vous dire, c'était
39:05 prédit que ça coulerait.
39:07 Donc mon premier mariage a été assez rapide
39:09 et puis le père de mes enfants, je suis restée
39:11 15-16 ans avec lui et j'ai eu mes
39:13 beaux enfants. Et voilà, maintenant
39:15 c'est ma troisième histoire, ça va, c'est pas non plus...
39:17 - Alors, il y a eu...
39:19 Tout ça se passe avec son Provence, car maintenant
39:21 vous êtes une vraie Provençale.
39:23 - Je crois. J'ai passé plus d'années dans ma vie
39:25 en Provence qu'en Bretagne, donc
39:27 je pense que je suis une Provençale.
39:29 Une Provenciale et une Provençale.
39:31 - Et Provenciale aussi, c'est à la fois
39:33 un atout et un problème, parce qu'à Paris
39:35 quelquefois on ne vous a pas considéré.
39:37 - Tout à fait.
39:39 Vous savez, il y a des Parisiens qui pensent que
39:41 dès la petite couronne, on est des ploucs.
39:43 - Oui ? - Bah oui.
39:45 Ils sont intramuros et dès qu'on
39:47 s'en va, on n'est pas
39:49 des personnes... Enfin, on est à côté de la plaque.
39:51 Alors que moi, j'estime être
39:53 d'une richesse
39:55 de vivre dans le Sud.
39:57 J'ai multiplié tout, tout, tout, tout, tout
39:59 par mille et je suis heureuse d'être une
40:01 Provenciale et une Provençale. Je le revendique,
40:03 mais à l'époque, je me disais
40:05 "Ah, ça coince parce que je suis la petite
40:07 Provenciale justement." Oui, vous avez raison.
40:09 - Alors, il se trouve aussi que vous vivez avec
40:11 100 Provences et j'ai appris dans votre livre
40:13 que vous avez dirigé l'une des plus grandes brasseries
40:15 de France pendant des années.
40:17 Les deux garçons.
40:19 - Tout à fait. On avait une des plus grosses
40:21 brasseries après la coupole qui s'appelait
40:23 "Les deux garçons", qui est un monument historique.
40:25 Et pendant des années, des années, mon ex-mari
40:27 avait acheté la moitié de la brasserie
40:29 puis entièrement. Et maintenant, elle a brûlé
40:31 et puis voilà.
40:33 - C'est un autre métier ça aussi pour vous.
40:35 - Mais ça allait bien avec l'école auxiliaire.
40:37 Jacques, ça allait très très bien avec.
40:39 - Et à l'époque, il y avait
40:41 quelques temps avant, à côté d'Aix-en-Provence, un restaurant
40:43 qui s'appelait "Chez GUE". Et "Chez GUE", c'était
40:45 le rendez-vous de toutes les stars des années 60
40:47 à 80. Dès qu'il y avait un gala
40:49 dans la région, on allait chez GUE. Il y avait des
40:51 photos de stars partout. Et c'était le seul
40:53 qui vous recevait, disons de minuit à 6h
40:55 du matin. - C'est génial. C'est où ? Ça existe toujours ?
40:57 - Non, ça n'existe plus. C'était à côté d'Aix-en-Provence.
40:59 Et c'est là où, je crois, Johnny a
41:01 rencontré Sylvie pour la première fois.
41:03 - Je vais aller voir. - Je crois que ça n'existe plus.
41:05 - Oui, mais il y a peut-être quelque chose, un...
41:07 Une petite ruine ?
41:09 - Non, je ne sais même pas. - Une petite ruine, un petit truc ?
41:11 - Et là, ça fait partie des... - J'irai voir, je vous le dirai.
41:13 - D'accord. Et puis, vous avez aussi créé une marque
41:15 de vêtements. W.
41:17 Ça aussi, on ne s'y attendait pas.
41:19 - J'ai fait beaucoup de choses quand même.
41:21 Quand vous me dites tout ça,
41:23 oui, j'ai créé une marque de vêtements pendant des années.
41:25 - Et vous avez appris des tas de choses. - Ah oui.
41:27 Et ça a été vendu dans le monde entier.
41:29 C'était très très bien. - Qu'est-ce que c'était comme vêtements ?
41:31 - Vêtements pour enfants et femmes enceintes.
41:33 - Et vous aviez... C'était avec une copine.
41:35 Vous aviez eu cette envie, cette idée. - Cette idée.
41:37 - Là aussi, c'est un métier qui s'apprend.
41:39 - Ah oui, ça a été vraiment des heures et des heures
41:41 et des heures dans le tissu, dans le textile,
41:43 dans le grammage, dans le coton, fabriquer au
41:45 Portugal, revenir, partir, envoyer
41:47 aux clients, parler avec les gens. Et quand j'allais devant
41:49 les gens au bon marché, on disait "Mais vous êtes
41:51 Véronique Alloué, qu'est-ce que vous faites là ?"
41:53 J'ai passé ma marque. Voilà,
41:55 ça fait partie aussi des cordes
41:57 que j'ai eues à mon arc. - Et puis
41:59 vous avez fait un retour à la télévision.
42:01 - Adieu les limousines
42:03 avec chauffeur et bonjour le tracteur.
42:05 Oubliez les sacs et doigts. - C'est une célébrité
42:07 que vous avez acceptée uniquement
42:09 parce qu'il y avait une œuvre caritative
42:11 à la clé. - Oui. J'ai accepté pour deux
42:13 raisons. Pour l'œuvre, parce que je suis toujours
42:15 aujourd'hui ma reine de plusieurs associations,
42:17 dont celle pour les enfants en fin de vie.
42:19 Et parce que
42:21 j'avais
42:23 cette... c'était
42:25 tellement fusionnel avec ma fille que je m'étais dit
42:27 "Il faut que je fasse un essai, je ne l'avais pas quitté une semaine de ma vie."
42:29 Bon, je suis sortie assez rapidement.
42:31 J'avais demandé à la production de me
42:33 faire sortir assez rapidement et je suis sortie
42:35 assez... sinon le public me voyait gagnante. Vous imaginez ?
42:37 - Ah mais dès le début, vous étiez la plus populaire.
42:39 - Oui. - Ça vous a surpris ?
42:41 - Comme toujours.
42:43 - Il y avait Régine, vous avez une scène
42:45 mémorable avec Régine, vous avez résisté à Régine.
42:47 - J'ai résisté à Régine, mais comme vous
42:49 dites, est-ce que ça vous a surpris ? C'est une bonne
42:51 question parce que ça m'a toujours surpris,
42:53 cette popularité. Et aujourd'hui, elle me surprend
42:55 encore. Mais c'est comme ça,
42:57 comme je vous le disais. Et Régine,
42:59 elle avait mis trop de poivre dans les pâtes.
43:01 Je lui ai dit "Tu mets trop de poivre." Elle m'a dit
43:03 "Tu nous fais chier ! Tu nous fais chier !
43:05 Tout le temps, avec le sel
43:07 et le poivre !" Et à son âme,
43:09 je me faisais une réflexion qu'il y a quand même
43:11 de la ferme célébrité où j'étais.
43:13 Et je n'ai pas de regrets. Je crois qu'il y en a
43:15 quatre qui sont décédées. - Oui, c'est fou.
43:17 - Ça fait bizarre. - Mais Régine,
43:19 moi j'ai des souvenirs de Régine, avec
43:21 Thierry Leluron, ce beau Candel, il l'appelait
43:23 la petite sœur des riches, ou il l'appelait
43:25 Twist again. - C'est ça, ouais !
43:27 - Ce qui valait aussi quelques réprimandes.
43:29 - Ah bah oui ! - Et puis,
43:31 vous auriez pu faire de la télévision, après on vous a
43:33 proposé des tas de choses. - Tout le temps.
43:35 - Et vous avez choisi de faire votre propre télévision
43:37 en devenant influenceuse. Et ça, c'est
43:39 tout à fait étonnant. Je crois que vous avez découvert
43:41 cet univers à l'aube de son
43:43 succès. - Oui. Ça fait
43:45 dix ans que je suis sur Instagram,
43:47 et dès que les stories Instagram
43:49 sont arrivées, je me suis dit "là, je vais faire
43:51 ma télévision moi toute seule. J'aurai pas
43:53 de producteur, j'aurai pas... Je peux arrêter les caméras
43:55 quand je veux." Et j'ai commencé.
43:57 La première story Instagram, je l'ai faite.
43:59 - C'est extraordinaire. Comment vous avez
44:01 su ça ? - Ma fille m'a dit "Maman,
44:03 demain, ce qui se passe sur Snapchat,
44:05 ça va arriver sur Instagram."
44:07 Je dis "Arrête !" Parce qu'on mettait que des photos
44:09 au début. J'ai dit "Non, je vais pouvoir faire des stories
44:11 qui duraient 8 secondes
44:13 au début, là ça dure 1 minute maintenant."
44:15 Et elle me dit "Oui, tu vas pouvoir faire tout ce que tu veux
44:17 et parler." Et là, j'ai dit "Alors là,
44:19 voilà, c'est maintenant."
44:21 - Et vous êtes devenue celle qu'on n'attendait
44:23 pas sur Instagram. Et il y a un journal
44:25 américain qui s'appelle Forbes. Il s'appelle Forbes
44:27 parce que son créateur était un banquier, chroniqueur
44:29 financier en 1917, qui a créé
44:31 ce journal. Voilà. Et
44:33 tout de suite, une page là-dedans,
44:35 mais ça a tout changé pour vous. - Oui.
44:37 C'est-à-dire que j'ai eu affaire
44:39 à une journaliste incroyable.
44:41 Comme vous, qui avez fait beaucoup de recherches
44:43 sur moi. Contrairement à moi,
44:45 comme vous le disiez tout à l'heure, j'ai jamais eu
44:47 vraiment de problème avec les paparazzis. J'avais
44:49 plus des problèmes avec les journalistes. Parce que
44:51 je leur disais plein
44:53 de choses et ils ne reprenaient qu'un titre qui était
44:55 une mini-phrase et ça a heurté
44:57 énormément mes parents.
44:59 - Mais c'était faux, ça t'en fous, c'était pour le buzz.
45:01 - Oui, c'était pour le buzz, exactement. Vous avez tout
45:03 compris. Et moi, je suis pour
45:05 la recherche quand on parle de quelqu'un.
45:07 Et en fait, cette journaliste de Forbes, elle a
45:09 passé vraiment beaucoup de temps, une semaine,
45:11 à m'appeler. Et
45:13 l'article a été le plus lu
45:15 et le plus commenté sur Instagram
45:17 depuis deux ans. Donc ça a effectivement
45:19 créé un buzz incroyable.
45:21 - Et pourquoi ? Parce qu'on ne s'attendait pas
45:23 à vous voir sur Instagram ?
45:25 - Pas à me voir sur Instagram, pas à me voir sur
45:27 Forbes. C'est les femmes les plus influentes
45:29 de France et surtout
45:31 une influenceuse, voilà, plus de
45:33 50 ans. - Plus qu'il est marre comme des
45:35 petites jeunes sur la toile.
45:37 - Voilà, vous avez tout dit. - Et vous avez eu
45:39 je crois 230 000 followers.
45:41 - C'est ça.
45:43 - C'est extraordinaire. Qu'est-ce que c'est les followers ? Je n'en ai jamais su.
45:45 - En fait, les followers, ce sont
45:47 les gens qui s'abonnent à votre compte.
45:49 Vous êtes un tout nouveau follower.
45:51 - Oui, je me suis abonné hier soir en préparant l'émission.
45:53 - Donc en fait, ce sont des gens qui
45:55 s'abonnent et qui regardent vos stories, qui
45:57 commandent, qui... Voilà, moi j'ai plein de choses.
45:59 C'est très éclectique. Pareil, mon Instagram,
46:01 il y a de tout. Par exemple, hier, j'ai été
46:03 dans une maison de retraite voir les petites grand-mères
46:05 dont je m'occupe parce que je fais des bénévolats.
46:07 Je prends mes stories et j'emmène
46:09 les gens avec moi dans la maison de retraite.
46:11 En fait, je les emmène partout avec moi, les gens.
46:13 C'est comme un film.
46:15 - Enfin, 230 000 followers, c'est bien.
46:17 Je précise que nous venons de passer le cap
46:19 des 900 000 abonnés sur YouTube
46:21 et comme notre émission sera diffusée
46:23 sur YouTube, vos
46:25 Instami vous verront parce que vous avez des
46:27 Instami. - Des Instami, je les ai appelés
46:29 comme ça parce qu'on est très proches.
46:31 Je discute énormément avec les femmes,
46:33 une centaine par jour.
46:35 J'ai beaucoup de conversations
46:37 avec ces femmes qui sont
46:39 très différentes et c'est vrai que
46:41 c'est mes Instami maintenant.
46:43 - Alors, une influenceuse, ça veut dire
46:45 essayer des produits, des chambres d'hôtel
46:47 et les recommander. C'est un métier tout à fait
46:49 nouveau. - Oui, mais pas que.
46:51 Moi, j'ai commencé par l'hôtellerie parce que, évidemment,
46:53 comme j'avais eu cette brasserie et que j'ai
46:55 commencé avec les hôtels de luxe dans le sud de la France,
46:57 c'est vrai que j'ai commencé comme ça, vous avez raison.
46:59 Mais c'est pas que ça. Moi, j'ai
47:01 transformé justement l'influence. L'influence,
47:03 c'est pas montrer des produits toute la journée et
47:05 je refuse énormément de marques, je refuse de
47:07 travailler avec des très grosses marques,
47:09 et on m'a offert
47:11 des très gros contrats, mais ça ne rentre
47:13 ni dans mon éthique, ni dans ma façon de
47:15 penser. Donc, ce n'est pas seulement ça une influenceuse,
47:17 d'autant que vous parliez de followers
47:19 et c'est très important pour moi. Je suis en guerre
47:21 contre les gens qui achètent les followers parce qu'on peut
47:23 les acheter. - On peut les acheter ? - Eh oui.
47:25 On peut acheter des likes, on peut acheter des followers,
47:27 et on peut acheter
47:29 des vues. Vous pouvez acheter
47:31 des vues. Et je suis en colère contre
47:33 Instagram parce que des gens comme moi qui ont tous
47:35 les followers qui sont venus
47:37 petit à petit comme vous,
47:39 eh bien, il y en a
47:41 d'autres, ils ont des millions, mais c'est acheté.
47:43 D'ailleurs, la preuve
47:45 de votre succès, il y a eu une émeute lorsque vous avez
47:47 fait un vide-dressing avec son parent chez vous.
47:49 Oui, j'avais fait un vide-dressing
47:51 et en fait, les pompiers,
47:53 la gendarmerie est venue en me disant
47:55 "mais c'est pas possible, vous avez créé un
47:57 embouteillage", parce que les gens venaient de partout,
47:59 ils sont venus de Lyon, de Bordeaux, de partout.
48:01 C'était sympa. - Vous achetez quoi ?
48:03 Oui, j'avais mis tout ce que j'avais depuis
48:05 20 ans. - Carrément ? - Ouais.
48:07 J'avais fait, il y avait, je crois qu'il y avait
48:09 je crois qu'il y avait 1200
48:11 ou 2000 pièces. - C'est incroyable.
48:13 - C'est génial. - Mais maintenant, le côté influenceux,
48:15 ça se développe parce que vous allez en plus, vous allez
48:17 sur les lieux à l'inverse d'autres.
48:19 En fait, moi,
48:21 dans mon émission, vous verrez, dans mon Instagram,
48:23 j'ai une émission qui s'appelle "Les coups de cœur de Véronica"
48:25 et je vais dans des lieux. Et je vais
48:27 découvrir des lieux, des
48:29 spots de ma région.
48:31 - Et on vous découvre autrement dans ce livre
48:33 "La vie m'a réservé bien des surprises"
48:35 chez le Duc, que je recommande à celles et ceux qui vous
48:37 aiment, ce qui n'est pas difficile, et aux autres
48:39 qui ne vous connaissent pas pour vous découvrir tel que
48:41 vous êtes vraiment. Merci de l'avoir écrit.
48:43 - Merci beaucoup, merci, merci Jacques. Je vous remercie
48:45 de cette invitation, ça m'a fait très plaisir,
48:47 c'est un honneur. - Et un bonheur pour moi
48:49 et puis bonne santé à Gérard surtout.
48:51 - Grande santé, merci beaucoup, vous aussi.
48:53 - Les clés d'une vie, c'est terminé pour aujourd'hui.
48:55 On se retrouve bientôt. Restez fidèles à l'écoute de Sud Radio.

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