Le 26 juillet prochain, les Jeux olympiques de Paris débuteront. Plus de 13 millions de personnes sont attendues en France pour assister aux épreuves. Pour Frédéric Adnet, chef de service au Samu de Paris, 150 passages quotidiens aux urgences en plus d'une activité normale sont à prévoir.
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00:00 Dans les coulisses avec vous, bonjour Professeur Frédéric Hannais, vous êtes chef de service du SAMU de Paris.
00:05 Quels sont les plus gros enjeux de cette préparation des JO ?
00:09 Pour nous c'est un défi incroyable, passionnant, extrêmement motivant de la plus grande manifestation sportive mondiale
00:17 et le plus grand événement mondial qui va être à Paris en 2024.
00:23 Pour nous professionnels de l'urgence, professionnels de santé, notre plus grand défi c'est d'assurer la sécurité sanitaire de ces JO
00:30 qui se déclinent de deux façons. D'une part assurer les urgences des spectateurs, des athlètes et de toutes les personnes accréditées des JO
00:39 mais aussi se préparer à des événements exceptionnels, sanitaires, qui peuvent se décliner comme des attentats,
00:46 comme des mouvements de foule, comme une canicule, comme une épidémie, enfin tous ces événements pour lesquels on se prépare
00:55 à lutter et à assurer une sécurité sanitaire de tout cet événement.
01:01 Je pense que vous avez déjà évalué le surplus d'activités parce qu'il va y avoir plus de monde que prévu.
01:05 Oui, paradoxalement on va avoir plus de 13 millions de personnes qui vont venir, les spectateurs essentiellement pour les JO olympiques
01:13 mais on va avoir aussi une population de l'île de France qui va se déplacer vers la province.
01:17 Si vous voulez, les spectateurs qui vont venir en Île-de-France, ce sont plutôt une population jeune qui va peupler les stades,
01:26 qui est très peu morbide, qui a très peu de pathologies et donc on s'attend à avoir un surplus d'activités en termes de petites traumatologies
01:34 mais qui sera somme toute modeste puisqu'on attend un surplus d'activités de l'ordre de 5% avec 150 passages aux urgences tous les jours
01:42 en plus que d'une activité normale.
01:44 Et ceci est à mettre en balance avec la population qui va émigrer, qui va partir de l'île de France pour rejoindre la province,
01:51 qui sont nos patients habituels, donc plus âgés et avec plus de pathologies.
01:56 Donc si vous voyez, globalement, on ne s'attend pas à être submergé, je mets bien sûr à part un événement malheureusement exceptionnel
02:04 comme une canicule ou un attentat.
02:07 Merci beaucoup Frédéric Hanney.
02:09 En attendant les JO, on se retrouve dimanche prochain et d'ici là, prenez soin de vous !