• il y a 9 mois
Lutter contre les activités illégales de pêche et de piraterie, localiser au mieux les navires, améliorer la prévision météorologique… autant d’applications possibles grâce à la surveillance maritime depuis l’espace. Un marché de niche dont se sont emparés quelques start-up et entreprises spatiales et qui augure d’une croissance assez impressionnante. Alors quel rôle joue véritablement l’Espace dans la surveillance maritime ? Quelle projection pour les années à venir ?

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00:00 (Générique)
00:04 La surveillance maritime, un marché de niche dont se sont emparés quelques start-up et entreprises spatiales.
00:10 Un marché discret qui a pourtant auguré d'une croissance assez impressionnante.
00:15 On va voir quelques chiffres ensemble aujourd'hui.
00:17 Deux de ces entreprises sont présentes en plateau aujourd'hui.
00:21 J'ai à ma droite Damien Piguet, directeur des revenus chez Enseed Lab. Bonjour.
00:25 Bonjour.
00:26 Bienvenue sur le plateau de Smart Space. Vous pouvez peut-être nous dire en deux mots quel est le cœur d'activité d'Enseed Lab.
00:32 Le cœur d'activité en quelques mots, Enseed Lab c'est une jeune entreprise qui a été créée en 2015 en France.
00:37 Nous sommes à la fois opérateurs de satellites et fournisseurs de data.
00:41 Cette data c'est de la data de radiofréquence qui permet de détecter, géolocaliser tout navire en mer.
00:46 D'accord, merci. Très clair. On a une bonne image et très concise.
00:50 Merci Damien Piguet de l'activité d'Enseed Lab.
00:52 En face de vous, Olivier Piebsco, fondateur et président de la startup Prométhée.
00:57 Bonjour Olivier. Vous aussi en deux mots, vous pouvez présenter Prométhée.
01:00 Bonjour Cécilia. Alors oui, nous c'est très facile.
01:03 Pour décider, il faut comprendre. Pour comprendre, il faut voir.
01:07 Et on veut être en fait la première société en Europe à mettre en place des constellations d'observation de la Terre à très haut taux de revisite.
01:17 C'est-à-dire pas voir une image tous les trois jours mais tous les 40 minutes.
01:21 Et on verra que pour le maritime, c'est extrêmement important.
01:24 Bien sûr, cette question de la latence est importante. On va pouvoir en parler ensemble.
01:28 L'exigence de la surveillance maritime est très intéressante.
01:31 Alors on va commencer par comprendre le rôle que joue justement l'espace dans la surveillance maritime.
01:36 On comprend ce que vous proposez mais quel est le rôle global ?
01:40 A quel point c'est important d'avoir un support spatial dans la surveillance maritime ? Je vous laisse commencer Damien.
01:45 Le spatial c'est crucial évidemment pour surveillance maritime.
01:48 Les océans, je ne l'apprends à personne, c'est 70% du globe. C'est immense.
01:53 On a des limites techniques de la surveillance maritime par les bateaux et par l'aérien.
01:58 Donc l'espace est la réponse la plus efficace.
02:01 Après si on veut approfondir et on veut être justement très très bon là-dessus, c'est ce sujet de latence et de revisite.
02:08 Alors c'est quoi la revisite exactement ?
02:10 La revisite c'est le nombre de fois que va passer un satellite sur une zone.
02:13 Donc c'est un peu le nerf de la guerre.
02:15 C'est pour ça que la constellation peut changer les choses.
02:18 C'est fondamental d'avoir une vue d'une zone précise toutes les 30 minutes.
02:24 Ce n'est pas la même chose que tous les deux jours.
02:26 Oui parce qu'il y a des mouvements. On imagine assez aisément que si on veut suivre un bateau.
02:30 Et qu'on ne peut pas le suivre toutes les 30 minutes, ça augmente les possibilités de direction et c'est ça qui est compliqué.
02:37 Et aujourd'hui on n'a pas de constellation de surveillance maritime ?
02:40 Alors aujourd'hui il y a des moyens américains pour l'observation.
02:45 Mais la vraie question c'est est-ce que la France et l'Europe ont envie de se munir de moyens propres et indépendants ?
02:53 La France est extrêmement active dans la protection des océans.
02:57 Il va y avoir l'UNOCE en 2025.
03:00 Et le tout c'est bien de prendre des décisions fortes mais il faut voir comment posséder des solutions, des outils pour justement aborder ces problématiques et apporter des solutions.
03:13 Je crois qu'une SINLAP c'est des solutions très importantes.
03:16 C'est l'ARF. En fait on a des moyens. En fait on regarde je dirais différemment et des choses différentes.
03:21 On est très complémentaires et on apporte donc des solutions à cette ambition de contrôle des océans tellement important.
03:28 Avec je répète cette dernière phrase c'est la tyrannie. J'aime bien donc des profondeurs et des distances.
03:34 C'est souvent d'un point à l'autre c'est trois quatre jours de bateau.
03:37 On a des navires, on a des avions mais il faut les utiliser au bon moment et au bon endroit.
03:45 Et pour ça les satellites permettent d'orienter en fait l'action de l'état en mer et de pouvoir être efficace.
03:52 Et on parle de surveiller quoi d'ailleurs ?
03:54 Alors ?
03:55 Ça peut changer. Surveiller un bateau c'est pas la même technologie peut-être ?
04:01 En fait toute activité en mer doit être surveillée qu'elle soit mobile ou immobile.
04:06 Donc on parle de plateforme pétrolière, de plateforme aérienne, de bateau.
04:11 Le transport maritime c'est 90% du transport mondial.
04:14 Donc c'est immense. Donc on va surveiller la pêche illégale, on va surveiller le dégazage en haute mer,
04:20 on va surveiller les bateaux qui vont traîner sur des zones où ils ne devraient absolument pas traîner.
04:25 Le monde maritime est divisé en zones économiques exclusives, les fameuses ZEE.
04:29 La France a la deuxième plus grosse zone économique exclusive au monde avec tous ses territoires outre-mer.
04:36 Et ça ça demande une très forte surveillance.
04:38 Donc on va contrôler ce qui se passe sur ces zones d'activité plutôt illégale.
04:43 C'est notre spécialité.
04:45 Et ensuite il se passe beaucoup de choses aussi autour de plateformes pétrolières, autour de parcs éoliens.
04:53 Il se passe des choses au-dessus des câbles sous-marins aussi, qui abolient les continents.
04:57 Et ça, ça doit être surveillé.
04:58 Ça c'est un sujet d'actualité.
04:59 Est-ce que, si je comprends bien, ça veut dire quoi ?
05:02 Que la surveillance maritime en termes de marché, c'est pas juste un marché public, c'est pas juste un marché de défense ?
05:07 Non, c'est un gros marché de la défense puisque chacun veut surveiller ses côtes.
05:12 C'est pas ce qui s'y passe.
05:13 C'est un grand marché du privé aussi.
05:14 Les assureurs maritimes, les transporteurs.
05:17 À nouveau, les poseurs de câbles sous-marins, les opérateurs de câbles ont besoin de savoir ce qui se passe.
05:23 On a de plus en plus aussi, on le voit bien, d'entreprises de la business intelligence.
05:27 Lloyd, les Standard & Poor's, ont besoin de ce genre de data pour les miner, en tirer des conclusions.
05:33 Mais en tout cas, savoir ce qui se passe sur la mer.
05:36 La mer est beaucoup plus précise qu'elle ne l'est pas.
05:38 Mais alors, c'est quand même un marché très contraignant pour vous parce qu'on parle de sécurité, parfois de sécurité nationale.
05:44 Enfin, je ne sais pas, j'imagine.
05:47 Mais quand on parle de ces données-là qui sont si cruciales, on parle de surveillance.
05:51 C'est un terme qui a quand même fait la différence.
05:53 Ce ne sont pas des données anodines.
05:54 Est-ce que ça complique et à la fois votre technologie, vos contraintes, les attentes de vos clients, futurs clients ?
06:02 Je parlais de souveraineté.
06:03 Il faut savoir que la souveraineté est duale.
06:05 La souveraineté, c'est quoi ? C'est d'abord la lutte contre le dérèglement climatique, les grandes pollutions, la protection de la biodiversité.
06:14 C'est notre souveraineté.
06:15 Si on ne contrôle pas ça, si on a Clipperton où il y a des pollutions terribles, où nos poissons sont complètement pillés, c'est catastrophique.
06:23 Et puis, il y a aussi évidemment la partie de la défense.
06:27 Et on couvre les deux, en fait.
06:29 Et c'est intéressant de voir qu'on est des petites sociétés, mais qu'on peut travailler main dans la main avec les grandes sociétés du secteur.
06:36 C'est justement les images qui passent pour le moment.
06:39 C'est pouvoir observer, détecter des anomalies avec nos satellites de manière différente et complémentaire.
06:46 Et pouvoir donner des alertes et mener à terme des opérations en connaissance de cause.
06:52 On a signé avec Naval Group des accords.
06:56 En fait, il est fondamental, si sur un navire on est capable d'amener de la donnée satellitaire,
07:02 on regarde en gros dix fois plus loin qu'avec les capteurs classiques.
07:09 Et c'est vraiment toute la protection dans le combat maritime, c'est déjà voir le plus loin possible ce qui se passe.
07:15 Et c'est ce qu'on faisait. Vous avez vu quelques images de la collaboration entre Prométhée et Naval Group.
07:21 Et pour compléter, on peut faire d'énormes économies aussi aux États.
07:25 Puisqu'avant lorsqu'il y avait une anomalie en mer, déjà on la voyait souvent lorsque c'était trop tard par des radars côtiers ou autre.
07:30 Et on voyait un bateau ou un avion.
07:33 Et finalement par la surveillance via l'espace, on peut éviter, ça coûte très très cher d'envoyer un avion qui va très très loin en mer.
07:39 On peut éviter puisqu'on peut avoir une surveillance qui est très précise et qui est quasiment en temps réel.
07:44 Ça peut être une fausse alerte. Dans ce cas là, le bateau ou l'avion reste où il doit être.
07:48 Et puis on a fait des grosses économies.
07:51 Et puis je peux peut-être parler de complémentarité. Donc avec de l'ARF, on détecte des anomalies.
07:55 Et puis en travaillant ensemble, on peut aller prendre des images et vraiment caractériser, en fait identifier l'anomalie.
08:02 Et y arriver à des résultats beaucoup plus efficaces.
08:05 Je reviens aussi sur l'UNOC. L'UNOC, on a fait quand même dans le satellite, on a fait l'année passée un Ocean Space Forum.
08:12 Où il y avait tous les grands spécialistes de l'océan qui se sont mis ensemble.
08:16 On nous a demandé de le réorganiser à Monaco l'année prochaine.
08:20 Et ce sera road to. C'est vraiment travailler ensemble pour trouver des solutions.
08:25 Puisqu'il est clair que l'outil spatial est un outil majeur.
08:29 C'est récent ça, l'utilisation de l'outil spatial de cette façon là ?
08:32 On observait beaucoup plus la terre que la mer via les satellites.
08:37 Ensuite, en tout cas pour notre activité, c'est excessivement récent.
08:42 Lorsqu'un bateau éteignait tout en pleine mer, il devenait un dark ship comme on dit.
08:47 On ne voyait pas, on ne savait pas ce qui se passait.
08:49 Donc ça n'existait pas il y a encore 5 ans, en tout cas le genre de type de détection.
08:52 Et après la prise de conscience, on est sur un complet nouveau marché qu'il y a quelques années.
08:56 Ce qui paraît fou parce qu'on a quand même un satellite depuis plusieurs dizaines d'années.
09:00 Les premiers satellites français datent des années 70.
09:03 Donc ça paraît fou de se dire qu'on n'avait pas utilisé encore nos équipements.
09:08 La prise de conscience est récente.
09:10 C'est la data aussi, c'est le développement de la masse data qui a permis aussi d'éclore.
09:16 De la masse data et de la revisite. Je donne un exemple, on parlait du dégazage.
09:19 Si on a une image tous les 3 jours, à la limite vous trouvez une nappe de pétrole.
09:24 Vous savez quelqu'un a dégazé et puis 3 jours après, vous n'avez aucune idée qui, quel est le responsable.
09:29 Si par contre vous avez une image toutes les 40 minutes, vous trouvez la trace, vous surveillez autour.
09:34 Vous voyez quel bateau l'a fait et quand le bateau arrive au port, on a des photos, on a des preuves.
09:39 On a détecté peut-être aussi des comportements anormaux avec l'ARF, plus les photos.
09:43 Et on attrape les bateaux et on est capable de lutter contre du dégazage en mer.
09:47 Ce qu'on ne pouvait pas faire avant puisqu'il n'y avait pas de constellation d'observation de la Terre.
09:50 Et on peut même l'anticiper, le dégazage aussi.
09:53 On détecte les comportements anormaux.
09:56 Lorsqu'un bateau est un tout sur une zone internationale, on se dit qu'il va se passer quelque chose qui est étonnant.
10:00 On peut détecter les mouvements que va faire le bateau et on se dit qu'il est en train de dégazer.
10:04 Quand vous détectez les mouvements, ça veut dire quoi ?
10:06 Sur la base de votre historique de données, vous avez la capacité de dire "là, ce schéma correspond à un schéma existant".
10:12 Exactement.
10:13 Donc c'est des algos, c'est de l'IA, c'est des analystes qui vont analyser tous ces comportements.
10:17 C'est là qu'on voit à quel point cette tech-là est indissociable de la technologie de surveillance maritime et spatiale.
10:23 C'est là d'attaquer, comme vous le dites.
10:25 Parce que l'intérêt, si on a une plateforme digitale, on va faire la fusion de beaucoup d'informations.
10:29 Donc une information est troublée.
10:31 Quand on peut mettre plusieurs informations à la fois, en temps réel, il est clair que c'est un problème et qu'il faudra agir.
10:38 Donc envoyer des avions et des bateaux puisqu'on en a un nombre fini.
10:42 Donc si on commence à les envoyer partout, l'efficacité est nulle.
10:45 Et c'est en fait un démultiplicateur d'efficacité, grâce à la data, la fusion de données et des coopérations entre des moyens satellitaires.
10:53 Je donne peut-être un autre exemple que j'aime bien.
10:57 Est-ce que vous mangez des huîtres de temps en temps ?
10:59 Oui, oui.
11:00 L'exemple des huîtres, c'est du local au global.
11:04 Donc ce qui se passe, vous avez vu l'année passée, un certain nombre de gens n'ont pas pu manger d'huîtres parce qu'il y a eu des pollutions qui venaient d'assez loin.
11:11 On l'a vu pour les fêtes.
11:12 On n'a pas détecté.
11:13 Ça ne pouvait pas être très mal.
11:14 Voilà, ce n'était pas possible.
11:16 Donc aujourd'hui, avec du spatial, on est capable de détecter au niveau des sédiments, au niveau de la chlorophylle, des pollutions qui arrivent.
11:24 Et on peut prévenir les austériculteurs et enlever et protéger les huîtres.
11:29 Donc ce sont vraiment des problèmes locaux, mais qui viennent de beaucoup plus loin.
11:32 C'est vraiment le global qui a des causes dans le local.
11:35 C'est un exemple un petit peu rigolo, mais qui touche tout le monde.
11:37 Et ça, c'est un marché que vous pourriez cibler ?
11:39 Ce genre de marché, peut-être plutôt de l'agriculture ?
11:43 C'est une bonne question.
11:45 Je ne pense pas que la radiofréquence soit la plus adaptée pour ce genre de marché.
11:48 Il y a beaucoup d'autres marchés auxquels on a pensé.
11:50 Vous non plus ?
11:52 Plus ?
11:54 Je donne un autre exemple.
11:56 Je ne suis pas expert, mais c'est plus de 60% des poissons qu'on a dans notre assiette,
12:00 il faut vérifier le chiffre, qui viennent de la pisciculture, en mer.
12:04 Et là aussi, il y a du blooming.
12:06 Il y a des algues qui génèrent une substance.
12:09 Et si on n'agit pas très rapidement, on tue énormément les poissons et devient impropres à la consommation.
12:14 Et là, de nouveau, avec de l'hyperspectrale, des caméras, on le détecte.
12:18 Et donc, les industriels peuvent mettre des substances pour neutraliser.
12:22 On a des experts, des péage-trot.
12:24 On ne vous a pas encore approché, en tout cas, de ce secteur d'activité ?
12:27 À notre Ocean Space Forum, ils étaient présents.
12:32 Les industriels étaient là, ils écoutent.
12:34 Et on est en train de réfléchir à des solutions.
12:36 Donc on va des problématiques de défense, de pollution, la biodiversité,
12:42 et puis on arrive très vite à l'économique.
12:44 Et l'exploitation ?
12:46 Parce que l'eau, globalement, c'est tout le cycle de l'eau.
12:48 On travaille là-dessus.
12:49 Les mers, il y a l'eau salée et l'eau pas salée.
12:51 L'eau, c'est bien pour la biodiversité.
12:53 Mais quand on n'a plus d'eau, l'économie s'arrête.
12:55 S'il y a trop d'eau, les inondations, etc., l'économie s'arrête.
12:58 S'il n'y a plus d'eau, si les nappes phréatiques sont épuisées,
13:01 l'activité économique s'arrête.
13:03 Donc c'est quelque chose qui concerne tout le monde.
13:05 Est-ce qu'il faut être une entreprise française
13:07 pour travailler sur la surveillance maritime française ?
13:11 C'est mieux, puisqu'on a évoqué le terme de souveraineté,
13:15 et qu'à nouveau, la France a la plus grosse zone maritime au monde.
13:21 Donc je trouverais déplorable que ce ne soit pas une entreprise française qui s'occupe de tout ça.
13:24 Est-ce que légalement, il y a quelque chose qui l'oblige, qui vous favorise,
13:28 en termes de protection des données ?
13:30 Je n'en sais rien.
13:31 Par exemple, aux États-Unis, c'est souvent cette question-là.
13:34 D'ailleurs, les technologies qui passent par les États-Unis
13:36 se voient parfois attraper quelques données au passage.
13:39 On connaît ce sujet dans le lancement spatial.
13:41 Est-ce que c'est le cas en France ?
13:43 Il y a des lois similaires en France.
13:45 Mais finalement, le problème ne s'est pas posé,
13:47 puisque l'État français a fait appel à une entreprise française.
13:51 Puisqu'on était disponible, on répondait aux besoins.
13:55 Après, on travaille pour beaucoup d'autres pays aussi.
13:58 Donc vous pouvez aller chercher le secteur de défense d'autres pays ?
14:02 Tout pays qui a des côtes, qui souhaite les surveiller,
14:06 à un moment donné, a fait appel à nous.
14:08 On parle beaucoup avec eux.
14:10 Je voulais vous donner ces chiffres.
14:13 J'ai promis aux téléspectateurs que j'allais leur donner.
14:15 Selon The Brain Insight, le marché mondial de la sécurité maritime
14:18 devrait passer de 30 milliards USD en 2022
14:21 à 59 milliards USD d'ici 2032,
14:25 avec un taux de croissance annuel composé de 7% en 10 ans.
14:29 Qu'est-ce qui fait que ce marché est si prospère ?
14:32 On a l'impression que c'est l'eldorado caché du secteur spatial.
14:36 Je vais donner un élément.
14:38 On arrive dans ce qu'on appelle le "blue ocean",
14:40 c'est-à-dire qu'il n'y avait pas la revisite.
14:42 Maintenant, il y a la revisite.
14:44 Le nombre d'applications a été multiplié par 100.
14:47 On est en train de découvrir ces applications,
14:49 tant au niveau gouvernemental qu'au niveau B2B et les industriels.
14:52 Je pense même qu'on sera à des cas de 7%.
14:55 Nous, on prévoit, avec cette nouvelle technologie et ces nouvelles applications,
14:58 des croissances encore plus importantes.
15:00 Encore plus importantes que ces chiffres-là.
15:02 L'autre élément qui est important,
15:04 c'est que la France est le seul pays européen d'Europe
15:06 qui a un siège au Conseil permanent de sécurité.
15:11 Et pour la mer, la mer est tellement importante,
15:13 de se dire qu'on est assis, et qu'on représente toute l'Europe,
15:16 les Anglais, la plupart de l'Union européenne,
15:18 et d'être comme ça et de parler sans rien voir,
15:21 de pouvoir avoir, à mon avis, des capteurs RF,
15:24 du multispectral, de l'hyperspectral,
15:26 et de connaître la situation mondiale
15:28 quand on est assis au Conseil permanent de l'ONU,
15:31 c'est indispensable.
15:33 On peut demander à d'autres,
15:35 mais quelque part, il faut tenir son rang.
15:37 - Oui, bien sûr. On conclura certainement là-dessus.
15:39 C'est quand on voit aussi ces chiffres-là,
15:41 et vous dites que ça peut même aller plus loin,
15:43 qu'on comprend pourquoi,
15:45 malgré la difficulté des entreprises spatiales
15:47 à trouver du financement,
15:49 Unseed Labs a réussi le vêtement de 85 millions,
15:51 c'est ça, il y a quelques semaines.
15:53 Donc ça veut dire que les investisseurs sont là ?
15:55 - Les investisseurs sont là.
15:57 Unseed Labs est rentable.
15:59 C'est un facteur différent.
16:01 On avait fait nos preuves.
16:03 On a eu des clients très vite.
16:05 Et on en a, chaque semaine, des nouveaux.
16:07 Ce qu'on a réussi à expliquer,
16:09 c'est qu'il faut se déployer extrêmement vite.
16:11 Il nous faut une plus forte constellation,
16:13 une plus forte revisite,
16:15 il faut des satellites plus puissants à terme.
16:17 - L'agilité, ce n'est pas la tout numéro un du spatial.
16:19 Il faut développer, il faut fabriquer,
16:21 il faut tester.
16:23 - Tout en étant agile.
16:25 Il ne peut pas rester une start-up
16:27 sous méthode agile
16:29 en lançant des satellites régulièrement.
16:31 On en a lancé 13 à date,
16:33 et 4 en plus cette année.
16:35 - Je vous remercie, Cécilia.
16:37 Il y a 2 ans, j'étais là.
16:39 J'avais encore 2 millions en caisse.
16:41 Des powerpoint et des bonnes idées.
16:43 Là, on a plus de 30 millions en caisse.
16:45 On a un satellite qui vole,
16:47 2 en construction.
16:49 On est sur une levée de fonds de l'ordre de 100 millions d'euros.
16:51 Et on essaye de suivre la trajectoire,
16:53 la superbe trajectoire d'Unseed Labs.
16:55 Voilà, je pense que BeSmart
16:57 et vous voir, ça porte bonheur.
16:59 On y travaille.
17:01 J'espère que dans 2 ans,
17:03 on viendra encore vous voir dans le nouveau format.
17:05 Et vous donner encore des chiffres
17:07 qui sont totalement
17:09 en accord avec les progressions
17:11 de business dont vous avez parlé.
17:13 Merci beaucoup à vous.
17:15 - Merci, Olivier Pieps, cofondateur et président
17:17 de la start-up Prométhée, d'avoir pris le temps
17:19 de venir en plateau en face de vous.
17:21 Damien Pigasse, directeur des revenus chez Unseed Labs.
17:23 - Merci à vous.
17:25 - Merci à tous d'avoir pris le temps
17:27 d'être là. C'est vraiment passionnant
17:29 sur la surveillance maritime.
17:31 C'est la fin de cette émission.
17:33 Et vous l'avez dit, Olivier, c'est aussi la fin
17:35 de ce format Smart Space
17:37 que vous connaissez depuis déjà plusieurs années.
17:39 Alors on vous le promet, on va essayer de revenir
17:41 vers vous avec un nouveau format
17:43 dans les prochaines semaines parce que BeSmart
17:45 ne lâchera pas le sujet du spatial.
17:47 Merci à tous de nous avoir suivis.
17:49 Merci à Lily Zalkin,
17:51 productrice de cette émission,
17:53 à Aurélie Planex, à Pierre-Frédéric Denrache
17:55 et à Valérie d'avoir pris le temps
17:57 de donner la parole
17:59 au sujet du spatial.
18:01 À très bientôt sur Smart Space,
18:03 sur BeSmart. Au revoir.
18:05 ...

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