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00:00 Le gouvernement pourrait bien noyer son angoisse dans le chocolat,
00:04 enfin en tout cas s'il ne coûtait pas si cher cette année.
00:06 La tonne de cacao est désormais plus chère que la tonne de cuivre,
00:10 plus de 10 000 dollars sur le marché à New York.
00:13 Alors que s'ouvre le week-end de Pâques,
00:14 il pourrait bien y avoir de quoi ruiner les cloches, Baptiste Morin.
00:17 L'or brun n'a jamais aussi bien porté son nom.
00:20 Si les cours du cacao bondissent,
00:22 c'est parce que l'offre a chuté.
00:24 La Côte d'Ivoire et le Ghana, les deux principaux producteurs mondiaux,
00:27 ont essuyé des pluies diluviennes qui ont favorisé des maladies
00:31 avant de traverser des périodes de sécheresse.
00:33 Antoine Fressoulier est responsable de l'étude des marchés chez Itoro.
00:37 Moi je n'ai pas le souvenir d'avoir eu une hausse de cette amplitude.
00:39 La guerre en Ukraine qui a démarré,
00:41 on a eu une poussée de certaines matières premières agricoles,
00:43 notamment le blé, on avait progressé de 50%,
00:46 mais là on est sur une hausse de quasiment 140% pour le cacao.
00:49 Il faudra attendre plusieurs mois pour que cette explosion des cours
00:52 se répercute dans les magasins,
00:54 pour pas que cette année l'inflation sera limitée,
00:56 assure Gilles Rouvière, secrétaire général du syndicat du chocolat.
00:59 5% de hausse de prix de vente en moyenne en boutique
01:02 versus 130% de hausse du cours du cacao.
01:04 Il ne faut pas mélanger les deux, l'un est maîtrisé et l'autre explose.
01:07 Mais certains chocolatiers ne cachent pas de prochaines augmentations,
01:10 c'est le cas par exemple du Swiss Lindt.
01:12 D'autres pourraient opter pour la shrinkflation,
01:14 pas d'augmentation des prix, mais une réduction des quantités.
01:17 Baptiste Morin, chef du service économie d'Europe 1.