• il y a 9 mois
[#Exclusif] Interview de l' ancien candidat à la présidentielle d'aout 2023 Innocent Bemvone Be Nze

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00:00 Alors, je suis M. Benvone Benze, je suis ancien candidat déclaré à l'élection présidentielle 2023.
00:05 Bon, l'essentiel de l'interview, c'était en quelque sorte une interpellation.
00:17 Moi, je suis, avec toute l'humilité possible, acteur politique et je suis originaire de
00:24 Logoyi-Vindo.
00:25 Chez nous enfants, je vais le dire en français, on dit "un pied qui a été mordu par un
00:29 serpent se méfie ou a peur de tous les autres animaux rampants", selon les reptiles.
00:35 Je me suis engagé en politique en 2009.
00:39 J'ai suivi de 2009 jusqu'en 2016, jusqu'en 2023, la gestion du pays de M. Ali Bongo.
00:48 Aujourd'hui, M. Oldigui au pouvoir, il me revient, de par les observations que nous
00:55 faisons, d'interpeller les gabonais, de dire "nous ne pouvons plus tomber dans les mêmes
01:00 travers".
01:01 Un individu qui n'arrive pas à s'inventer un style.
01:04 Aujourd'hui, M. Oldigui, c'est Ali Bongo entrehi sans canne.
01:09 Il a les mêmes réflexes que lui, il est entouré quasiment, presque à 100% par les
01:16 mêmes individus qui ont géré le pays avec Ali Bongo.
01:20 Donc, il me revient quand même de dire "non, j'ai peur".
01:24 Ce monsieur ne sortira pas le pays parce qu'il ne suffit pas.
01:28 Vous savez, moi, j'étais candidat en 2023.
01:30 Quand je rentrais au pays, la question que les gabonais nous posaient, c'était "si
01:35 on vous vote, est-ce que vous allez pouvoir faire en sorte qu'Ali Bongo ne vole pas notre
01:41 victoire comme d'habitude?"
01:42 C'était la question.
01:43 Les gabonais n'étaient pas là pour entendre parler des programmes de société.
01:47 Ils voulaient savoir que leur vote ne sera plus volé une énième fois, comme ça avait
01:54 été les fois passées.
01:56 Quand M. Oldigui vient au pouvoir et qu'il parvient quand même, ça je le reconnais,
02:01 je l'ai dit hier, il a le mérite d'avoir enlevé Ali Bongo du pouvoir.
02:06 Mais nous constatons qu'il ne gouverne pas le pays différemment.
02:11 Et nous avons peur de tomber quelques temps après, quelle que soit la longueur que va
02:20 durer son magistère, s'il faut le dire ainsi.
02:24 Nous avons peur de regretter après et de dire "bon voilà, nous n'avons pas su interpeller
02:31 les gabonais bien avant".
02:32 C'était essentiellement la raison de ma sortie.
02:35 Dire aux gabonais "nous ne pouvons plus tomber dans les mêmes travers".
02:39 M. Oldigui, qui a le mérite d'avoir effectivement enlevé Ali Bongo du pouvoir, ne s'est pas
02:44 préparé pour diriger un pays qui a d'aussi grandes attentes.
02:48 Le Gabon a un problème de chômage, nous avons un problème d'infrastructure, les
02:53 écoles n'existent pas.
02:54 Nous avons un pays qui a le problème de la porosité de nos frontières aujourd'hui.
03:00 Les gens, même les aveugles, rentrent au Gabon clandestinement.
03:04 Ça veut dire qu'il n'y a rien.
03:05 Tout est en lambeaux.
03:06 Dans tous ces défis, il faudrait qu'à la tête du pays, il y ait quelqu'un qui
03:11 s'est préparé à apporter des solutions à ces problèmes-là.
03:16 Lui, ce n'est pas le cas.
03:17 Il était au renseignement, il comprenait que la priorité des gabonais c'était d'enlever
03:23 Ali Bongo au pouvoir.
03:24 Encore une fois, il a le mérite de l'avoir fait, mais il n'est pas préparé à diriger
03:28 un pays qui a d'aussi grandes attentes.
03:31 Il n'est pas préparé.
03:32 Et nous le voyons, chacune de ses sorties, nous voyons tellement les problèmes sont
03:36 nombreux.
03:37 Partout où il arrive, il veut résoudre les problèmes.
03:40 Mais ça ne se passe pas comme ça.
03:41 On ne peut pas résoudre tous les problèmes par un coup de bâton magique.
03:46 La gouvernance, ça se programme.
03:49 La gouvernance se programme.
03:51 Lors d'une élection, vous vous présentez devant vos compatriotes, vous demandez un
03:55 mandat sur la base des propositions que vous faites.
03:58 On vous accorde ce mandat.
03:59 Vous allez vous atteler à essayer de répondre, de réaliser les promesses que vous avez faites.
04:06 On ne résout pas tous les problèmes au même niveau.
04:10 C'est ce que M.
04:11 Oldigui a envie de faire aujourd'hui parce qu'il ne s'est pas préparé pour ça.
04:15 Et moi, je me dois d'interpeller mes compatriotes pour dire, nous avons un pays qu'il faut
04:20 construire.
04:21 Le simple fait d'avoir enlevé Ali Bongo du pouvoir, ce n'était pas ça l'enjeu.
04:26 Ali Bongo est parti.
04:28 C'est vrai, mais toujours est-il qu'il devrait.
04:31 Nous devons nous mettre à construire les universités dans lesquelles nos enfants vont
04:35 aller à l'école.
04:36 Les routes, quand vous partez à Lambaréné ou chez moi dans le Buévindo, vous quittez
04:45 Libreville, allez passer un week-end en province en sécurité.
04:48 C'est ça les enjeux d'occuper les fonctions présidentielles.
04:52 Ce n'est pas pour tout simplement faire comme ils l'entendent faire.
04:57 Moi, je vois que c'est un pilotage à vue et je me dois d'interpeller.
05:02 C'est ce que j'ai fait.
05:03 Le dialogue pouvait être une solution et je pense qu'il peut encore être une solution.
05:06 Lorsqu'on nous a annoncé le dialogue, on a parlé d'un dialogue inclusif et les
05:11 Gabonais qui voulaient, les Gabonais qui veulent participer à la construction de leur
05:16 pays ont contribué à autour de 27 000.
05:19 27 000 individus ont déposé leur contribution.
05:23 Ça veut dire que les gens ont quelque chose à dire par rapport à la marche de leur pays.
05:29 On est étonné aujourd'hui de voir que le pouvoir fait quoi.
05:34 Ils ont retenu 500 personnes et dans les 500 personnes, c'est essentiellement les mêmes
05:40 individus qui sont responsables de l'état dans lequel le pays se trouve aujourd'hui.
05:44 Donc moi, je pense que ce dialogue là a suscité beaucoup d'attentes, tout comme la venue
05:50 de M.
05:51 Oligi au pouvoir.
05:52 Le dialogue était une opportunité.
05:54 Les Gabonais pensaient qu'ils allaient s'exprimer sur la venue de leur pays.
05:58 Malheureusement, on se sent ostracisé aujourd'hui.
06:01 Pour ma part, en fonction et sur la base de ces observations là, rien ne sortira de là.
06:08 Rien ne sortira de là.
06:10 Ce sont les mêmes individus qui continuent de vouloir s'éterniser la tête de notre
06:16 pays pour continuer à l'exploiter comme ils ont l'habitude de le faire pendant
06:21 les 50 dernières années.
06:22 Nous devons dire non.
06:24 Et voilà pourquoi d'ailleurs, je profite de l'occasion pour dire que nous allons lancer
06:31 notre dialogue.
06:32 Nous appelons le dialogue des initiatives citoyennes.
06:35 Nous irons dans tous les libres villes en province pour recueillir les idées des Gabonais,
06:43 les réactions des Gabonais par rapport à la marche de leur pays.
06:46 Et ensuite, nous allons soumettre ces idées là à qui de droit est au moment venu parce
06:52 que nous ne nous sentons pas représentés.
06:54 Monsieur Oligui, il veut faire de la politique, mais il est aujourd'hui, il faut le dire,
07:04 incapable de pouvoir interpréter les faits politiques.
07:07 L'élection de 2023 s'est faite sur le rejet de la classe politique traditionnelle
07:14 qu'on connaît, les mêmes individus qui ont dirigé le pays, par exemple, qui étaient
07:19 au PDG avec le clan Bongo, qui, lorsqu'ils ont perdu leurs avantages, se sont recyclés
07:26 dans l'opposition.
07:27 Les Gabonais ont rejeté tout ça.
07:29 Donc, lorsqu'on convoque un dialogue et on oublie que l'élection de 2023, encore une
07:35 fois, s'est faite autour d'un candidat indépendant, les Gabonais ne se dépassent
07:38 de ne pas se retrouver en un individu quelconque ou un parti politique.
07:41 On a dit on veut chasser les Bongo.
07:42 Donc, aujourd'hui, on nous convoque un dialogue.
07:45 Au lieu de tenir compte des 27 000 Gabonais qui ont envoyé leurs contributions, on ramène
07:51 les mêmes individus qu'il y a quelques mois, juste en février, qui n'ont pas trouvé
07:59 quelque chose de mauvais dans ce que Ali Bongo n'était plus capable de diriger le pays.
08:04 Donc, nous n'attendons rien de ce dialogue et encore une fois, nous nous préparons à
08:09 organiser un dialogue alternatif qui va permettre à l'ensemble des Gabonais de parler de leur
08:15 pays, de proposer des pistes de sortie par rapport à la situation du pays.
08:19 Ce n'est pas un contre-dialogue.
08:21 Ce pourquoi nous nous battons depuis, c'est pour qu'il y ait au Gabon un débat sain,
08:26 c'est-à-dire que chacun peut apporter ses contributions, chacun peut dire ce qu'il
08:30 pense par rapport à la vie du pays.
08:32 Ce n'est pas contre quelqu'un, c'est pour le pays.
08:35 Donc, ce n'est pas un contre-dialogue, c'est un dialogue alternatif.
08:38 Nous nous sentons exclus et nous nous disons, nous pouvons trouver un canal, les canaux
08:44 qui sont les nôtres pour que nous nous exprimons sur la vie de notre pays.
08:48 Donc, ce n'est pas un contre-dialogue, c'est un dialogue alternatif.
08:50 Les grandes lignes du dialogue, c'est écouter les Gabonais, les Gabonais de toutes les origines,
08:58 les Gabonais de tous les âges qui ont des idées à proposer sur la marche du pays.
09:03 Nous allons écouter et au bout de cela, nous allons compiler toutes les propositions et
09:10 les faire connaître acquis de trois au moment venu.
09:14 Comme je l'ai dit encore une fois hier, je suis habité par un sentiment de désolation.
09:18 Je suis dessus de ce que le président Oligui...
09:24 Vous savez, moi, je suis originaire de la province de Buyevindo et le projet de l'exploitation
09:31 du fer de Bélinga, j'entends parler depuis mon enfance.
09:35 On s'était dit, le président Oligui allait nous amener un autre discours qui nous rassure
09:42 sur l'exploitation non seulement effective, mais quand même équitable de la mine de
09:47 fer de Bélinga.
09:48 Une semaine, presque, je crois qu'il a passé trois ou quatre jours dans Buyevindo, il a
09:52 voté en tout cette question cruciale-là.
09:54 On ne connaît pas aujourd'hui et les Gabonais continuent d'attendre.
09:58 On ne sait pas aujourd'hui quels sont les vrais termes du contrat de l'exploitation
10:04 du fer de Bélinga.
10:05 Il paraît qu'il aurait dit finalement le contrat a été renégocié et qu'il y aura
10:10 la construction du chemin de fer et tout.
10:13 Mais Bongo l'a dit.
10:14 Moi, j'étais encore au collège à l'époque.
10:15 Bongo l'a dit.
10:16 Ali Bongo est venu, il l'a dit.
10:19 Aujourd'hui, ce n'est pas chose faite.
10:21 La seule différence avec la situation d'aujourd'hui par rapport à avant, c'est qu'on voit quand
10:26 même des camions qui sortent de Bélinga pour aller, pour transporter les quelques
10:31 tonnes de fer qu'on exploite là-bas pour les déverser, je crois, à la gare de Boué
10:38 et les amener à Ovindo et ensuite les acheminer en Australie.
10:41 La seule différence, c'est ça.
10:42 Au début, lui qui se réclame pragmatique, il aurait dû dire aux Gabonais, voilà ce
10:47 que j'apporte différent.
10:48 Voilà les détails par rapport à la situation du fer de Bélinga.
10:51 Malheureusement, il est parti là-bas.
10:53 Tout ce qu'on a vu, c'est qu'il est allé, vous me permettez l'expression, s'exhiber.
11:00 Il a organisé des séances géantes de sport à travers la ville.
11:05 Ce n'est pas ce que la jeunesse gabonaise attend de lui.
11:07 Ce n'est pas ce que les OJV attendent de lui.
11:09 Les questions sont tellement sérieuses, les débats, les enjeux sont grands au point que
11:15 ce qu'il fait, c'est que nous ne pouvons qu'exprimer notre sentiment de déception.
11:25 Beaucoup de Gabonais ont mis des espoirs sur la venue au pouvoir de M.
11:31 Old King Lehmann.
11:32 On constate qu'il n'est pas à la hauteur, il faut le dire.
11:35 Il n'est pas à la hauteur et je le dis encore une fois, il ne s'est pas préparé
11:39 pour diriger un pays dans lequel il y a aussi grandes attentes.
11:44 Il n'a pas fait ça.
11:45 Il a compris le message des Gabonais qui disaient qu'on voulait enlever Ali Bongo
11:49 du pouvoir.
11:50 Il a mobilisé l'armée et nous leur disons merci que leur mission s'arrête là.
11:55 On a un pays à construire.
11:57 On doit pouvoir avoir un homme à la tête du pays qui a un mandat, quelque chose qu'il
12:02 a proposé aux Gabonais, que les Gabonais ont plébiscité durant un temps.
12:06 Il se met au travail.
12:07 Il arrive à Mekambo, on lui pose le problème du manque de matériel dans un laboratoire
12:21 ou je ne sais pas quoi.
12:22 Et il dit écoutez, donnez-moi la liste, je vais régler ça.
12:27 Ce n'est pas comme ça qu'on résout les problèmes d'un pays.
12:30 Ça ne se passe pas comme ça.
12:31 Donc encore une fois, le dialogue sera l'occasion et je reviens là-dessus rapidement.
12:38 Le dialogue sera l'occasion, que ce soit pour ceux qui vont se retrouver à Ngonjé
12:43 ou bien de notre côté, nous qui allons organiser le dialogue alternatif, que ce sera l'occasion
12:49 pour les Gabonais d'exprimer quelque chose, de faire des propositions sur l'avenir de
12:55 leur pays.
12:56 Et après ça, moi je souhaite vivement, franchement je souhaite vivement que les militaires disent
13:02 nous avons fait notre travail, nous avons enlevé le tyran Ali Bongo du pouvoir parce
13:09 qu'on aime notre pays.
13:10 Il faudrait que quelqu'un vienne à la tête du pays, quelqu'un qui a un mandat.
13:14 Et cette personne-là aujourd'hui, c'est M.
13:18 Albert Ndorosa.
13:19 On l'a voté.
13:20 Une élection, comme je le disais, une élection qui nous a coûté 100 milliards de nos francs.
13:25 On ne va pas juste oublier ça comme ça.
13:27 On ne va pas juste oublier ça comme ça.
13:29 On connaît les résultats des élections de 2023.
13:32 Celui qui a été élu devrait pouvoir exercer le pouvoir au terme duquel les Gabonais vont
13:40 le mettre face à son bilan.
13:41 Et c'est comme ça la démocratie.
13:43 C'est comme ça la démocratie.
13:45 M.
13:46 Oligi n'a pas de mandat.
13:48 C'est un patriote qui s'est levé pour enlever une épine du pied des Gabonais, c'est-à-dire
13:55 que c'est Ali Bongo.
13:56 Mais il n'a pas les qualités.
13:58 Je le redis, ce n'est rien de personnel.
13:59 Il n'a pas les qualités parce qu'il ne s'est pas préparé pour ça.
14:02 Il n'a qu'à remettre le tablier.
14:05 Ndorosa va prendre la gestion du pays.
14:08 Il va gérer le pays.
14:10 Encore une fois, au terme de son mandat, les Gabonais vont le juger, soit en le reconduisant
14:15 ou en électant quelqu'un d'autre.
14:17 C'est comme ça qu'une démocratie marche.
14:19 C'est comme ça qu'on construit un pays.
14:21 Un pays ne se construit pas dans l'improvisation.
14:24 Un pays ne se construit pas dans le pilotage à vue comme il le fait.
14:29 Demain, il va se retrouver dans une autre province.
14:31 Il va encore se lancer dans des annonces.
14:34 Ça ne se passe pas comme ça.
14:36 Ça ne se passe pas comme ça.
14:37 Il arrive chez Mwandan Logo, il est venu encore une fois.
14:39 Il dit 7 milliards de francs CFA.
14:41 Ali Bongo, je crois en mai 2023 ou je ne sais pas en juin, il a fait le tour du Gabon.
14:50 Il a dit bon, voilà, je vais doter chaque province de 2 milliards.
14:54 Aujourd'hui, on ne sait même pas où se trouve cet argent.
14:56 L'un d'entre eux arrive, il dit 7 milliards.
14:58 On ne sait pas.
14:59 Donc, on est en train de...
15:01 On est en train de...
15:02 Nous, vraiment, c'est de l'improvisation.
15:05 Un pays ne se construit pas...
15:07 Un pays avec les challenges qu'on connaît ne se construit pas dans l'improvisation.
15:13 Les militaires, encore une fois, nous ont rendu le grand service d'enlever Ali Bongo
15:18 du pouvoir.
15:19 Ils n'ont pas de qualité, ils n'ont pas les aptitudes, ils ne se sont pas préparés
15:23 pour répondre aux problèmes que minent le quotidien des Gabonais.
15:27 Ça, ce n'est pas une injure, c'est une vérité.
15:29 Vous savez, moi, je suis quelqu'un de conviction.
15:31 Les gens ont pensé que je voulais juste faire la provocation pour essayer de revenir dans
15:36 le débat politique après un grand silence.
15:38 Non, moi, j'aime mon pays et je prends la parole pour dire les choses qui me tiennent
15:44 à cœur.
15:45 L'armée gabonaise, bravo.
15:46 Encore une fois, bravo, la nation vous sera reconnaissante.
15:49 Vous avez enlevé Ali Bongo du pouvoir.
15:52 Il faut que nous revenions à l'ordre, à la norme constitutionnelle.
15:56 C'est ça l'essentiel de mon débat et ça sera l'essentiel de ce que je vais dire
16:04 pendant le dialogue des initiatives citoyennes que nous, encore une fois, que nous lançons.
16:10 Je vais militer avec les Gabonais qui partagent cet avis pour que nous revenions à l'ordre
16:16 constitutionnel.
16:17 Celui qui a gagné l'élection en 2023 va pouvoir venir, va pouvoir prêter serment,
16:23 proposer aux Gabonais une piste de sortie par rapport à la situation que nous traversons
16:27 et au terme de son mandat, on va le juger.
16:30 On va le juger.
16:31 L'armée, encore une fois, nous vous salue.
16:33 Moi, j'étais aux États-Unis.
16:34 L'institution la plus populaire, la plus aimée aux États-Unis, c'est l'armée.
16:38 C'est parce qu'elle est neutre.
16:40 Elle ne s'immisce pas dans les affaires politiques.
16:42 Vous êtes intervenu, vous avez constaté un abus.
16:47 Comme cela est votre droit, vous êtes intervenu, vous avez mis hors d'état de nuire à Libongo.
16:52 Je pense que pour l'amour que vous avez pour ce pays, pour les patriotes que vous êtes,
16:58 il serait mieux que vous repartiez dans les casernes et que les politiques prennent la
17:04 tête du pays.
17:05 C'est ça.
17:06 Aujourd'hui, le monde dans lequel nous fonctionnons, nous fonctionnons aujourd'hui.
17:09 Il marche comme ça.
17:10 Ce n'est pas parce que Libongo va dans les sommets ici et là que vous pensez que d'avoir
17:15 un président à la tête d'un pays qui n'est pas élu démocratiquement, ça pèse.
17:20 Ça pèse.
17:21 C'est un manque à gagner pour le pays et nous ne pouvons pas continuer comme ça avec
17:25 tous les problèmes que nous devons résoudre.
17:27 Donc, mon appel, encore une fois, à l'endroit de nos braves militaires, c'est de dire
17:32 que la situation, la situation, celle-là, c'est que vous avez fait, c'est un acte
17:37 héroïque.
17:38 Tous les Gabonais, tous les Gabonais vont vous, les livres d'histoire vont raconter.
17:45 Mais encore une fois, pour le patriotisme, pour l'amour que vous avez pour votre pays,
17:51 il y a le grand problème du travail.
17:55 La jeunesse gabonaise, elle est au chômage.
17:58 Nous n'avons pas de route.
18:00 Nous n'avons pas d'école.
18:02 Ainsi de suite.
18:03 Ça, c'est un politique qui vient avec un programme de société ou bien avec une équipe
18:12 et qui s'attelle à résoudre ces problèmes-là.
18:15 C'est ça, la démocratie.
18:17 Et moi, j'appelle vivement, encore une fois, nos compatriotes, les Gabonaises et les Gabonais
18:23 à se lever pour ça.
18:24 C'est pour le bien de nous tous.
18:26 Nous ne pouvons pas continuer comme ça.
18:28 Il arrive.
18:30 Nous sommes dans un pays qui consacre le libéralisme économique.
18:34 Il arrive chez moi à Makoku et dit bon voilà toutes les huiles coûtent désormais 1000
18:39 francs.
18:40 On ne dit pas ça.
18:41 On ne dit pas ça.
18:43 On ne dit pas ça.
18:44 Quelqu'un qui a importé ces tonnes d'huile d'un coin de la France, qui est passé par
18:49 le port du Havre, qui est passé par le port de Marseille pour venir vendre une huile qui
18:54 a des qualités qui ne sont pas les mêmes que l'huile qu'on produit ici au Gabon, il
18:59 a le droit de dire bon, je vais mettre 100 francs, je vais mettre 200, 300 sur la bouteille
19:05 de litres que je vais vendre au Gabon.
19:07 Vous ne pouvez pas.
19:08 Et là, ça démontre que le politique, ce n'est pas son travail.
19:12 Il ne comprend pas.
19:13 Vous ne pouvez pas venir dire aux yeux du monde et ça tourne dans les réseaux sociaux
19:16 partout, toutes les huiles c'est 1000 francs.
19:21 Ça ne marche pas.
19:22 Ça, c'est ça, c'est encore une preuve que la politique, ce n'est pas pour vous.
19:27 Vous êtes militaires.
19:28 Vous êtes un client militaire d'ailleurs, mais la politique, ce n'est pas pour vous.
19:34 Le pays a des enjeux qui sont plus importants.
19:38 Il faudrait que le même patriotisme qui vous a poussé à mettre hors d'état de nuire
19:44 M.
19:45 Ali Bongo vous dise nous avons des challenges, nous avons des difficultés à affronter.
19:51 Je vais me retirer et mettre au pouvoir les gens qui ont une vision, qui ont quelque chose
19:58 à proposer.
19:59 Et puis, le pays va avancer.
20:01 Donc, c'est ça l'essentiel de mon message.
20:05 Merci.
20:06 Merci.
20:07 Merci.
20:08 Merci.
20:09 Merci.
20:10 Merci.
20:11 Merci.

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