• il y a 9 mois
L'invitée du jour de Télématin est la comédienne Alexandra Lamy, qui sera à l'affiche de « La promesse verte ». Le film raconte le combat d'une mère pour sauver son fils injustement condamné à mort en Indonésie pour avoir voulu révéler les scandales liés à l'huile de palme. 

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Transcription
00:00 Quelle chance ce matin c'est la comédienne Alexandra Lamy qui nous accompagne jusqu'à 9h30. Bonjour.
00:05 Bonjour.
00:06 Bienvenue à vous. On est très heureux de vous recevoir.
00:08 Et vous serez à partir de demain à l'affiche du film "La promesse verte", nouveau film d'Edouard Bergeon.
00:14 Alors ce film en fait c'est le combat d'une mère pour sauver son fils qui est injustement condamné à mort en Indonésie
00:20 parce qu'il a voulu un peu dévoiler au grand jour le désastre des cultures d'huile de palme.
00:24 Alors c'est vrai que ça sonne comme une histoire vraie. Est-ce que c'est vraiment le cas ?
00:28 Alors c'est ça qui se passe avec Edouard Bergeon comme c'est un journaliste qui a fait beaucoup de documentaires
00:35 donc il connaît très très bien son sujet, il le maîtrise très très bien.
00:38 Donc évidemment on a cette sensation que tout ça est vrai et le fond est vrai bien sûr puisqu'on parle quand même d'écologie.
00:44 Et puis il y a ce thriller et cette histoire j'allais dire fictionnée qui ressemble à des histoires qu'on entend.
00:50 Donc c'est vrai que quand on fait les tournées province il y a beaucoup de gens qui nous disent "mais tout ça est vrai"
00:55 et oui il y a une résonance.
00:57 Après vous dites ça parle d'écologie mais attention c'est pas juste un truc avec des arbres qui poussent.
01:01 C'est vraiment un thriller, c'est un truc qui vous prend du début à la fin.
01:04 Exactement c'est ça que j'aime beaucoup et dans le scénario évidemment dans le film.
01:07 C'est-à-dire que c'est un film avec un vrai fond sur l'écologie et qui nous concerne tous.
01:12 Et puis il y a ce thriller où on a envie de savoir ce qui se passe et puis ce personnage de Carole, la mère,
01:17 qui est un peu le spectateur finalement, c'est moi le personnage, et qui évidemment découvre tout cet lobbying industriel,
01:26 cette course, comment elle va faire pour sortir son fils des prisons indonésiennes.
01:30 Ce film on l'a tous trouvé à Télématin unanimement très réussit.
01:33 Merci beaucoup, merci trop bien.
01:35 Et on va en découvrir quelques images.
01:37 Écoute attentivement.
01:40 J'entends rien.
01:42 Parce qu'il n'y a rien à entendre.
01:44 Plus d'oiseaux, plus d'insectes, plus de rangs au temps, plus rien.
01:50 Je les accuse de massacrer la planète, de tuer des villageois.
01:55 Hé toi là, arrête de filmer.
01:57 Et de laisser en prison un innocent pour le réduire au silence.
02:00 Mon fils est condamné à mort et je ne peux compter sur personne.
02:02 Non, non, non, non, non.
02:04 Qu'est-ce qui s'est passé ?
02:07 Ils ont attaqué un village.
02:08 Tout ça c'est à cause de leur putain d'huile de palme.
02:10 Tout le monde en croque, y compris dans les hautes sphères.
02:12 Alors l'huile de palme, on n'y touche pas.
02:15 Moi ce que je veux, c'est récupérer mon fils.
02:18 Ma mère a raison.
02:21 Quand on veut changer le monde, le monde ne se laisse pas faire.
02:23 Votre fils se trouve au cœur d'un jeu économique et politique qui dépasse complètement son caractère.
02:27 Marco, il ne nous va pas se battre.
02:29 On va aller jusqu'au bout.
02:31 C'est oppressant, c'est haletant, c'est prenant.
02:34 Il y a un petit côté Midnight Express par moment.
02:36 Dans le film, on vous voit éliminer de tous vos placards tous les produits avec de l'huile de palme.
02:40 Parce que, évidemment, c'est la clé du problème, la clé du trafic.
02:42 C'est un film militant que vous avez fait.
02:44 Vous le revendiquez, c'est ça le côté militant du film ou c'est une fiction pour vous ?
02:47 C'est une fiction mais il y a une réalité qui est là.
02:50 C'est encore ce que je disais.
02:51 Le pouvoir connaît très bien son sujet.
02:52 Oui, bien sûr, il y a la déforestation, on le sait.
02:54 C'est un peu aussi ce qui s'est passé avec les agriculteurs.
02:57 Mais c'est une cause qui, vous, vous tient à cœur ou pas ?
02:59 C'est ça que moi j'adore.
03:01 C'est pour ça que je dis qu'on est un peu désertiviste.
03:03 Évidemment, quand on voit un film comme ça, ou même moi, à la lecture du scénario,
03:06 je me suis dit "Comment ça il y a de l'huile de palme dans le dentifrice ?
03:09 Comment ça il y en a la moitié dans nos caddies ? Mais ce n'est pas possible.
03:12 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
03:13 En fait, c'est des films qui nous permettent aussi de nous informer.
03:15 Donc il y a cette histoire, cette fiction, qu'on a envie de suivre parce qu'il y a un vrai thriller.
03:19 Il y a ce fond-là qui vous interpelle.
03:22 Et en fait, je pense que tout le monde va ouvrir ses placards et va regarder ce qui se passe.
03:26 Et donc ça donne aussi une conscience.
03:28 Et d'ailleurs, c'était très intéressant pour avoir fait une tournée province.
03:31 J'étais très surprise d'avoir beaucoup de jeunes qui viennent voir le film.
03:35 Ça veut dire qu'aussi dans la jeunesse, il y a une conscience écologique énorme.
03:38 Donc c'est pour ça que c'est très intéressant d'avoir ce film avec ce fond-là engageant,
03:42 engagé, qui nous concerne et puis ce thriller.
03:45 Je trouve que le scénario est très bien fait là-dessus.
03:47 Il a fallu ce film pour vous sensibiliser à ça ? Vous l'étiez déjà ?
03:51 Non, moi je le suis un petit peu parce que quand même je viens de zone rurale.
03:54 Donc forcément, on fait quand même toujours un peu attention.
03:56 Après, évidemment que je suis loin d'être irréprochable.
04:00 Et c'est vrai qu'avec ce film-là, il y a des petites choses que j'ai envie de faire.
04:04 En fait, des petites contraintes qu'on se donne parce que c'est vrai qu'en ce moment,
04:07 je veux dire, toute la vie est faite pour nous faciliter.
04:09 Tout est facile et du coup, on n'a plus du tout de contraintes.
04:12 Et parfois, tu te dis, si je vais me casser un peu la tête pour moins utiliser de plastique,
04:16 pour moins acheter de plastique, pour plus utiliser de coton,
04:20 pour toutes ces petites choses-là qui permettent...
04:22 C'est-à-dire qu'il faut que c'est qu'on part du bout du monde et on arrive dans le placard en fait, à la maison.
04:25 C'est ça, exactement. Et c'est parce que comme ça nous paraît loin, on se dit, ça ne nous concerne pas.
04:28 Alors que si, le bois aussi, tout le bois exotique, c'est vrai qu'après,
04:31 quand on discute avec Camille Etienne, qui est donc une activiste qui est très engagée
04:36 et qui vous raconte aussi, d'ailleurs c'est ce qui se passe dans le film,
04:39 avec le personnage de Martin, effectivement, quand on a tout ce bois importé,
04:44 ce sont des gants de criminels, donc en fait, on nourrit.
04:47 C'est exactement ce que dénonce Martin dans le film.
04:50 Et il paraît que pour le rôle, vous avez refusé de vous faire maquiller,
04:52 que vous avez maltraité votre corps. Jusqu'où est-ce que vous êtes allée pour ce rôle ?
04:56 Évidemment, je me suis dit, cette femme d'abord, elle ne se couche pas à 22h en se disant,
05:00 tiens, demain, comme ça, j'aurai une bonne journée.
05:02 Donc je me dis, elle ne peut dormir que par épuisement.
05:04 Et donc je me suis mis un peu dans ce mood-là, où je me suis épuisée à ne pas trop dormir.
05:11 Évidemment, avec ma maquilleuse, on a travaillé ensemble pour se dire que,
05:14 oui, il ne fallait pas qu'elle soit maquillée parce qu'elle n'a pas le temps.
05:16 Et puis on joue aussi, là-bas, il y a cette chaleur aussi écrasante
05:20 qu'on sent beaucoup dans le film.
05:22 Donc on a rajouté beaucoup de gras pour que ça se sente bien à l'image.
05:25 Vous l'avez tourné où, le film ?
05:26 D'où cette peau très hydratée, bien sûr.
05:28 Vous l'avez tourné vraiment en Indonésie, le film ?
05:30 Alors, on a des images qui viennent d'Indonésie, bien sûr.
05:32 L'équipe est allée tourner quelques images là-bas.
05:34 Et puis on a tourné le reste en Thaïlande.
05:36 Je pense que, oui, ça aurait été peut-être un peu difficile d'aller tourner là-bas.
05:39 En tout cas, nous, on n'ira peut-être plus en vacances, je pense, là-bas.
05:41 Oui.
05:42 C'est un rôle dont il est dur de sortir.
05:44 C'est le genre de rôle qui vous obsède, qui vous tient après ou pas, quand on joue un...
05:48 Il en reste toujours un peu quelque chose.
05:50 C'est sûr que ça nous colle un petit peu.
05:52 C'est marrant parce que quand Félix Moadsy m'appelle, qui joue mon fils...
05:55 C'est remarquable aussi.
05:57 Oui, qui est remarquable.
05:58 Mais tout le monde, je trouve que le casting est merveilleux.
06:00 Philippe Toretton, Sofiane Kames, Julie Chen, l'activiste est merveilleuse.
06:05 Antoine Bertrand, enfin, je trouve qu'il y a un casting extraordinaire.
06:09 C'est votre deuxième rôle d'affilée de maire, après "La Chambre des Merveilles" l'année dernière.
06:14 C'est quelque chose qui vous épanouit en tant qu'actrice.
06:16 On ne me propose plus d'étudiante.
06:18 Je ne me prouve plus.
06:19 Qu'est-ce qui se passe ?
06:20 Enfin, je fais un appel immédiatement.
06:22 Oui.
06:23 Est-ce que ça vous épanouit, ça ?
06:25 Mais c'est super, oui.
06:26 C'est bien parce qu'on a des rôles aussi qui conviennent à votre âge.
06:30 Et puis, je trouve que le côté maternel, c'est toujours...
06:34 Moi, j'aime bien un peu ces héroïnes du quotidien.
06:37 Là, le personnage de cette maman qui va se battre pour son fils,
06:41 c'est des héroïnes du quotidien qu'on a envie de jouer et qu'on a envie de voir.
06:44 Des mères battantes à chaque fois.
06:45 Oui, exactement, oui.
06:46 Mais qui se battent avec leurs propres armes.
06:48 Et c'est ça qui est... Pardon ?
06:50 J'ai vu votre sens, vous donnez envie de le revoir, le film.
06:52 On a envie de le revoir.
06:53 On marque une page de pub et on se retrouve avec Alexandra Lhabille en direct.

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