Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, soyez les bienvenus dans cette émission 180 minutes info du vendredi.
00:00:05 Pour vous accompagner, Vincent Farandes sera là pour le journal dans un instant,
00:00:08 avec des invités qui vont nous rejoindre. Ce sera juste après l'effet meilleur du jour. On revient juste après.
00:00:13 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless, des fauteuils, des canapés et des chaises, au design norvégien et au confort unique.
00:00:27 Chers amis, bonjour. Nous partons aujourd'hui, loin dans le temps, pour évoquer Sainte Léa,
00:00:32 qui a été une disciple du grand Saint Jérôme au IVe siècle.
00:00:36 C'est une noble dame romaine, fidèle aux enseignements de Saint Jérôme, qui est un des grands traducteurs de la Bible.
00:00:43 Elle se passionne en particulier pour ses leçons d'écriture sainte,
00:00:47 devenue veuve et l'entre dans la vie religieuse après avoir donné tous ses biens aux pauvres.
00:00:53 Les témoignages dont on dispose confirment qu'elle est une femme admirable.
00:00:58 Écoutez celui de Saint Jérôme en personne.
00:01:01 Léa instruisait ses moniales plus par l'exemple que par les discours.
00:01:06 Elle avait changé ses précieux habits par un rude silice et ne mangeait que ce que mangeaient les pauvres.
00:01:13 La lettre de Saint Jérôme, dont je viens de vous lire un extrait, est le seul témoignage dont nous disposons.
00:01:19 Et voici pour finir un extrait du livre du prophète Jérémie, qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:01:26 « Chantez le Seigneur, louez le Seigneur, il a délivré le malheureux de la main des méchants. »
00:01:33 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao.
00:01:38 Détendez-vous, confortablement installé. C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:01:47 C'est parti pour le journal. Avec vous, Vincent. Bonjour.
00:01:51 Le gouvernement souhaite renforcer la sécurisation des établissements scolaires.
00:01:54 Un enjeu majeur a déclaré Gabriel Attal hier. Selon le Premier ministre, 500 établissements nécessitent une attention particulière.
00:02:01 Les détails avec Chloé Tarkin.
00:02:03 Renforcer les dispositifs de sécurité aux abords des établissements scolaires, c'est l'objectif de Gabriel Attal.
00:02:11 En cause, la présence de trafiquants de drogue à proximité de nombreuses écoles, collèges et lycées.
00:02:16 Selon le Premier ministre, 150 à 200 établissements seraient particulièrement à risque.
00:02:21 « Il faut nettoyer ces trottoirs aux abords des établissements scolaires.
00:02:26 Et faire en sorte qu'on ne puisse pas avoir ces situations de gangs, de deals aux abords de nos établissements scolaires. »
00:02:34 Des conditions de travail dangereuses pour les élèves de ces établissements, souvent issus de quartiers défavorisés.
00:02:40 « Il faut déjà qu'il y ait une prise de conscience. Parce que c'est vrai que quand on aborde la question du trafic de drogue autour des établissements scolaires,
00:02:47 c'est un peu un sujet tabou. Et c'est vrai que ça touche des établissements souvent dans des quartiers paupérisés, qui sont parfois laissés à l'abandon.
00:02:56 Tous les enfants de la République ont le droit d'aller en cours, d'aller à l'école, au collège, au lycée, sans avoir peur.
00:03:03 Et il est normal que l'institution scolaire travaille par exemple avec les policiers pour mettre fin notamment à cette forme d'impunité qui entoure les établissements scolaires. »
00:03:12 Une nouvelle réunion aura lieu le 4 avril pour faire le point sur la sécurisation de ces établissements scolaires.
00:03:18 Les prochaines opérations PlaceNet devraient prévoir un volet particulier pour les écoles.
00:03:24 « On va parler à présent du projet de loi sur la fin de vie qui doit arriver en avril en Conseil des ministres, avant d'être examiné par l'Assemblée. Là, ce sera fin mai. »
00:03:31 Et dans le cadre de ce texte, Catherine Vautrin était hier en visite dans le plus grand centre de soins palliatifs d'Europe, à Paris.
00:03:38 Vous allez le voir, le projet de loi n'est pas vu d'un très bon oeil sur place. Noémer Hardy avec Laurence Ellery.
00:03:43 C'est le plus grand centre de soins palliatifs en Europe et c'est ici dans cette maison médicale que la ministre de la Santé a choisi de se rendre.
00:03:51 Pourtant, dans cet établissement, le projet de loi du gouvernement appelé « Aide à mourir » n'est pas souhaité par tous les soignants.
00:03:58 « Vraiment, je suis pour dire les mots et que cette prudence politique et cette crainte d'employer le mot euthanasie et le mot suicide assisté, j'ai du mal à le comprendre.
00:04:08 Parce que je considère que l'aide à mourir, j'en fais tous les jours en tant que soins palliatifs. Voilà. Et le soin ultime, je le fais tous les jours et ça fait 40 ans. »
00:04:17 En 2004, Catherine Vautrin refusait ce projet de loi et parlait d'une boîte de Pandore à ne pas ouvrir. 20 ans après, tout est une question de mots.
00:04:26 « Il y a l'euthanasie qui est en fait donner la mort avec ou sans consentement. Ça n'est pas le texte de loi.
00:04:32 Il y a le suicide assisté qui consisterait à ce que chacun dispose de sa vie et décide du moment de mettre un terme. Ça n'est pas le projet de loi. »
00:04:39 Le projet de loi sur la fin de vie sera présenté en avril en Conseil des ministres.
00:04:44 « Merci pour ce message. À bientôt. »
00:04:46 On en vient à l'affaire Dupont de Ligonnès avec le livre de la soeur du suspect qui fait polémique et se démentit aujourd'hui.
00:04:53 Christine Dupont de Ligonnès explique dans son livre que l'ensemble de la famille Dupont de Ligonnès aurait été en fait exfiltrée aux États-Unis.
00:05:00 Noémie Schultz, vous êtes avec nous en plateau. Bonjour Noémie.
00:05:03 Une thèse qu'elle a défendue sur de très nombreux plateaux de télé. Mais aujourd'hui, le procureur de Nantes dément cette thèse.
00:05:08 Oui, c'est une prise de parole qui était attendue, celle du procureur de la République de Nantes.
00:05:12 Depuis deux semaines, vous l'avez dit, Christine Dupont de Ligonnès écume les pateaux de télévision pour faire la promotion de son livre
00:05:18 dans lequel elle défend la thèse selon laquelle toute la famille Dupont de Ligonnès est toujours en vie.
00:05:23 Son épouse, ses quatre enfants n'ont pas été tués mais exfiltrés par les services secrets américains.
00:05:28 Renaud Godel vient démonter cette thèse farfelue, extravagante, qui heurte aussi bien la famille d'Agnès Dupont de Ligonnès
00:05:35 que les enquêteurs qui ont travaillé, qui travaillent encore sur ce dossier.
00:05:39 Dans son communiqué, on peut lire « Rien ne permet de donner judiciairement du crédit à cette version qui implique la falsification d'actes judiciaires,
00:05:46 non seulement par des enquêteurs, mais également par des experts ayant procédé aux autopsies et aux analyses d'identification par empreinte génétique. »
00:05:54 Il rappelle au passage que ces identifications ont été faites par des prélèvements musculaires opérés sur les corps découverts sous la terrasse de la maison familiale.
00:06:02 Le procureur indique par ailleurs que Christine Dupont de Ligonnès n'a jamais demandé à rencontrer les juges d'instruction,
00:06:07 qu'elle n'a pas non plus demandé que de nouveaux actes d'enquête soient réalisés, elle aurait pu le faire en tant que partie civile.
00:06:12 Enfin, il rappelle que les investigations sont toujours en cours pour tenter de localiser Xavier Dupont de Ligonnès.
00:06:18 1750 signalements en français à l'étranger ont été traités depuis sa disparition.
00:06:23 Aucune clôture de l'enquête prochainement n'est à l'ordre du jour.
00:06:27 Merci beaucoup pour cette mise au point de la part des services judiciaires.
00:06:32 On va parler aussi du site d'action qui fête ses 30 ans ce week-end avec, comme tous les ans, une campagne de sensibilisation et bien sûr un appel aux dons.
00:06:39 À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre de bénévoles et de personnes prises en charge dans une association bordelaise.
00:06:45 Vous allez le voir, être porteur du VIH, c'est être victime de nombreuses discriminations au quotidien.
00:06:50 Reportage d'Antoine Esteve.
00:06:52 Rodolphe a quitté son pays d'Europe de l'Est dans une situation de grande précarité.
00:06:57 Il était porteur du virus et victime de terribles discriminations au quotidien, même avec ses amis.
00:07:02 Quand il me croisait, il me posait la question "Ah salut, c'est toi ? T'es encore vivant ?"
00:07:07 Il m'appelait le cadavre qui marche encore.
00:07:10 Il constate qu'il y a encore de nombreuses incompréhensions face à cette maladie.
00:07:14 Pourquoi on n'a pas peur quand il y a quelqu'un qui a la grippe ?
00:07:18 C'est une maladie qui se transmet, mais les gens n'ont pas peur.
00:07:22 Les personnes suivies par l'association vivent avec le VIH, mais sont aussi vulnérables, en difficulté financièrement, sans emploi ou sans logement.
00:07:30 Il y a plusieurs personnes qui m'ont aidé à faire toutes les démarches.
00:07:34 Je pourrais continuer ici à travailler, à vivre ici en France.
00:07:40 Une grande majorité des personnes qui vivent avec le VIH sont sous traitement et sont en parfaite santé.
00:07:45 Pourtant, leur vie est toujours compliquée.
00:07:48 On a eu des cas, on est par dizaines de personnes qui ont perdu leur emploi,
00:07:51 parce que la pathologie s'est bruitée, qui ont perdu leurs compagnons,
00:07:54 qui ont été bannis de leur communauté. Encore aujourd'hui, c'est monnaie courante.
00:07:58 Cette association va bientôt disparaître, ses activités seront intégrées au CHU de Bordeaux.
00:08:02 Ici, on a peur que les personnes aidées se retrouvent seules.
00:08:05 On n'a vraiment aucune garantie sur le fait qu'on pourra continuer à accompagner les personnes avec la même qualité.
00:08:10 Est-ce que dans trois ans, le GAP, ce sera un souvenir dissous à l'intérieur du CHU ?
00:08:14 Ou est-ce qu'au contraire, le CHU va vraiment valoriser notre travail et nous permettre de maintenir la qualité d'accompagnement ?
00:08:19 On n'en a aucune idée.
00:08:21 Le site d'action permet de mettre en lumière le travail quotidien de ces volontaires
00:08:25 et d'expliquer encore et toujours que le VIH est devenu une maladie, comme les autres.
00:08:31 Merci Vincent. On se retrouve très vite pour un rappel des titres.
00:08:34 On passe à la chronique éco, Eric de Rimatale.
00:08:36 Bonjour Eric. On peut dire que vous êtes en phase avec la météo,
00:08:57 donc on va prendre un peu l'air et profiter du soleil. Vive le barbecue !
00:09:01 Il y a même un salon qui se tient à compter d'aujourd'hui près de Paris.
00:09:04 C'est pourtant pas très écolo le barbecue.
00:09:06 Non, c'est vrai, c'est pas très écolo, mais c'est pourtant très très tendance.
00:09:10 Ça marche de mieux en mieux.
00:09:11 Alors, vous vous souvenez de la phrase de Sandrine Rousseau en 2022 ?
00:09:15 La députée écologiste anti-brochette disait qu'il fallait en finir avec ce symbole de l'homme viril qui cuit sa viande au barbecue.
00:09:23 Voilà. Vous savez, le barbecue, il se vend de mieux en mieux.
00:09:25 J'ai regardé les chiffres, c'est même le barbecue au charbon qui est numéro un des ventes devant l'électrique
00:09:30 et encore mieux, devant la plancha.
00:09:32 Et alors, il consomme très peu de charbon.
00:09:34 Alors, on s'est renseigné ce matin. Est-ce que c'est vrai ?
00:09:36 On a interrogé un exposant, c'est Laurent Scellarié, qui était au salon du barbecue à Paris.
00:09:41 Alors, il y a peut-être un effet mode aussi, mais il y a aussi une forme d'économie.
00:09:45 Moi, je vois sur des modèles comme on a, c'est de la céramique qui a une grande inertie.
00:09:48 On consomme très peu de charbon et on consomme le charbon qu'on a besoin surtout.
00:09:51 Si je fais un gigot de 7 heures dedans dans le Big Green Egg, j'ai besoin que de 2 kilos de charbon.
00:09:55 Alors que 7 heures de four, ce n'est pas la même chose aujourd'hui en électricité.
00:09:58 Donc, je pense que oui, sur l'économie, c'est vraiment très intéressant si on l'utilise toute l'année.
00:10:02 Parce qu'il faut l'utiliser toute l'année. Ce n'est pas que l'été aujourd'hui, le barbecue.
00:10:04 Est-il vrai que les Français s'enflamment pour le barbecue ?
00:10:07 Eh oui, 1,3 millions de ventes l'an dernier, alors que les prix ont grimpé pas mal d'ailleurs.
00:10:11 Alors, les défenseurs de l'environnement, ils aimeraient bien interdire le barbecue
00:10:14 parce qu'il émet, bien sûr, du carbone dans l'atmosphère.
00:10:17 Et puis, les services de santé publique ne l'aiment pas non plus.
00:10:19 Ils affirment que ça n'est pas bon pour la santé, pas bon pour l'organisme,
00:10:22 parce que vous savez, il y a les allumes-feux.
00:10:24 C'est cancérogène, notamment, et bien nocif pour la santé quand on respire.
00:10:28 Mais comment interdire ce mode de cuisson ?
00:10:30 Vous savez qui l'a découvert ? C'est incroyable.
00:10:33 C'est Christophe Colomb. En découvrant l'Amérique, il s'est arrêté dans une île qui s'appelle maintenant Saint-Domingue
00:10:37 et il a vu une tribu amérindienne qui grillait sa viande sur une treille.
00:10:42 Alors, vous savez pourquoi ça s'appelle barbecue ?
00:10:44 - Comment ? Allez-y. - C'est français.
00:10:45 Ça, en fait, parce qu'à l'origine, on enfilait l'animal de la barbe au cul.
00:10:49 Et puis après, ça a été anglicisé, comme toujours.
00:10:51 - Je ne vous félicite pas. - Et pourtant, c'est français.
00:10:53 - Merci beaucoup.
00:11:13 40 ans de mystères, de fausses pistes, de rumeurs et de règlements de compte autour du petit Grégory
00:11:20 et la justice qui ordonne de nouvelles expertises dans cette affaire de la famille Villemin.
00:11:26 On en parle dans un instant avec Sandra Buisson et des invités spécialistes du dossier.
00:11:31 Nous voici de retour. Avant de décrypter l'actualité et donc l'affaire Grégory et ses rebondissements,
00:11:41 un rappel des titres avec vous, Vincent.
00:11:42 À l'œil de l'actualité, cette note qu'a pu se procurer le Figaro des rectorats
00:11:46 qui modifierait les taux de réussite du brevet.
00:11:49 Certains recteurs gonfleraient les résultats pour obtenir une moyenne homogène sur leur territoire.
00:11:53 Dans l'académie de Créteil, par exemple, il y a eu près de 6 points d'écart
00:11:57 après un correctif académique. Nice, Versailles, Limoges et Ex-Marseille seraient aussi coutumières du fait.
00:12:02 Gérald Darmanin a inauguré la CRS 83 aujourd'hui, composée de 170 policiers.
00:12:09 Cette compagnie est fondée sur le modèle de la CRS 8 spécialisée dans les interventions liées aux violences urbaines et au trafic de drogue.
00:12:16 Et puis enfin, les chefs d'État de l'Union européenne sont réunis à Bruxelles pour trouver des moyens de soutenir l'Ukraine dans sa guerre.
00:12:22 Et les 27 se seraient entendus hier dans la soirée pour utiliser les intérêts générés par les avoir russes gelés.
00:12:27 Une somme qui pourrait représenter près de 3 milliards d'euros par an et qui serait donc employée principalement à l'achat de munitions.
00:12:33 Merci, on vous retrouve à 14h30 bien sûr pour votre nouveau journal.
00:12:38 Sur ce plateau, j'accueille Franck Cohen. Bonjour, vous êtes avocat pénaliste. Merci de nous avoir rejoint aujourd'hui.
00:12:43 Pierre Lelouch est là également, ancien ministre.
00:12:46 Et évidemment, Sandra Buisson pour le service Polyjustice.
00:12:51 C'est vous qui allez nous éclairer dans un instant sur la justice qui ordonne donc de nouvelles expertises dans ce qu'on a appelé communément l'affaire Grégory.
00:13:00 Ça fait 40 ans, vous voyez cette photo qui date de 1984 si je ne m'abuse, que le mystère perdure autour du meurtre de ce petit garçon.
00:13:07 C'était dans les Vosges. Des analyses supplémentaires vont être réclamées.
00:13:13 Que cherche-t-on au juste et comment ce déblocage s'est-il opéré ?
00:13:18 Alors, il y a deux types d'expertises qui ont été ordonnées par la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel.
00:13:23 D'abord, des comparaisons ADN et puis un travail sur l'identité vocale des appels du corbeau.
00:13:29 Pour l'ADN, c'est le complément de ce qui avait été commencé en 2021.
00:13:34 À ce moment-là, les scientifiques avaient comparé plusieurs profils ensemble avec les neuf traces d'ADN connues
00:13:41 qui avaient été retrouvées sur les cordelettes qui entouraient Grégory au moment de sa mort, sur son manteau et sur trois lettres de corbeau, dont la lettre de revendication.
00:13:50 Certains profils en 2021 n'avaient pas été comparés avec les ADN inconnus. C'est donc ce qui va être fait à partir de maintenant.
00:13:57 L'autre point d'analyse, ce sera de voir s'il existe des technologies scientifiques nouvelles qui permettraient d'analyser les voix,
00:14:05 les enregistrements audios de plusieurs appels de corbeau à l'époque.
00:14:09 L'idée, c'est de voir si on pourrait identifier une empreinte vocale caractéristique d'un des protagonistes du dossier.
00:14:16 On n'en est pas à dire on va faire telle analyse ou telle autre.
00:14:19 On en est à étudier si la science permettrait de faire quelque chose sur ces enregistrements qui datent donc de 1984.
00:14:25 Et si jamais la science permet de déterminer une empreinte vocale d'un ou des corbeaux,
00:14:30 alors elle sera comparée avec des interviews données à l'époque par des protagonistes du dossier ou avec la voix de certaines personnes aujourd'hui,
00:14:37 sachant que la voix évolue avec les années.
00:14:39 Alors, quand on parle de technologie, est-ce qu'on peut se dire que la technologie, précisément, c'est la clé ?
00:14:45 Ou il faut quand même se méfier de se dire on va tout remettre entre les mains de la science et tout va se désépaissir d'un coup ?
00:14:51 Alors, il faut d'abord voir ce qu'on peut trouver si jamais, effectivement, c'est concluant.
00:14:56 Pour les expertises audio, elles ne mèneront pas forcément aux meurtriers
00:15:00 puisque trouver là où les personnes qui ont été corbeaux dans cette affaire ne permettra pas de déduire que l'un ou l'autre est le tueur.
00:15:08 Par exemple, l'an dernier, un corbeau dans cette affaire, puisque vous savez qu'il y en a eu plusieurs, a été identifié.
00:15:13 Il s'agissait d'une femme qui vivait à l'époque à Paris et qui n'avait strictement rien à voir avec le dossier.
00:15:19 Certains connaisseurs de cette affaire nous appellent aussi à la prudence
00:15:23 parce que dans ce dossier, certaines expertises scientifiques ont déjà mené la justice dans le mur.
00:15:28 Il faut garder en tête que la rigueur de conservation des traces ADN en 1984 n'était pas la même qu'aujourd'hui.
00:15:34 Par exemple, dans des précédentes analyses, les scientifiques avaient retrouvé l'ADN d'un magistrat sur des scellés,
00:15:41 ce qui montre que certains scellés avaient été pollués dans l'enquête.
00:15:44 Même chose pour les expertises graphologiques, par exemple, des courriers du ou des corbeaux.
00:15:49 Elles avaient successivement désigné Bernard Laroche, puis Christine Villemin, puis en 2017 Jacqueline Lacob,
00:15:56 la grande-tante de Grégory, qui avait été mise en examen dans la foulée, mise en examen qui a été depuis annulée.
00:16:02 Donc prudence avec les analyses scientifiques tardives.
00:16:05 - Alors, nous sommes aussi en ligne avec Gérard Welser, qui est l'avocat de la veuve de Bernard Laroche.
00:16:10 Bonjour, merci maître d'être avec nous. On rappelle que Bernard Laroche avait été tué par Jean-Marie Villemin.
00:16:15 Sandra vient de le rappeler, il y a eu beaucoup de fausses pistes dans cette affaire.
00:16:19 De votre point de vue, saura-t-on jamais la vérité ? Est-ce qu'il faut apporter une crédibilité à ces nouvelles investigations ?
00:16:27 - Bonjour à tous. La recherche de la vérité est toujours légitime.
00:16:31 Simplement une affaire criminelle, quand les constatations matérielles des parts sont ratées, c'est difficile.
00:16:37 Et depuis 40 ans, je suis dans le dossier, malheureusement, depuis le 5 novembre 1984, le jour de l'arrestation de Bernard Laroche,
00:16:44 depuis 40 ans, on nous annonce à intervalles réguliers des rebondissements, la vérité arrive, il n'y a pas de souci.
00:16:52 Et malheureusement, on a additionné des victimes.
00:16:55 Première victime, Grégory Villemin, 16 octobre 1984.
00:16:59 Deuxième victime, Bernard Laroche, assassiné le 29 mars 1985, après avoir été libéré parce qu'il est innocenté.
00:17:05 Troisième victime, en 2017, on a rouvert ce dossier, on vous avait dit qu'on allait trouver la vérité,
00:17:10 et malheureusement, le magistrat, le juge Lambert, s'est donné la mort.
00:17:14 Donc, prudence, recherche de la vérité, oui, mais il faut des certitudes.
00:17:18 - Mais néanmoins, vous pouvez concevoir que les avancées de la science puissent affiner une partie des recherches,
00:17:24 là où on disposait de pas des outils adéquats, il y a encore 5 ou 10 ans ?
00:17:29 - Absolument, là il y a deux choses, les recherches ADN, et puis les recherches de faisabilité pour l'identification de la voix.
00:17:37 Sur les recherches ADN, oui, mais attention, imaginez qu'on retrouve sur l'anorak de Grégory, la victime,
00:17:45 imaginez qu'on retrouve l'ADN d'un passant.
00:17:47 Vous voyez, l'ADN, ce n'est pas toujours non plus la clé de tout.
00:17:51 Ce que je veux dire, c'est que dans ce dossier, il y a eu tellement de dérapages,
00:17:55 il y a eu tellement de victimes qu'il faut avancer avec prudence, rechercher la vérité, on le comprend,
00:18:01 mais attention, j'ai vu hier que certains de vos confrères avaient balancé des noms en disant "recherche de la..."
00:18:06 Il faut savoir que c'est une affaire qui a 40 ans, il y a des enfants, il y a des petits-enfants,
00:18:11 et dans les familles, ça fait des gros dégâts.
00:18:13 - Alors, restez avec nous quelques instants parce qu'on va interroger un de vos confrères sur ce plateau qui nous a rejoints,
00:18:19 Franck Cohen, vous êtes avocat pénaliste, vous n'avez pas travaillé sur ce dossier à proprement parler,
00:18:23 comme tout avocat qui a grandi en France dans les années 80-90, vous le connaissez sans doute assez bien.
00:18:30 Pourquoi ça a autant passionné les Français, ça a autant défrayé la chronique ?
00:18:34 Est-ce que cette histoire, c'est un condensé de ce qui se passe parfois dans les familles françaises
00:18:41 avec une répercussion un peu plus, évidemment, dramatique ?
00:18:45 Pourquoi ça a résonné en chacun d'entre nous à cette époque ?
00:18:48 - Absolument. Alors moi j'ai le sentiment, effectivement, puisque j'ai grandi avec l'affaire Grégory,
00:18:52 j'ai le sentiment effectivement que cette hystérie, je dirais, de l'hôpital public a eu pour cause, à mon sens,
00:18:59 le fait qu'on entrait peut-être plus que jamais et peut-être pour la première fois, je dirais,
00:19:05 dans la vie privée au sein d'une cellule familiale et on essayait comme cela de pouvoir apprécier l'évolution de l'enquête,
00:19:14 d'essayer de voir et de deviner quelque part pour chacun qui pouvait être l'auteur.
00:19:20 Et puis je pense qu'effectivement, il y a eu, dès le départ, à mon sens,
00:19:25 certaines violations un peu trop manifestes de ce que l'on appelle la présomption d'innocence,
00:19:29 puisque on a porté quelque part un rang un peu trop élevé à ce tribunal médiatique.
00:19:37 Chacun se faisait son opinion sur le coupable.
00:19:40 Je pense aussi qu'il y a eu peut-être des intrusions sur ce que l'on appelle le secret de l'instruction à l'époque,
00:19:47 qui ont permis d'alimenter via la presse des positions des uns ou des autres.
00:19:53 Et puis il y a des enquêteurs qui avaient été mis en cause, qui ont joué un rôle trouble aussi dans cette histoire.
00:19:58 Absolument. C'est toute la problématique dans ce genre de dossier où des enquêteurs ont une idée préconçue de l'enquête
00:20:06 au mépris de la présomption d'innocence et vont quelque part orienter l'enquête avec des certitudes qu'ils vont avoir.
00:20:11 Pierre Lelouch, qu'est-ce que ça vous inspire ? Est-ce que vous faites partie de ceux qui disent
00:20:15 peut-être que la science cette fois-ci va enfin nous éclairer et ce serait quand même une revanche aussi sur ces frustrations multiples
00:20:25 qui ont émaillé cette histoire, et pour les familles en particulier ?
00:20:31 Peut-être. C'est vrai que la criminologie a évolué avec la science depuis un siècle. Peut-être. Je suis incapable de vous le dire.
00:20:42 Moi ce qui m'interroge c'est ce besoin d'exorciser cette affaire au niveau national. Pourquoi cette focalisation ?
00:20:49 Pourquoi réouvrir ça 40 ans après ? 40 ans après ! Avec tous les risques de dommages collatéraux dont parait très justement l'avocat tout à l'heure
00:21:01 sur les enfants, tous ceux qui n'ont rien à voir avec cette histoire. Toujours sous le même feu médiatique majeur.
00:21:11 Pour les parents humains en premier lieu.
00:21:14 Oui, sans doute. Bien sûr qu'il y a eu ce drame. Pensez à ce petit garçon, il aurait 44 ans aujourd'hui. Son père est mort.
00:21:21 On peut touiller comme ça pendant encore des décennies. Moi ça me rappelle un peu les feuilletonneries du 19e siècle.
00:21:29 A l'époque il n'y avait pas de télé, il n'y avait pas de radio, il n'y avait pas d'internet, mais on feuilletonnait.
00:21:34 Tous les jours il y avait des morceaux d'une histoire qu'on donnait dans les journaux. J'ai l'impression que c'est un business en fait, on feuilletonne.
00:21:41 Après on peut dire qu'on a les mêmes travers aujourd'hui, puisque les médias font exactement la même chose avec l'affaire Emile,
00:21:45 et régulièrement avec les différentes affaires judiciaires.
00:21:48 Il y a quelque chose d'assez terrible dans notre société, ce genre de voyeurisme. Moi ça me dérange beaucoup.
00:21:54 Gérard Welser est toujours avec nous. Vous comprenez, vous concevez que les parents humains aient envie d'avoir des réponses quand même aujourd'hui ?
00:22:01 Vous dites, pourquoi aller remuer tout ça vous aussi ?
00:22:05 Tous les parents de victimes ont une légitime demande de vérité.
00:22:11 J'apprécie beaucoup ce que dit M. Lelouch, parce que c'est la réalité.
00:22:15 Vous vous rendez compte ? Les enfants, les petits-enfants qui ne l'ont pas connu, aujourd'hui on cite des noms.
00:22:21 Vous savez, vous avez un philosophe qui disait que les convictions sont les ennemis de la vérité, plus dangereux que les mensonges.
00:22:28 Et dans ce dossier, chacun a ses convictions sans connaître le dossier.
00:22:32 Et hop, on rentre. Vous avez raison tout à l'heure, à l'époque on a fait des sondages d'opinion,
00:22:38 par images, pour savoir s'ils pensaient qu'une telle ou un tel était coupable.
00:22:42 C'est la négation de la réalité et de la prudence juridique.
00:22:47 Oui, on ne mène pas les enquêtes de la sorte, c'est sûr.
00:22:49 Si vous voulez répondre à votre question, pourquoi une telle ?
00:22:52 Un fait divers, lorsqu'il est mystérieux, en plus il touche un enfant au départ, c'est dramatique, ça attire les gens.
00:22:59 La population a toujours été attirée par le fait divers.
00:23:02 Au début du XXème siècle, Détective était un journal très connu.
00:23:06 Jean-Paul Sartre a écrit à l'époque, dans Détective, le goût du fait divers, ce n'est pas forcément la meilleure chose.
00:23:13 Oui, vous êtes d'accord avec ça ?
00:23:15 Même dans les affaires que vous avez traitées, il y avait, Maître Cohen, une attirance ou un attrait pour des histoires même parfois sordides ?
00:23:23 Absolument, il y a toujours eu cela et depuis toujours.
00:23:27 En revanche, là où je ne partage pas l'avis de Pierre Lelouch qui vient d'exposer,
00:23:32 c'est que je ne pense pas qu'on puisse considérer qu'au terme d'un certain nombre d'années,
00:23:35 il puisse y avoir une enquête qui est censée être non élucidée.
00:23:41 Il est évident que, comme tous parents, la famille et les parents de Grégory peuvent, à juste titre,
00:23:47 solliciter tout acte qui pourrait permettre la détermination de la vérité dans une enquête qui jusqu'à maintenant a été sans succès, je dirais.
00:23:56 Là où en revanche, il faut être extrêmement prudent, c'est sur les attentes, évidemment, de cette...
00:24:01 Attendez, moi je n'ai pas mis en question le droit des parents de soulever l'enquête.
00:24:05 Ce qui me dérange, c'est le voyeurisme général autour de cette affaire qui dure, qui dure, qui dure.
00:24:11 Que les parents demandent à avoir justice, c'est leur droit bien entendu.
00:24:14 La façon de la faire cette justice, c'est ça qui pose problème depuis le début.
00:24:18 Merci à tous d'avoir déjà participé à cette première partie.
00:24:22 Merci beaucoup Maître Welser d'avoir été des nôtres en direct cet après-midi.
00:24:25 On reste ensemble dans un instant où on parlera aussi du krach à Paris
00:24:31 et du fait que rien ne change de côté de la Porte de la Villette.
00:24:35 On avait soi-disant éradiqué le fléau, et bien les riverains vivent toujours un enfer au quotidien.
00:24:40 On sera sur place, à tout à l'heure.
00:24:42 Nous revoici avec Vincent, votre journal de 14h30.
00:24:50 On va parler du fléau du krach à Paris qui est de retour, Porte de la Villette.
00:24:53 Les consommateurs qui reviennent petit à petit au square Forseval,
00:24:57 là où un camp avait été démantelé le 5 octobre 2022.
00:25:01 Cela provoque, vous allez le voir, l'inquiétude des commerçants et des riverains.
00:25:04 Les détails avec Régine Delfour.
00:25:06 Martine est au bord des larmes.
00:25:09 Après le démantèlement du camp de Forseval en octobre 2022,
00:25:13 elle pensait pouvoir enfin revivre sereinement dans son quartier.
00:25:16 Mais depuis deux mois...
00:25:18 On est empêchés de rentrer dans nos immeubles,
00:25:20 on est agressés sur les trottoirs, agressés dans les restaurants, agressés sur les terrasses.
00:25:25 C'est usant, ça fait depuis 2021 qu'on subit ça
00:25:29 et on n'arrive pas à comprendre comment on peut laisser des populations à vivre tout ça.
00:25:35 C'est intolérable, intolérable.
00:25:38 Les consommateurs de krach de retour, Porte de la Villette,
00:25:41 sont prêts à tout pour acheter leur dose.
00:25:43 Riverains, mais aussi commerçants comme Marie, redoublent de vigilance.
00:25:48 Justement dans la rue où je suis, ils cassent les voitures pour prendre tout et n'importe quoi,
00:25:52 que ce soit un bonnet qui traîne ou un câble d'iPhone ou de téléphone de recharge, ils cassent.
00:25:59 Le matin quand je viens, je regarde devant, derrière, à droite, à gauche, je regarde où je vais.
00:26:04 Samir se sent abandonné par les autorités.
00:26:07 Restaurateur, son chiffre d'affaires a fortement chuté.
00:26:11 Notre business ne marche plus à cause de ces gens-là.
00:26:14 Les gens nous fuient parce qu'ils ont peur de se faire agresser.
00:26:17 Le problème, c'est mes clients.
00:26:19 On n'est pas à l'abri qu'il y ait vraiment une vraie agression,
00:26:22 parce que ces gens-là, ils ont quand même des couteaux, ils ont quand même des couteaux.
00:26:25 Ils ne viennent pas comme ça, les mains vides.
00:26:27 Les terrasses restent désespérément vides.
00:26:30 De nombreux commerces ont mis la clé sous la porte.
00:26:33 Et on y revient, bien entendu, dans le détail tout à l'heure avec nos invités.
00:26:37 On ira sur place entendre des riverains qui n'en peuvent plus.
00:26:41 On va parler aussi de Gérald Darmanin qui souhaite s'attaquer aux livraisons de drogue à domicile.
00:26:44 Dans une note envoyée au préfet, le ministre de l'Intérieur a précisé les actions
00:26:48 qu'il souhaite mener avec, notamment des cyberpatrouilles.
00:26:51 Ce type de mesures peut-elle être efficace ?
00:26:54 Réponse avec Mickaël Dos Santos.
00:26:56 Pour Gérald Darmanin, la voiture numérique et cyber de l'État
00:27:00 doit rouler plus rapidement que celle des trafiquants.
00:27:03 Pour cela, le ministre de l'Intérieur demande au préfet de mener des actions régulières et visibles
00:27:08 pour entraver la vente de drogue à domicile ou encore sur les réseaux sociaux.
00:27:12 Parmi elles, développée très largement, la présence et la veille numérique par des cyberpatrouilles,
00:27:17 avoir recours aux enquêtes sous pseudonyme et aux coups d'achat sur les réseaux sociaux
00:27:21 ou encore contrôler et surveiller des secteurs connus pour être des lieux de livraison.
00:27:26 Un cadre salué par le syndicat SGP Police,
00:27:29 ces actions vont permettre de s'adapter aux habitudes de très jeunes dealers.
00:27:33 Ils ont même embauché des livreurs qui n'ont pas le profil type
00:27:38 pour essayer de se noyer dans la masse.
00:27:40 C'est des gens qui, avec les outils de leur époque, ont communiqué pour ces gens d'être importants
00:27:44 pour pouvoir essayer de se rapprocher auprès des consommateurs.
00:27:49 Sept expertes en cybersécurité doutent de l'efficacité de telles actions.
00:27:53 Les dealers trouveront toujours un plan B, même si des applications comme Telegram venaient à être décryptées.
00:27:59 Malheureusement, il n'y a pas vraiment de solution miracle pour lutter contre la clandestinité sur le net.
00:28:05 Si une messagerie casse son chiffrement, les criminels changeront tout simplement de messagerie.
00:28:09 Des messageries cryptées utilisées par les dealers de la cité de la Castellana, Marseille,
00:28:14 pour échanger avec leurs clients, et ce, en pleine opération PlasNetXXL.
00:28:19 Et puis la guerre au Proche-Orient, avec un projet de résolution présenté au Conseil de sécurité de l'ONU
00:28:23 pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, mais il a été rejeté il y a quelques minutes à peine.
00:28:28 Pour la première fois, ce texte était présenté par les Etats-Unis.
00:28:32 Une trêve contre la libération des otages retenus par le Hamas.
00:28:36 Adyman, vous êtes avec nous à un plateau fin de non-recevoir de la part du Conseil de sécurité de l'ONU.
00:28:41 Absolument. C'est l'ambassadeur russe qui a voté contre après un bref discours.
00:28:48 Il a été suivi par la Chine et un autre des 15.
00:28:51 Donc voilà, mécaniquement, c'est terminé. Il n'y a pas de résolution pour un cessez-le-feu.
00:28:59 C'était la première fois que les Etats-Unis proposaient une telle résolution,
00:29:03 ayant déjà retoqué toutes les propositions antérieures.
00:29:08 Donc cette fois-ci, ça a été négocié minutieusement pendant des semaines avec l'ambassadeur russe et chinois.
00:29:15 Et on croyait véritablement arriver à quelque chose de positif.
00:29:20 Et voilà que ça a été rejeté un petit peu par surprise.
00:29:24 Et les Américains n'ont pas caché leur surprise, parce que tout ceci s'est négocié.
00:29:28 Pourquoi ? Mais quelle est la raison du rejet ?
00:29:30 La raison russe, c'est que c'est de la posture électorale de la part des Etats-Unis
00:29:37 qui veulent rassurer et faire réélire Joe Biden.
00:29:41 C'est carrément dit.
00:29:43 Et aussi qu'il n'y avait pas d'obligation pour Israël d'arrêter la guerre complètement
00:29:50 et de se retirer entièrement des Gaza.
00:29:52 En 20 secondes, si vous pouvez, Pierre. Je sais que c'est votre domaine, mais c'est une déception réelle.
00:29:56 C'est dommage.
00:29:58 Je sais que c'est moins important que l'affaire Grégory, mais ce qui se passe,
00:30:02 c'est que la guerre d'Ukraine est en train de métastaser au Proche-Orient.
00:30:06 Et mécaniquement, vous avez les Russes et les Chinois dans plein de domaines,
00:30:11 y compris par exemple les patrouilles navales dans le Golfe.
00:30:14 On a une guerre larvée entre la Chine, la Russie et l'Iran d'un côté, les Etats-Unis de l'autre.
00:30:20 Et là, ils ont bloqué une résolution américaine qui visait au cessez-le-feu,
00:30:24 qu'ils demandaient eux-mêmes, comme le dit Harold depuis des semaines.
00:30:27 Merci beaucoup. Merci Harold d'être passé parmi nous.
00:30:30 On se retrouve tout à l'heure pour le Grand Journal de 15h avec vous.
00:30:33 On va marquer une courte pause et on reviendra donc à ce fléau du krach, porte de la vilette,
00:30:37 à qui incombe la responsabilité de la présence des dealers et des consommateurs.
00:30:41 En tout cas, ça ne change pas grand-chose au quotidien des riverains
00:30:45 qui ont même peur pour certains de sortir de chez eux.
00:30:48 Vous entendrez des témoignages.
00:30:52 De retour avec nos invités.
00:30:54 On va voir que rien n'a changé du côté de la porte de la vilette,
00:30:57 malgré le démantèlement de ce qu'on appelait le camp de Forceval.
00:31:00 C'était en octobre 2022, c'est-à-dire il y a plus d'un an et demi déjà.
00:31:04 Les consommateurs sont de retour.
00:31:06 Les riverains et les commerçants sont évidemment à bout.
00:31:09 Ça fait trois mois qu'ils subissent des agressions régulières.
00:31:11 Et on est, je vous le rappelle quand même, à quatre mois des Jeux olympiques,
00:31:14 dont les principaux sites d'accueil des épreuves ne sont pas si loin, à vol d'oiseau.
00:31:18 Écoutez le ressenti de cette riveraine que nos équipes ont rencontrée.
00:31:22 On est empêchés de rentrer dans nos immeubles.
00:31:25 On est agressés sur les trottoirs, agressés dans les restaurants, agressés sur les terrasses.
00:31:31 C'est usant. Ça fait depuis 2021 qu'on subit ça.
00:31:35 Et on n'arrive pas à comprendre comment on peut laisser des populations à vivre tout ça.
00:31:41 C'est intolérable. Intolérable.
00:31:43 Maître Cohen, je m'adresse à l'avocat.
00:31:46 C'est arrivé de défendre ce genre de requêtes en action collective de riverains qui se battent contre une cause ?
00:31:55 Alors là, c'est une cause XXL, on va dire, pour reprendre un terme qu'aime bien l'exécutif en ce moment en parlant de drogue.
00:32:00 Mais néanmoins, est-ce qu'ils ont des chances de parvenir à leur fin, pour retrouver un peu de quiétude ?
00:32:05 Alors, il faut l'espérer. Effectivement, depuis un certain nombre d'années,
00:32:07 on voit se démultiplier des actions d'association, je dirais, de class-action à l'américaine,
00:32:12 qui viennent se regrouper pour essayer de faire aboutir une action judiciaire.
00:32:18 Il est évident que des actions prises individuellement dans ce genre de problématiques
00:32:22 ont généralement, non pas peu de chances d'aboutir,
00:32:25 mais accusent malheureusement souvent une certaine lenteur,
00:32:29 mais surtout des sanctions in fine qui ne sont pas toujours à la hauteur des avantages.
00:32:33 Et qui contre qui se retournaient aussi dans cette affaire ?
00:32:36 Contre l'État ? Contre la ville ?
00:32:38 Parce qu'on a bien vu au fil des années que chacun se refilait un peu la patate chaude,
00:32:42 comme on dit, entre la ville et la préfecture.
00:32:44 Donc c'est un peu compliqué peut-être.
00:32:46 La ville, la préfecture, la région.
00:32:47 Oui, et la région, enfin je veux dire, il y a plusieurs acteurs qui sont en jeu.
00:32:50 Pierre, c'est un peu le serpent qui...
00:32:52 Ah ben ça, c'est un grand classique, moi j'ai vu...
00:32:54 Le chat qui se met en la queue, quoi.
00:32:55 C'était insupportable pour les élus, c'était insupportable pour les gens.
00:32:58 Et on joue à ce pâté, exactement, c'est un jeu de bonnes taux.
00:33:02 Au bout du compte, rien n'est fait.
00:33:05 Et là, il y a un problème de carence complet des autorités publiques.
00:33:10 Il serait temps que les malheureux citoyens, eux, ils payent les impôts.
00:33:14 Et non seulement ils n'ont pas le service de sécurité minima
00:33:18 que devraient leur donner les impôts qu'ils payent,
00:33:21 ils ont l'insécurité.
00:33:22 Moi je suis convaincu d'une chose, et je l'ai dit ici même,
00:33:26 c'est que la cohabitation entre le crack,
00:33:29 les dealers de crack, les consommateurs de crack,
00:33:32 et la population civile ordinaire, c'est-à-dire des familles,
00:33:35 des personnes âgées, des gens qui doivent se déplacer,
00:33:37 est rigoureusement impossible.
00:33:39 Soit vous vous amusez à les déplacer quelques temps et ils reviennent,
00:33:42 mais on n'en sort pas.
00:33:43 Il faut sortir ces gens, leurs drogues,
00:33:46 les mettre dans des établissements spécialisés le plus loin possible,
00:33:49 et on n'en parle plus.
00:33:50 Et remonter jusqu'aux villages, surtout au Sénégal d'ailleurs,
00:33:53 parce que c'est une spécialité de certains villages sénégalais,
00:33:56 il faut casser ce truc-là, vraiment fortement.
00:33:59 Et pourtant ils payent pour l'incurie des gens qui nous gouvernent.
00:34:03 C'est ça le sujet.
00:34:04 Les salles de shoot, fausse bonne idée pour les consommateurs.
00:34:07 C'est pas la même chose pour le crack.
00:34:09 Non, mais il y a quand même des structures qui voudraient les assoulir.
00:34:14 Je sais bien, j'ai eu à gérer ça.
00:34:16 C'est très difficile aussi pour les riverains, les salles de shoot.
00:34:19 Mais enfin c'est moins violent que le crack, et bientôt on va...
00:34:23 Mais ça occasionne un certain nombre de nuisances aussi aux abords.
00:34:25 Complètement, oui.
00:34:26 Il y a un problème de cohabitation entre une population civile normale
00:34:30 et des consommateurs de ce genre.
00:34:32 Maître Cohen.
00:34:33 Je pense qu'effectivement une salle de shoot, à mon sens,
00:34:36 dans ce genre de situation, est incompatible avec l'illégalité
00:34:40 de la consommation de produits stupéfiants.
00:34:42 Il faut rappeler quand même que le crack, c'est un dérivé de la cocaïne,
00:34:44 qui est constitué de cristaux, qui eux-mêmes sont mélangés
00:34:47 avec du bicarbonate de soude et de l'ammoniaque.
00:34:51 Donc c'est quelque chose d'extrêmement dangereux,
00:34:53 on en connaît les effets néfastes.
00:34:55 Déjà à l'époque, lorsque j'étais à l'école doctorale,
00:34:57 on apprenait en droit de la drogue à quel point il s'agissait
00:34:59 d'un stupéfiant, d'une particulière dangerosité.
00:35:02 Aujourd'hui ce qui est certain, c'est qu'on a un problème de mesure.
00:35:07 Un problème de mesure parce que d'un côté, nous avons évidemment
00:35:10 des riverains qui requièrent de la part de la justice,
00:35:14 et surtout qui requièrent de la part de la ville,
00:35:16 un droit de vivre paisiblement.
00:35:18 De l'autre côté, on a quand même, il faut le rappeler,
00:35:20 des associations à vocation humanitaire qui saisissent,
00:35:24 encore récemment, le tribunal administratif de recours
00:35:27 en excès de pouvoir dans la perspective de lutter
00:35:30 ou d'obtenir l'annulation d'un arrêté qui vise justement ces regroupements.
00:35:33 Donc on est dans une contradiction manifeste.
00:35:35 Certaines associations y voient une manière de préparer
00:35:39 le pari à la veille des Jeux Olympiques,
00:35:44 ce qui est à l'heure, bien évidemment.
00:35:46 Il est évident qu'il y a lieu aujourd'hui de lutter
00:35:48 contre cette insécurité manifeste.
00:35:50 J'espère, en tant qu'avocat pénaliste, que ces recours
00:35:53 en excès de pouvoir qui ont été initiés n'aboutiront pas.
00:35:56 Elles ont pour but, vous l'aurez compris,
00:35:57 de faire annuler l'arrêté qui interdit ces regroupements.
00:36:00 J'espère effectivement qu'on pourra permettre à ces riverains
00:36:03 de retrouver la paix dont ils ont besoin
00:36:05 et dont ils peuvent légitimement revendiquer.
00:36:07 – Et puis c'est un problème sanitaire,
00:36:09 c'est aussi un problème lié à l'immigration,
00:36:10 parce que souvent ceux qui tombent dans la dépendance
00:36:12 sont ceux qui se paupérisent parce qu'ils n'ont pas
00:36:14 d'autres moyens de subsistance en arrivant.
00:36:16 – Oui, enfin…
00:36:17 – Et qui sont enrôlés dans ce genre de trafic.
00:36:20 – On va dire que l'explication est mâve, oui.
00:36:22 – On va dire que c'est l'explication aimable.
00:36:24 – Alors dites, la moins agréable ce serait quoi ?
00:36:28 – Qu'ils n'ont rien à faire ici.
00:36:30 Quand on est à 500 000 entrées en France,
00:36:32 170 000 faux demandeurs d'asile,
00:36:36 150 000 entrées clandestines,
00:36:38 et on a des dizaines de jeunes,
00:36:40 soi-disant mineurs, sans accompagner,
00:36:42 tout ça, ça nourrit le trafic.
00:36:44 Mais la première chose à faire,
00:36:46 c'est d'arrêter ces flots permanents sur le pays.
00:36:48 – Donc avec un peu de volonté politique,
00:36:50 vous pourrez changer le cours de beaucoup de choses,
00:36:52 finalement, de votre point de vue ?
00:36:53 – Beaucoup de choses.
00:36:54 – Y compris sur le plan de la drogue.
00:36:55 – Mais si on ne fait pas attention,
00:36:57 ce pays va devenir un narco-État, il faut le savoir,
00:36:59 parce qu'après le krach, il y a le fentanyl.
00:37:01 Le fentanyl c'est 50 fois plus grave,
00:37:04 plus violent que le krach.
00:37:06 Et donc il faut absolument réagir fortement.
00:37:09 Mais j'en ai un peu assez, franchement j'en ai un peu assez,
00:37:12 parce qu'au fil des émissions, on se redit toujours la même chose,
00:37:15 le temps passe, on voit les gens qui sont déplacés,
00:37:18 une semaine, ils reviennent, mais c'est épouvantable.
00:37:20 – Et puis on vous enlève pendant 6 mois et on vous redira la même chose.
00:37:22 – Mais bien sûr, et croyez-moi, pour être allé sur le terrain 20 fois,
00:37:26 parler aux riverains, c'est juste impossible à vivre.
00:37:29 C'est très dangereux.
00:37:31 On n'imagine pas à quel point ces gens sont prêts à tout
00:37:34 pour acheter une dose.
00:37:36 Donc c'est invivable, la cohabitation, je répète,
00:37:39 la cohabitation entre une population civile normale
00:37:42 qui essaye de vivre et des gens qui sont complètement hors système
00:37:46 et qui sont là pour se droguer à toutes conditions.
00:37:50 Si on garde cette cohabitation, on va avoir des grands drames.
00:37:54 Donc il faut sortir ces gens, construire les établissements.
00:37:57 Mais aucune décision n'est prise, aucune, même pas de les sortir.
00:38:00 – Enfin, sortir, on n'a pas trouvé la formule, regardez les OQTF.
00:38:04 – Non mais là, construire des établissements pour les…
00:38:07 – Ah non mais là, vous parlez de les traiter en fait.
00:38:09 – Mais oui, enfin les traiter…
00:38:10 – Mais vous dites aussi, ils n'ont rien à faire là.
00:38:12 – Et ensuite les renvoyer, ils n'ont rien à faire là, en effet.
00:38:14 – Bon, merci en tout cas Maître Cohen d'être venu
00:38:17 et d'avoir été des nôtres cet après-midi.
00:38:19 On vous retrouvera avec grand plaisir pour nos prochains débats.
00:38:22 Merci Pierre, vous restez je crois en deuxième heure
00:38:24 avec des invités politiques qui vont nous rejoindre.
00:38:26 – Avec plaisir.
00:38:27 – On laisse Vincent procéder au rappel des titres
00:38:29 avant de refermer cette première heure.
00:38:31 – Et à la lune de l'actualité, l'enquête sur la disparition du petit Émile.
00:38:34 L'été dernier, avec cette mise en situation prévue la semaine prochaine,
00:38:37 elle aura lieu au Vernez, ce hameau où a disparu le garçon de 2 ans et demi.
00:38:41 L'opération doit réunir des personnes qui étaient sur place au moment des faits,
00:38:44 notamment la famille de l'enfant et une partie du village.
00:38:48 Les jeunes Belges âgés de 16 et 17 ans auront l'obligation
00:38:52 d'aller voter aux élections européennes le 9 juin prochain.
00:38:55 C'est une décision de la Cour constitutionnelle belge,
00:38:57 les majeurs avaient déjà cette obligation de vote.
00:39:00 Cela représente 300 000 votants supplémentaires.
00:39:03 Et puis 36 avions militaires chinois détectés autour de Taïwan,
00:39:07 c'est le déploiement le plus important de l'année.
00:39:10 6 navires de guerre ont également été observés.
00:39:13 Et selon les analystes, la Chine réagit à des visites
00:39:16 d'une responsable taïwanaise en Europe ces dernières semaines.
00:39:19 Merci beaucoup Vincent, à tout à l'heure.
00:39:21 Grand journal de 15h.
00:39:22 Allez, on marque une courte pause et on reviendra
00:39:24 pour parler notamment de ces migrants mexicains
00:39:27 qui ont réussi à franchir une première barrière à la frontière avec le Texas,
00:39:33 mais qui ont fait face au fameux mur, vous savez,
00:39:35 qui n'est pas encore tout à fait complet,
00:39:36 qu'avait fait ériger Trump, que Biden a repris.
00:39:39 On verra si ça devient un réel enjeu de campagne
00:39:42 pour la présidentielle américaine.
00:39:43 A tout à l'heure.
00:39:44 Nous en voici, il est pratiquement 15h.
00:39:49 Il est l'heure de retrouver Vincent Ferrandèche pour le journal.
00:39:52 Et à la une, le gouvernement qui souhaite renforcer
00:39:54 la sécurisation des établissements scolaires.
00:39:56 Un enjeu majeur, a déclaré Gabriel Attal.
00:39:58 Selon le Premier ministre, 500 établissements
00:40:00 nécessitent une attention particulière.
00:40:02 Les détails avec Chloé Tarka.
00:40:04 Renforcer les dispositifs de sécurité
00:40:07 aux abords des établissements scolaires,
00:40:09 c'est l'objectif de Gabriel Attal.
00:40:11 En cause, la présence de trafiquants de drogue
00:40:13 à proximité de nombreuses écoles, collèges et lycées.
00:40:16 Selon le Premier ministre, 150 à 200 établissements
00:40:19 seraient particulièrement à risque.
00:40:21 Je le dis de manière très claire, il faut nettoyer
00:40:23 ces trottoirs aux abords des établissements scolaires.
00:40:26 Et faire en sorte qu'on ne puisse pas avoir
00:40:29 ces situations de gangs, de deals,
00:40:31 aux abords de nos établissements scolaires.
00:40:34 Des conditions de travail dangereuses
00:40:36 pour les élèves de ces établissements,
00:40:38 souvent issus de quartiers défavorisés.
00:40:40 Il faut déjà qu'il y ait une prise de conscience.
00:40:42 Parce que c'est vrai que quand on aborde
00:40:44 la question du trafic de drogue
00:40:46 autour des établissements scolaires,
00:40:48 c'est un peu un sujet tabou.
00:40:50 Et c'est vrai que ça touche des établissements,
00:40:52 souvent dans des quartiers paupérisés,
00:40:54 qui sont parfois laissés à l'abandon.
00:40:56 Tous les enfants de la République
00:40:58 ont le droit d'aller en cours,
00:41:00 d'aller à l'école, au collège, au lycée,
00:41:02 sans avoir peur.
00:41:04 C'est normal que l'institution scolaire
00:41:06 travaille par exemple avec les policiers
00:41:08 pour mettre fin notamment à cette forme
00:41:10 d'impunité qui entoure les établissements scolaires.
00:41:12 Une nouvelle réunion aura lieu le 4 avril
00:41:14 pour faire le point sur la sécurisation
00:41:16 de ces établissements scolaires.
00:41:18 Les prochaines opérations PlaceNet
00:41:20 devraient prévoir un volet particulier
00:41:22 pour les écoles.
00:41:24 On va parler à présent de cette note
00:41:26 qu'a pu se procurer le Figaro,
00:41:28 avec des rectorats qui modifieraient
00:41:30 les taux de réussite au brevet.
00:41:32 Les écoles ont fait des résultats
00:41:34 pour obtenir une moyenne homogène
00:41:36 sur leur territoire. Dans l'académie de Créteil
00:41:38 par exemple, il y a eu près de 6 points d'écart
00:41:40 après un correctif académique.
00:41:42 Nice, Versailles, Limoges et Aix-Marseille
00:41:44 seraient aussi coutumières du fait
00:41:46 qu'Abril Atal veut évidemment y mettre fin.
00:41:48 L'affaire Grégory qui connaît donc
00:41:50 un nouveau rebondissement.
00:41:52 Grégory Villemin était retrouvé pièges et points liés
00:41:54 dans une rivière des Vosges.
00:41:56 Depuis, le mystère demeure.
00:41:58 Sandra Buisson, vous êtes avec nous en plateau.
00:42:00 Nous avons aujourd'hui de nouvelles expertises.
00:42:02 Oui, d'abord des expertises ADN.
00:42:04 C'est le complément de ce qui avait été fait en 2021.
00:42:06 A ce moment-là, les scientifiques
00:42:08 avaient comparé avec plusieurs profils
00:42:10 les 9 traces d'ADN inconnues.
00:42:12 Ces traces avaient été retrouvées sur
00:42:14 les cordelettes qui entouraient l'enfant
00:42:16 quand il a été retrouvé mort, sur son manteau
00:42:18 et sur 3 lettres de corbeau, dont la lettre de revendication.
00:42:20 Certains profils n'avaient pas été comparés
00:42:22 avec les ADN inconnus.
00:42:24 C'est ce qui va être fait cette fois-ci.
00:42:26 Autre point accepté par la Chambre de l'Instruction,
00:42:28 voir s'il existe des technologies
00:42:30 scientifiques nouvelles qui permettraient
00:42:32 d'analyser les voix, les enregistrements
00:42:34 audios de plusieurs appels de corbeaux à l'époque.
00:42:36 L'idée, c'est de voir si ça pourrait
00:42:38 permettre d'identifier une empreinte
00:42:40 vocale caractéristique
00:42:42 d'un des protagonistes du dossier.
00:42:44 Merci beaucoup pour ces premières précisions.
00:42:46 On va parler du site Action, évidemment,
00:42:48 qui fête ses 30 ans ce week-end.
00:42:50 Comme tous les ans, une campagne de sensibilisation
00:42:52 et un appel aux dons.
00:42:54 À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre
00:42:56 d'une personne prise en charge par une association
00:42:58 bordelaise. Vous allez le voir, être
00:43:00 porteur du VIH, c'est être victime
00:43:02 de très nombreuses discriminations
00:43:04 au quotidien. Reportage d'Antoine Esteve.
00:43:06 Rodolphe a quitté son
00:43:08 pays d'Europe de l'Est dans une situation
00:43:10 de grande précarité. Il était porteur
00:43:12 du virus et victime de terribles
00:43:14 discriminations au quotidien, même
00:43:16 avec ses amis. Quand il me croisait,
00:43:18 il me posait la question.
00:43:20 "Ah, salut, c'est toi ? T'es encore vivant ?"
00:43:22 Il m'appelait le cadavre
00:43:24 et je lui disais "Ah, c'est toi,
00:43:26 c'est toi qui marches encore ?"
00:43:28 Il constate qu'il y a encore de nombreuses incompréhensions
00:43:30 face à cette maladie.
00:43:32 Pourquoi on n'a pas peur quand il y a quelqu'un
00:43:34 qui a la grippe ? C'est une maladie
00:43:36 qui se transmet, mais les gens
00:43:38 n'ont pas peur.
00:43:40 Les personnes suivies par l'association
00:43:42 vivent avec le VIH, mais sont aussi vulnérables,
00:43:44 en difficulté financièrement, sans emploi
00:43:46 ou sans logement.
00:43:48 Il y a plusieurs personnes qui m'ont aidé
00:43:50 à faire toutes les démarches.
00:43:52 Je suis très heureux d'être ici,
00:43:54 à vivre ici en France.
00:43:56 Une grande majorité des personnes qui vivent avec le VIH
00:43:58 sont sous traitement et sont en parfaite santé.
00:44:00 Pourtant, leur vie est toujours compliquée.
00:44:02 On a eu des cas,
00:44:04 on est par dizaines de personnes qui ont perdu leur emploi
00:44:06 parce que la pathologie s'est brutée,
00:44:08 qui ont perdu leurs compagnons,
00:44:10 qui ont été bannis de leur communauté.
00:44:12 Encore aujourd'hui, c'est monnaie courante.
00:44:14 Cette association va bientôt disparaître,
00:44:16 ses activités seront intégrées au CHU de Bordeaux.
00:44:18 Ici, on a peur que les personnes aidées
00:44:20 n'aient aucune garantie
00:44:22 sur le fait qu'on pourra continuer à accompagner
00:44:24 les personnes avec la même qualité.
00:44:26 Est-ce que dans trois ans, le GAPS sera un souvenir
00:44:28 dissous à l'intérieur du CHU ?
00:44:30 Ou est-ce qu'au contraire, le CHU va vraiment valoriser
00:44:32 notre travail et nous permettre de maintenir
00:44:34 la qualité d'accompagnement ? On n'en a aucune idée.
00:44:36 Le site d'action permet de mettre en lumière
00:44:38 le travail quotidien de ces volontaires
00:44:40 et d'expliquer encore et toujours
00:44:42 que le VIH est devenu une maladie,
00:44:44 comme les autres.
00:44:46 Voilà pour l'essentiel, et on passe au sport.
00:44:48 Que vous soyez le roi du design
00:44:50 ou la reine des animaux,
00:44:52 retrouvez votre programme avec Château d'Axe.
00:44:54 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:44:56 Ce programme vous est proposé
00:44:58 par la maison horlogère Colin McArthur
00:45:00 et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:45:02 Le Grand Prix d'Australie,
00:45:04 c'est ce week-end.
00:45:06 Leclerc et Ferrari ont dominé
00:45:08 les premiers essais devant Max Verstappen.
00:45:10 Regardez ce sujet sur place.
00:45:12 On en est à 2 sur 2 pour Max Verstappen.
00:45:14 Deux pôles en deux grandes.
00:45:16 Mais peut-être qu'ici à Melbourne,
00:45:18 Franck Montagny ne pourrait pas être battu
00:45:20 parce que Charles Leclerc a été
00:45:22 particulièrement brillant dans la première journée d'essai.
00:45:24 - Oui, c'est vrai qu'on a envie d'y croire
00:45:26 au Ferrari qui trust cette pôle position.
00:45:28 Peut-être même cette première ligne.
00:45:30 On a Charles Leclerc qui allait très bien
00:45:32 pendant les deux séances d'essai libre.
00:45:34 Carl Ossène, c'était plutôt assez rapide.
00:45:36 N'oubliez pas qu'il sort d'une intervention chirurgicale.
00:45:38 Donc il a certainement un petit peu mal.
00:45:40 C'est un petit peu problématique dans la voiture.
00:45:42 On parle de Formule 1, du summum du sport automobile.
00:45:44 Ça va permettre de rêver d'une pôle position de Charles Leclerc.
00:45:46 - Ça a souvent bien marché ici pour Ferrari.
00:45:48 D'ailleurs en 2022, Charles Leclerc avait décroché la pôle
00:45:50 avant d'aller s'imposer.
00:45:52 On surveillera également les McLaren
00:45:54 qui semblent performantes contrairement aux Mercedes.
00:45:56 Notamment Hamilton très mécontent.
00:45:58 - Les Mercedes sont un peu en difficulté avec ce trajet arrière
00:46:00 qui glisse énormément, surtout dans les parties rapides.
00:46:02 On sait que c'est un problème qu'ils ont estimé à Jeddak.
00:46:04 Ils ont trouvé à Jeddak cette voiture.
00:46:06 Cette nouvelle monoplace a des comportements
00:46:08 assez vicieux dans le parti rapide et qui ne plaît pas du tout à Hamilton.
00:46:10 Ce sera compliqué pour eux.
00:46:12 - Les McLaren ont fait une très belle première séance d'essai
00:46:14 avec le meilleur temps de Norris.
00:46:16 Pourquoi pas faire tomber l'ogre Red Bull vers Stappen ?
00:46:20 - En tout cas, ça ne va pas fort non plus pour Alpine.
00:46:22 Ça sera compliqué de sortir de la Q1.
00:46:24 Pour Haakon et Gassi, cette séance de qualification
00:46:26 à suivre à 5h50 demain matin sur l'antenne de Canal+ Sport.
00:46:30 - Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur
00:46:36 et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:46:38 - Que vous soyez la reine de la déco ou le roi du zen,
00:46:42 c'était votre programme avec Château d'Axe.
00:46:44 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:46:46 - Merci, Vincent. A tout à l'heure.
00:46:48 Dans un instant, j'accueille mes invités pour le débat
00:46:50 de la deuxième partie de cette émission.
00:46:52 On parlera pour commencer de ce groupe de migrants
00:46:54 qui a tenté de forcer le passage à la frontière
00:46:58 entre le Mexique et les États-Unis.
00:47:00 On a compris que ça deviendrait un réel enjeu
00:47:02 de la campagne pour la présidentielle.
00:47:04 Et puis, on parlera aussi des taux de réussite du brevet
00:47:06 qui ont été modifiés, largement augmentés.
00:47:09 Et Gabriel Attal qui va tenter d'y mettre fin
00:47:11 à cette pratique de certains recteurs.
00:47:14 A tout à l'heure.
00:47:16 ...
00:47:34 - De retour pour la partie débat de notre émission.
00:47:36 Pierre Lelouch est resté.
00:47:38 Merci à vous d'être là.
00:47:40 Raphaël Stainville nous a rejoints à ses côtés.
00:47:42 Bienvenue à vous.
00:47:44 Aurélien Lecoq, co-animateur des Jeunes Insoumis.
00:47:46 Bonjour. Merci de nous avoir rejoints cet après-midi.
00:47:49 Vincent de la Morandière, avocat pénaliste.
00:47:51 Et Caroline Pilas, pour compléter le tableau,
00:47:53 éditorialiste et consultante.
00:47:55 Une fois n'est pas coutume, on va parler de ce qui se passe
00:47:57 à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
00:48:00 Vous allez voir, les images sont assez impressionnantes
00:48:02 dans le sujet à suivre.
00:48:04 Un groupe de migrants a brièvement tenté de se forcer.
00:48:07 Il a même franchi une première barrière de sécurité
00:48:10 à la frontière.
00:48:11 Le gouverneur du Texas a ensuite rapidement demandé
00:48:15 aux forces de l'ordre de regagner le contrôle des lieux.
00:48:17 Regardez ce qui s'est passé
00:48:19 et les enjeux électoraux que ça engendre
00:48:21 avec Solène Boulan.
00:48:23 Dans cette vidéo prise par le tabloïd New York Post,
00:48:30 des agents de la Garde nationale du Texas
00:48:32 tentent de redresser une barrière de fil barbelée
00:48:35 derrière laquelle sont massés des dizaines de migrants.
00:48:38 Certains d'entre eux forcent le passage
00:48:40 et se mettent à courir en direction d'un mur
00:48:42 haut de plusieurs mètres, frontière physique
00:48:44 érigée sous la présidence de Donald Trump.
00:48:46 La scène se déroule à El Paso, Texas,
00:48:49 à la frontière entre le Mexique et les États-Unis,
00:48:52 au niveau du fleuve Rio Grande,
00:48:54 que les migrants traversent pour accéder aux barrières.
00:48:57 Dans un message publié sur le réseau social X,
00:49:00 le gouverneur du Texas, Greg Abbott,
00:49:02 a précisé les suites de l'incident.
00:49:04 Pris en charge par des agents du service des douanes,
00:49:07 les migrants ont été conduits vers un centre
00:49:09 de traitement administratif.
00:49:11 La Garde nationale du Texas et le département
00:49:14 de la sécurité publique ont rapidement repris le contrôle
00:49:17 et renforcent les barrières de barbelées.
00:49:19 Le département de la sécurité publique a reçu l'ordre
00:49:22 d'arrêter tous les immigrants clandestins
00:49:24 impliqués pour intrusion criminelle et destruction de biens.
00:49:27 Aux États-Unis, l'immigration cristallise les tensions
00:49:30 entre les États frontaliers et l'administration Biden
00:49:33 alors que l'élection présidentielle doit se tenir en novembre.
00:49:36 Une loi sur l'immigration, longuement négociée
00:49:39 par les deux partis, a finalement été rejetée
00:49:42 en début d'année par les républicains au Congrès
00:49:44 à la demande de Donald Trump.
00:49:46 Alors, concernant le fameux mur,
00:49:48 je vais commencer avec vous, Caroline Pilastre.
00:49:50 Biden avait repris la construction du mur après Trump.
00:49:55 Il a continué le projet.
00:49:57 Si ce dernier, si Trump, venait d'être réélu,
00:50:00 il parachèverait son projet initial ?
00:50:02 C'est-à-dire que là, encore plus ?
00:50:04 De toute manière, ça fait partie de son leitmotiv.
00:50:06 C'était le cas lors de son mandat.
00:50:09 C'est un point de cristallisation de la future campagne présidentielle.
00:50:12 Mais comme quoi, M. Biden n'a pas détricoté tout ce qu'a fait M. Trump.
00:50:17 On voit qu'il y a un vrai problème aussi d'immigration aux États-Unis.
00:50:21 C'est à l'international.
00:50:23 On peut évidemment faire le parallèle avec nous dans l'Union européenne.
00:50:27 C'est vrai que c'est un sujet extrêmement clivant
00:50:29 pour une bonne partie des Américains
00:50:31 qui veulent leur souveraineté et qui se disent
00:50:33 qu'on doit aussi protéger nos frontières.
00:50:36 On ne peut pas laisser le tout venant venir,
00:50:38 aussi difficile soit leur vie,
00:50:39 puisque les gens, quand ils partent, en général,
00:50:41 bien évidemment, c'est pour un mieux-être et un mieux-vivre.
00:50:44 Mais à partir du moment où il y a une inflation record aux États-Unis,
00:50:47 des difficultés pour les Américains,
00:50:50 quelles que soient leurs origines et leurs religions,
00:50:53 ils se disent, nous, on a envie aussi de l'Américaine "wait again" à la Trump.
00:50:58 Et je pense que si M. Trump passe,
00:51:00 évidemment, ça sera son sujet principal au tout démarrage de sa campagne.
00:51:04 Il y a un parallèle à faire avec ce qui se passe en Europe,
00:51:06 pour reprendre le propos de Caroline, Pierre Lelouch ?
00:51:09 Oui, complètement.
00:51:10 Les États-Unis connaissent une poussée très forte venue d'Amérique du Sud,
00:51:14 avec des gens qui ne sont pas que des Sud-Américains.
00:51:16 D'ailleurs, il y a aussi beaucoup d'Africains maintenant.
00:51:18 Il y a des avions qui vont directement au Nicaragua, par exemple,
00:51:21 provenant du Sénégal, qui amènent des gens,
00:51:23 parce qu'ils rentrent ensuite.
00:51:25 Donc, beaucoup de gens viennent comme ça.
00:51:28 Aussi du Pakistan, il y a même des Chinois, il y a des Iraniens.
00:51:32 Tout ça, ça monte par la frontière mexicaine.
00:51:35 Ils ont eu 2 millions d'entrées, quand même, cette année, les Américains.
00:51:40 À titre de comparaison, Frontex a dénombré près de 400 000 entrées illégales.
00:51:45 Dénombrées, c'est-à-dire qu'il y en a bien plus,
00:51:47 mais ça donne une idée des ordres de grandeur.
00:51:49 Les Frontex, ça ne couvre qu'une moitié, en gros, de ce qui rentre en Europe.
00:51:53 Donc, on a une poussée très forte, aussi bien sur l'Europe que pour les États-Unis.
00:51:57 Aux États-Unis, c'est devenu le centre de la campagne présidentielle, complètement.
00:52:01 Ça a occulté tous les autres débats, y compris l'aide à l'Ukraine, par exemple,
00:52:04 qui est bloquée à cause de cette affaire mexicaine.
00:52:07 Trump s'est littéralement assis sur le parti républicain dans les deux chambres,
00:52:13 interdit le vote d'une loi pour aider l'Ukraine,
00:52:16 parce qu'il veut bloquer la loi sur le Mexique,
00:52:19 parce qu'il veut, lui, prendre le crédit du mur sur lui.
00:52:22 - D'une certaine manière, ces images vont lui permettre d'asseoir son propos.
00:52:26 - Alors, j'ajoute un dernier point qui est peu connu en France,
00:52:29 c'est que le Texas vient d'obtenir de la Cour suprême américaine
00:52:33 un droit exorbitant qui consiste à faire lui-même sa police aux frontières.
00:52:37 Et s'il juge que les forces fédérales ne font pas assez bien le boulot,
00:52:40 on utilise la garde nationale texane.
00:52:42 C'est ce qu'on voit sur ces images.
00:52:44 - Vous avez vu dans la communication, Aurélien Lecoq, qu'on parlait d'intrusion criminelle.
00:52:47 C'est-à-dire qu'ils n'y vont pas avec le dos de la petite cuillère, quand même, les Américains.
00:52:50 - C'est un crime d'entrer illégalement aux États-Unis.
00:52:53 - Mais je veux dire, les mots sont très forts.
00:52:56 On ne sait pas si en France, on pourrait utiliser ce genre de langage.
00:52:58 Est-ce que ça vous choque, ces images que vous voyez ?
00:53:00 - Ça montre surtout un désespoir, une forme de cruauté
00:53:05 et une souffrance qui est terrible.
00:53:10 Parce que la frontière entre le Mexique et les États-Unis,
00:53:14 c'est la voie d'immigration terrestre la plus mortelle du monde.
00:53:18 C'est-à-dire que tout le monde parle d'immigration, mais il y a des vies derrière.
00:53:21 C'est-à-dire qu'en 2022, c'est 686 personnes,
00:53:24 près de 700 personnes, qui sont mortes sur cette frontière.
00:53:28 On parlait de l'Europe, l'Europe, on le sait,
00:53:30 ce sont près de 30 000 personnes qui sont mortes dans la Méditerranée.
00:53:33 Il y a un moment où la question migratoire, il va falloir la regarder en face.
00:53:38 Et si on regarde la question migratoire en face,
00:53:40 on regarde d'abord les causes et on essaye de les traiter et de les résoudre.
00:53:44 Les causes, on les connaît, ce sont les accords de libre-échange inégaux
00:53:47 qui détruisent l'économie des pays qui sont plus en difficulté
00:53:51 et qui continuent à accroître la misère.
00:53:53 Ce sont les guerres dans lesquelles la France et les États-Unis
00:53:57 contribuent en envoyant des armes à travers le monde.
00:54:00 Et puis, c'est le réchauffement climatique.
00:54:02 Et aujourd'hui, très sincèrement, quand je vois ces images,
00:54:04 quand je vois ce qui se passe en Europe, je le dis,
00:54:07 demain, on va avoir plus de migration
00:54:09 parce que le réchauffement climatique est en train de rendre des zones invivables.
00:54:12 On estime qu'il va y avoir 250 millions de migrants de plus
00:54:16 d'ici une cinquantaine d'années.
00:54:18 Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:54:19 On continue à ériger des murs, on continue à mettre des barbelés,
00:54:23 on continue à faire en sorte que les gens meurent dans le désert
00:54:26 sur le continent américain ou dans la mer en Europe,
00:54:30 et on ne fait rien.
00:54:31 Et maintenant, il y a une autre solution, et je finis là-dessus,
00:54:35 c'est un, régler les causes de l'immigration,
00:54:37 et deux, coordonner pour un accueil digne.
00:54:40 Il faut s'organiser, il faut planifier, il faut coordonner,
00:54:43 il faut arrêter de simplement additionner les morts
00:54:46 en passant notre temps à tourner en rond.
00:54:48 - Raphaël Saint-Vic. - En faisant Aurélien Lecoq,
00:54:50 à force de vouloir finalement toujours plus encourager ces immigrations,
00:54:53 à mieux les...
00:54:54 - Vous avez entendu qu'il a encouragé quelque chose ?
00:54:56 - Je suis désolé, lorsque...
00:54:57 - Je l'explique, je n'ai rien encouragé du tout.
00:54:59 - Non, non, ça revient quasiment au même.
00:55:02 - Ah bah non.
00:55:03 - En tout cas, à ne pas...
00:55:04 - Vous ne faites pas la différence entre expliquer un phénomène et l'encourager ?
00:55:07 - Je ne vous ai pas coupé, vous avez pu dérouler votre discours,
00:55:09 votre programme sans aucune nuance.
00:55:10 Permettez, permettez que je...
00:55:11 - Vous me répondez en déformant ce que j'ai dit.
00:55:14 - D'accord, d'accord.
00:55:15 - Répondez-moi à ce que vous me dites.
00:55:16 - Allez-y, Raphaël.
00:55:17 - Qu'est-ce que vous faites face à la crise climatique ?
00:55:19 - C'est fatigant.
00:55:20 Permettez que j'aille jusqu'au bout.
00:55:22 Aujourd'hui, à accepter finalement comme une fatalité cette immigration
00:55:27 et à vouloir juste mieux la contrôler, mieux accueillir ses flux,
00:55:31 c'est déjà renoncer finalement au fait que ces populations,
00:55:35 d'abord, ont peut-être un avenir, une espérance dans leur...
00:55:40 - C'est ce que je dis.
00:55:41 - Dans leur contrée d'origine.
00:55:42 Non, je ne sais pas du tout ce que vous dites.
00:55:43 - Donc, vous êtes d'accord avec moi sur le fait qu'il faut arrêter les guerres et arrêter...
00:55:46 - Il faut déjà tout faire, pardon, Rélien, il faut déjà tout faire
00:55:49 pour aider ces populations à pouvoir rester chez eux.
00:55:52 - Il a évoqué l'aide au développement.
00:55:54 - Oui, oui, oui.
00:55:55 - Non, mais...
00:55:56 - On a bien compris parce que...
00:55:57 - Le débat est intéressant.
00:55:58 - Non, non, non, vous ne dénoncez pas aujourd'hui l'immigration illégale
00:56:01 et les conséquences qu'elles ont et pour ces personnes qui prennent le risque
00:56:04 de migrer et pour les populations autochtones qui, aujourd'hui,
00:56:09 subissent, souffrent aussi de cette immigration massive
00:56:12 qui vient fragiliser aussi ces pays.
00:56:14 - En deux secondes, vous voulez répondre ou il y a deux secondes ?
00:56:16 - Juste un tout petit mot parce que ce que vous venez de dire est très intéressant.
00:56:20 Vous dites "il faut faire en sorte que les gens ne puissent pas partir de chez eux"
00:56:23 mais avec ça, nous sommes d'accord.
00:56:25 Mais du coup, il faut aller jusqu'au bout de la démarche.
00:56:28 Et il faut dire ce que l'on va faire.
00:56:29 Et ce que l'on va faire, c'est enfin combattre le capitalisme
00:56:32 pour faire en sorte que le réchauffement climatique s'arrête.
00:56:34 Ce qu'on va faire, c'est arrêter d'envoyer des armes,
00:56:38 c'est envoyer des armes partout.
00:56:40 Il faut aller dire les choses.
00:56:41 Et c'est d'arrêter de piller l'économie des autres pays
00:56:44 comme le font notamment les plus riches et les grandes entreprises.
00:56:46 - Si le capitalisme était à la cause du réchauffement climatique,
00:56:50 on n'en aurait pas provenance de la Chine, par exemple,
00:56:53 qui est le premier émetteur en gaz à effet de serre.
00:56:55 C'est pourtant un pays communiste.
00:56:56 Donc il ne faut juste pas dire n'importe quoi.
00:56:58 - Ne m'expliquez pas que la Chine est un pays communiste.
00:57:01 - Vous allez me laisser parler parce que moi, je n'ai pas la patience de mon voisin.
00:57:04 - Non mais on va se calmer un petit peu.
00:57:06 - Il n'y a pas mort d'hommes là.
00:57:08 Honnêtement, on va essayer d'avoir un discours tranquille, civilisé.
00:57:11 Voilà, vous le laissez finir son propos.
00:57:13 - Voilà, d'autant que moi, je ne vais pas vous agresser.
00:57:15 Je dis simplement, vous avez raison de dire qu'il y a sans doute
00:57:18 des problèmes économiques majeurs, des problèmes climatiques majeurs.
00:57:22 Mais nous avons, nous, Européens, un problème direct avec la démographie.
00:57:26 De toutes les continents d'Europe, du monde,
00:57:29 l'Afrique est le pays où la croissance démographique est la plus rapide.
00:57:32 Et nous avons en face de nous un potentiel d'immigration
00:57:35 qui est en chiffre en dizaines de millions de personnes.
00:57:37 Donc on ne peut pas dire simplement, on va régler leurs problèmes et les arrêter.
00:57:40 - Même plus que des années 2000.
00:57:42 - Il faut bien respecter la question climatique.
00:57:45 - Je vous en prie.
00:57:46 Vincent de Morandière, l'aide au développement,
00:57:48 est-ce que c'est réaliste de penser qu'une aide au développement accrue
00:57:53 peut arriver entre les bonnes mains,
00:57:56 sachant qu'il y a eu quand même des problèmes chroniques
00:57:59 de mauvaise gouvernance dans le passé, avec de nombreux pays
00:58:01 qui aujourd'hui envoient une partie de leurs ressortissants.
00:58:04 Comment on fait pour mieux canaliser cette aide
00:58:07 et faire en sorte qu'elle soit effectivement, qu'elle fructifie,
00:58:10 qu'elle soit efficace ?
00:58:11 - On est assez loin des questions juridiques que je connais un petit peu.
00:58:15 Je vais être clair.
00:58:17 - Laissez-vous participer à un débat au sens large.
00:58:19 Là, on est sur le développement.
00:58:20 - C'est vrai, mais la première chose que j'aimerais dire,
00:58:22 c'est que quand on voit ces images, on s'aperçoit que la notion de frontière,
00:58:25 c'est quand même une notion juridique, une fiction.
00:58:27 En fait, c'est une fiction juridique.
00:58:29 C'est quelque chose qui a un trait sur une carte
00:58:32 et qui, à la base, n'a pas de réalité.
00:58:37 - C'est la théorie d'Huntington, quoi.
00:58:41 - On construit des réalités là-dessus, sur cette fiction juridique.
00:58:45 Là, moi, je suis très marqué quand on voit...
00:58:47 - Il faut redécouper tous les pays en Afrique et conclure.
00:58:49 - Je n'ai absolument pas dit ça, mais je pars juste de cette notion-là
00:58:52 en disant que c'est une notion qui a créé beaucoup de morts dans l'histoire,
00:58:56 mais ça, ce n'est pas grave.
00:58:57 C'est une notion qui est nécessaire et qui est la base de nos systèmes juridiques.
00:59:00 Ce que j'aimerais dire, c'est qu'en France,
00:59:03 moi, j'ai beaucoup défendu... Je suis avocat pénaliste.
00:59:06 Et j'ai beaucoup défendu les passeurs.
00:59:09 C'est des gens qui ne sont pas recommandables,
00:59:13 sur un point de vue moral.
00:59:14 C'est des gens qui exploitent la misère humaine, on est d'accord,
00:59:17 pour des motifs purement lucratifs.
00:59:23 La seule chose que je peux dire comme avocat pénaliste,
00:59:25 parce que c'est un peu mon regard et c'est un peu mon domaine de compétence,
00:59:28 c'est que quel que soit le système juridique,
00:59:30 quelles que soient les aides que vous apporterez d'un côté ou de l'autre,
00:59:33 vous allez avoir des groupements, vous allez avoir des structures
00:59:37 qui vont essayer de tirer profit de ces différences judiciaires
00:59:41 pour faire de l'argent, pour passer au-delà des frontières.
00:59:44 Et ça, à mon avis, il n'y a pas d'aide qui puisse résoudre ce problème-là.
00:59:48 Et on voit en France à quel point ces réseaux sont organisés, structurés.
00:59:52 On voit que les parquets luttent contre cette délinquance toute particulière
00:59:56 qui aide des migrants à passer les frontières.
00:59:59 Donc vous êtes en train de nous dire que c'est quelque chose d'assez illusoire
01:00:01 de penser qu'on peut jubiler ce genre de passage.
01:00:03 Je pense que c'est assez illusoire.
01:00:04 Surtout quand on est dans les paradoxes de la politique de Trump,
01:00:06 qui s'est opposé à une loi qui renforçait les contrôles aux frontières
01:00:10 pour que ce ne soient pas les démocrates qui aient le bénéfice de cette loi.
01:00:13 Oui, mais après, ça c'est de la politique politicienne,
01:00:15 mais il y reviendra sans doute avec son projet à lui.
01:00:17 Caroline Pilas, on ne vous a pas entendue depuis un petit moment.
01:00:20 Comment vous vous inscrivez dans ce débat un peu chaotique parfois ?
01:00:22 Messieurs, s'exprimer.
01:00:24 Écoutez, moi je pense évidemment à la difficulté de vie de ces personnes
01:00:28 qui ne sont pas tous des criminels,
01:00:30 qui veulent aller aux États-Unis pour avoir une meilleure vie.
01:00:33 Mais je pense aussi aux locaux qui veulent avoir aussi une tranquillité,
01:00:38 qui ne veulent pas avoir plus, dans certains cas, de criminalité.
01:00:43 Et pour moi, la notion de frontière est quand même extrêmement importante.
01:00:47 Je suis navrée, mais quand vous êtes chez vous, vous fermez la porte.
01:00:49 Vous ne laissez pas le tout venant rentrer.
01:00:51 Donc il va bien falloir faire preuve de fermeté,
01:00:54 que ce soit dans l'UE, que ce soit à l'international,
01:00:57 parce qu'effectivement, il y a la question climatique qui se pose,
01:01:01 et je ne sais pas comment est-ce qu'on pourra enrayer, si je puis dire,
01:01:04 ce phénomène, parce qu'il est grandissant,
01:01:07 et que les responsables, pour moi, sont surtout les pays d'origine,
01:01:11 les gouvernants, qui ne sont pas capables de garder leur population,
01:01:14 de leur proposer une vie décente, et qu'ils aient envie de fuir ailleurs.
01:01:19 - Alors, responsables, eux aussi ? Chacun sa part de responsabilité ?
01:01:22 - Vous voyez bien que la question de la fermeté, aujourd'hui,
01:01:25 elle ne fait que produire des morts.
01:01:27 Elle ne fait que renvoyer les gens à la mer en Méditerranée,
01:01:30 elle ne fait que laisser les gens mourir dans le désert à cet endroit-là,
01:01:33 et elle ne règle pas le problème.
01:01:35 - Non, mais elle oppose aussi les populations,
01:01:37 et malheureusement, ça peut se terminer en guerre civile aussi.
01:01:39 - Il y a un moment où l'objectif, c'est justement qu'on arrive à s'organiser,
01:01:43 et on a besoin de s'organiser, je vous l'avais dit,
01:01:45 parce qu'il y a le réchauffement climatique en face de nous,
01:01:47 et qu'il y a des zones sur Terre qui vont devenir inhabitables.
01:01:50 - Moi, je pense que les vendeurs de rêve ont aussi leur responsabilité dans les travaux et les trajets...
01:01:54 - Non, arrêtez, arrêtez.
01:01:56 - On leur fera les toradeaux et...
01:01:57 - C'est ce qu'il disait il y a deux minutes !
01:01:59 - Essayons de garder un tout petit peu de rationalité,
01:02:01 même si je sais que c'est difficile quand on parle d'immigration pour certains d'entre vous.
01:02:04 Gardons un peu de rationalité.
01:02:06 Oui, le réchauffement climatique, c'est la faute des pays les plus développés,
01:02:09 parce que nous sommes les principaux pollueurs et les premiers pollueurs,
01:02:12 et donc, il faut qu'aujourd'hui, il y ait des actes forts...
01:02:14 - Pas nous, pas la France, par la pandémie.
01:02:16 - Mais attendez, quand je dis "pas les plus développés",
01:02:18 je dis que c'est le...
01:02:20 - On est vraiment les pires.
01:02:21 - Ce sont les premières puissances, et ce sont les premières puissances économiques,
01:02:25 ce sont les premières puissances économiques qui sont les premiers pollueurs,
01:02:28 et par ailleurs, je vais...
01:02:29 - Mais vous arrêtez, vous êtes en train de me bouffer.
01:02:31 - On va se calmer, s'il vous plaît.
01:02:32 On n'a pas envie que ça finisse en Pugilat, non plus.
01:02:34 - Je ne pourrai pas sortir des énormités pareilles.
01:02:36 - Ici, sur ce plateau, je suis le seul à proposer une solution.
01:02:39 - Vous, vous êtes rien du tout.
01:02:41 - La seule solution qui existe aujourd'hui, c'est de régler les causes.
01:02:44 Pour régler les causes, il faut les comprendre et les identifier.
01:02:47 - Tu voulais qu'on puisse mener ce débat...
01:02:49 - J'ai une bonne manière.
01:02:51 - Si aujourd'hui, on ne s'attaque pas à notre système économique,
01:02:54 qui, oui, est la source avec le produit digestif, du réchauffement climatique...
01:02:59 - Vous l'avez dit dix fois.
01:03:00 - Oui, mais j'essaie de vous en convaincre.
01:03:02 C'est le principe du débat.
01:03:03 - Ce n'est pas en disant dix fois des conneries que vous vous convaincrez quand même
01:03:06 que ce n'est pas des conneries.
01:03:07 - Si on peut avancer un petit peu...
01:03:08 - C'est juste des conneries.
01:03:09 - C'est juste des conneries.
01:03:11 - Coupez son micro, s'il vous plaît.
01:03:13 Est-ce qu'on peut avancer un peu avec vos propositions ?
01:03:15 - Les premiers pollueurs de la planète, aujourd'hui, ce sont les pays développés.
01:03:18 C'est faux.
01:03:19 Les premiers émetteurs...
01:03:20 - Ce sont les plus grandes entreprises.
01:03:22 - Ecoutez, je vais m'en aller parce que ça ne sert à rien.
01:03:24 Les premiers émetteurs de gaz à effet de serre, aujourd'hui, s'appellent la Chine et l'Inde.
01:03:28 - Ah, parce que la Chine, c'est les pays développés.
01:03:30 - Regardez les statistiques du GIEC et arrêtez de dire n'importe quoi.
01:03:33 - Les pays développés ou les pays occidentaux ?
01:03:35 - Attention, je m'adresse à un excellent confrère pour lui dire deux choses brièvement.
01:03:40 Un, je pense qu'il a tort de considérer que les trafiquants d'êtres humains,
01:03:43 c'est une activité qui doit continuer parce qu'on ne peut rien faire.
01:03:46 - J'ai évidemment jamais dit ça.
01:03:47 - Le trafic d'esclaves modernes est insupportable.
01:03:51 Il faut arrêter ça.
01:03:52 Les gens gagnent des milliards d'euros.
01:03:55 - Je suis d'accord avec vous.
01:03:56 - Pardon, mais ce n'est pas tout ce qu'il a dit.
01:03:58 - Non, mais vous avez l'air de dire que c'est impossible.
01:04:00 - Il a dit tant qu'il y aura l'attrait du gain, il y aura des gens qui seront...
01:04:02 - Quand vous avez aujourd'hui des associations d'aide aux migrants
01:04:05 qui sont complices de réseaux de trafiquants d'êtres humains,
01:04:08 on a un problème, surtout quand ces associations sont financées par le contribuable.
01:04:12 Ça, c'est le premier problème.
01:04:13 Sur le second problème qui consistait à parler de la frontière mexicaine,
01:04:21 je crois qu'il faut que nous soyons tous conscients
01:04:25 que cette affaire concerne tous les pays développés.
01:04:29 Donc il faut que nous ayons une politique à la fois généreuse sur les pays d'origine,
01:04:32 mais aussi que la notion de frontière, contrairement à ce que vous avez dit, mon cher maître,
01:04:37 je vous renvoie à quelqu'un de gauche qui s'appelle Régis Debré, pour lequel j'ai beaucoup décidé.
01:04:41 Régis Debré a écrit un livre tout récemment qui s'appelle "Éloge de la frontière".
01:04:45 Parce que la frontière, c'est aussi quelque chose qui protège.
01:04:48 Si vous n'avez pas une frontière, si vous n'avez pas une maison, vous n'êtes pas en sécurité.
01:04:52 La frontière, pour une société humaine, c'est l'équivalent d'une maison.
01:04:56 Et il est normal de garder votre famille à l'intérieur d'une maison et d'essayer de la protéger.
01:05:01 Si n'importe qui rentre, si n'importe qui, si la France devient un immense squat,
01:05:05 ce sera en effet comme la vie de la vieille.
01:05:07 On va clancer le débat ici, puisqu'il est l'heure.
01:05:10 Et c'est très bien qu'il soit là, Vincent Ferrandez, pour le rappel des titres.
01:05:14 On change de thème juste après.
01:05:16 À l'œil de l'actualité, Gérald Darmanin qui a inauguré la nouvelle CRS 83, composée de 170 policiers.
01:05:22 Cette compagnie est fondée sur le modèle de la CRS 8, spécialisée dans les interventions liées aux violences urbaines et au trafic de drogue.
01:05:29 La guerre reproche Orléans avec un projet de résolution présenté au Conseil de sécurité de l'ONU pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza,
01:05:35 qui a été rejeté en tout début d'après-midi.
01:05:37 Pour la première fois, ce texte était présenté par les États-Unis.
01:05:41 Une trêve contre la libération des otages retenus par le Hamas.
01:05:44 La Russie et la Chine ont fait valoir leur droit de veto.
01:05:48 Et puis les chefs d'État de l'Union européenne, réunis à Bruxelles pour trouver des moyens de soutenir l'Ukraine dans sa guerre.
01:05:53 Les 27 se sont entendus hier dans la soirée pour utiliser les intérêts générés par les avoir russes gelés.
01:05:58 3 milliards d'euros par an qui pourraient être employés principalement à l'achat de munitions.
01:06:03 Merci beaucoup. Prochain rendez-vous ?
01:06:06 Dans 15 minutes, Nelly.
01:06:07 Merci. Je vois que vous suivez.
01:06:09 On va changer de thème. On va parler des taux de réussite du brevet qui ont été modifiés et largement augmentés.
01:06:15 C'est une pratique courante, selon une note qu'ont pu se procurer nos confrères du Figaro.
01:06:20 Résultat, certains recteurs gonflent les résultats de leur académie pour que la moyenne sur le territoire soit suffisamment homogène.
01:06:27 C'est un peu ça l'ambition.
01:06:29 Mais Gabriel Attal n'est pas tout à fait d'accord avec cette pratique.
01:06:33 Il souhaite y mettre fin. On verra tout à l'heure ce qu'il a déclaré à ce propos.
01:06:36 Voyons ce qui est en jeu et ce qui a été effectué dans les académies concernées avec Marine Sabourin.
01:06:41 C'est dans l'académie de Créteil que le taux de réussite au brevet est le plus gonflé.
01:06:46 Près de 6 points d'écart après correctif académique, selon une note du gouvernement que s'est procuré le Figaro.
01:06:52 Nice, Versailles, Limoges et Aix-Marseille se situent juste derrière.
01:06:56 Une pratique bien connue à la main des recteurs.
01:06:59 Il s'agit de la possibilité pour un recteur de réviser à la hausse les notes de l'ensemble des élèves d'une académie,
01:07:05 en ajoutant par exemple un point lorsque l'on constate une différence par rapport à l'année précédente.
01:07:10 Objectif, harmoniser les résultats sur l'ensemble du territoire, afin d'éviter de pointer du doigt certaines académies.
01:07:17 La consigne n'a pourtant jamais été donnée explicitement.
01:07:21 Gabriel Attal souhaite y mettre fin au plus vite.
01:07:24 L'objectif est de faire la vérité sur les notes et le niveau.
01:07:27 Il faut un sursaut. Le taux de réussite au brevet va certainement diminuer mais je l'assume.
01:07:31 Aujourd'hui, 89,1% des élèves ont obtenu leur brevet des collèges.
01:07:36 Un chiffre qui pourrait donc considérablement baisser à la rentrée prochaine.
01:07:41 Le diplôme deviendra pourtant obligatoire pour rentrer en classe de seconde.
01:07:45 Bon, Gabriel Attal veut redonner du sens à ce diplôme puisqu'il a dit qu'il allait en gros mettre son nez dedans et donner quelques instructions.
01:07:54 Il y a une sorte de dérive. Pourquoi on veut donner le diplôme à tout le monde aujourd'hui, Caroline Pilastre ?
01:08:02 Eh bien, pour augmenter les taux de réussite. Mais vive la gruge, ça s'appelle de la triche, la vraie.
01:08:07 Mais on sait que ce diplôme, comme le bac, j'ai pas envie de faire maréac, mais quand je vois les anciennes générations,
01:08:13 comme nos parents ou certains de nos grands-parents, qui avaient ces diplômes et qui étaient quand même à un niveau beaucoup plus important que celui de maintenant,
01:08:22 on se dit que tout est dévalué. Donc moi j'aimerais surtout savoir si ces jeunes, en sortant du cycle classique,
01:08:28 avant pour certains d'aller à la fac ou d'aller dans des écoles, ont le niveau nécessaire pour savoir lire, compter,
01:08:36 puisque quand il y a des enquêtes, des sondages de faits, souvent on voit que la France est très mal placée au niveau du classement PISA.
01:08:44 Donc c'est ça qui m'inquiète en fait, c'est quel est le niveau réel de ces jeunes lorsqu'ils rentrent en seconde ou qu'ils prennent des filières techniques,
01:08:51 parce qu'on ne sait pas en fait, à l'arrivée, ce qu'ils valent sur une copie qui sera correctement notée.
01:08:56 C'est la question qu'on va poser à Cécile Chabot qui est avec nous à distance, prof de français dans un collège.
01:09:01 Merci d'être parmi nous pour rebondir sur ce que disait à l'instant Caroline.
01:09:06 La baisse du niveau, c'est quelque chose que vous constatez vous dans l'exercice de votre profession ?
01:09:12 Le problème c'est que maintenant le brevet est conditionné, enfin c'est conditionné au passage au lycée, c'est aussi pour ça qu'on agit sur les chiffres, non ?
01:09:22 Non mais vous savez, le niveau qui baisse, je crois qu'il n'y a même pas besoin d'être prof pour le constater, tout le monde le déplore.
01:09:30 Nos ados ne savent plus lire, ne savent plus écrire, ne savent pas compter, ne savent pas les rudiments d'histoire et de géographie.
01:09:41 Donc cette année on décide qu'on ne va pas gonfler les chiffres, qu'on va dire la vérité.
01:09:47 Mais c'est un secret de pollutionnel, providentiellement on ne va pas découvrir que le niveau a baissé, on le sait.
01:09:56 Mais la vraie question qu'il faudrait se poser c'est pourquoi ?
01:09:59 Pourquoi ce niveau est si bas ?
01:10:02 Tout simplement parce qu'il y a une baisse du niveau d'exigence abyssale depuis les petites classes.
01:10:10 Moi ce qui m'interroge c'est pourquoi on décide cette année que le diplôme de fin de collège, on va tout dire, on va dire la vérité sur le niveau des gamins.
01:10:21 Peut-être qu'il faudrait commencer par le commencement et faire ce qu'on a de fin.
01:10:28 Alors quand vous parlez de baisse de niveau d'exigence, je ne sais pas si vous pouvez peut-être stabiliser votre téléphone,
01:10:34 parce qu'il y a une image qui est un petit peu mouvante.
01:10:37 Oui, l'image est mouvante parce que c'est mon téléphone et je le tiens à côté.
01:10:42 D'accord, vous n'avez pas un socle pour le mettre, ce n'est pas grave, on va quand même continuer comme ça.
01:10:46 Désolée.
01:10:47 Quand vous parlez de niveau d'exigence, est-ce que c'est à relier aussi au niveau d'exigence des parents ?
01:10:52 C'est-à-dire que si les parents lâchent un peu ou relâchent leur attention sur les devoirs effectués à la maison,
01:10:59 un certain apprentissage, un goût de la lecture, tout ça participe de cette baisse de niveau ?
01:11:03 Il y a aussi une responsabilité parentale derrière ?
01:11:05 Il y a une responsabilité parentale, mais pardon, c'est d'abord la responsabilité des professeurs,
01:11:11 c'est d'abord la responsabilité des professeurs des écoles,
01:11:14 c'est d'abord la responsabilité des fonctionnaires qui s'occupent des enfants.
01:11:18 Alors certes, on a besoin des parents derrière, bien sûr,
01:11:21 mais il faudrait commencer par arrêter de vouloir acheter la paix sociale,
01:11:28 de vouloir être démago, de vouloir faire tout et n'importe quoi au lieu de maths et du français.
01:11:33 Il faudrait peut-être considérer que faire apprendre des leçons par cœur,
01:11:38 que remettre l'écrit au cœur des apprentissages, donner des devoirs écrits,
01:11:42 tout ça, ce n'est pas de la maltraitance, c'est bien le contraire qui est vraiment criminel.
01:11:49 Donc non, il faut relever les exigences et il faut évaluer vraiment.
01:11:54 Vous savez, moi j'ai un élève, j'ai une petite anecdote à vous raconter,
01:11:56 j'ai un élève qui me dit en troisième, qui me dit "mais madame, c'est pas possible,
01:11:59 vous ne faites jamais de fautes d'orthographe, comment c'est possible ça ?"
01:12:02 Et je lui ai dit "mais tu sais mon petit bonhomme, moi quand j'étais petite,
01:12:05 au temps préhistorique, on me retirait deux points quand je faisais une faute d'orthographe,
01:12:10 dans n'importe quel contrôle.
01:12:12 Et je lui ai dit "tu sais, crois-moi qu'au bout d'un moment, on faisait attention".
01:12:17 Le gamin me répond cette chose formidable, il me dit "mais pourquoi on ne nous a pas appris comme ça ?"
01:12:24 Ah oui, d'accord, ils sont demandeurs en plus.
01:12:26 On va revenir au plateau, on va élargir la discussion à nos invités.
01:12:29 - Pardon, je reprends juste ce que dit cette professeure, Raphaële Stainville,
01:12:34 l'apprentissage de la lecture, c'est un apprentissage du quotidien,
01:12:38 pour bien lire de manière fluide, connaître plus de vocabulaire, faire peut-être moins de fautes d'orthographe,
01:12:43 ça suppose de la lecture assidue, en continu, or on ne lit pas dix heures par jour à l'école,
01:12:49 ce n'est pas vrai, puisqu'il y a plusieurs matières, donc ça veut dire à la maison aussi.
01:12:52 Je ne sais pas si quelqu'un me suit là-dessus.
01:12:54 - Vous voulez dire que les écrans ont envahi les foyers et qu'aujourd'hui les enfants ne les suivent plus ?
01:13:00 - Non mais il faut aimer ouvrir un livre !
01:13:01 - C'est vrai que c'est une réalité, mais moi ce que je trouve intéressant dans cette histoire de fraude au résultat du brevet,
01:13:09 c'est que j'ai l'impression qu'il y a une conjonction entre l'administration scolaire et même la ministre de l'éducation nationale
01:13:17 qui viennent quasiment contrarier les projets de Gabriel Attal.
01:13:21 C'est que d'un côté on a une ministre de l'éducation nationale qui n'a pas voulu des groupes de niveau préférant réagir en fonction des besoins des élèves,
01:13:30 mais renonçant finalement à distinguer, parce qu'il y a des élèves qui ont vraiment besoin de cours quasiment particuliers, dans des cas très particuliers.
01:13:38 - Très distincts.
01:13:39 - Non mais là il fallait généraliser des groupes de niveau, elle a préféré renoncer à ça.
01:13:43 Là on a l'administration, en tout cas des académies, qui trafiquant les résultats du brevet, en viennent à rendre inaudibles et incapacitantes
01:13:55 la politique que veut mettre Gabriel Attal en œuvre, où effectivement il faut sanctionner parfois l'acquis des savoirs.
01:14:02 Lorsqu'ils ne sont pas acquis, il faut pouvoir éventuellement redoubler, même redoubler.
01:14:07 Aujourd'hui finalement on a l'impression qu'on continue dans le même sens, sans que rien ne soit possible.
01:14:12 - Aurélien Lecoq, si on suivait la logique des rectorats, autant donner à tout le monde le brevet, comme ça on est sûr que tout le monde passe en seconde ?
01:14:18 - Il y a un moment où il faut être un peu sérieux dans la manière dont on traite la question de l'éducation.
01:14:22 Si on ne traite la question de l'éducation qu'à travers les notes, et en se disant il faut changer les barèmes, il faut changer la manière de noter,
01:14:28 en fait ça ne change rien à la réalité derrière.
01:14:31 L'objectif aujourd'hui c'est effectivement que tous les jeunes puissent avoir une éducation qui leur permette de vivre le mieux possible,
01:14:37 et d'avoir une société la plus éduquée possible, parce qu'on a besoin d'avoir une jeunesse qui soit éduquée pour réussir à accomplir tous les défis qu'on a devant nous.
01:14:44 Mais la question c'est aujourd'hui, qu'est-ce qui ne va pas ? Qu'est-ce qui ne marche pas ?
01:14:48 Ce n'est pas juste les notes, la manière dont on s'adresse aux enfants, etc.
01:14:51 Ce qui ne marche pas c'est qu'aujourd'hui on a des enfants qui vont à l'école le ventre vide, et qui ne sont pas dans des bonnes conditions pour travailler.
01:14:56 Ce qui ne marche pas c'est qu'on a des classes qui aujourd'hui sont surchargées.
01:14:59 Ce qui ne marche pas c'est qu'à la rentrée dernière il y avait 3000 postes vacants.
01:15:03 Ce qui ne marche pas c'est qu'aujourd'hui, y compris il y a des enseignants qui aujourd'hui sont en grève pour réclamer,
01:15:08 en tout cas ces derniers jours sont en grève pour réclamer des moyens, notamment en Seine-Saint-Denis,
01:15:12 qui disent qu'il manque 5000 profs en Seine-Saint-Denis.
01:15:14 Voilà ce qui ne marche pas.
01:15:15 Donc la réalité c'est qu'on peut dire tout ce qu'on veut sur les notes, on peut dire tout ce qu'on veut sur le système de l'éducation,
01:15:20 tant qu'on n'y met pas de l'argent ça ne fonctionnera pas.
01:15:23 Et je termine là-dessus, mais le gouvernement Bruno Le Maire qui nous annonce encore des grandes coûts budgétaires et de l'austérité
01:15:29 parce que Bruxelles veut 10 milliards d'austérité cette année, et bien sur ces 10 milliards d'austérité,
01:15:33 il y en a 700 millions qui sont pour l'éducation.
01:15:35 Donc au bout d'un moment, au lieu de faire des pirouettes comme le fait Gabriel Attal qui se prend pour un CPE,
01:15:41 à faire un tour à Sciences Po, à aller modifier les notes lui-même,
01:15:44 Gabriel Attal il ferait bien de tenir tête à Bruxelles et de mettre de l'argent dans l'éducation.
01:15:47 La réponse de la prof sur ces questions, c'est les classes surchargées, c'est les élèves qui ne mangent pas correctement ?
01:15:53 Moi j'ai été 10 ans en Seine-Saint-Denis, et alors je peux vous dire que de l'argent on nous en donnait,
01:15:59 et 10 ans plus tard quand je suis partie de mon collège, les choses n'étaient pas mieux.
01:16:05 Donc je crois qu'il faut une refonte complète, une réflexion complète sur effectivement tout notre système
01:16:13 qui s'en sort pas du tout, qui est exsangue.
01:16:17 Effectivement il faut de plus petits effectifs, ça c'est certain, il faut s'occuper des enfants dès le départ,
01:16:24 dès le départ c'est-à-dire dès les petites classes, ça c'est une...
01:16:29 Le dédoublement du CP ça marche ?
01:16:32 Et surtout, moi ce que je voudrais aussi, parce que ça on n'en parle pas beaucoup,
01:16:36 mais c'est vrai qu'étant donné qu'il y a peu de profs, on est obligé de prendre des profs qui ne sont pas compétents,
01:16:43 on ne s'improvise pas prof, et il y a des profs qui font du mal aux enfants,
01:16:47 qui ne sont pas aptes à se trouver devant des enfants, et qui sont des profs sacrificiels.
01:16:54 Un prof, c'est une vraie question aussi.
01:16:57 Pierre Lelouch, un prof ça se forme pas en quelques semaines, voire en quelques mois,
01:17:01 l'IUFM c'est des années de formation, après des diplômes universitaires poussés,
01:17:05 on parlait de degrés d'exigence, il faut peut-être vraiment jouer le jeu pour donner ce qu'il y a de meilleur aussi à nos enfants.
01:17:11 Je crois qu'il faut écouter ce que dit Mme Chabot, parce qu'elle a cette expérience de terrain,
01:17:15 et elle dit sans complaisance des choses désagréables,
01:17:18 elle dit par exemple que l'école primaire ne prépare pas les enfants à apprendre à savoir lire et écrire
01:17:22 quand ils arrivent en 6ème et que le collège est une catastrophe, avec le collège unique, etc.
01:17:27 Donc il faut tout reprendre en effet.
01:17:29 Il faut probablement, là je suis pas en désaccord, mettre le maximum de moyens sur l'éducation,
01:17:33 parce que c'est l'avenir du pays qui est en cause.
01:17:35 On peut pas continuer à plonger comme ça dans tous les...
01:17:38 Vous savez, quand je constate que la France était le seul pays du Conseil de sécurité
01:17:43 qui a été un foutu de découvrir le vaccin contre le sida,
01:17:47 les Russes l'ont fait, les Chinois l'ont fait, les Indiens l'ont fait, les Anglais l'ont fait, les Américains l'ont fait,
01:17:51 l'Europe, la France, la France qui est le pays de Pasteur, n'était pas capable de faire le vaccin du sida.
01:17:57 Ça en dit long sur l'état de notre recherche, sur l'état du niveau scolaire et du niveau universitaire.
01:18:03 La recherche sur le vaccin.
01:18:04 Oui, mais la recherche c'est lié.
01:18:06 Mais de toute façon, il n'y a pas de vaccin contre le sida.
01:18:08 Je parlais du vaccin du Covid.
01:18:10 Je parlais du vaccin du Covid.
01:18:11 Ah pardon, vous avez dit sida deux fois.
01:18:13 Excusez-moi.
01:18:14 Ah oui, parce que là vous étiez en train de nous annoncer un scoop en fait.
01:18:16 D'accord, c'est pas... Ok.
01:18:17 Je parlais du vaccin du Covid.
01:18:18 On n'a pas osé vous couper sur le mot.
01:18:20 Oui, c'est vrai qu'on a été... on a un peu pêché par...
01:18:23 Je suis inquiet de voir le décalage entre notre pays sur les sujets de science, de technologie,
01:18:28 de voir arriver des millions d'ingénieurs qui arrivent d'Inde, qui arrivent de Chine,
01:18:32 qui arrivent du Vietnam, du Corée, alors que nous, nous n'arrivons pas à former correctement nos jeunes.
01:18:39 Donc il faut reprendre les choses à la base dès le primaire.
01:18:42 Il faut y mettre l'argent nécessaire.
01:18:44 Il faut que les professeurs soient beaucoup mieux formés de façon à ce qu'on redonne
01:18:49 et qu'on arrête l'idéologie sur le thème "ils ont le ventre vide" ou...
01:18:52 Mais c'est pas de l'idéologie.
01:18:53 Non, non.
01:18:54 Non, mais c'est pas de l'idéologie, c'est une réalité.
01:18:57 Le vrai sujet, le vrai sujet...
01:18:58 Il y a 4 millions de jeunes qui vivent pauvres en France aujourd'hui.
01:19:00 C'est ça reparti.
01:19:01 Il ne faut pas appuyer sur le bouton parce que ça redémarre.
01:19:04 Ce que j'essaie de dire, c'est qu'il faut absolument faire ce que dit Madame Chabot,
01:19:07 c'est-à-dire redonner en primaire la priorité aux enseignements fondamentaux,
01:19:11 c'est-à-dire la lecture, l'écriture...
01:19:13 On va essayer de faire parler un petit peu tout le monde.
01:19:14 Vincent de la Morondière, je ne vous ai pas encore entendu sur ces questions.
01:19:17 Est-ce que ça vous intéresse, les questions d'éducation ?
01:19:19 Quel est votre avis, votre regard d'avocat sur le degré d'exigence aujourd'hui qu'on doit avoir ?
01:19:25 Il y a un principe qui est inscrit dans le droit, qui est la volonté de donner une égalité des chances à chacun,
01:19:30 et c'est le rôle de l'école, très bien, sachant ça, très positif comme objectif.
01:19:33 Il n'y a pas de souci.
01:19:35 Par contre, des chances pour faire quoi, en fait ?
01:19:37 Et c'est vrai que ce que je remarque, simplement, c'est qu'il y a un recul des compétences
01:19:43 sur les enseignements fondamentaux, pour reprendre votre expression,
01:19:46 donc la lecture, les mathématiques, etc.
01:19:48 Mais il y a aussi une augmentation des compétences sur d'autres domaines,
01:19:52 qui sont quand même des jeunes qui sont capables de faire à peu près tout et n'importe quoi
01:19:56 avec les outils numériques aujourd'hui,
01:19:58 pour le bon et pour le pire, c'est sûr.
01:20:01 Et moi, je remarque tout de même que je fais partie des professions libérales.
01:20:06 Vous voyez, en fait, avant, il y a encore 30 ans,
01:20:10 un avocat avait une secrétaire qui tapait ses lettres, ses courriers, ses notes, etc.
01:20:17 Et nous, en fait, quand on exerce en libéral, dans la façon un peu traditionnelle,
01:20:21 il n'est plus question de ça.
01:20:22 On sait tout faire, en fait.
01:20:23 On sait taper, on sait utiliser les outils numériques.
01:20:26 Donc, vous dites, en gros, c'est l'évolution normale des choses,
01:20:28 il faut accepter que les choses soient mouvantes.
01:20:30 En fait, il y a une transition sur les compétences
01:20:32 qui sont des compétences vitales aujourd'hui,
01:20:34 notamment de la maîtrise des enjeux numériques, des outils numériques.
01:20:37 Et je pense que derrière ça, il y a aussi des enjeux de démocratie,
01:20:40 parce qu'en fait, il y a beaucoup de manipulation,
01:20:42 il y a beaucoup de limites des libertés politiques
01:20:45 par la dimension numérique, le recueil de data, etc.
01:20:49 Et je pense que là, il y a un nouveau combat à mener avec les jeunes.
01:20:52 Le dernier mot à être invité, professeur de français, Cécile Chabot.
01:20:55 Est-ce qu'il faut peut-être arrêter de penser qu'on doit calquer tout ce qu'on sait
01:21:00 ou projeter tout ce qu'on sait à nos propres enfants,
01:21:02 et qu'effectivement, peut-être qu'ils vont évoluer différemment
01:21:05 avec des outils différents des nôtres ?
01:21:07 Vous savez, peut-être que c'est une question qu'il ne faut pas me la poser.
01:21:14 Moi, je suis pas en sixième, mais je récupère des enfants en sixième.
01:21:20 Je voudrais juste pouvoir avec eux faire des choses de qualité.
01:21:25 Et quand j'ai des enfants de sixième auxquels je ne peux pas enseigner la littérature,
01:21:33 auxquels je ne peux pas enseigner des choses d'un haut niveau,
01:21:39 parce qu'ils ne savent pas lire, parce qu'ils ne sont pas en capacité d'écrire correctement,
01:21:44 moi je me dis que là, on n'est pas dans une question d'argent.
01:21:47 Il faudrait effectivement, je ne vous vois pas, je ne sais pas qui a dit ça,
01:21:52 mais il faudrait effectivement remettre les fondamentaux au cœur de nos apprentissages
01:21:57 et puis arrêter aussi d'étudier des choses en élémentaire qui ne peuvent pas...
01:22:07 Comme quoi ? Donnez-nous un ou deux exemples, par exemple.
01:22:10 On perd du temps, vous voyez.
01:22:14 Pour moi c'est du temps perdu, parce que c'est du temps perdu sur les apprentissages.
01:22:18 Je ne suis pas professeure des écoles, mais je sais qu'il y a beaucoup de temps qui est perdu sur le tri, l'écologie.
01:22:26 Je ne dis pas que ce n'est pas important, mais il faudrait peut-être...
01:22:30 Ce n'est pas la mission de l'école première.
01:22:34 Peut-être que ça est dans un combo par an, je ne sais pas.
01:22:38 En tout cas, il y a beaucoup de familles dans lesquelles on ne peut pas instruire,
01:22:43 on ne peut pas donner les règles de français.
01:22:45 Donc ça, c'est à nous de le faire.
01:22:48 Bon, je crois qu'Aurélien Lecoq aimerait réagir à ça,
01:22:51 sur ces enseignements optionnels qui finalement prennent du temps sur le reste.
01:22:54 Je voudrais juste dire qu'à un moment, il faut aussi arrêter de caricaturer ce qu'est l'école aujourd'hui.
01:22:59 Parce que j'ai l'impression que...
01:23:01 Oui, oui, j'ai bien compris que vous étiez professeur.
01:23:04 Vous avez vous-même précisé que vous ne savez pas exactement ce que faisaient les instituteurs et les institutrices.
01:23:11 Moi, je connais des professeurs des écoles,
01:23:13 et je peux vous dire que les professeurs des écoles,
01:23:17 oui, ils travaillent à faire en sorte que les plus jeunes puissent apprendre à lire, à écrire.
01:23:22 Et il ne faut pas faire croire aux gens que quand les enfants vont à l'école,
01:23:27 il n'y a pas de cours pour apprendre à écrire, à lire, etc.
01:23:31 Non, mais ça sous-entendait presque que la partie sur l'écologie, etc.,
01:23:38 ça prenait la majorité du temps.
01:23:41 Ce n'est pas le cas.
01:23:42 Il y a un moment, je voudrais juste...
01:23:44 C'est fini.
01:23:45 Il y a un moment où la réalité, c'est que oui, il faut qu'il y ait moins d'enfants par classe,
01:23:50 et que ça, ça coûte de l'argent, et qu'il faut mettre l'argent dessus.
01:23:53 Merci à tous.
01:23:54 Il nous reste une minute.
01:23:55 Il fait 40 ans qu'on entend le même truc.
01:23:57 Il faut consacrer... Pardon, Pierre Lelouch, on n'a plus le temps.
01:23:59 Je vous interromps, mais c'est l'heure de Vincent Ferrandage et son appel.
01:24:02 Merci, Cécile Chabot, d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:24:04 Et à la une de l'actualité, l'enquête sur la disparition du petit Émile l'été dernier
01:24:08 avec cette mise en situation prévue la semaine prochaine.
01:24:11 Elle aura lieu au Vernez, ce hameau où a disparu le garçon de 2 ans et demi.
01:24:14 L'opération doit réunir des personnes qui étaient sur place au moment des faits,
01:24:18 notamment la famille de l'enfant et une partie du village.
01:24:21 Les jeunes Belges âgés de 16 et 17 ans auront l'obligation d'aller voter aux élections européennes le 9 juin prochain.
01:24:27 Décision de la Cour constitutionnelle belge.
01:24:29 Les majeurs avaient déjà cette obligation de vote.
01:24:32 Cela représente 300 000 votants supplémentaires.
01:24:35 Et puis enfin, 36 avions militaires chinois détectés autour de Taïwan.
01:24:38 C'est le déploiement le plus important de l'année.
01:24:40 Six navires de guerre ont également été observés, selon les analystes.
01:24:44 La Chine réagit là à des visites d'une responsable taïwanaise en Europe ces dernières semaines.
01:24:48 Merci, Vincent. On se voit à 16h pour votre prochain journal.
01:24:52 Merci à mes invités d'avoir été parmi nous.
01:24:53 On entame une nouvelle émission, enfin une nouvelle heure de cette émission.
01:24:58 C'est vendredi, c'est pas grave.
01:25:00 À 16h. À tout à l'heure.
01:25:02 Nous sommes de retour. Il est 16h. Rebonjour, Vincent Farandej.
01:25:08 On va partir à Bruxelles où se tient depuis hier déjà le sommet européen
01:25:11 qui réunit 27 chefs d'État et de gouvernement de l'UE.
01:25:14 Au milieu des discussions, entre autres, l'aide à l'Ukraine.
01:25:17 Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse en tout début d'après-midi.
01:25:21 Thomas Bonnet, vous êtes sur place.
01:25:23 Vous avez suivi cette conférence de presse du chef de l'État.
01:25:25 Qu'en retenir exactement ?
01:25:27 Emmanuel Macron a salué le message d'unité et de détermination
01:25:36 affiché par les Européens sur la question de l'aide à l'Ukraine.
01:25:39 Et c'est vrai, en apparence, aucune dissension entre les alliés
01:25:42 qui ont acté la nécessité d'agir plus fort et plus intensément pour soutenir l'Ukraine.
01:25:48 Sur l'aspect financier de cette aide, des solutions nouvelles ont été évoquées.
01:25:53 Sans parvenir à ce stade à un accord, il va falloir encore un peu de travail
01:25:57 entre les diplomaties européennes pour concrétiser tout cela.
01:26:01 Emmanuel Macron qui était également revenu sur les propos du porte-parole du Kremlin
01:26:04 qui a évoqué pour la première fois l'état de guerre pour évoquer la situation en Ukraine.
01:26:10 Un terme qui atteste, selon le président de la République, d'un durcissement des positions russes.
01:26:15 Le chef de l'état poursuit. Quiconque pense que la Russie s'arrêtera au Donbass et la Crimée se trompe,
01:26:20 chacun doit bien réfléchir. Nous n'avons pas intérêt à attendre de réagir à la bonne proportion.
01:26:25 Une façon pour le chef de l'état de confirmer sa stratégie sur cette fameuse ambiguité stratégique qui a tant fait parler.
01:26:33 Merci à vous Thomas Bonnet, en direct de Bruxelles pour 180 minutes info.
01:26:37 On va aussi parler de Gabriel Attal qui lui est attendu à Coulomiers.
01:26:40 On en parlera d'ailleurs avec nos invités tout à l'heure. Il est accompagné de Franck Riester.
01:26:43 Le Premier ministre et le ministre délégué au commerce extérieur se rendent cet après-midi à la foire au fromage et au vin à Coulomiers.
01:26:50 Sur place, Maxime Leguet, vous n'êtes avec que Jean-Laurent Constantini.
01:26:54 Bonjour à vous messieurs. Gabriel Attal est donc attendu d'ici une trentaine de minutes dans ce contexte que l'on s'est tendu avec les agriculteurs.
01:27:01 Oui, bonjour Vincent. Effectivement, Gabriel Attal qui est attendu ici aux alentours de 16h30 à Coulomiers en Seine-et-Marne.
01:27:11 Vous l'avez dit, il sera accompagné du ministre délégué chargé du commerce extérieur, Franck Riester.
01:27:18 Il devrait participer à cette foire au vin et au fromage.
01:27:22 Il devrait réaliser une déambulation avant d'aller à la rencontre et d'échanger avec certains éleveurs, producteurs laitiers.
01:27:29 En attendant l'arrivée du Premier ministre, l'atmosphère est somme toute assez festive, joviale.
01:27:35 Certains agriculteurs comptent bien interpeller le Premier ministre s'agissant notamment du retard des aides du versement de la PAC.
01:27:43 Gabriel Attal s'était engagé à ce que l'ensemble de ces aides soient versées à la mi-mars.
01:27:47 Mais pour certains, le compte n'y est toujours pas.
01:27:50 Le Premier ministre qui aura l'occasion de revenir sur ce sujet et plus largement sur les questions agricoles lors d'un point presse qui devrait se tenir à la suite de cette visite aux alentours de 17h30.
01:28:01 Nous nous retrouvons aux alentours de 16h30. Merci Maxime et merci à Jean-Laurent Constantinique qui vous accompagne.
01:28:06 On en vient à présent à cette note qu'a pu se procurer le Figaro, des rectorats qui modifieraient donc les taux de réussite du brevet.
01:28:11 Certains recteurs gonfleraient effectivement ces résultats pour obtenir une moyenne homogène sur leur territoire.
01:28:17 Dans l'académie de Créteil par exemple, il y a eu près de 6 points d'écart après un correctif académique.
01:28:22 Même chose à Nice, Versailles, Limoges et Aix-Marseille.
01:28:25 Ces académies qui seraient coutumières du fait, Gabriel Attal a annoncé vouloir mettre fin à cette pratique.
01:28:31 Et puis le projet de loi sur la fin de vie qui doit arriver en avril en Conseil des ministres avant un examen à l'Assemblée, ce sera fin mai.
01:28:37 Dans le cadre de ce texte, Catherine Vautrin était hier en visite dans le plus grand centre de soins palliatifs en Europe, à Paris.
01:28:45 Vous allez le voir, le projet de loi n'y est pas vu d'un très bon oeil. Noémie Hardy avec Laurence Ellery.
01:28:50 C'est le plus grand centre de soins palliatifs en Europe et c'est ici dans cette maison médicale que la ministre de la Santé a choisi de se rendre.
01:28:58 Pourtant, dans cet établissement, le projet de loi du gouvernement appelé "Aide à mourir" n'est pas souhaité par tous les soignants.
01:29:05 Donc vraiment je suis pour dire les mots et que cette prudence politique et cette crainte d'employer le mot "euthanasie" et le mot "suicide assisté", j'ai du mal à le comprendre.
01:29:15 Parce que je considère que l'aide à mourir, j'en fais tous les jours en tant que soins palliatifs.
01:29:21 Voilà. Et le soin ultime, je le fais tous les jours et ça fait 40 ans.
01:29:24 En 2004, Catherine Vautrin refusait ce projet de loi et parlait d'une boîte de Pandore à ne pas ouvrir.
01:29:30 20 ans après, tout est une question de mots.
01:29:33 Il y a l'euthanasie qui est en fait donner la mort avec ou sans consentement.
01:29:37 Ça n'est pas le texte de loi.
01:29:39 Il y a le suicide assisté qui consisterait à ce que chacun dispose de sa vie et décide du moment de mettre un terme.
01:29:45 Ça n'est pas le projet de loi.
01:29:46 Le projet de loi sur la fin de vie sera présenté en avril en Conseil des ministres.
01:29:51 Merci pour ce message, à bientôt.
01:29:53 Prochain rendez-vous avec vous autour de 16h30.
01:29:56 Merci Vincent à tout à l'heure. Dans l'attente, je vous confie à Sonia Mabrouk avec Romain Desarbres.
01:30:05 Olivier Grégoire était son invité dans la grande interview ce matin.
01:30:09 La grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Olivier Grégoire.
01:30:14 Bonjour.
01:30:15 Merci d'être avec nous, ministre délégué chargé des entreprises, du tourisme et de la consommation.
01:30:21 Beaucoup de sujets à aborder avec vous, évidemment Olivier Grégoire.
01:30:25 Tout d'abord, je voulais parler de la dette.
01:30:27 Bercy envisage un déficit public autour de 5,6-5,5% du PIB pour 2023.
01:30:35 Ce n'est pas bon, la France dévise. Qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?
01:30:38 D'abord, il faut quand même rappeler qu'un budget, ce n'est pas gravé dans le marbre.
01:30:43 Un budget, ce n'est pas l'étape de la loi.
01:30:45 La France n'est toujours pas une île.
01:30:47 Il y a plusieurs pays en Europe, je prends l'Allemagne par exemple,
01:30:50 qui en ce début d'année 2024 ont revu leur perspective de croissance,
01:30:55 mais aussi l'ampleur possible de leur dette et de leur déficit.
01:30:58 En Allemagne, par exemple, les perspectives de croissance ont été rabougries pour atteindre 0,2%.
01:31:04 On est en perspective de croissance en France aux alentours de 0,7-0,8%.
01:31:08 Donc on a une meilleure croissance.
01:31:09 La réalité, c'est qu'on a, nous, un autre problème qui est celui de la dette et du déficit,
01:31:14 qui est en particulier lié à, je dirais, le modèle même de notre État,
01:31:19 qui est assez protecteur, mais aussi d'un État Providence qui accompagne
01:31:22 et qui a beaucoup protégé les Français.
01:31:24 Juste sur l'année 2023, imaginez, 45 milliards d'euros pour le bouclier tarifaire
01:31:30 pour payer 150 à 200 euros d'augmentation sur les factures d'électricité des Français.
01:31:35 Voilà une des raisons pour lesquelles, ici, on a dérapé.
01:31:38 On aura l'occasion d'en parler dans cette interview.
01:31:40 Il faut regarder les choses posément.
01:31:42 Le budget, c'est quelque chose de sérieux.
01:31:44 Est-ce que ceux qui critiquent aujourd'hui ont été en mesure soit de proposer des pistes d'économie,
01:31:49 soit de voter les économies qu'on a proposées ? Jamais.
01:31:52 Pardonnez-moi, mais on est parmi les cancres de l'Europe.
01:31:55 L'Allemagne, oui, effectivement, l'Allemagne était en récession la semaine dernière.
01:31:58 Mais il y a une grande différence par rapport à la France.
01:32:03 Sa dette, c'est seulement 60 % de son PIB, quand nous, on est à 110 %.
01:32:07 Oui, mais vous voyez, j'imagine qu'il y a aussi des interviews en Allemagne.
01:32:10 On sait qu'essayer les chocs.
01:32:12 Oui, on sait aussi générer de la croissance, voyez-vous,
01:32:15 puisqu'on a quand même des perspectives de croissance, je le redis,
01:32:17 qui sont trois à quatre fois supérieures à celles de nos voisins allemands.
01:32:20 Il faut de la croissance, il faut de l'emploi pour financer le modèle de protection sociale,
01:32:23 pour financer notre assurance chômage, pour financer l'assurance maladie.
01:32:26 Donc, il y a des problématiques européennes, il y a, et je veux le redire, des chocs,
01:32:32 et ces chocs, ils ne sont pas que nationaux.
01:32:34 Qui pouvait prévoir qu'on serait à 4 % de taux d'intérêt avec la Banque centrale cette année ?
01:32:39 Qui pourrait prévoir que la guerre, on s'embourberait dans une guerre longue ?
01:32:43 Qui pouvait prévoir ce qui s'est passé aussi au Moyen-Orient ?
01:32:46 Il y a eu énormément de chocs en 2023.
01:32:48 On revoit le budget et on attend aussi, je précise, des propositions et des pistes.
01:32:54 Moi, j'appelle à la cohérence, et je le dis ayant siégé aux finances.
01:32:57 Nous avons face à nous le RN, par exemple, qui a beau jeu d'aller sur les plateaux,
01:33:01 mais qui jamais ne propose des pistes d'économie,
01:33:03 et LR qui a proposé plus de 100 milliards de dépenses.
01:33:05 Oui, mais c'est tellement facile, Romain Désarbre,
01:33:08 tellement facile d'aller en plateau jouer des claquettes pour pleurer et critiquer le gouvernement,
01:33:13 quand au sein du Parlement, jamais on n'a voté ou proposé des pistes d'économie.
01:33:17 Ça suffit, il faut que les Français le sachent.
01:33:19 Est-ce qu'il va falloir qu'on change le logiciel du budget public français ?
01:33:23 Est-ce qu'il va falloir que l'État dépense moins ?
01:33:27 Est-ce qu'il va falloir qu'on verse moins d'argent public aux Français ?
01:33:31 Est-ce que les Français sont trop habitués à ce que l'argent public tombe du ciel ?
01:33:35 Non, je n'irai pas dans ces considérations morales.
01:33:37 On a un modèle...
01:33:38 Ce n'est pas moral, c'est très économique.
01:33:40 Oui, mais est-ce qu'il faut que l'argent de l'État arrive moins aux Français ?
01:33:45 Ce n'est pas tant ça. Il faut qu'on questionne la réalité de notre modèle social.
01:33:49 On a sur certains champs de la protection sociale, de l'assurance chômage notamment,
01:33:54 mais aussi de l'assurance maladie.
01:33:57 On a dans les frais de fonctionnement, on a parfois des couches dans l'administration
01:34:01 qui sont peut-être inutiles et redondantes.
01:34:03 Il faut qu'on fasse ce travail ensemble, qu'on appelle de nouveau...
01:34:06 C'est l'épaisseur du trait.
01:34:07 Éric Ciotti sera l'invité du grand rendez-vous dimanche sur CNews Europe 1.
01:34:10 Il estime qu'on ne peut pas vivre toute sa vie des aides sociales.
01:34:13 Il l'a dit dans les échos. Vous avez certainement lu au moins le résumé de cette interview.
01:34:18 Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
01:34:20 Mais encore, j'ai envie de dire à Éric Ciotti,
01:34:24 qu'y a-t-il derrière cette affirmation ?
01:34:26 Qu'y a-t-il derrière ces constats ?
01:34:27 Est-ce que vous partagez déjà ce constat ?
01:34:29 La réalité, c'est qu'on dépense beaucoup.
01:34:31 La réalité, Bruno Le Maire le dit aussi avec courage dans notre majorité,
01:34:35 c'est qu'on a un modèle social qui nous coûte très cher
01:34:37 et qu'il faut challenger, qu'il faut questionner
01:34:39 pour pouvoir continuer à rembourser l'essentiel.
01:34:42 Vous savez, on ne découvre pas qui a porté la réforme de l'assurance chômage,
01:34:46 qui s'est fait taper pendant des mois sur la réforme des retraites,
01:34:49 qui, combien ont ramené au budget de l'État, aux mains des arbres,
01:34:52 ces deux seules réformes portées par l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne.
01:34:56 Combien ? 30 milliards d'euros.
01:34:58 Où étaient les LR ? Où était l'ERN ?
01:35:00 À part à faire des claquettes sur les plateaux.
01:35:02 Qui nous a soutenus pour aller chercher en deux réformes 30 milliards d'euros d'économie ?
01:35:06 Pas grand monde.
01:35:07 Je voulais vous parler également de l'accord CETA, accord de libre-échange.
01:35:12 Les sénateurs ont dit non.
01:35:15 Quelle est votre réaction ?
01:35:17 C'est un accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada.
01:35:20 Est-ce que c'est la fin de la mondialisation heureuse ?
01:35:22 J'entendais votre édito intéressant, juste avant...
01:35:25 - C'est news ? - Bien sûr.
01:35:27 Juste avant d'intervenir.
01:35:29 Je crois que c'est un mauvais procès fait à un bon accord.
01:35:33 Et j'écoutais un petit peu plus tôt, chez un de vos confrères,
01:35:36 Étienne Gernel, qui disait, je veux citer sa parole,
01:35:39 que c'était le triomphe du rabougrisme.
01:35:42 Je crois vraiment que ce qui s'est passé hier au Sénat,
01:35:44 qui est une chambre que je connais bien,
01:35:46 qui est une chambre qu'on appelle la haute chambre, la chambre des sages,
01:35:49 est un mauvais coup politicien.
01:35:51 Que la droite et l'extrême-gauche s'allient
01:35:53 pour casser un accord qui a quand même permis à nos exportations
01:35:56 d'augmenter de plus de 30 %,
01:35:58 qui a permis, et je suis la ministre des entreprises,
01:36:00 à nos fromagers, à nos producteurs de fromage, à nos artisans,
01:36:03 d'augmenter de 60 % nos exportations,
01:36:06 depuis des années, c'est le CETA.
01:36:08 Donc en réalité, je crois que c'est un mauvais coup politicien,
01:36:12 et sachez que nous allons continuer à nous battre.
01:36:14 - C'est des agriculteurs qui ne comprennent pas cet accord ?
01:36:16 Ils se trompent quand ils sont contre ?
01:36:17 - Oserais-je dire que c'est aussi des acteurs politiques
01:36:20 qui, sur le dos de la crise agricole et des doutes
01:36:22 qu'on peut avoir à l'aune de la mondialisation,
01:36:24 décident aussi de bloquer un accord
01:36:26 qui est clairement, au plan économique, favorable à la France.
01:36:29 C'est une instrumentalisation d'un sujet économique important
01:36:33 pour nos entreprises, dans un moment où il ne vous a pas échappé
01:36:36 non plus qu'on est en élection européenne.
01:36:38 Donc c'est véritablement un bon accord,
01:36:40 mais rejeté pour de mauvaises raisons.
01:36:42 Le chemin n'est pas terminé, il faut le dire aux Français.
01:36:44 Il y a aussi des débats à l'Assemblée qui se profilent,
01:36:46 pour que nous puissions poursuivre le débat
01:36:49 et démontrer qu'il y a des accords.
01:36:51 Il faut casser les clichés, il y a des accords
01:36:53 avec des closes miroirs où on peut être gagnant,
01:36:55 celui-ci en fait partie.
01:36:56 - Les élections européennes, vous êtes la ministre
01:36:58 des Entreprises.
01:37:00 Mardi et mercredi derniers, Jordan Bardella
01:37:02 était à la rencontre d'associations du monde de l'entreprise
01:37:05 et des représentants des patrons.
01:37:07 Comment est-ce que vous jugez les propositions économiques du RN ?
01:37:10 - Absente.
01:37:11 D'ailleurs, ceux qui nous écoutent peuvent faire l'effort
01:37:13 d'aller sur le site Rassemblement National,
01:37:16 ce que je fais fréquemment.
01:37:18 Vous avez 22 livrets thématiques,
01:37:20 assez détaillés d'ailleurs, de propositions.
01:37:23 Je suggère à vos auditeurs de chercher le livret sur l'économie.
01:37:26 Il n'y a pas aujourd'hui de perspective, de cap, de vision.
01:37:30 D'ailleurs, Jordan Bardella, ça n'est pas moi qui le dise,
01:37:32 mais les patrons qui étaient à cette réunion,
01:37:34 a été très évasif, a fait d'ailleurs des erreurs
01:37:36 sur des lois que j'ai portées.
01:37:38 En réalité, quand j'ai écouté ses paroles,
01:37:40 parce que j'écoute ce que disent les oppositions,
01:37:42 je me suis dit, c'est tellement facile
01:37:45 de dresser des constats aux mains des arbres.
01:37:47 Si je vous dis un stylo, ça sert à écrire, on est d'accord.
01:37:50 Si je vous dis l'économie, ce sont avant tout des entreprises,
01:37:52 on est d'accord.
01:37:53 Qui peut être contre ces poncifs ?
01:37:55 Ça a été deux heures de poncifs, truffés d'erreurs.
01:37:58 Y a-t-il l'ombre d'une proposition ?
01:38:00 - Il dit qu'il veut produire en France. - Merci.
01:38:03 Protéger et permettre, rendre l'économie
01:38:07 et l'entreprenariat plus faciles.
01:38:10 Oui, oui, oui. C'est intéressant.
01:38:12 La question, c'est pas à quoi, c'est comment ?
01:38:14 Qui a ramené aujourd'hui plus de 100 000 emplois industriels
01:38:16 dans ce pays ?
01:38:17 Qui a fait en sorte, depuis cinq ans,
01:38:19 que ce soit en France, que les investisseurs viennent
01:38:21 plus qu'ailleurs en Europe pour investir ?
01:38:23 Qui a fait baisser le chômage ?
01:38:25 Qui a baissé... Vous savez, c'est pas toujours facile
01:38:28 d'être au pouvoir depuis sept ans, je vous l'accorde.
01:38:30 Mais ça a un avantage d'avoir un bilan,
01:38:32 ce qui nous permet des perspectives.
01:38:34 Ça bloblote, ça papote avec Jordan Bardella.
01:38:37 Qui a baissé de 26 milliards d'euros au précédent quinquennat
01:38:39 les impôts des entrepreneurs ?
01:38:41 Je fais des déplacements toutes les semaines.
01:38:43 Il le voit bien, les entrepreneurs, qu'on a fait passer
01:38:45 le taux de leur imposition de 33 à 25 %.
01:38:48 On l'a financé, on l'a fait.
01:38:50 Que propose Jordan Bardella ?
01:38:52 À part des poncifs.
01:38:54 Il est au cours d'une trentaine de pourcents d'attention de vote
01:38:56 aux européennes.
01:38:58 Ce que je dis sur l'économie est important
01:39:00 et je crois que les petits patrons ne s'y trompent pas.
01:39:02 Quand on lit le programme de Marine Le Pen
01:39:04 et de Jordan Bardella, du moins ce qu'on arrive
01:39:06 à en déduire, puisque je rappelle qu'il y a
01:39:08 très peu de lignes, deux, trois propositions...
01:39:10 Dans les arguments de campagne de votre camp, donc Renaissance...
01:39:12 Un argument de campagne en voilà un.
01:39:14 L'un des principaux arguments de campagne,
01:39:16 c'est un vote,
01:39:18 si on vote pour Renaissance,
01:39:20 c'est un vote anti-RN.
01:39:22 C'est limité, ça ne semble pas fonctionner.
01:39:24 Ça ne fait pas reculer les attentions de vote pour Jordan Bardella ?
01:39:26 Moi je crois qu'il faut déjà
01:39:28 voter pour la majorité
01:39:30 parce que nous portons
01:39:32 une envie d'Europe,
01:39:34 nous portons une vision d'Europe et nous portons aussi
01:39:36 accessoirement... - On a l'impression que vous ne parlez que du Rassemblement National.
01:39:38 - Vous voyez, j'ai parlé d'autres acteurs.
01:39:40 - En l'occurrence, c'est moi qui vous ai questionné dessus.
01:39:42 - Je ne suis pas permis de le dire,
01:39:44 mais moi ce que je veux redire
01:39:46 sur les entreprises,
01:39:48 parce que je ne veux pas qu'on ferme ces débats trop rapidement,
01:39:50 on va prendre un exemple, il faut être précis
01:39:52 quand on parle d'économie. Dans son programme
01:39:54 à Marine Le Pen, par exemple, elle dit
01:39:56 "on va nationaliser les autoroutes".
01:39:58 C'est 40 à 50 milliards d'investissement
01:40:00 public. Et moi je regarde
01:40:02 la colonne recette, qui y a-t-il, où est-ce qu'elle trouve
01:40:04 l'argent, Marine Le Pen, pour financer
01:40:06 ces actions-là.
01:40:08 Et là, des choses assez
01:40:10 floues sur les étrangers,
01:40:12 la fraude, ça rapporte à peu près 30 milliards
01:40:14 d'euros. Vous voyez, juste avec une
01:40:16 mesure, nationaliser les autoroutes,
01:40:18 le budget de Mme Le Pen ne tient pas.
01:40:20 Il faut le dire aux gens, il faut être
01:40:22 précis pour revenir aux européennes.
01:40:24 Vous savez,
01:40:26 je lisais aussi ce que disait Jordane Bardella
01:40:28 qui surf et qui s'appuie très lourdement
01:40:30 sur les sondages, j'ai un peu d'expérience,
01:40:32 c'est l'avantage de l'âge, on va d'abord faire
01:40:34 campagne, avant de me dire que c'est perdu.
01:40:36 On va d'abord faire campagne,
01:40:38 avant de m'expliquer que la majorité est condamnée.
01:40:40 Il nous reste trois mois, je peux
01:40:42 vous dire qu'on va se déployer partout, que des idées
01:40:44 on en a, et surtout contrairement à eux, nous sommes
01:40:46 présents, nous sommes là au Parlement européen.
01:40:48 Leurs absences et leur vacuité
01:40:50 en termes idéologiques se voient
01:40:52 au Parlement, on va se battre.
01:40:54 - Olivia Grégoire, invitée de la grande interview
01:40:56 ministre déléguée chargée des
01:40:58 entreprises, du tourisme et de la consommation sur
01:41:00 CNews et sur Europe 1. Vous avez indiqué cette
01:41:02 semaine, Olivia Grégoire, dans les échos vouloir
01:41:04 lutter contre les retards de paiement
01:41:06 qui fragilisent la trésorerie des
01:41:08 PME. Pour ça, vous allez doubler
01:41:10 les plafonds des amendes
01:41:12 et aussi faire ce qu'on appelle du "name and shame".
01:41:14 Vous allez nommer...
01:41:16 - On le fait déjà, il faut le faire plus.
01:41:18 - Que la honte
01:41:20 soit sur ceux qui payent
01:41:22 pas leurs factures ?
01:41:24 - Moi, il y a un sujet que j'aime, c'est la transparence.
01:41:26 C'est pas de la honte que je cherche à
01:41:28 procurer, c'est de la transparence.
01:41:30 Il y a des mauvais joueurs, il y a des mauvais payeurs.
01:41:32 Et vous savez quoi ? Il y a une
01:41:34 vingtaine d'années, on disait au football
01:41:36 c'est toujours la même histoire et c'est l'Allemagne qui gagne à la fin.
01:41:38 Vous voyez, dans les délais de paiement, c'est un peu la même
01:41:40 histoire. C'est toujours les PME qui sont les dernières
01:41:42 à être payées et les premières à payer.
01:41:44 Et les PME, c'est 99% de nos entreprises.
01:41:46 Combien y a-t-il d'argent dans la nature à cause
01:41:48 de ces retards de paiement ?
01:41:50 Il y a un peu plus de 15 milliards
01:41:52 d'euros dans la nature que nos PME
01:41:54 n'ont pas sur leur compte en banque. C'est un
01:41:56 scandale. Et en réalité, ce
01:41:58 sont bien souvent les grands acteurs qui
01:42:00 jouent de ces délais de paiement. - Et les PME sont bien plus
01:42:02 fragiles. - Mais bien évidemment. Nous avons aujourd'hui
01:42:04 et c'est pour ça que je suis en colère, nous avons
01:42:06 aujourd'hui des défaillances de toutes petites entreprises
01:42:08 dans des secteurs, je pense aux bâtiments,
01:42:10 à la construction, qui tombent
01:42:12 parce qu'elles ne sont pas payées
01:42:14 en temps et en heure. On ne l'accepte pas
01:42:16 quand on est banquier de voir une TPE qui ne
01:42:18 rentre pas les
01:42:20 rémunérations de ses factures. On a
01:42:22 des entreprises qui tombent. C'est un sujet
01:42:24 de responsabilité et d'égalité économique.
01:42:26 Avec Bruno Le Maire, on ne s'interdit rien
01:42:28 et on envisage effectivement
01:42:30 de renforcer
01:42:32 les sanctions fortement dans les mois qui viennent
01:42:34 et puis d'élargir aussi le spectre
01:42:36 de ceux qui doivent être transparents.
01:42:38 Les entreprises, c'est bien, les collectivités
01:42:40 territoriales ont le droit aussi d'être transparentes.
01:42:42 C'est même la loi et donc d'ici au 15
01:42:44 avril, avec Bruno Le Maire, nous leur avons
01:42:46 écrit en fin d'année dernière,
01:42:48 elles devront publier leur délai de paiement
01:42:50 pour les collectivités territoriales de plus de
01:42:52 3 500 habitants et c'est bien la moindre des choses.
01:42:54 - Avant 2024
01:42:56 et les JO qui vont attirer
01:42:58 des touristes en France, vous pouvez
01:43:00 déjà nous annoncer ce matin que l'année
01:43:02 2023 est une année record pour
01:43:04 la France en termes d'attractions touristiques.
01:43:06 Quels sont les chiffres ?
01:43:08 Les touristes reviennent en France ?
01:43:10 - Oui et merci parce qu'il y a aussi des bonnes nouvelles.
01:43:12 - Ça en donne le sourire.
01:43:14 - Il y a aussi des bonnes nouvelles et il y a la France
01:43:16 qui gagne, il y a la France qui bataille mais il y a aussi
01:43:18 la France qui gagne. Chapeau aux acteurs du tourisme.
01:43:20 - Combien ? - Je ne fais que les accompagner.
01:43:22 63 milliards de recettes
01:43:24 internationales. On était aux alentours
01:43:26 de 58-59 milliards l'an passé.
01:43:28 C'est plus 12%.
01:43:30 Je remarque plusieurs choses que je partage avec vous.
01:43:32 Plus de 8 Français sur 10
01:43:34 qui ont fait le choix de partir en vacances sont partis en France.
01:43:36 Plus de 50% ont
01:43:38 consacré un budget sur les vacances d'hiver
01:43:40 supérieur à celui de 2022.
01:43:42 Et la très bonne nouvelle, il y en a 2.
01:43:44 Un, le retour des clientèles
01:43:46 chinoises et américaines.
01:43:48 Notamment la clientèle chinoise +900%
01:43:50 par rapport à l'an passé. Aussi parce que
01:43:52 les vols ont repris évidemment.
01:43:54 Et que les taux du Covid s'est desserré en Chine.
01:43:56 Et en perspective, dans les semaines qui
01:43:58 viennent et mois qui viennent avec les Jeux Olympiques en ligne
01:44:00 de mire, plus 6%
01:44:02 d'arrivées aériennes prévues
01:44:04 dans les 6 prochains mois. Ce qui nous laisse présager
01:44:06 de nombreux visiteurs dans notre
01:44:08 beau pays pour cet événement mondial.
01:44:10 La ville de Paris est sale.
01:44:12 On attend les JO. Est-ce que
01:44:14 Paris sera prête ou pas ?
01:44:16 Je croyais que vous alliez me demander si Paris sera propre.
01:44:18 Alors propre et prête.
01:44:20 Si je faisais comme le Rassemblement National, je décrèterais
01:44:22 sans rien proposer. Mais c'est pas ma tasse de fait.
01:44:24 Et quand vous vous promenez dans la capitale, vous vous dites "Tiens, ça y est,
01:44:26 on est prêt à recevoir dignement les..."
01:44:28 D'abord, je me promène assez peu, je vous cache pas que mon
01:44:30 agenda... - C'est que ça roule, même en voiture.
01:44:32 Bon. Paris est comme elle est.
01:44:34 Moi, à trois mois de l'événement,
01:44:36 autant j'ai eu des critiques,
01:44:38 et vous connaissez,
01:44:40 je parle d'endure à l'endroit de la mer de Paris.
01:44:42 Là, soyons clairs, on est à trois mois
01:44:44 de l'événement. Tous ensemble, tous unis.
01:44:46 Il faut qu'on réussisse. C'est pas le temps
01:44:48 des anatèmes, c'est le temps de la préparation.
01:44:50 Il est midi - 10,
01:44:52 c'est demain, les JO et Paralympiques.
01:44:54 Et je crois qu'il y a aussi une question
01:44:56 d'humeur, d'état d'esprit.
01:44:58 On a nos faiblesses, on a nos forces.
01:45:00 Paris n'est pas toujours la plus propre, je suis la première à le dire.
01:45:02 Paris peut être la plus belle au monde.
01:45:04 Jamais dans l'histoire des JO, on a fait
01:45:06 une cérémonie d'ouverture sur un fleuve.
01:45:08 2 000 ans d'histoire que la France
01:45:10 va honorer. C'est la première fois qu'on aura
01:45:12 une cérémonie sur le fleuve qui est notre scène.
01:45:14 On peut aussi avoir des moments formidables.
01:45:16 J'ai envie de penser à ça.
01:45:18 Et je pense que les Français sont dans le même état d'esprit.
01:45:20 Ils seront nombreux à rester à Paris, notamment
01:45:22 les Franciliens, dans les études que nous faisons
01:45:24 pour profiter de cet événement.
01:45:26 Et on n'est pas à l'abri que ce soit un grand moment
01:45:28 pour ce pays. - On n'est pas à l'abri que ça se passe bien.
01:45:30 Et je pense que tous les Français
01:45:32 qui aiment leur pays le souhaitent.
01:45:34 - Et on n'est pas à l'abri d'avoir des médailles.
01:45:36 - A propos des JO, une dernière
01:45:38 question, une réponse rapide, s'il vous plaît.
01:45:40 C'est une provocation supplémentaire d'Emmanuel Macron,
01:45:42 dit Marine Le Pen,
01:45:44 interrogée au sujet de Diane Nakamura
01:45:46 qui chantera lors de la cérémonie d'ouverture.
01:45:48 Vous-même, vous avez chanté lors de la journée internationale
01:45:50 du droit des femmes, du Clara Lucelli d'ailleurs.
01:45:52 - C'était une cérémonie d'ouverture et c'était spontané.
01:45:54 Vous voulez une réponse rapide ?
01:45:56 J'ai pas envie de commenter ça.
01:45:58 Aïa Nakamura,
01:46:00 500 millions de personnes
01:46:02 dans le monde l'écoutent.
01:46:04 Ça fait des semaines qu'on en parle. C'est une artiste.
01:46:06 Qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, c'est pas mon sujet.
01:46:08 Les postures qui sont pas étonnantes
01:46:10 de Madame Le Pen sont les siennes.
01:46:12 Avançons, arrêtons d'en parler. C'est une grande artiste.
01:46:14 Et laissons les jeux se préparer.
01:46:16 - Merci beaucoup Olivier Grégoire.
01:46:18 Bonne journée à vous. C'était votre grande interview
01:46:20 de CNews Europe.
01:46:22 - Voilà pour la grande interview de ce matin.
01:46:24 Je vous propose de marquer une courte pause
01:46:26 et puis on se retrouve avec nos invités.
01:46:28 On partira à la foire des vins
01:46:30 et du fromage de Coulomiers
01:46:32 où se rend Gabriel Attal cet après-midi
01:46:34 sur fond de crise agricole qui est toujours bien présente.
01:46:36 A tout à l'heure.
01:46:38 - De retour avec vous
01:46:42 pour le journal de Vincent Fahandej.
01:46:44 On va parler de Gérald Darmanin qui souhaite s'attaquer
01:46:46 aux livraisons de drogue.
01:46:48 Le ministre de l'Intérieur a précisé
01:46:50 les actions qu'il souhaite mener
01:46:52 avec notamment des cyberpatrouilles.
01:46:54 Ce type de mesures peut-il être efficace ?
01:46:56 Réponse avec Miquel Dos Santos.
01:46:58 - Pour Gérald Darmanin,
01:47:00 la voiture numérique et cyber
01:47:02 de l'Etat doit rouler plus rapidement
01:47:04 que celle des trafiquants.
01:47:06 Pour cela, le ministre de l'Intérieur
01:47:08 demande au préfet de mener des actions régulières
01:47:10 et visibles pour entraver la vente
01:47:12 de drogue à domicile ou encore sur les réseaux sociaux.
01:47:14 Parmi elles, développée très largement,
01:47:16 la présence et la veille numérique
01:47:18 par des cyberpatrouilles,
01:47:20 avoir recours aux enquêtes sous pseudonyme
01:47:22 et aux coûts d'achat sur les réseaux sociaux
01:47:24 ou encore contrôler et surveiller
01:47:26 des secteurs connus pour être des lieux de livraison.
01:47:28 Un cadre salué par le syndicat SGP Police.
01:47:30 Ces actions vont permettre
01:47:32 de s'adapter aux habitudes
01:47:34 de très jeunes dealers.
01:47:36 - Ils ont même embauché des livreurs
01:47:38 qui n'ont pas le profil type
01:47:40 pour essayer de se noyer dans la masse.
01:47:42 C'est des gens qui, avec les outils de leur époque,
01:47:44 ont communiqué pour ces gens-là.
01:47:46 C'est important pour pouvoir
01:47:48 essayer de se rapprocher
01:47:50 auprès des consommateurs.
01:47:52 - Cet expert en cybersécurité
01:47:54 doute de l'efficacité de telles actions.
01:47:56 Les dealers trouveront toujours
01:47:58 un plan B, même si des applications
01:48:00 comme Telegram venaient à être décryptées.
01:48:02 - Malheureusement, il n'y a pas vraiment
01:48:04 de solution miracle pour lutter
01:48:06 contre la clandestinité sur le net.
01:48:08 Si une messagerie casse son chiffrement,
01:48:10 les criminels changeront tout simplement de messagerie.
01:48:12 - Des messageries cryptées
01:48:14 utilisées par les dealers de la cité de la Castellana,
01:48:16 Marseille, pour échanger avec leurs clients
01:48:18 et ce, en pleine opération
01:48:20 PlasNetXXL.
01:48:22 - On va aussi parler de l'affaire Grégory
01:48:24 qui connaît un nouveau rebondissement.
01:48:26 - Il y a 40 ans, Grégory Villemin était retrouvé
01:48:28 pieds et poings liés dans une rivière des Vosges.
01:48:30 Depuis, le mystère demeure.
01:48:32 Sandra Buisson, vous êtes avec nous en plateau.
01:48:34 La justice ordonne, aujourd'hui, 40 ans plus tard,
01:48:36 de nouvelles expertises.
01:48:38 - Oui, deux types d'expertises.
01:48:40 Un travail sur la comparaison ADN
01:48:42 et un travail sur l'identité vocale
01:48:44 des appels du corbeau.
01:48:46 Pour l'ADN, c'est le complément de ce qui avait été fait
01:48:48 en 2021.
01:48:50 Les scientifiques avaient comparé,
01:48:52 avec plusieurs profils du dossier,
01:48:54 les 9 traces d'ADN inconnues
01:48:56 qui avaient été retrouvées sur les cordelettes
01:48:58 qui entouraient l'enfant au moment de sa mort,
01:49:00 sur son manteau et sur 3 lettres de corbeau,
01:49:02 dont la lettre de revendication.
01:49:04 Certains profils n'avaient pas été comparés
01:49:06 avec les ADN inconnus.
01:49:08 C'est ce qui va être fait à partir de maintenant.
01:49:10 Autre point, voir s'il existe
01:49:12 des technologies scientifiques
01:49:14 nouvelles qui permettraient d'analyser
01:49:16 les voix, les enregistrements audios
01:49:18 de plusieurs appels de corbeaux à l'époque.
01:49:20 L'idée, c'est de voir si on pourrait
01:49:22 identifier une empreinte vocale
01:49:24 caractéristique d'un des protagonistes du dossier.
01:49:27 - Merci beaucoup, Sandra, pour toutes ces précisions.
01:49:29 Avant de refermer ce journal,
01:49:31 un mot aussi de la guerre au Proche-Orient
01:49:33 et ce projet de résolution qui était présent
01:49:35 au Conseil de sécurité de l'ONU pour incesser
01:49:37 les médias à Gaza, a été rejeté
01:49:39 en début d'après-midi.
01:49:41 - Pour la première fois, ce texte était d'ailleurs
01:49:43 présenté par les Etats-Unis.
01:49:45 Une trêve contre la libération des otages
01:49:47 retenus par le Hamas à Roldiman,
01:49:49 fin de non-recevoir de la part du Conseil
01:49:51 de sécurité de l'ONU.
01:49:53 - Oui, c'est la Russie qui était à la manoeuvre.
01:49:55 Et donc, Vassily Nabezya,
01:49:57 qui est l'ambassadeur de Russie là-bas,
01:49:59 avait pourtant négocié depuis des semaines
01:50:01 avec son homologue américaine
01:50:03 Linda Thomas-Greenfield.
01:50:05 Et cette dernière était
01:50:07 très surprise. Normalement, il n'y a pas de surprise
01:50:09 au Conseil de sécurité.
01:50:11 Tout le monde se dit au moins une demi-heure à l'avance,
01:50:13 la représentante des Etats-Unis.
01:50:15 Et on se dit au moins une vingtaine de minutes
01:50:17 à l'avance ce qu'on va voter. Donc là, apparemment,
01:50:19 c'était la grosse surprise. On avait tout
01:50:21 ficelé pour qu'il y ait un accord,
01:50:23 pour une résolution qui
01:50:25 inciterait
01:50:27 les partis à engager
01:50:29 un cessez-le-feu et qui accusait
01:50:31 la responsabilité
01:50:33 du Hamas, mais qui
01:50:35 demandait aussi la libération des
01:50:37 otages et donc une cessation
01:50:39 des hostilités.
01:50:41 Ça ne sera pas le cas.
01:50:43 La Russie a dénoncé
01:50:45 une proposition
01:50:47 honteuse. Alors voilà,
01:50:49 entendant cela depuis Bruxelles,
01:50:51 Emmanuel Macron, lui,
01:50:53 a proposé une résolution,
01:50:55 un projet de résolution français
01:50:57 dont on n'a pas encore vu la couleur,
01:50:59 mais qui serait un peu plus
01:51:01 acceptable pour le camp
01:51:03 de la Russie, de la Chine et de l'Algérie.
01:51:05 Les trois qui ont voté non, mais là aussi,
01:51:07 aucune certitude. Eh bien, on verra si la France
01:51:09 peut se faire entendre dans ce dossier. Merci
01:51:11 beaucoup, vous reviendrez à cette occasion. Merci
01:51:13 Vincent. Je vous en prie. Et à
01:51:15 lundi pour de nouvelles aventures en votre compagnie.
01:51:17 On reprend le débat avec nos invités,
01:51:19 Raphaël Stainville, Caroline Pilastre et Vincent
01:51:21 de la Morandière sont restés
01:51:23 avec moi. On va parler du
01:51:25 Premier ministre qui se rend à la foire au fromage
01:51:27 et au vin de
01:51:29 Coulomiers, c'est en Seine-et-Marne.
01:51:31 Le lancement a lieu ce vendredi,
01:51:33 ça va durer plusieurs jours.
01:51:35 Plus terroir, au fond, tu meurs, comme on dit.
01:51:37 Et donc, il est dans l'arène
01:51:39 à nouveau, au contact
01:51:41 direct des exploitants.
01:51:43 Maxime Legay, ça nous promet peut-être quelques
01:51:45 séquences importantes,
01:51:47 voire même inoubliables.
01:51:49 Oui, Gabriel Attal de nouveau au chevet
01:51:55 des agriculteurs. Il est attendu
01:51:57 ici d'une minute à l'autre
01:51:59 à Coulomiers, en Seine-et-Marne.
01:52:01 Il sera accompagné de Franck Riester,
01:52:03 le ministre délégué chargé du commerce
01:52:05 extérieur. Alors, il devrait procéder
01:52:07 à une déambulation pendant deux heures
01:52:09 avant d'aller à la rencontre de certains
01:52:11 éleveurs et producteurs
01:52:13 laitiers, des agriculteurs qui comptent
01:52:15 bien interpeller le Premier ministre
01:52:17 dans ce contexte de résurgence, du
01:52:19 mécontentement du monde agricole,
01:52:21 notamment sur la question du retard
01:52:23 des aides de l'APAC.
01:52:25 Gabriel Attal s'était engagé à ce que
01:52:27 l'ensemble de ces aides soient versées aux agriculteurs
01:52:29 à la mi-mars, mais pour certains d'entre eux,
01:52:31 le compte n'y est toujours pas, et il
01:52:33 compte bien le faire savoir au Premier
01:52:35 ministre, qui aura l'occasion de revenir
01:52:37 sur ce sujet, et plus largement sur l'ensemble
01:52:39 des questions du monde agricole,
01:52:41 lors d'un point presse qui devrait avoir lieu
01:52:43 à la suite de sa visite aux alentours
01:52:45 de 18h, nous dit-on. Alors,
01:52:47 on va en parler sur ce plateau, Maxime, mais je
01:52:49 vous propose de nous faire signe dès lors que vous apercevez
01:52:51 le Premier ministre
01:52:53 là où vous vous trouvez. Merci également à
01:52:55 Jean-Laurent Costantin qui on retrouvera tout à l'heure.
01:52:57 Éric de Rilbataine aux Argents également.
01:52:59 Précision. Alors, il y a évidemment
01:53:01 les discussions, les négociations toujours en souffrance.
01:53:03 On voit bien que Matignon
01:53:05 multiplie les rencontres, mais pour l'instant, les
01:53:07 agriculteurs sont largement insatisfaits
01:53:09 des promesses qui ont été faites.
01:53:11 Il y a aussi, dans la balance,
01:53:13 l'accord contrarié sur le CETA
01:53:15 pour l'exécutif. Alors ça, ça l'affiche
01:53:17 mal, si je puis dire. D'ailleurs, Emmanuel Macron
01:53:19 est monté au créneau tout à l'heure pour dire que c'était
01:53:21 vraiment une grosse erreur, mais qu'il ne s'inquiétait
01:53:23 pas parce que ça va repasser au Parlement,
01:53:25 ça va retourner à l'Assemblée Nationale, puis au Sénat
01:53:27 il espère que ce sera voté. C'est un peu
01:53:29 un camouflet au Canada.
01:53:31 Ils l'ont très très mal pris
01:53:33 parce que d'abord c'est un vote à nietz des
01:53:35 socialistes et des communistes qui avaient demandé à ce que
01:53:37 ce soit voté et donc ils ont appelé à voter
01:53:39 contre. Alors après, si vous voulez,
01:53:41 quand on écoute tout le monde,
01:53:43 c'est plutôt positif pour la France cet
01:53:45 accord CETA parce que la France,
01:53:47 vous avez la filière vinicole, vous avez
01:53:49 la filière des fromages, avec
01:53:51 des fromages qui ont une protection AOP
01:53:53 au Canada. On ne trouve que
01:53:55 cela sur les étals du Canada et ça a fait
01:53:57 du business pour les agriculteurs.
01:53:59 Alors bien sûr après il y a la viande bovine,
01:54:01 mais on nous dit que la filière bovine est pour l'instant
01:54:03 peu affectée parce que d'abord,
01:54:05 vous savez que le boeuf aux hormones en Europe est
01:54:07 interdit et donc de ce
01:54:09 fait, et les OGM aussi, et donc de
01:54:11 ce fait, il y a un blocage de ces viandes qui sont
01:54:13 extrêmement réduites en termes
01:54:15 d'importation par la France.
01:54:17 En clair, la viande
01:54:19 canadienne est relativement peu importée
01:54:21 ou si elle est importée, ce sont des morceaux
01:54:23 choisis. Je vais vous mettre l'eau à la bouche, c'est
01:54:25 comme les morceaux d'aloyaux. Voilà, ça on
01:54:27 fait de la découpe, on n'envoie pas des morceaux
01:54:29 entiers, on envoie des petits morceaux à haute
01:54:31 valeur ajoutée et c'est ça qui inquiète
01:54:33 la filière bovine. Donc, finalement,
01:54:35 cet accord CETA, il est encore
01:54:37 bloqué, mais il faut voir que, vous savez,
01:54:39 il a été voté en 2019,
01:54:41 donc vous voyez, c'est quand même déjà
01:54:43 cinq ans et que
01:54:45 on a eu cet éprovisoire
01:54:47 en fait, finalement, on est passé outre
01:54:49 le fait qu'il n'y ait pas eu de consensus
01:54:51 et ça continue comme ça jusqu'au prochain
01:54:53 vote. Ce qu'il nous dit au fond,
01:54:55 Caroline Pilard, c'est que cet accord qui a eu mauvaise presse
01:54:57 peut-être pour des considérations plus politiques,
01:54:59 il n'est pas si mauvais que ça, selon
01:55:01 Éric de Riedmanten. À ce que j'en ai lu
01:55:03 aussi, ça va avantager certains et
01:55:05 en désavantager d'autres. C'est là
01:55:07 où est la problématique, mais effectivement
01:55:09 ça a été ratifié, mais maintenant ça va
01:55:11 repasser en seconde lecture au Sénat,
01:55:13 donc à voir par la suite.
01:55:15 Maintenant c'est compliqué parce que l'agriculture
01:55:17 ne peut pas être forcément du cas
01:55:19 par cas et je ne veux pas léser qui que ce soit
01:55:21 en disant ça, parce que
01:55:23 ce qu'a vécu et ce que continue
01:55:25 à vivre la majorité des agriculteurs
01:55:27 lors des arrois, lors des espérances de ces
01:55:29 dernières semaines, est terrifiant et
01:55:31 beaucoup n'ont pas eu les réponses escomptées jusqu'à présent,
01:55:33 mais on ne peut pas jouer double jeu et je trouve
01:55:35 qu'il y a quand même beaucoup d'hypocrisie aussi sur le sujet.
01:55:37 Alors, il faut être un peu cohérent,
01:55:39 Raphaël Stainville ? Je pense que surtout, c'est
01:55:41 très compliqué dans une période préélectorale
01:55:43 où s'annoncent dans quelques mois
01:55:45 les européennes, pour beaucoup
01:55:47 de partis, de parlementaires
01:55:49 de s'engager sur un traité, alors même
01:55:51 que les traités de libre-échange aujourd'hui
01:55:53 ont plus qu'aux mauvaises presses,
01:55:55 pas seulement aux yeux des agriculteurs,
01:55:57 mais d'une partie de la population
01:55:59 qui voit dans
01:56:01 la mise en cause du libre-échange
01:56:03 quelques raisons
01:56:05 d'y voir
01:56:07 des inconvénients pour eux-mêmes
01:56:09 et pour leurs proches.
01:56:11 C'est vrai qu'on sent que les choses sont un peu gelées.
01:56:13 Est-ce que les choses vont se clarifier
01:56:15 après les européennes ? Je pense
01:56:17 qu'il y a beaucoup de ça dans le calendrier,
01:56:19 dans le vote d'un salon de parlementaire.
01:56:21 Il y a une forme de paralysie attentiste.
01:56:23 Et on retrouve aussi une opposition
01:56:25 avec l'Allemagne. L'Allemagne a voté pour
01:56:27 cet accord CETA parce qu'elle a envie de vendre
01:56:29 des biens industriels, même s'il y a un peu
01:56:31 de viande bovine qui rentre en Allemagne.
01:56:33 Mais on n'est pas dans les mêmes problématiques.
01:56:35 Et le dernier point, et je termine par là,
01:56:37 c'est très stratégique. Je vais vous dire
01:56:39 pourquoi il faut cet accord CETA.
01:56:41 C'est parce que la France importe du lithium et de l'uranium
01:56:43 du Canada.
01:56:45 Elle en a besoin. Avant, elle la laissait approvisionner en Russie.
01:56:47 Or, elle ne peut plus. Elle a besoin
01:56:49 pour les batteries du futur, pour les voitures électriques.
01:56:51 Et c'est ça qui est fondamental pour le gouvernement actuel.
01:56:53 On attend l'arrivée de Gabriel Attal à
01:56:55 Coulomiers et on ira sur place
01:56:57 en image avec notre équipe qui est déployée
01:56:59 et qui attend le Premier ministre.
01:57:01 Avant cela, je vous propose de parler d'un tout autre sujet.
01:57:03 C'est le zoo du parc de la Tête d'or.
01:57:05 Vous connaissez peut-être tous ce grand parc.
01:57:07 En plein centre de Lyon.
01:57:09 La ville de Lyon s'apprête à voter
01:57:11 un plan d'action pour la condition animale.
01:57:13 Ce qui supposerait que l'aspect du zoo
01:57:15 changerait. C'est-à-dire qu'il y a des espèces
01:57:17 qui disparaîtraient de son enceinte.
01:57:19 Regardez le reportage tourné par Olivier Madinier.
01:57:21 Le parc de la Tête d'or
01:57:23 abrite deux institutions chères aux Lyonnais.
01:57:25 Le théâtre de Guignol
01:57:27 et le zoo.
01:57:29 Depuis des dizaines d'années, ils proposent
01:57:31 gratuitement la découverte
01:57:33 de nombreuses espèces animales.
01:57:35 La mairie de Lyon souhaite en faire
01:57:37 un parc dédié aux espèces menacées.
01:57:39 Une évolution qui n'est pas forcément
01:57:41 du goût des visiteurs qui craignent
01:57:43 de voir disparaître du parc
01:57:45 les girafes ou les zèbres.
01:57:47 On est souvent venu avec nos enfants.
01:57:49 Ils sont beaucoup plus grands maintenant.
01:57:51 Mais c'est vrai que ça reste quand même une attraction agréable.
01:57:53 Les zèbres,
01:57:55 les antilopes,
01:57:57 tous ces animaux, on ne les verra plus.
01:57:59 Et ils ne les verront plus.
01:58:01 À part s'ils voyagent, plus tard.
01:58:03 De toute façon,
01:58:05 tous ces animaux, vous ne pouvez plus les remettre dans la nature.
01:58:07 Je ne vois pas l'intérêt.
01:58:09 Autant les laisser finir paisiblement ici.
01:58:11 Le conseil municipal
01:58:13 doit voter un plan d'action
01:58:15 pour la condition animale.
01:58:17 Selon la mairie, les animaux sauvages
01:58:19 pourraient partir vers des structures plus adaptées.
01:58:21 Dans un communiqué, la municipalité
01:58:23 écologiste affirme que
01:58:25 l'objectif de la ville est avant tout
01:58:27 de faire du parc un lieu d'accueil
01:58:29 pour les espèces en danger
01:58:31 et de sensibiliser à l'effondrement
01:58:33 de la biodiversité.
01:58:35 Le zoo du parc de la Tête d'or
01:58:37 accueille plus de 2 millions de visiteurs
01:58:39 chaque année.
01:58:41 Maître de la Morandière,
01:58:43 on va priver
01:58:45 les familles
01:58:47 et en plus le tourisme local
01:58:49 de cette manne pour des considérations
01:58:51 idéologiques selon vous ?
01:58:53 C'est très idéologique, d'autant plus que
01:58:55 dans le système juridique,
01:58:57 le statut de l'animal est en fait
01:58:59 un statut très bâtard,
01:59:01 il faut être très clair. C'est un bien,
01:59:03 mais doué d'une sensibilité.
01:59:05 On reconnaît que les animaux sont capables
01:59:07 de souffrir, c'est un bien. Mais surtout,
01:59:09 le droit français sur
01:59:11 le statut des animaux est marqué
01:59:13 par des paradoxes qui sont presque choquants.
01:59:15 Par exemple, vous avez certaines
01:59:17 espèces comme
01:59:19 les salamandres ou les vipères
01:59:21 dont le fœtus, par exemple,
01:59:23 connaît une protection pénale. Si vous portez atteinte
01:59:25 au fœtus d'une vipère
01:59:27 ou de certaines espèces protégées,
01:59:29 vous exposez un risque pénal,
01:59:31 mais pas le fœtus humain. Donc si vous voulez, on est vraiment sûrs.
01:59:33 Il n'y a pas de protection pénale, il y a une protection civile.
01:59:35 C'est presque une incongruité juridique.
01:59:37 Donc en fait, le système juridique
01:59:39 sur la question des animaux est extrêmement
01:59:41 balbutiant dans le système judiciaire français.
01:59:43 Les
01:59:45 associations qui
01:59:47 œuvrent pour cette cause-là, en fait, essayent
01:59:49 de faire gagner en cohérence le système juridique.
01:59:51 Mais je pense que pour le coup, la municipalité
01:59:53 a une position, à mon avis,
01:59:55 qui est extrêmement forte et
01:59:57 crédible. C'est-à-dire qu'en fait, pour sensibiliser
01:59:59 les citadins et
02:00:01 les jeunes générations, notamment à la biodiversité
02:00:03 et aux
02:00:05 risques encourus par
02:00:07 ces espèces menacées,
02:00:09 il faut quand même les garder dans
02:00:11 des espaces protégés. Ça, je pense que c'est
02:00:13 tout à fait favorable.
02:00:15 - Alors, il y a un intervenant, Raphaël, je ne sais pas si vous avez
02:00:17 entendu, qui disait, au fond, ceux qui sont
02:00:19 déjà là, si vous les remettez dans la nature ou dans d'autres
02:00:21 endroits, ils ne vont pas y survivre parce qu'ils ne sont plus
02:00:23 habitués à ces conditions de vie. Il faudrait peut-être les laisser
02:00:25 et puis rester avec cette génération
02:00:27 d'animaux-là. Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:00:29 - C'est le problème, effectivement, pour ces
02:00:31 animaux exotiques qui ont été
02:00:33 habitués à vivre dans un environnement qui n'est pas
02:00:35 un environnement sauvage.
02:00:37 C'est les mettre en péril que de les relâcher
02:00:39 dans un environnement sauvage parce que
02:00:41 la chaîne
02:00:43 animale
02:00:45 fait qu'ils vont
02:00:47 devenir des proies sans même
02:00:49 peut-être parvenir seulement à
02:00:51 subvenir à leurs besoins
02:00:53 dans un environnement qui n'est pas celui
02:00:55 d'un zoo tel qu'ils l'ont connu jusqu'à présent.
02:00:57 Donc, c'est là où on voit
02:00:59 aussi un paradoxe, c'est-à-dire que
02:01:01 en voulant le bien-être
02:01:03 animal de ces
02:01:05 espèces, la
02:01:07 conséquence risque d'être la dispération
02:01:09 prononcée, accélérée
02:01:11 de ces espèces libérées
02:01:13 dans la nature. - On rappelle qu'on est à Lyon,
02:01:15 mérite tenu par les écologistes, Eric de Rijmander.
02:01:17 - Oui, c'est ça. Mais ça me rappelle aussi ce qui se passe
02:01:19 au Marineland d'Antibes, vous savez,
02:01:21 dans le sud, les orques vont être
02:01:23 interdits. C'est quand même
02:01:25 un tournant parce que les enfants
02:01:27 adorent aller là-bas. J'ai pu m'y rendre d'ailleurs.
02:01:29 Et on apprend qu'en fait ces orques vont être
02:01:31 envoyés dans des cloîtres marins, ce qu'on appelle
02:01:33 des cloîtres marins. Parfois même, ils sont
02:01:35 repris par le Japon ou la Chine et ils
02:01:37 finissent par mourir parce qu'ils ont perdu
02:01:39 si vous voulez... Ils ont été apprivoisés, il faut bien
02:01:41 le reconnaître. Maintenant de dire qu'ils sont mal
02:01:43 traités, on ne peut pas y croire.
02:01:45 Ça fait des années que ça dure et je pense que les
02:01:47 orques, en tout cas pour parler du Marineland d'Antibes,
02:01:49 étaient plutôt bien traités et en tout cas faisaient le bonheur
02:01:51 des enfants. - C'est un peu un paradoxe
02:01:53 souvent dans cette espèce
02:01:55 d'idéologie écologiste. On le voit
02:01:57 dans ceux qui ont voulu notamment
02:01:59 interdire la corrida. Interdire
02:02:01 la corrida aujourd'hui, c'est presque
02:02:03 renoncer à une espèce
02:02:05 taurine très particulière
02:02:07 qui bénéficie d'un...
02:02:09 Non, mais c'est très exactement le cas.
02:02:11 - Particulier quand même. - Non, non, mais que le
02:02:13 spectacle puisse être
02:02:15 interrogé, je comprends, et ne puisse
02:02:17 le concerner ou le satisfaire. - Vous parlez en
02:02:19 termes d'élevage. - Mais si on renonce
02:02:21 à ces spectacles, comme vous
02:02:23 dites, on renonce aussi à
02:02:25 cette espèce qui aujourd'hui ne pourrait pas
02:02:27 subvenir s'il n'y avait pas ces spectacles.
02:02:29 - Et puis sur le plan économique, c'est aussi une manne financière
02:02:31 pour les départements concernés.
02:02:33 - Mais j'entends ce que vous dites, mais effectivement
02:02:35 c'est une espèce protégée,
02:02:37 domestiquée, apprivoisée, comme vous le
02:02:39 disiez Eric, donc les relâcher dans la nature,
02:02:41 c'est leur faire prendre un maximum de risques
02:02:43 et ils ne pourront pas survivre. Après,
02:02:45 moi j'ai toujours eu du mal, même si je trouve ça très joli,
02:02:47 que j'ai assisté, étant petite, à des
02:02:49 spectacles comme au Marineland
02:02:51 et dans d'autres endroits, à ces
02:02:53 animaux sauvages, mais ça n'est pas
02:02:55 vraiment leur place pour moi. Et même s'ils
02:02:57 sont aimés, même s'ils sont respectés
02:02:59 par leurs soigneurs,
02:03:01 leurs dresseurs, est-ce que c'est bien
02:03:03 normal de voir ces animaux en cage ? Parce que
02:03:05 vous avez aussi des enquêtes qui ont été faites et qui
02:03:07 démontraient que beaucoup déprimaient.
02:03:09 Il y avait aussi de la dépression chez ces animaux
02:03:11 sauvages. Non mais ça va prendre aussi en ligne de compte,
02:03:13 même s'ils sont aimés, parce que ça n'est pas
02:03:15 leur milieu. - Mais ça rend la sensibilité animale.
02:03:17 - C'est ça. - Alors je ne sais pas si
02:03:19 Maxime Legay est avec nous, mais je vous propose de repartir
02:03:21 peut-être du côté de Coulomiers,
02:03:23 en Seine-et-Marne, où on attend toujours
02:03:25 Gabriel Attal, qui doit se rendre
02:03:27 auprès des producteurs
02:03:29 de vin, de fromage, on va peut-être en dire un mot,
02:03:31 je ne sais pas si on aura le temps de le prendre du coup,
02:03:33 Maxime, mais un mot avec vous.
02:03:35 Alors, Maxime Legay est là. Est-ce que
02:03:37 Gabriel Attal et son entourage
02:03:39 sont là ou il semblerait
02:03:41 que ça ait pris un petit peu de retard, cette inauguration ?
02:03:43 - Oui Nelly, écoutez, le Premier ministre
02:03:49 qui est attendu d'une minute à l'autre, il était
02:03:51 censé arriver à 16h30,
02:03:53 nous avait fait savoir ses équipes,
02:03:55 il est toujours accompagné
02:03:57 de Franck Riester, le
02:03:59 ministre délégué du
02:04:01 commerce extérieur. Le programme, lui, n'a
02:04:03 pas changé, il devrait arriver d'une minute à l'autre, c'est une
02:04:05 déambulation, il devrait
02:04:07 aller à la rencontre des
02:04:09 éleveurs, des producteurs laitiers
02:04:11 dans cette foire aux
02:04:13 fromages et aux vins.
02:04:15 Alors, certains agriculteurs
02:04:17 et producteurs comptent bien
02:04:19 interpeller le Premier ministre,
02:04:21 on l'a dit, la question qui
02:04:23 fait la résurgence de cette colère du monde agricole
02:04:25 c'est cette question sur le versement
02:04:27 de la PAC. Gabriel Attal s'était engagé
02:04:29 à ce que l'ensemble de
02:04:31 cette aide soit versée d'ici
02:04:33 mi-mars, mais pour certains le compte n'y est toujours pas
02:04:35 alors que, semble-t-il,
02:04:37 Gabriel Attal devrait
02:04:39 arriver, puisque vous voyez là les journalistes
02:04:41 qui sont en train de
02:04:43 s'avancer, donc le Premier
02:04:45 ministre qui devrait vraisemblablement
02:04:47 arriver,
02:04:49 qu'on ne voit toujours pas, mais voilà,
02:04:51 cette imminence
02:04:53 est arrivée du Premier ministre au chevet
02:04:55 des agriculteurs pour donc
02:04:57 empêcher cette
02:04:59 résurgence de cette colère du monde
02:05:01 agricole alors que, non, on ne le voit toujours
02:05:03 pas, si, peut-être, ah si, Gabriel Attal,
02:05:05 qu'on aperçoit au loin,
02:05:07 que vous voyez sans doute sur ces
02:05:09 images de Jolaurent
02:05:11 Constantini, voilà, il arrive
02:05:13 tout sourire,
02:05:15 Gabriel Attal,
02:05:17 accompagné de Franck Riester,
02:05:19 sur sa gauche, voilà,
02:05:21 le Premier ministre
02:05:23 qui se déplace ici à
02:05:25 Coulomiers, en Seine-et-Marne
02:05:27 et qui devrait donc procéder
02:05:29 à cette déambulation
02:05:31 dans cette foire au vin et au fromage.
02:05:33 Merci beaucoup, Maxime Leguet,
02:05:37 tandis qu'on va se quitter sur cette image,
02:05:39 voilà, de Gabriel Attal accompagné de Franck
02:05:41 Riester et d'une nuit de journaliste
02:05:43 pour cette
02:05:45 foire au vin et au fromage de
02:05:47 Coulomiers. Merci à tous d'avoir participé à
02:05:49 cette émission de l'instant punchline, c'est avec
02:05:51 Olivier de Cairenflak et je vous dis
02:05:53 à très bientôt, excellent week-end.
02:05:55 ♪ ♪ ♪