L’avocat pénaliste, Vincent de la Morandière, revient sur l’histoire des animaux sauvages qui seraient bientôt interdits dans un parc à Lyon : «Dans le système juridique, l’animal est un bien qui est doué d’une sensibilité».
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00:00 C'est très idéologique, d'autant plus que,
00:02 dans le système juridique,
00:04 le statut de l'animal est en fait un statut très bâtard,
00:08 il faut être très clair.
00:09 C'est un bien, mais doué d'une sensibilité.
00:12 On reconnaît que les animaux sont capables de souffrir,
00:15 c'est un bien.
00:16 Mais surtout, le droit français sur le statut des animaux
00:19 est marqué par des paradoxes qui sont presque choquants.
00:23 Par exemple, vous avez certaines espèces,
00:25 comme les salamandres ou les vipères,
00:29 dont le fœtus connaît une protection pénale.
00:31 Si vous portez atteinte au fœtus d'une vipère
00:34 ou de certaines espèces protégées,
00:36 vous exposez un risque pénal, mais pas le fœtus humain.
00:39 On est vraiment sûr.
00:40 Il n'y a pas de protection pénale, il y a une protection civile.
00:43 C'est presque une incongruité.
00:44 Le système juridique sur la question des animaux
00:47 est extrêmement balbutiant dans le système judiciaire français.
00:51 Les associations qui œuvrent pour cette cause-là
00:55 essayent de faire gagner en cohérence le système juridique.
00:58 Mais je pense que, pour le coup, la municipalité
01:01 a une position, à mon avis, qui est extrêmement forte
01:04 et crédible.
01:05 Pour sensibiliser les citadins et les jeunes générations,
01:09 notamment à la biodiversité
01:11 et aux risques encourus par ces espèces menacées,
01:16 il faut quand même les garder dans des espaces protégés.
01:19 Je pense que c'est tout à fait favorable.
01:22 Sous-titrage ST' 501
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