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NewsTranscription
00:00 [Générique]
00:13 Bonjour à tous. C'est la guerre au cœur de l'Europe.
00:16 Depuis le jeudi 24 février, 4 heures du matin, le président russe, M. Vladimir Poutine, a lancé une offensive militaire massive, aérienne et terrestre, sur l'ensemble du territoire de l'Ukraine.
00:29 La capitale n'est pas épargnée par les bombes.
00:33 Nous avons enregistré cette émission, droit dans les yeux, ce vendredi 25 février à la mi-journée, à la résidence de l'ambassadeur de la Fédération de Russie en Côte d'Ivoire, M. Vladimir Baïkov.
00:47 Excellence, bonjour.
00:48 Bonjour.
00:49 Merci beaucoup de recevoir cette info à votre résidence au moment que le président français, Emmanuel Macron, a qualifié de tournant dans l'histoire de l'Europe.
01:02 Poutine a choisi une guerre préméditée, c'est ce qu'a dit le président américain Joe Biden.
01:08 Comment vous, vous qualifiez cette opération ?
01:12 C'est une agression, c'est une guerre.
01:14 Pas mal d'officiels russes refusent de parler de guerre.
01:17 Écoutez, d'abord, merci bien pour cette possibilité d'avoir l'occasion de donner aussi le point de vue de mon pays et moi en tant qu'ambassadeur.
01:27 Bien sûr que je ne dispose pas de tous les éléments nécessaires pour caractériser la situation actuelle, mais en étant l'ambassadeur de notre pays, j'aimerais bien éclaircir certaines choses.
01:40 Donc d'abord, je ne suis pas d'accord avec votre description de ce qui se passe actuellement en Ukraine, comme d'une invasion, d'une grande guerre terrestre.
01:52 Il s'agit d'une opération spéciale militaire, comme ça a été bien décrit par le président Poutine.
01:58 Et pour bien comprendre le pourquoi...
02:01 Le pourquoi, on va y venir.
02:03 On va y venir.
02:04 Mais qu'est-ce que ça veut dire, une opération spéciale militaire ?
02:07 Cela veut dire que...
02:08 Cela ressemble à une invasion d'un pays.
02:09 Cela veut dire que, comme je précise bien, je ne suis pas un grand expert dans le domaine militaire, mais en ce qui concerne cette notion,
02:19 il s'agit d'une opération qui cible en premier lieu les installations des objets pyroma militaires pour bien, si vous voulez, affaiblir, mettre en état de service, n'est-ce pas ?
02:37 Notamment, par exemple, la défense antiaérienne.
02:41 Donc, ces installations qui pourront...
02:45 C'est pour affaiblir, en sorte, le potentiel.
02:52 Le potentiel militaire de l'Ukraine.
02:54 Oui, en effet.
02:55 Mais pourquoi aller jusqu'à Kiev ?
02:57 Attendez.
02:58 C'est pour vous dire que cette opération est en premier lieu une réponse qui nous a été forcée.
03:10 Voilà.
03:11 Et peut-être, comme je vous dis bien, je ne suis pas en mesure de savoir tous les plans, comme vous le dites bien, stratégiques ou autres,
03:19 pourquoi on a décidé de procéder de cette manière, comme vous le dites bien même, d'aller cibler le capital.
03:26 Mais le but, l'objectif de cette opération spéciale militaire, c'est de bien créer les conditions que le régime qui est actuellement en place en Ukraine
03:40 cesse de miner les activités, les politiques qui ont commencé à menacer sérieusement la sécurité vitale de mon pays.
03:50 Très bien. On va y venir.
03:51 Je voudrais savoir, avant cela, si cette action était préméditée de longue date.
03:56 Certains analystes pensent que toute la séquence diplomatique qui a précédé cette offensive militaire était un peu de la mise en scène
04:04 et que, de toute façon, tout était déjà décidé.
04:07 D'ailleurs, il semblerait que l'intervention à la télévision du président Poutine, jeudi matin, pour annoncer cette opération militaire,
04:17 elle était déjà enregistrée depuis au moins trois jours.
04:19 Écoutez, ça, peut-être que vous connaissez mieux tous ces secrets, je ne sais pas, d'enregistrement, préenregistrement.
04:28 Ce qui est important de comprendre, c'est que, logiquement, tout ce qui se passe actuellement était déjà, d'une certaine manière,
04:36 déterminé par les cours de l'événement depuis 2014, voyez. Et même, on peut dire avant.
04:44 Si vous permettez, pour un moment, d'entendre l'historique des raisons.
04:48 Les causes profondes de cette guerre spéciale, entre guillemets, opération spéciale militaire,
04:56 les causes profondes, je vous dis, évidemment, elles nous intéressent.
04:59 Bien sûr. Donc, si vous permettez, sans entrer vraiment profondément dans l'histoire de ce qu'était la Russie de Kiev.
05:07 De manière un peu courte, résumée.
05:09 Parce que, vous savez, à l'époque, c'est Kiev qui était la ville, la capitale de Russie historique.
05:17 C'est pour vous donner un peu l'idée que c'est vraiment, quand on parle des deux peuples frères,
05:22 historiquement parlant, c'est vraiment très, très, dirais-je, très important de savoir.
05:28 Mais si je parle déjà de la situation contemporaine, après la disparition de l'Union soviétique,
05:34 après l'apparition de l'Ukraine indépendante, l'apparition de la Fédération de Russie,
05:39 qui en était indépendante, et des autres ex-républiques soviétiques, qui sont devenues états indépendants.
05:47 Donc, ce qu'il a fallu retenir, c'est toujours des relations, les relations entre la Russie et l'Ukraine,
05:56 contemporaines, je dis bien, étaient toujours très particulières.
05:59 Ce n'était pas comme avec les autres états de l'ex-république soviétique.
06:03 Compte tenu d'abord du fait que, même en Ukraine actuelle, on peut compter à peu près,
06:10 entière ou presque la moitié des populations qui sont russophones, qui sont russes de région,
06:14 qui sont les Ukrainiens, comme citoyens de l'Ukraine, mais ils sont russes de région.
06:19 Et c'était historiquement, donc, ils sont nés là-bas, c'est leur patrie.
06:22 Ce ne sont pas, comme dirais-je, les gens qui sont venus de quelque part.
06:26 Ils sont de... c'est leur pays.
06:28 Mais plus directement.
06:29 Non, je reviens, c'est leur pays.
06:30 Donc, au continu, mon déçu fait, les relations n'étaient toujours tellement étroites et particulières
06:35 que même, pour vous donner un simple exemple, pour aider économiquement,
06:42 le nouveau état ukrainien, et donc, la Russie, pendant ces années jusqu'en 2014,
06:50 on peut dire, franchement, en fait, subventionner l'économie,
06:55 peut-être la plus grande partie de ces subventions tombait dans la poche des oligarques,
07:00 de l'élite ukrainienne, c'est une autre chose.
07:02 Mais on a fait les comptes, vous voyez, un peu, dirais-je, approximatifs,
07:07 et ils se lèvent que presque pour un montant de 250 milliards de dollars.
07:11 C'est plutôt pour les prix de gaz, tout ça.
07:13 Je ne parle pas de gaz qui ont été volés dans les gazoducs, c'est une autre chose.
07:18 Mais ça veut dire qu'on a fait beaucoup pour d'abord adoucir, en quelque sorte,
07:24 la transition aussi de l'économie ukrainienne vers l'économie de marché
07:30 et aussi faciliter, vous voyez, même la politique budgétaire.
07:35 Et puis, entrent en considération les raisons de sécurité.
07:38 Sécuritaire, bien sûr.
07:40 C'est-à-dire que parmi les anciens pays satellites de l'Union soviétique,
07:45 certains sont rentrés dans l'OTAN.
07:47 Si vous parlez des anciens pays socialistes qui faisaient partie du traité de Warsaw,
07:53 oui, à part des États baltes, oui, qui étaient à l'époque dans le parti de l'Union soviétique
07:59 comme république soviétique de l'époque.
08:02 Les autres États de l'Europe centrale et interne, oui, c'était des pays...
08:07 Le président Poutine explique qu'il ne voulait pas que l'Ukraine entre dans l'OTAN
08:11 parce que c'est vraiment la porte de la Russie.
08:14 Permettez, quand même, pour finir avec cette brève présentation mystérique,
08:19 pour justement bien comprendre en quelque sorte l'économique,
08:22 pourquoi cette situation actuelle.
08:24 Donc, jusqu'en 2014, si vous voulez, même jusqu'à la fin de 2013,
08:29 tout a vraiment été bien.
08:30 Malgré cette problème, si vous voulez, de l'ordre politique et économique,
08:35 on était très proche, les deux pays.
08:37 Je parle de Russie et de l'Ukraine de l'époque.
08:40 Donc, c'est au moment quand le président de l'époque, Yanukovych,
08:45 qui a officiellement déclaré l'intention officielle, formelle de l'Ukraine,
08:50 de passer un accord de partenariat ou association plus dirigée droite
08:56 avec l'Union européenne, qu'on a vu les problèmes en être.
09:00 Quelle était vraiment la nature de ces problèmes ?
09:03 Donc, à l'époque de cette initiative de Yanukovych,
09:08 on avait les zones de libre-échange entre nous et l'Ukraine.
09:12 Donc, il y avait l'union en quelque sorte d'années.
09:15 Et les décisions des autorités européennes de l'époque de bien,
09:20 pour parler, s'en tenir compte des intérêts légitimes de notre pays.
09:27 Ça provoquait bien sûr un certain...
09:31 Attention !
09:32 Tout c'est ça qui a été à l'origine de ce qui a mené à Maïdan.
09:37 Je comprends.
09:38 Et puis, l'Ukraine...
09:39 Et puis, c'est une politique de l'anti-Russie.
09:42 Et puis, l'Ukraine a manifesté le désir d'entrer dans l'OTAN.
09:45 Mais ce n'est pas parce qu'elle manifeste le désir de le faire
09:48 que ça va se faire effectivement.
09:50 Puisque vous avez en Europe, par exemple,
09:52 la France et l'Allemagne ont toujours refusé l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN.
09:56 Attendez, je ne veux pas parler en nom des États que vous citez,
10:00 mais si vous permettez, pour vous donner un peu l'explication de la situation.
10:04 Donc, ce n'était pas seulement l'intérêt monétaire,
10:07 c'était déjà une politique, vous voyez,
10:09 prônée par l'actuel régime de Kiev, vraiment,
10:12 de s'ancrer vers l'OTAN.
10:14 C'était même...
10:15 Ils ont fait adopter, moi, je crois, dans leur constitution,
10:18 une disposition qui stipule bien que l'objectif final, n'est-ce pas,
10:22 de la politique extérieure de l'Ukraine,
10:24 c'est d'advenir moins par rapport à l'intérieur de l'OTAN.
10:27 Et je m'excuse, mais ça constitue vraiment des vraies lignes rouges
10:31 pour la sécurité de mon pays.
10:33 Et c'est plusieurs fois qu'on a essayé d'expliquer.
10:36 On a demandé à nos partenaires en Occident...
10:39 Je comprends l'idée de la ligne rouge.
10:41 C'est la légitime que je sais de vous.
10:43 Je comprends parfaitement l'idée de cette ligne rouge,
10:45 sauf que ce n'est pas parce que quelqu'un dit qu'il va faire quelque chose
10:48 que ça se fait, effectivement.
10:50 Encore une fois, pour entrer dans l'OTAN,
10:52 il faut qu'il y ait des procédures.
10:54 Et quand vous avez la France et l'Allemagne qui ne sont pas d'accord,
10:57 ne serait-ce que ces deux-là qui ne sont pas d'accord,
11:00 ça ne risque pas de se faire de si tôt.
11:02 Vous voulez toujours que je parle à la place de justement
11:05 de ces deux-là ?
11:06 Non, je ne vous demande pas de parler à l'Asie.
11:08 C'est une situation objective, excellente.
11:10 Ils disent actuellement que c'est peut-être...
11:12 Écoutez, dans la politique, tout est dans les mesures possibles
11:15 et contenues de la situation occidentale.
11:17 Malheureusement, on nous a appris...
11:19 Vous avez trouvé des Ukrainiens ingrats, alors, à l'égard de...
11:21 On nous a appris beaucoup de choses, même au moment de la disparition
11:24 de l'Union Soviétique.
11:27 Il y avait beaucoup de promesses de la part des hommes d'État,
11:31 donc en Occident.
11:33 Malheureusement, ça n'a pas été confirmé.
11:36 Mais on a des documents qui disent bien
11:40 que jamais il n'y aura pas d'extension, si vous voulez,
11:43 même au-delà de l'exterdain.
11:46 Même on nous disait à l'époque qu'il n'y aura pas
11:49 de stationnement de troupes, même de troupes régulières,
11:52 même de l'Allemagne unifiée.
11:55 Malheureusement, comme vous dites, ça n'a jamais été réécrit.
11:58 Comme disait, par exemple, on nous a eus.
12:00 On vous a eus ?
12:01 On nous a eus, malheureusement.
12:03 Comprenez bien que jusqu'à ce dernier temps,
12:06 le président russe a toujours voulu avoir des discussions concrètes
12:11 en demandant qu'on tienne compte des intérêts légitimes
12:14 de notre pays.
12:15 Malheureusement, malgré des discussions très prolongées
12:18 comme récemment entre lui et le président Macron,
12:21 on n'a pas pu aboutir parce qu'on nous disait...
12:24 -Ca ne vous regarde pas ?
12:26 -Avec toute cette arrogance, mais politiquement, diplomatique,
12:29 les Chinois... Ca, ça ne vous regarde pas.
12:32 Nous, nous sommes le monde libre, nous avons notre décision
12:36 à faire venir les autres, etc.
12:38 Même, écoutez, si je ne parle actuellement de l'Ukraine,
12:43 prenons le cas des Balkans.
12:45 Historiquement, nous sommes très présents là-bas
12:47 parce qu'on a sacrifié même beaucoup de vies.
12:49 -Pardon, les Balkans, ça va nous dévier.
12:51 -Ca n'est pas aussi notre raison.
12:53 -Je veux vous demander.
12:56 L'Ukraine, c'est devenu un Etat souverain.
13:00 Est-ce que vous lui déniez le droit, la possibilité
13:03 de prendre ses décisions ?
13:05 -Jamais.
13:06 -Alors, pourquoi c'est une ligne rouge ?
13:07 -Parce qu'écoutez...
13:08 -Cette notion de ligne rouge, elle va à l'encontre même
13:10 de l'idée de souveraineté.
13:11 -Parce qu'on est ici sous le droit dans les yeux.
13:12 Je me permets de vous parler en regardant droit dans vos yeux.
13:15 -Allez-y.
13:16 -Vous représentez le monde libre, l'accident.
13:18 -Moi, je crois pas.
13:19 -Moi, je suis maintenant déjà considéré comme,
13:21 voilà, représentant, comme on préfère de nous maintenant
13:25 décrire comme le régime autoritaire.
13:28 Parlons quand même des choses telles qu'elles sont.
13:31 Donc, dès que le régime actuel à Kiev a commencé,
13:36 cette politique d'abord, et ça, c'était, vous voyez,
13:41 prouvé par le document, de discrimination
13:45 de la langue russe.
13:47 Je ne dis pas de russe, je parle de la langue russe d'abord.
13:50 Dans les établissements de l'enseignement,
13:53 même, vous voyez, primaire et secondaire,
13:56 sans parler des universités, en demandant de limiter
14:01 le nombre des émissions télé, des films, tout ça,
14:05 même, vous voyez, en demandant l'interdiction
14:09 de certains journaux en russe.
14:12 Tout ceci a provoqué une réaction tout à fait légitime
14:14 de notre part parce qu'on ne pouvait pas comprendre
14:17 pourquoi un État européen qui se prétend
14:20 être civilisé, mais qui mène cette politique.
14:23 Mais pour nous, c'était clair pourquoi.
14:25 Parce que, vous voyez, pour avoir une identité nouvelle
14:28 pour l'État de l'Ukraine actuelle,
14:31 il a fallu trouver une sorte, vous voyez,
14:34 d'objectif qui pouvait, comme on dirait,
14:36 servir une sorte, comme on dirait, de ciment
14:39 pour bien cimenter la société.
14:41 Et c'était l'idée de voir cette nation,
14:44 s'il y a une grande Russie, il faut que ce soit
14:47 une sorte de anti-Russie.
14:49 Vous voyez ? Donc l'Ukraine,
14:51 je veux dire, est devenue un État
14:53 violemment, je parle de l'État.
14:55 - Contre vous, oui, oui.
14:56 - Pas des peuples. - Pas des gens, oui, oui.
14:58 Vous voulez dire qu'ils se sont construits un peu contre vous.
15:00 - Voilà, sur la base de tout ce qui est anti-Russe,
15:03 russophobe. Et ça, on ne pouvait pas accepter,
15:05 notamment sur le cas de Donbass, de l'Est de l'Ukraine.
15:08 Pourquoi ? Je vous dis pourquoi. Non, non.
15:11 - Présentez-les. - Laissez-moi poser vos questions.
15:13 - Jusque ces derniers temps,
15:15 avant cette situation que nous vivons actuellement,
15:19 même ils ne voulaient pas
15:21 parler de ses compatriotes,
15:24 ce sont les Ukrainiens,
15:26 ils les appelaient les espèces.
15:28 Les espèces, oui. - Ok. Mais est-ce que c'est ça
15:30 que le président Poutine appelle un génocide ?
15:33 Qui justifie, soi-disant, l'intervention militaire
15:36 qui est aujourd'hui. Un génocide contre
15:38 les peuples russophobes du Donbass.
15:40 - A quel moment il y a eu un génocide, franchement ?
15:42 - Attendez. - Non mais dites-moi.
15:44 - Cette nation que vous appelez génocide...
15:47 - Non, ce n'est pas moi. C'est le président.
15:49 C'est votre président qui l'appelle comme ça.
15:51 - Donc, on a eu beaucoup d'exemples
15:54 au cours de ces affrontements très sanglants
15:57 depuis 2014, notamment à 2015, vous voyez.
16:02 Donc, les tentatives, par exemple,
16:05 de priver la population de cette partie,
16:09 qu'on les appelait à l'époque séparatistes,
16:12 ils les appelaient toujours les séparatistes,
16:14 les terroristes, vous voyez. - D'accord.
16:16 - De priver même, si vous voulez, des besoins...
16:20 - Je suis d'accord. Appelons cela débrimade, peut-être.
16:23 Mais un génocide. - Je ne peux pas commenter,
16:26 j'ai le droit, de ce qui a été dit par mon président.
16:30 S'il a donné cette caractéristique,
16:32 donc il avait le droit, je crois, il a...
16:35 Moi, je suis en train de, en discutant
16:37 avec toute franchise, droit dans les yeux,
16:40 de donner des arguments supplémentaires, n'est-ce pas,
16:43 pour bien expliquer.
16:46 Si même vous n'êtes pas d'accord avec moi,
16:48 vous pouvez toujours...
16:50 - Non, cette émission est faite pour ça,
16:52 pour vous donner la possibilité de...
16:54 Mais j'essaye d'aller pousser le bouchon
16:56 et de comprendre. Le président Macron...
16:58 - Sans me provoquer, hein ?
17:00 - Non, j'essaye de ne pas vous provoquer non plus.
17:04 Le président Macron a dit que Vladimir Poutine
17:10 a renié sa parole, a violé le droit international
17:14 et la Charte des Nations Unies. En faisant quoi ?
17:17 En reconnaissant des républiques autoproclamées,
17:20 celle de l'Est du Donbass,
17:23 et en franchissant militairement les frontières
17:26 d'un État souverain.
17:28 Est-ce que ça, vous contestez cette vision des choses ?
17:31 - Ecoutez, je peux donner une autre argumentation.
17:35 C'est à vous de juger ce que ça vaut quand même.
17:38 Jusqu'au dernier moment,
17:41 on a tenté de trouver une voie négociable.
17:44 Maintenant, je voudrais parler quelques mots
17:47 sur les soins des un accord de Minsk
17:49 qui sont devenus caducs.
17:51 Parce que c'est en 2015 que tous les pays participants,
17:55 donc sous prévision, si on peut dire,
18:00 tous les partis participants,
18:02 donc je parle des autorités ukrainiennes
18:05 et de ses représentants des républiques,
18:07 on les appelait à Kiev,
18:10 les républiques terroristes, séparatistes.
18:12 Avec la présence des présidents russes
18:16 et des présidents français, des chanceliers allemands,
18:20 on a passé à la signature de ce fameux accord de Minsk
18:24 qui prévoyait bien que cette partie de l'Ukraine
18:28 restait bel et bien ukrainienne.
18:30 C'était aussi notre position de principe.
18:32 Même si ça a été voté à unanimité
18:34 par le Conseil de sécurité.
18:36 Mais le problème, où est le problème ?
18:38 Le problème est que jamais le régime à Kiev
18:41 n'a pas voulu appliquer.
18:43 Même il y avait les soi-disant formules Steinmeier
18:46 qui prévoyaient une sorte de compromis
18:48 en mettant en premier lieu,
18:50 vous voyez que d'abord, avant de passer aux élections,
18:53 on faisait ceci, cela.
18:55 Malheureusement, on a constaté,
18:58 donc avant, comment dirais-je,
19:00 cette situation que nous vivons actuellement,
19:03 que toutes les tentatives de trouver
19:07 les solutions, comment dirais-je, négociées
19:11 et pour faire, sous la pression du régime à Kiev,
19:16 de bien appliquer les dispositions
19:19 qui étaient bel et bien indiquées, n'est-ce pas,
19:21 dans ces accords de Minsk.
19:23 Et en voyant bien que la menace est devenue
19:26 de plus en plus réelle ces derniers temps,
19:28 avec la concentration de plus en plus massive
19:31 des troupes ukrainiennes,
19:33 justement à la ligne qui sépare ces régions,
19:37 donc le reste de l'Ukraine,
19:39 que c'est une décision très douloureuse,
19:41 il faut bien reconnaître que c'est très douloureuse
19:43 comme décision, mais on était obligé d'agir.
19:47 Donc, les Russies, si vous me permettez une formule,
19:51 parfois on nous compare à un grand animal, l'ours.
19:54 Ici en Côte d'Ivoire, c'est l'éléphant.
19:57 Chez nous, c'est l'ours.
20:00 Mais l'ours, quand on commence à le déranger,
20:03 notamment quand il est en train de s'endormir,
20:06 c'est une réaction vraiment forcée,
20:10 mais une réaction d'un genre,
20:13 qui est la Fédération de Russie,
20:15 qui est vraiment très concernée par sa propre sécurité.
20:18 Et ça, il faut bien...
20:21 - Monsieur l'ambassadeur,
20:24 l'objectif immédiat,
20:27 est-ce que c'est de faire tomber le pouvoir ukrainien
20:30 et aussi la question se pose
20:33 de la sécurité du président ukrainien actuellement.
20:35 Est-ce qu'il est en danger ?
20:37 - Pour la deuxième question, je ne suis pas en mesure
20:39 de donner une réponse quelconque,
20:41 mais concernant la première partie de votre question,
20:44 je crois que logiquement parlant,
20:46 on arrive à cette situation
20:48 que peut-être on aura de nouveaux gens
20:51 avec lesquels on pourra vraiment parler
20:53 d'un statut, si vous voulez, neutre,
20:56 d'un Etat ukrainien
20:59 qui pourrait vraiment revenir sur ses sources,
21:02 dirais-je, ancestrales,
21:05 qu'on avait toujours dans nos relations
21:07 entre les deux peuples frères.
21:09 Donc il est fort probable, je ne suis pas un prophète,
21:12 mais que...
21:15 - Sachant.
21:16 - Le régime en place, il a tout fait,
21:18 il a tout fait pour justement arriver
21:20 à cette situation que nous avons actuellement.
21:23 - Mais jusqu'où ça peut aller ?
21:25 Parce que, est-ce que ça va s'arrêter à l'Ukraine ?
21:27 Est-ce que vous pensez qu'il y a d'autres objectifs
21:29 pour assurer la sécurité de la Russie,
21:31 que ça va aller ?
21:32 - Non, je crois que tout est bien indiqué,
21:35 et même auparavant, par le président Poutine,
21:39 et même si vous faites votre propre analyse,
21:42 même des documents de notre dirige politique extérieur,
21:47 des documents conceptionnels,
21:50 nous, bien sûr, nous demandons que nos partenaires en Occident,
21:56 les partenaires historiques, comme vous avez bien cité,
21:59 à titre d'exemple l'Allemagne, la France,
22:03 tiennent compte de ces préoccupations
22:05 et de ces promesses non accomplies.
22:08 - Vous voulez redéfinir un petit peu la carte de la sécurité ?
22:11 - Nous voulons avoir des arrangements
22:17 sur les désengagements clairs et nets,
22:19 que par exemple, avec cette histoire
22:22 de déploiement de troupes de missiles,
22:24 on dit anti-aériennes, mais en fait destinées,
22:29 ce sont des missiles de courte et moyenne portée,
22:32 par exemple, déployés actuellement en Roumanie,
22:34 ou même en Pologne.
22:37 Donc, nous voulons avoir des garanties vraiment formelles,
22:42 juridiquement contraignantes,
22:44 qui déterminent bien que la Russie ne se sent pas menacée.
22:48 - Mais le président, dans son discours, a dit
22:50 qu'il ne voulait rien imposer par la force,
22:52 bon, ça y ressemble un peu quand même.
22:54 - Écoutez, parce que si les arguments
22:59 qu'on a avancés avant ne trouvaient pas écho quiconque,
23:03 comme disait le président, vous vous tiendrez,
23:05 et je crois que c'était hier,
23:08 au cours de sa rencontre avec,
23:12 comme dit chez nous, le capitaine de l'industrie,
23:15 le grand patron du business russe,
23:18 donc les résultats étaient nuls.
23:20 Et on nous a forcés, donc notre réponse,
23:23 on nous a forcés d'entreprendre les mesures
23:26 que nous voulions, mais une chose est importante
23:28 aussi à souligner, si vous permettez.
23:30 D'abord, j'ai déjà parlé,
23:33 on a plusieurs, les gens d'origine russe,
23:38 de Russafond, pour lesquels l'Ukraine
23:42 c'est leur patrie, donc les chiffres,
23:45 si on ne compte pas maintenant les populations
23:48 à l'Est, donc dans les républiques de Lugansk,
23:51 d'Aunesque, on est encore à quelques 12,
23:53 13 millions parmi ces 44 millions
23:56 qui comptent l'Ukraine, qui sont les Russes,
23:58 les Russafonds. Il y a 3 millions,
24:00 je dis bien, 3 millions de citoyens ukrainiens,
24:03 pas les Ukrainiens, parce qu'il y a les Ukrainiens
24:05 qui sont des citoyens russes, mais des citoyens
24:08 qui sont toujours en Russie, qui travaillent là-bas
24:11 pour gagner la vie, pour bien faire de la famille.
24:13 Et malgré les appels pressants de Zelensky,
24:16 l'évocation immédiate, personne n'a bougé.
24:19 Les gens restent chinois en Russie,
24:21 donc ça veut dire qu'on est tellement liés,
24:24 il y a tellement d'interrelations, vous voyez,
24:27 et culturelles, et religieuses, et autres,
24:30 que c'est difficile d'imaginer,
24:32 imaginer le scénario Alexie-Yugoslavie.