Sébastien Vuignier est un agent du milieu musical suisse, il est réputé pour son rôle majeur dans l'organisation de concerts et de festivals, notamment avec son agence Takk, qui a permis de faire venir des artistes renommés tels que notamment Muse, Radiohead et Coldplay en Suisse.
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00:00 Morax !
00:02 Donc j'ai une attache pour nos voisins romans.
00:05 On appelle ça l'escroquerie.
00:06 C'est mon métier.
00:07 Je suis en bonne compagnie avec ça.
00:08 On dorme.
00:09 Je suis comore, vendeur de drogue.
00:11 Y'a Philippe Morax qui arrive dans votre rêve.
00:13 Et c'est ce...
00:14 Salut les gars !
00:15 Ça va presque me faire oublier qu'il est 7h.
00:18 Ce matin, nous recevons un agent du milieu musical suisse.
00:23 Il est réputé pour son rôle majeur dans l'organisation de concerts et de festivals,
00:28 notamment avec son agent Stac,
00:30 qui a permis de faire venir des artistes de renommée,
00:33 telles que, notamment, Muse, Radiohead ou encore Coldplay en Suisse.
00:37 Issu de l'usine genevoise et du Paléo,
00:40 il s'est hissé au sommet du secteur grâce à son engagement sans faille
00:44 et à sa passion pour la musique.
00:46 Originaire du Valais, il a fait ses premiers pas dans le milieu musical en tant que bénévole,
00:51 avant de devenir tour manager pour divers groupes.
00:54 Son parcours l'a amené à travailler dans des institutions culturelles de renom,
00:58 lui offrant une expertise inégalée dans le domaine.
01:02 Son agent Stac, fondé en 2009, est devenu un acteur majeur du secteur,
01:07 mettant en avant des talents émergents et confirmés.
01:10 Assis d'ici, Taylor Swift, Pink, c'est lui.
01:14 Bonjour Sébastien Vignier.
01:15 Bonjour.
01:16 Bienvenue.
01:17 Merci pour ce CV.
01:18 Merci d'être avec nous de si bon matin.
01:21 Merci d'être là.
01:23 On va continuer de parcourir ton univers ce matin,
01:27 et celui de Tak Production, Takabé, mon cher David.
01:31 Difficile de faire un choix sur plus de 700, 800 concerts depuis 2009.
01:37 Je me suis amusé à les compter un par un sur le site.
01:41 J'ai lâché à l'an 2014.
01:43 Premier concert.
01:44 On fait un petit récap en moins de deux minutes.
01:47 Premier concert, on est à Life Like Night Aid, Zurich, le 24 février 2009, avec Winterslee.
01:53 Vous regardez encore bons souvenirs Sébastien.
01:59 Excellent.
02:00 Et vraiment, oui, c'était très particulier parce que si on se replace en 2009,
02:07 j'avais quitté Paléo où j'allais travailler pendant dix ans.
02:11 C'était une excellente expérience.
02:13 J'avais beaucoup de plaisir.
02:16 Et je me suis dit que c'était le moment de tenter quelque chose.
02:19 J'avais un peu moins de 40 ans, pas de charge de famille.
02:24 Je me suis dit, allez, je tente cette aventure, mais c'est vraiment incertain.
02:28 Je ne savais pas ce que ça allait donner.
02:30 Et puis justement, ce premier concert, on parle d'un concert dans un bar de 100 places
02:35 et donc avec un revenu tout rikiki.
02:39 Mais c'est comme ça que ça a commencé.
02:41 Et par chance, les choses se sont enchaînées.
02:44 Il y a eu assez vite une toute jeune artiste qui a commencé aussi dans un petit club
02:49 et qui est devenu très vite, qui a eu un grand succès très vite.
02:52 C'était Amy McDonald.
02:53 Ah bah tiens, on en parle justement.
02:55 Exactement.
02:56 Et ça, c'était très joli.
02:57 Une jolie histoire parce qu'on a commencé à l'Abarthe, à Zurich,
03:00 qui était un club de 500 places.
03:03 Et quelques mois plus tard, une salle de 1.600 places.
03:07 Et ça a évolué comme ça jusqu'à ce qu'on remplisse le Hallenstadion à Zurich
03:11 avec 13.000 places.
03:13 Et donc voilà, ça a été un grand bond dans le succès de la société TAC.
03:19 Un souvenir ancré pour les spectateurs, alors je ne sais pas pour vous.
03:23 C'était le 20 septembre 2012 à Saint-Tryphon dans les carrières des Andos Radiohead.
03:29 Oui, alors ça, c'était un sacré événement qu'on avait monté en partenariat
03:35 avec le Montreux Jazz Festival et l'équipe qui organisait le Caprice Festival.
03:40 Et donc effectivement, Radiohead, c'est un groupe très particulier.
03:46 Et ce n'est pas un groupe qui va jouer dans des stades.
03:50 En même temps, ils avaient un potentiel bien plus grand que la plus grande salle du pays,
03:54 qui est le Hallenstadion, où on peut mettre 13.000 personnes.
03:57 Et donc, ils cherchaient des endroits atypiques.
04:00 En France, ils ont joué par exemple dans des arènes, des arènes romaines,
04:03 des choses comme ça.
04:05 C'est l'équipe de Caprice qui est venue avec cette idée de la carrière de Saint-Tryphon.
04:10 Et puis, ils ont donné un concert sublime là-bas,
04:13 parce que le cadre était exceptionnel et parce que le groupe était exceptionnel.
04:17 Un événement également, c'est aussi la venue de Muse au Stade de Bern.
04:20 C'était en juin 2013.
04:23 Alors ça, c'était certainement ce qui a permis à TAC de monter d'une ligue.
04:34 L'histoire est assez jolie, parce que jusque-là, ils travaillaient avec un autre organisateur en Suisse.
04:40 Et puis en 2010, je crois, ils avaient joué au Stade de Suisse à Bern,
04:44 et le succès n'était pas au rendez-vous.
04:46 Et alors, vous savez, dans ce milieu, quand les concerts sont pleins,
04:50 tout le monde est content et on dit que c'est grâce au succès de l'artiste.
04:54 Quand ils ne sont pas pleins, c'est la faute de l'organisateur et de son équipe de promo.
04:58 C'est parce que le travail a été mal fait.
05:00 Et du coup, entre le manager de Muse et l'organisateur de l'époque, il y a eu une mésentente.
05:07 Et quelques années plus tard, en 2012, je suis à une de ces conférences où on va à Londres.
05:15 On rencontre les gens du milieu, les agents, les managers, les organisateurs, les programmateurs du festival.
05:20 Et vraiment au coin d'un bar, d'un pub, c'était à Brighton,
05:25 l'agent de Muse me dit "écoute, je dois trouver un autre partenaire pour la Suisse pour la prochaine tournée, est-ce que tu es intéressé ?"
05:32 Bien sûr, qui allait dire non ?
05:35 Mais c'était un challenge énorme parce qu'il s'agissait d'aller faire un concert dans un stade,
05:40 avec tout à coup un budget, les places étaient à l'époque peut-être de l'ordre de 80 francs,
05:46 et puis on parle de 40 000 billets, donc 8 fois 4, 32, c'est un budget de 3 millions de francs,
05:52 sur un seul coup, et moi c'était ma petite société, ma petite SARL, avec mon argent,
05:59 il n'y avait pas d'investisseurs extérieurs, et donc sur un concert comme ça,
06:04 où le succès n'était pas garanti puisque trois ans auparavant ça n'avait pas très bien marché,
06:08 c'était un sacré challenge, mais je me suis dit qu'il fallait que je le relève.
06:12 Sans quoi, mon travail c'était un petit peu la bonne agence pour développer des nouveaux artistes,
06:19 pour faire des petits concerts, et peut-être, mais sans jamais la possibilité d'arriver à ce niveau,
06:27 d'assumer aussi quand un groupe devient en première ligue au niveau maximum.
06:34 Et donc j'ai pris ce risque, je me rappelle que la semaine avant la mise en vente du concert,
06:39 j'étais malade, je travaillais avec mon ordinateur sur les genoux depuis mon lit,
06:43 parce que j'étais vraiment anxieux, si ça s'était mal passé,
06:46 ça m'aurait coûté ma boîte je pense.
06:50 Et par chance, le premier jour, on a vendu déjà quasiment 30 000 billets,
06:55 il a fallu encore quelques semaines pour que les autres se vendent,
06:59 et puis ça a été donc un gros succès, et donc une belle étape pour cette aventure.
07:04 Un pari plus que réussi, un pari aussi réussi avec Chaka Pong,
07:08 plusieurs fois ils sont également venus en Suisse,
07:10 ils repartent pour une dernière tournée, Chaka Pong a un dernier petit tour aussi.
07:16 Exactement, et ils ont joué samedi dernier à l'Arena,
07:19 Arena Comble, magnifique, c'était plein depuis des semaines,
07:24 et c'est assez extraordinaire, parce que la dernière fois qu'ils avaient joué à Genève,
07:29 à l'Arena, on avait vendu 4 500 billets, quelque chose comme ça,
07:32 et donc là on a doublé la mise, c'est magnifique,
07:35 ils vont jouer encore au Festival Vibiscum à Vevey, à la fin mai,
07:39 et ça devrait être leur dernier concert, puisqu'ils ont annoncé qu'à la fin,
07:43 ils s'arrêtaient, exactement.
07:47 Tac, c'est aussi sur Bass & Baker que vous suivez,
07:50 que vous allez suivre encore pour cette tournée acoustique,
07:53 et puis sa venue était un événement, Brian Wilson, The Beach Boys,
07:57 bien sûr, étaient au Montreux Jazz Festival en 2017, c'est aussi vous,
08:00 là aussi un très beau souvenir avec Brian Wilson.
08:03 C'est juste, c'est juste, quelle légende,
08:06 je pense qu'il est à l'origine des albums les plus importants
08:11 des musiques actuelles, de la musique pop, rock,
08:15 Petsound, The Beach Boys, c'est un album mythique,
08:21 et effectivement, c'était un grand concert.
08:24 Tac, ce sont aussi des concerts avec des artistes plus émergents,
08:28 elle était aux Docks de Lausanne en 2019,
08:31 c'est le genre de petite histoire qu'on aime comme ça,
08:33 et elle sort à Paléo cette année, la talentueuse norvégienne Aurora.
08:38 Elle aussi, elle a réussi à conquérir les cœurs de nombreux spectateurs ou festivaliers,
08:46 bien sûr, Emily Zoé, c'était par exemple à Festinush en 2022.
08:51 C'est aussi une ascension folle pour Emily Zoé.
08:56 - Une belle histoire. - Exactement,
08:58 et puis c'est aussi quelque chose qui fait partie de l'ADN de Tac,
09:02 c'est de travailler avec des artistes simplement parce qu'on les adore.
09:06 - Les coups de cœur. - Voilà, exactement.
09:09 Bien sûr, on a parlé des grands concerts, des Muse et Radiohead et compagnie,
09:14 mais tout à coup, avec des artistes comme ça, on a une proximité bien plus grande,
09:20 et puis on arrive à faire des choses magnifiques.
09:24 En parlant d'Emily Zoé, il y a pour moi un concert qui reste très important,
09:29 c'est la première partie qu'elle a pu faire de Nick Cave à Montreux.
09:34 Ça, c'était magnifique.
09:36 Et d'ailleurs, elle a joué aussi avant Muse à Berne l'été dernier, en plein air.
09:42 Et donc effectivement, c'est des beaux moments de pouvoir aussi soutenir les artistes d'ici,
09:51 et surtout quand il y a un talent de ce niveau-là.
09:56 Pour moi, je dis toujours que c'est un honneur et une chance
10:00 de pouvoir travailler avec des artistes de ce talent.
10:04 Alors je vous avertis, c'est difficile de faire un choix comme ça, avec 700-800 concerts.
10:09 Bon, là on est 2024, 8 minutes.
10:12 8 minutes, c'est le temps qu'il aura fallu pour se procurer les billets pour aller voir AC/DC à Zurich,
10:17 le 29 juin prochain.
10:19 Et c'est un événement bien sûr.
10:21 AB Entertainment, un de plus, là aussi, 47 000 billets.
10:26 C'est un truc de fou, quoi.
10:28 Vous auriez imaginé comme ça, 8 minutes ?
10:30 Oui, parce que je pense qu'à AC/DC, il y a une demande folle.
10:34 Je pense que la date de Zurich est la plus petite de la tournée,
10:39 parce qu'à Paris, ils font un hypodrome, en Italie, un champ.
10:46 Et donc, 47 000 billets en même temps pour eux, c'est pas énorme.
10:52 Donc le succès était au rendez-vous.
10:56 Et ce qu'il y a aussi, les billets ne sont pas très chers
11:00 par rapport aux standards actuels de ces gros concerts en stade,
11:04 parce que ça, c'est une volonté du groupe,
11:06 une volonté de Angus Young en particulier,
11:09 de ne pas dépasser une certaine limite au niveau des prix des billets.
11:13 Et on est sur les places debout à 120 francs,
11:17 parce que c'est un petit peu sa limite d'être à 120 euros dans le reste du pays.
11:25 On a failli perdre ce concert,
11:28 parce que justement la recette n'est pas très élevée en Suisse,
11:31 parce que le stade est petit, par rapport aux autres dates européennes.
11:34 Et on disait qu'en Suisse, on pourrait faire des billets un peu plus chers,
11:37 parce que 120 francs en Suisse, c'est moins que 120 euros en Allemagne,
11:40 en Italie ou en France, du fait du niveau de vie et du niveau des salaires.
11:44 Mais non, c'était un peu sa limite.
11:46 On ne veut pas faire des billets chers,
11:48 il veut être correct par rapport à ses fans.
11:51 Et du coup, effectivement, on était sûr que ça allait se vendre vite.
11:55 Il y a un amour aussi pour la Suisse.
11:56 Ils auraient pu zapper, finalement, la Suisse.
11:59 Mais la dernière fois qu'ils étaient venus, c'était le 29 mai 2016 à Bern.
12:02 Mais il y a quand même un lien particulier, ils voulaient venir en Suisse.
12:06 Bien sûr, leurs fans en Suisse et surtout, notre nouveau partenaire,
12:11 parce qu'il faut être honnête et rendre à César ce qui est à César,
12:15 l'accès aux concerts que nous avons cette année,
12:18 les concerts de Taylor Swift, The Pind et CTC.
12:21 C'est parce que depuis l'an dernier, on collabore avec André Béchir,
12:25 qui est le pionnier dans l'organisation de concerts en Suisse.
12:28 Il a commencé à organiser ses concerts quand je n'étais même pas né.
12:32 Et pourtant, j'ai plus de 50 ans.
12:34 Et il a organisé tout ce que vous pouvez imaginer d'artiste.
12:38 Il a organisé les concerts de Bob Marley, des Rolling Stones dès le début,
12:42 de Madonna, Michael Jackson, tous, tous, tous.
12:45 Et AC/DC, premier concert au Folk South à Zurich,
12:48 qui est une salle de 1700 places,
12:50 pas beaucoup plus grande que les Docks à Lausanne.
12:52 Et ils étaient en première partie, de Black Sabbath, je crois.
12:55 Ils avaient dû jouer pour 500 dollars en première partie.
12:59 Et ça fait donc 40 ans qu'ils organisent leurs concerts.
13:04 Et c'est aussi, je pense, une histoire de fidélité et d'amitié entre eux.
13:08 Qui fait qu'ils ont joué en Suisse aussi.
13:11 Ça va presque me faire oublier qu'il est 7h.
13:16 Notre invité ce matin, Sébastien Vignier de Takabe Productions.
13:21 Merci d'être avec nous.
13:22 Ça va, on voyage dans le temps ce matin, mon cher Sébastien.
13:26 Effectivement, on a évoqué AC/DC, des images de 73.
13:30 73, oui, c'était en Australie, le premier concert qui était ce fêreur
13:34 au Checkers Night Club de Sydney, en Australie.
13:38 Merci d'être avec nous.
13:39 Et on continue de parler musique avec Sébastien, notre invité ce matin,
13:43 avec David, qui nous a préparé cette interview,
13:46 qui nous permet un petit peu de se rappeler quelques souvenirs
13:48 et parler de ce qui se passe aujourd'hui aussi.
13:50 Oui, alors autre grand événement cette année avec Takabe Entertainment,
13:54 de l'avenue de Taylor Suite en Suisse.
13:56 Alors là, il y a deux dates, les 9 et 10 juillet prochains,
13:58 au stade du Let's Sing Round de Zurich.
14:00 Et là, c'est sa première fois en Suisse, Sébastien.
14:03 Oui, puis alors, vraiment, c'est un phénomène.
14:06 C'est un phénomène parce qu'elle a une fidélité, un amour de ses fans
14:12 qui est incroyable, qui est incomparable, je pense.
14:15 Et puis, c'est un phénomène au niveau des chiffres.
14:19 Elle dépasse tout.
14:20 C'est la première tournée mondiale de l'histoire de la musique
14:24 à dépasser le chiffre d'affaires du milliard de dollars.
14:27 Et il semble qu'il y ait une demande sans limite.
14:31 Pour acheter des billets pour ces deux concerts,
14:34 comme pour tout le reste de la tournée, il fallait s'inscrire auparavant.
14:37 Et en Suisse, on a eu à peu près 200 000 inscriptions.
14:42 Donc, de gens qui potentiellement auraient pu acheter deux ou quatre billets.
14:46 Donc, une demande qui était gigantesque.
14:48 Et puis, il y a malheureusement un maximum de 90 000 billets
14:53 de deux soirs au stade du Leipzig Grund.
14:56 Mais donc, on aurait pu certainement en faire trois, quatre, cinq
15:00 si le temps de l'artiste l'avait permis.
15:04 Mais du coup, oui, c'est quelque chose de phénoménal.
15:08 Et apparemment, la prestation est à la hauteur du phénomène.
15:13 Elle joue presque trois heures sur scène chaque soir.
15:18 Et un concert phénoménal, semble-t-il.
15:21 J'ai vraiment hâte de le voir.
15:23 - Alors, "Millennium Farmer", c'était ce faire en 90 semi-remorques
15:26 qui étaient à Genève.
15:28 Vous avez déjà une petite idée pour Taylor Swift, avec ses bagages ?
15:31 - Alors, je dois dire que je n'ai pas le nez dans les chiffres.
15:34 Je ne peux pas le dire, mais ce sera certainement une très grosse production.
15:37 Je pense que c'est un peu la plus grosse tournée qui existe actuellement.
15:41 Comme vous l'avez dit, c'est la plus lucrative.
15:43 Alors, "The Heiress Tour", on peut le retrouver aussi sur Disney+.
15:46 C'est aussi une nouveauté.
15:48 Elle est en pleine tournée.
15:50 Et cette tournée déjà, on peut déjà la retrouver sur les plateformes streaming.
15:53 Pour vous, ça vous change quelque chose ?
15:55 Votre avis d'expert dessus ?
15:57 Parce que je sens que ça va être la tendance.
15:59 Beyoncé le fait aussi.
16:01 - C'est très possible.
16:02 Et je ne pense pas que les deux formes sont concurrentes.
16:07 Au contraire, je pense que c'est complémentaire.
16:10 Déjà, sur une artiste où il y a une demande phénoménale comme ça,
16:16 ça permet peut-être de diminuer un peu la frustration de tous ceux qui n'ont pas de billets.
16:21 Et je pense que ceux qui ont des billets et qui vont aller voir le concert,
16:27 regarderont aussi.
16:28 Donc, je pense que c'est complémentaire.
16:30 - Il y a un engouement aussi.
16:32 On a vu, bien sûr, l'avant-Covid.
16:34 L'après-Covid, on a le sentiment de revenir un peu dans cette ambiance.
16:38 On était avant le Covid.
16:40 Vous le ressentez aussi, vous, dans la vente de ces billets ?
16:42 - Oui.
16:43 Alors, je dois dire, effectivement, il y a des artistes comme ça où la demande semble inépuisable.
16:48 Mais là, en ce moment, il y a une dynamique où...
16:52 Donc, on a parlé des gros concerts que nous faisions,
16:54 mais on en fait plein dans des salles de 300 places, 1000 places, des choses beaucoup plus petites.
16:59 Et effectivement, en ce moment, il y a une dynamique assez positive où tout se vend.
17:03 Vraiment, le succès au rendez-vous.
17:06 J'ai l'impression que les gens sont curieux, qu'ils ont envie de sortir.
17:09 En même temps, on parle de crise.
17:12 La classe moyenne qui a de plus en plus de mal à nouer les deux bouts.
17:16 Mais il est possible que les gens peut-être renoncent à acheter une nouvelle voiture,
17:20 renoncent à dépenser 10 000 francs pour faire 15 jours de vacances, je ne sais pas où.
17:25 Mais en revanche, ils vont dépenser 50 ou 100 francs pour telle ou telle soirée, tel ou tel concert.
17:30 Un concert, c'est quand même quelque chose d'exceptionnel, d'irremplaçable.
17:34 Un artiste qui joue ce soir au Dock de Lausanne est ce soir au Dock de Lausanne,
17:40 et pas ailleurs, ni à Los Angeles, ni ailleurs.
17:42 Donc, c'est un moment particulier, unique.
17:45 Et je pense que c'est une expérience qui vaut quelque chose.
17:50 Vraiment, dans le cœur des gens, c'est aussi une expérience sociale.
17:54 On rencontre des gens au concert.
17:56 On vit une expérience particulière.
18:00 Que pensez-vous de cette polémique autour de certains festivals
18:04 qui n'ont pas assez de filles sur scène ?
18:06 Tu programmes pas mal de stars ou féminins sur scène.
18:10 Que dire de ce discours-là ?
18:13 Je pense que la polémique existe, elle est bien normale,
18:18 parce qu'effectivement, c'est surprenant aujourd'hui de voir des affiches complètement masculines,
18:24 parce qu'il y a une création...
18:28 Je dois dire que nous, quand on organise des concerts,
18:35 on fait même pas attention à ça.
18:38 C'est l'artiste avec un grand rapport au bar.
18:41 C'est pas déterminant.
18:42 Mais le résultat des courses, effectivement,
18:45 on aura quatre soirées dans des stades cet été,
18:48 deux c'est Taylor Swift, un c'est Pink.
18:51 Donc, il y en a trois sur quatre qui sont des artistes féminines.
18:55 Et puis voilà, je disais au début de l'aventure, c'était Amy MacDonald.
18:59 On a parlé d'Emily Zoé.
19:02 Mais c'est des choses qui sont venues naturellement.
19:04 Et puis, si tout à coup il y a quelques accidents,
19:08 comme ce qui est arrivé à Science Sous les Étoiles,
19:11 c'est normal que ça fasse réagir.
19:14 Et puis, ça aura pour effet d'éviter que ce genre de choses se reproduisent.
19:23 Un des concerts les plus marquants que vous avez pu vivre depuis 2009,
19:27 quand même, ces expériences folles.
19:29 Si vous arriviez à me dire un concert, un événement, ce serait lequel, Sébastien Villers ?
19:34 Bon, alors j'aimerais revenir sur le concert de Muse au Stade de Suisse en 2013.
19:40 Parce que c'était tellement un challenge.
19:44 Et ça s'est très, très bien passé.
19:47 Donc d'abord, c'était une bonne affaire.
19:49 Et ça, ça compte.
19:50 Parce qu'il faut qu'on gagne de l'argent sur ces concerts qui sont importants.
19:54 Parce que c'est ce qui nous permet d'aller faire les petits concerts,
19:57 entre guillemets petits, mais dans ces clubs de 100, 300 places,
20:01 où là, on paye pour qu'ils aillent lieu.
20:04 Parce que ça ne nous apporte pas d'argent.
20:06 Et du coup, c'était une bonne affaire.
20:08 C'était un concert grandiose.
20:10 Et puis depuis, la relation dure.
20:12 Parce qu'on continue à faire les concerts avec eux depuis 2013.
20:15 Donc depuis plus de 10 ans.
20:16 Et voilà.
20:18 C'était un grand moment.
20:20 Merci beaucoup Sébastien d'être venu ce matin
20:22 à nous parler si bien de musique, avec un grand M.
20:26 Et la musique sur M, elle a complètement sa place.
20:29 Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Sébastien Vignier de Tak Entertainment ?
20:33 Eh bien, de nombreux concerts.
20:35 Vraiment, l'enjeu, c'est d'avoir le contenu.
20:39 C'est d'avoir accès aux concerts.
20:41 C'est que ces gens-là, ces grands artistes importants,
20:44 viennent travailler avec nous et pas avec quelqu'un d'autre.
20:46 Donc c'est ça tout le challenge.
20:48 Un maximum de concerts, un maximum de bonne musique.
20:50 Pas forcément que des gros concerts, des découvertes, des nouvelles choses.
20:54 Et comme ça, je suis très heureux.
20:57 M'aider.
20:59 M'aider.
21:03 - Ah ! Ah ! Ah !