Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, réagit à la prise de parole d'Emmanuel Macron sur les enjeux du soutien français à l’Ukraine, au cours de laquelle le président de la République a notamment dénoncé ceux "qui font le choix de la défaite" et "décident de ne pas soutenir l'Ukraine"
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00:00 Ceux qui posent des limites font le choix de la défaite, dit le président.
00:03 Que lui répondez-vous, Manuel Bompard ?
00:07 Bonsoir. D'abord, je trouve que ces propos sont particulièrement irresponsables.
00:11 Faire croire que finalement on aurait le choix contre deux solutions,
00:14 la guerre ou la défaite de l'Ukraine,
00:18 ce sont des propos qui sont des propos irresponsables
00:21 parce qu'il existe en vérité d'autres voies possibles
00:24 et notamment la voie de la diplomatie, la voie de la négociation.
00:27 Je trouve que le président de la République ce soir, d'abord a confirmé
00:31 le fait qu'il n'excluait pas l'hypothèse de l'envoi de troupes françaises en Ukraine
00:36 et par là même, en quelque sorte, il a désavoué l'ensemble de ceux,
00:41 les ministres, les parlementaires macronistes qui avaient dit
00:43 "non, vous avez mal compris ce qu'a dit le président de la République".
00:46 Il a dit vouloir maintenir l'ambiguïté stratégique tout en précisant
00:49 qu'il ne souhaitait pas l'envoi de ses troupes.
00:54 Très bien, mais justement, si vous voulez, parler d'ambiguïté stratégique
00:59 me fait, même si le sujet n'est pas drôle, j'ai envie de dire doucement sourire
01:03 parce que s'il y a bien eu un résultat aux propos du président de la République,
01:07 c'est bien précisément que ça n'a pas permis de créer
01:09 quelque ambiguïté stratégique que ce soit, c'est précisément l'inverse
01:13 puisque l'ensemble des pays de l'Union européenne,
01:15 l'ensemble des pays de l'OTAN ont été forcés, ont été obligés
01:19 de réagir aux propos du président de la République en clarifiant leurs intentions
01:23 et en disant, eux précisément, qu'elles étaient leur ligne rouge.
01:26 Donc, essayer de nous faire croire aujourd'hui que le président de la République,
01:30 par ses propos, en quelque sorte, a permis de créer une ambiguïté stratégique
01:34 ne correspond tout simplement pas à la réalité.
01:36 Voilà moi ce que j'ai à vous dire.
01:38 Si on veut, contrairement à ce qu'a dit le président de la République tout à l'heure,
01:41 si on veut la paix, on prépare la paix, on ne prépare pas la guerre.
01:44 Parce que quand on prépare la guerre, ça veut dire que la fin, ça se termine par la guerre.