Retrouvez Fraîcheur Marine par Marine Baousson sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-marine-baousson
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AmusantTranscription
00:00 Chers auditeurs, chères auditrices, est-ce que comme moi, vous avez passé le week-end
00:03 avec la barbichette song ? La chanson de "Je te tiens, tu me tiens par la barbichette"
00:08 que l'ange déchu de la télé-réalité Aphida Turner a chanté à sa manière dans
00:12 la série LOL qui ressort sur Prime Vidéo.
00:15 Est-ce que vous connaissez ou pas ? Vous connaissez ?
00:17 Non, pas du tout.
00:18 Je vais vous faire découvrir parce que c'est merveilleux.
00:20 C'est incroyable cette version, mais moi je n'en peux plus, il y a Aphida qui chante
00:34 en permanence dans ma tête.
00:36 Et alors je ne vous cache pas que cette bande-son cadrait très peu avec mon week-end puisque
00:39 samedi, j'ai rencontré des vieilles personnes qui sont un peu en décalage avec le monde
00:43 réel et non je ne suis pas allée au Sénat.
00:44 Alors en réalité, ce week-end, j'ai accompagné une amie qui est bénévole pour l'association
00:49 "Les petits frères des pauvres" (les sénateurs, ce serait plus les grands-pères riches)
00:53 et les petits frères des pauvres, c'est une association qui lutte contre l'isolement
00:57 des personnes âgées depuis 1946.
00:58 Et donc première chose, effectivement, cette activité ne cadre pas vraiment avec
01:03 "Barbichette, tu me la chantes, je te la chante, oh yeah"
01:09 Sachez que si vous ne l'aviez pas dans la tête, mon unique but, et c'est l'unique
01:12 but de cette chronique, c'est que vous l'ayez maintenant.
01:15 Mais de quoi je parle ? Mais de ça !
01:16 "Barbichette, tu me la chantes, je te la chante, oh yeah"
01:22 Et oui je sais, je suis allée visiter une association avec des personnes isolées, mes
01:25 week-ends c'est la grosse déglingue.
01:27 Y'en a qui font des brunchs, les fric-vol, les gens comme Marie Misset qui profitent
01:31 égoïstement de leur famille.
01:33 Et puis y'a des gens comme moi qui sont impliqués, qui sont dans la société et
01:37 qui se disent "Tiens, j'irais bien découvrir une asso".
01:39 Alors je dis "on" parce que, voilà, on irait bien découvrir, sinon je nique ma
01:43 vanne finalement, on irait bien découvrir une asso parce que je n'étais pas seule,
01:46 j'étais venue avec mon grand cœur et mon humilité bien sûr.
01:49 Alors moi, les petits frères des pauvres, je connaissais l'association de nom, mais
01:52 je n'y étais jamais vraiment allée, je ne savais pas exactement ce que c'était
01:55 que cette asso.
01:56 Et je me disais "mais qui sont ces fratries étranges où l'on souligne le patrimoine
01:59 économique de chaque membre ?" Et après je me suis rappelée que moi je le fais tout
02:02 le temps quand on se raconte des potins avec ma mère, je lui dis des trucs du genre "attends
02:05 ta cousine, elle a acheté sa barre à 4 plaques, elle est cadreur, elle peut participer
02:08 à la cagnotte litchi".
02:09 On y pense aussi, nous aussi, au sous de notre famille.
02:11 Et puis je trouve que les petits frères des pauvres, c'est un super nom d'asso, ça
02:14 claque, ça reste en tête.
02:15 Et pareil, leur slogan c'est "Bien vieillir, c'est un projet d'avenir".
02:19 J'adore, on dirait une phrase qu'on lirait dans votre livre, vraiment c'est incroyable.
02:22 Et ça m'a donné envie d'en faire plein des slogans comme ça, par exemple je vous
02:25 propose "Bien vivre, c'est un projet mortel", "Être gentil, c'est un projet vraiment
02:29 chanmé", "Barbichette, tu me la tiens, je te la tiens".
02:31 Et c'est violent finalement, il n'y a pas de raison que je n'y ai que moi qui l'ai
02:46 dans la tête, on est tous et toutes dans la même galère.
02:48 Alors aux petits frères des pauvres, j'ai rencontré une dame qui m'a raconté qu'après
02:51 son divorce, elle est tombée dans la précarité, sans domicile à 67 ans.
02:54 C'est là qu'elle a rencontré des assistantes sociales qui l'ont dirigée vers l'association
02:58 où elle vit désormais dans une chambre-appartement qu'elle paye, entourée d'autres gens
03:01 qui comme elle sont souvent isolés.
03:02 Voilà, donc émotionnellement c'était un gros samedi.
03:05 Et alors vous savez ce qui se passait à fond dans ma tête pendant que je n'ai fait
03:09 vraiment rien, parce que je ne suis pas un monstre non plus, j'ai écouté la dame.
03:11 Et puis après j'ai discuté avec une bénévole qui m'a dit "Bah là on va au resto tout
03:14 à l'heure, après il y a une activité cinéma, en général on fait du théâtre, du scrabble,
03:18 on fait des ateliers avec des artistes, des compétitions de bullying à la Ouïe, ça
03:21 m'a presque donné envie d'être isolée".
03:23 Mais en vrai ce qui est top c'est qu'en fait c'est pas mal, mais je trouve qu'il
03:27 manque une activité.
03:28 Et ce serait par exemple une activité karaoké.
03:30 En tout cas merci aux petits frères des pauvres pour leur accueil, ils ont besoin de sous,
03:40 de visibilité et de bénévoles.
03:41 Donc si vous pouvez n'hésitez pas.
03:42 Et tant que vous n'aurez rien fait, cette chanson, de toute façon elle restera dans
03:45 vos têtes, car oui désormais votre conscience c'est Afida Turner.
03:47 Alors je serai vous, je donnerai.
03:49 C'est vraiment mal ce que t'as fait pendant cette chronique Marine.
03:52 Oui, j'ai aucun regret.
03:53 C'est l'ordre du diabolique.
03:54 On retrouve tous les jours, fraîcheur Marine, en podcast sur France Inter, en spectacle,
03:58 en tournée.
03:59 La semaine prochaine au Liberté, à Rennes, elle sera avec les humoristes de la tournée
04:01 France Inter.
04:02 Et puis sinon son spectacle vulgaire, c'est au Grand Point, virgule, à Paris, tous les
04:06 jeudis à 21h.
04:07 Prenez vos places s'il vous plaît.