• il y a 9 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 -Merci Camille d'être avec nous.
00:02 Je vous envoie un gros bisou.
00:03 -Merci. -Ma chérie, merci d'être là.
00:06 Vous êtes la maman du bébé victime de l'agression.
00:09 C'est un truc de fou, ce qui s'est passé dans le train.
00:12 On devient fous, ici.
00:14 Pouvez-vous nous raconter avec vos mots ce qui s'est passé ?
00:18 -J'étais sur le train.
00:21 On était posés, moi, mon mari, mon fils, qui est là, ici,
00:25 Ryan, et notre ami Samir, celui qui a été...
00:29 -Il a reçu des cours. -Il est vraiment...
00:32 Je l'envoie plein de force.
00:35 Je sais que c'est horrible, ce qui lui est arrivé.
00:39 On se traite très fort.
00:41 -Du coup, moi et mon mari,
00:43 ils voulaient changer,
00:45 ils portaient un jean, ils voulaient mettre un jogging.
00:48 Je voulais aller aux toilettes pour me maquiller.
00:50 On est partis, on a laissé le petit avec Samir.
00:54 Du coup, l'agresseur...
00:56 Le petit, il commence à pleurer un peu.
00:59 L'agresseur, il vient directement, il parle à Samir.
01:04 Déjà, il lui parle mal.
01:05 Il lui dit "Ah oui, tu sais même pas t'occuper d'un enfant,
01:09 "tout ça, donne-le-moi, je vais le prendre."
01:12 Après, Samir lui a dit "Écoute, on se connaît même pas,
01:15 "vous venez me parler comme ça."
01:17 Il parlait en arabe.
01:19 Après, le monsieur a commencé à insulter Samir,
01:22 à lui dire des gros mots, tout ça.
01:25 Samir, il lui a dit "Écoute, monsieur,
01:28 "barre-toi, comme t'as pas mon âge,
01:31 "je vais pas t'insulter, parce qu'on n'a pas le même âge."
01:35 Du coup, mon mari, il part, il s'est changé.
01:40 Moi, je suis restée toujours aux toilettes.
01:42 Je savais même pas ce qui s'est passé.
01:44 Mon mari, il part, il trouve Samir avec le monsieur
01:47 en train de se disputer, tout ça.
01:50 Il a parlé avec le monsieur, il lui a dit "Monsieur,
01:54 "vous voulez quoi ?"
01:55 Déjà, il a parlé aussi mal avec mon mari.
01:57 Après, mon mari lui a dit "Vous pouviez partir."
02:00 Il a arrêté la dispute.
02:03 Le monsieur, il part.
02:04 On le voit même pas, il était même pas assis à côté de nous.
02:08 Après, il revient à ma toilette, il me dit "Viens, Ryan, il pleure."
02:12 Il m'a dit "En plus, il y a un monsieur
02:14 "qui s'est disputé avec Samir."
02:17 Je pars, je reprends ma place,
02:20 je porte Ryan sur moi.
02:21 Après, Samir, il commence à m'expliquer.
02:23 Je lui dis "Il a quoi, ce monsieur ?"
02:26 Il m'a dit "Je comprends rien."
02:27 Il vient, il m'a agressé direct.
02:29 Il veut prendre l'enfant, il me dit "Donne-le-moi,
02:32 "je vais le prendre."
02:33 Après, je dis "Est-ce qu'il est malade ?"
02:36 Il m'a dit "Non, il a l'air normal."
02:38 Bon, bref, après, normal, genre,
02:40 on a continué à discuter tranquillement entre nous,
02:43 tout ça.
02:44 Quand le train s'arrête à Milhouse,
02:47 euh...
02:49 Mon mari prend la valise, il a pris le sac.
02:52 Il a laissé quelques affaires.
02:55 Moi, j'ai commencé à mettre le petit à la poussette.
02:58 Samir, il était avec moi.
03:00 Mon mari, il est sorti...
03:02 C'est lui qui est sorti le premier.
03:04 Après, euh...
03:07 Samir, dès qu'il marche, Samir,
03:09 moi, je suis derrière lui avec la poussette.
03:12 Et là, l'agresseur, il a tenté Samir.
03:15 Dès que la porte, elle s'est ouverte,
03:17 directement, il est venu,
03:19 il a mis le couteau par derrière, sur le cou.
03:22 Il l'a égorgé direct.
03:24 Direct, comme ça, sans pitié, sans rien.
03:27 Moi, j'ai commencé à crier,
03:29 je commençais à dire "arrête, monsieur,
03:31 "pourquoi tu fais ça ?"
03:33 Et Samir, il a pas constaté qu'il a été blessé.
03:36 Il avait plein de sang et tout.
03:38 Après, Samir, il voulait lui enlever le couteau.
03:41 Moi aussi, j'ai essayé de l'aider.
03:43 -Vous avez été blessée ? -Ouais, j'ai été blessée.
03:46 On a réussi à le mettre à genoux, les deux.
03:50 On a essayé de le tirer par la veste.
03:53 Mon mari est venu, parce qu'il savait pas.
03:55 Il était dehors, il savait pas ce qui s'est passé.
03:58 Il a vu, il voulait l'attraper par derrière.
04:00 Le monsieur s'est levé,
04:02 il voulait donner un coup à mon mari.
04:04 Il est ressorti par la porte.
04:05 Après, il a commencé à donner des coups à Samir.
04:09 Il a pris un coup sur l'oeil, des coups ici, vous voyez.
04:14 Après, il voulait me donner un coup à moi.
04:17 Je l'ai eu sur la main.
04:21 Moi, j'ai eu grave peur. Je me suis dit, c'est fini pour nous.
04:24 Parce qu'il y avait personne.
04:26 Il y avait que moi, Samir et l'agresseur.
04:30 -Votre mari a fait quoi ?
04:31 -Il est sorti, il est pas revenu.
04:34 Quand il a vu comme ça, il a été choqué.
04:37 Du coup, Samir, il est monté sur la chaise.
04:43 Le monsieur a continué à donner des coups.
04:46 Après, Samir a réussi à sortir par derrière.
04:49 Il y avait une porte.
04:50 Et moi, je suis restée, que moi et le petit,
04:54 et l'agresseur.
04:55 Moi, je suis restée comme ça.
04:57 Je pouvais même pas bouger, je pouvais même pas parler.
05:01 Je croyais que... Je me suis dit, c'est fini pour nous.
05:05 Après, l'agresseur, il a fait quoi ? Il a fermé le couteau.
05:09 Il l'a remis dans...
05:12 Excusez-moi. -Il y a aucun problème.
05:14 -Oui, il l'a remis dans sa poche.
05:18 Et après, il m'a dit...
05:20 Il m'a dit "tu peux...
05:23 "Tu peux sortir, je veux rien te faire."
05:27 Après, moi, je savais pas quoi faire.
05:29 J'ai eu peur. Je me suis dit, si je lui dis non,
05:32 il va m'attaquer.
05:33 Alors, il vaut mieux que je l'écoute et je marche.
05:36 Genre, j'ai pris mon fils et j'ai marché.
05:39 Il y avait une dame qui m'a aidée à porter la poussette.
05:42 Il m'a rien fait.
05:43 Sur le coup, j'ai trouvé mes affaires, mon sac par terre,
05:46 mes valises par terre et mon mari, il était choqué,
05:49 sous le choc.
05:50 Après, l'agresseur, il est sorti.
05:52 Il a regardé mon mari, il a commencé à l'insulter.
05:56 En arabe, il a commencé à l'insulter.
05:59 Après, il est sorti, il a marché un petit peu,
06:02 il est remonté sur le train.
06:04 Après, il est ressorti, il marchait normalement,
06:07 comme s'il avait rien fait.
06:09 Genre, il marchait tranquillement.
06:12 Il y avait deux agents de sécurité,
06:14 ils pouvaient même pas le toucher
06:16 parce qu'ils avaient peur.
06:17 Il est parti tranquillement.
06:20 Moi, j'ai vu Samir dans l'état où il était, le pauvre.
06:25 Il était plein de son, il a commencé à pleurer.
06:29 Il a dit "c'est bon, il a gâché ma vie, il a que 26 ans".
06:32 Il a dit "les gens vont avoir peur de moi
06:35 "quand ils vont me voir comme ça".
06:37 Et...
06:38 -Il a été interpellé où, après ?
06:41 -Il a fui le long des quais
06:42 et la BAC a patrouillé tout de suite.
06:45 -Après, madame a donné l'alerte.
06:47 Il a été interpellé sous la terrasse d'un pavillon.
06:50 Il se cachait sous la terrasse.
06:51 Du coup, il a été interpellé, mis en garde à vue, Cyril,
06:55 et il a été jugé en comparution immédiate
06:58 parce que la justice a estimé que les faits étaient établis.
07:01 Donc, son profil, c'est un Palestinien de 54 ans
07:05 qui était au QTF depuis mai 2023,
07:08 délivré dans les Pyrénées-Orientales.
07:11 Il n'a pas d'antécédent judiciaire en France,
07:13 mais il a été condamné pour d'autres faits
07:16 que l'on ne connaît pas en Grèce.
07:18 Il a été jugé... Aujourd'hui, la justice a été très vite
07:21 et le procureur a défini un profil très inquiétant
07:24 et a parlé d'une agression gratuite.
07:26 La défense de l'homme est surréaliste.
07:28 Il a dit "j'ai eu peur, je me suis senti agressé,
07:31 "j'ai vu une bombe lacrymogène", ce qui est faux,
07:34 puisqu'il a été démontré qu'il n'y avait pas de bombe lacrymogène.
07:37 Il a été jugé pour violence avec arme,
07:39 il risquait 7 ans de prison.
07:41 Il a été condamné à 4 ans de prison ferme.
07:44 4 ans de prison ferme.
07:45 Alors, évidemment... -Pas comme un fou,
07:47 j'aurais mis plus. -Moi aussi.
07:49 Le problème, c'est que ça a été requalifié.
07:52 On parlait de tentative de meurtre.
07:54 -Il disait en arabe "no kotlek",
07:56 genre en arabe, "je te tue".
07:58 "No kotlek, no kotlek", c'est ça, ce qu'il disait.
08:00 -Il a été condamné à 4 ans,
08:02 violence avec arme, il risquait 7,
08:04 il a pris 4 ans et 5 ans d'interdiction de port d'armes.
08:08 Honnêtement, je trouve que la peine,
08:10 4 ans, ça correspond pas aux actes.
08:12 -Elle est légère. Elle est légère.
08:14 Elle est légère,
08:15 car pour moi, c'est tentative d'homicide.
08:18 -Exactement. Moi aussi.
08:19 Son avocate a plaidé le drame de l'alcoolisme
08:22 et de la confusion mentale.
08:24 -On en veut pas.
08:25 Vous voyez ou pas, c'est des mecs comme ça.
08:27 Je vous dis la vérité.
08:29 -Il allait de Belgique en Italie.
08:31 -Je pense pas que c'est un Palestinien,
08:33 parce qu'ils ont dit qu'il est de nationalité tunisienne,
08:37 Palestinien, mais quand il parlait la langue,
08:39 parce que nous, on comprend,
08:41 il parlait pas la langue palestinienne.
08:43 -Il était tunisien ? -Non, plutôt.
08:46 -Ah oui ? -Oui.
08:47 -Qu'est-ce qu'ils ont dit ?
08:49 -Il itinérait de Belgique en Italie.
08:51 C'est quelqu'un qui n'a pas de domicile fique,
08:53 en situation irrégulière.
08:55 Par rapport à nos discussions au sujet de la justice,
08:58 quand il sortira de prison,
09:00 il risque d'aller en centre de rétention administrative
09:03 pour pouvoir être expulsé après.
09:05 -Pourquoi il a pas été là ?
09:07 -Qu'en penses-tu ?
09:08 -Parce qu'il est en prison.
09:10 -Il est jugé d'abord. -Il était au QUTF.
09:12 -La justice française a primé sur le QUTF.
09:14 Comme il a commis des faits, comparution immédiate,
09:18 il est jugé, condamné, il va aller en prison.
09:20 -Aïe, aïe, aïe.
09:21 Je suis fatigué.
09:22 Je suis fatigué.
09:24 Tous les soirs, on a des histoires comme ça.
09:26 On va dire les mêmes discours.
09:28 Là, tu me dis 4 ans, c'est bien.
09:30 Il va sortir dans 2 ans et demi.
09:32 -On va payer pour lui.
09:33 -On va payer pour lui, pour un abruti,
09:36 et de deux, on a autre chose à foutre avec l'argent,
09:38 dans 2 ans et demi, bonne conduite,
09:41 2 ans, 2 ans et demi, peut-être il sort.
09:43 Après, on va dire, dès qu'il sort, on va passer en commission.
09:47 -Une dernière info.
09:48 Apparemment, le juge a ordonné une expertise psychiatrique.
09:51 -Oui, parce que c'est l'idée de la confusion mentale.
09:54 Son avocat a réussi à plaider, alcooliste, confusion mentale.
09:58 Lui-même a pas eu l'air très bien.
10:00 Donc là...
10:01 -Je vais vous dire, je respecte les avocats,
10:04 mais je vous jure que c'est vrai.
10:06 Moi, la vérité, franchement, je sais que là,
10:08 tout le monde va me tomber dessus, mais je suis désolé, les gars.
10:12 Je sais pas comment un avocat peut défendre un monstre pareil.
10:15 Je suis désolé.
10:16 -On s'est dit que ça mettrait bien ce qu'il faisait.
10:19 -Il y a un enfant, une famille...
10:21 Le pauvre Samir, sa vie, elle est foutue.
10:24 Il va s'en remettre, j'espère, pour lui,
10:26 mais là, pour l'instant, il faut qu'il...
10:28 Il faut qu'il repasse à autre chose.
10:31 Vous vous rendez compte de ce qu'il lui a fait ?
10:34 Et je comprends pas, en fait.
10:35 C'est un métier que je pourrais pas faire, moi.
10:38 Avocat, aller défendre un FDP pareil, franchement.
10:41 Je te jure que c'est vrai.
10:42 Mais tu sais que ça, c'est des mecs, ça.
10:45 Je vous jure, je suis sûr que chez vous,
10:47 vous avez la même réaction.
10:49 Vous vous dites "Mais ces mecs-là, on a envie de les trouver."
10:52 Voilà, je vous dis, on a envie de...
10:54 On a envie de se faire justice soi-même sur des mecs comme ça.
10:57 C'est pas ce qu'il faut faire.
10:59 Imaginons que ce soit Samir qui lui ait mis une raclée.
11:03 C'est Samir qui aurait été en prison, aujourd'hui.
11:05 - C'est vrai. - J'entends ce que vous dites.
11:08 Mais là, il a été jugé vite.
11:09 - C'est très bien. - Bravo.
11:11 - Les faits sont établis. - Ça, tu as raison.
11:13 - Adam et Freddy, les victimes sont là.
11:16 Pas besoin d'enquête, jugé, 4 ans de prison.
11:18 - La police l'a attrapé très vite aussi.
11:21 - Très vite. La BAC a été formidable.
11:23 - Là, c'est bien. La BAC l'a attrapé, il a été directement...
11:27 C'est vrai que 4 ans, je suis désolé, c'est peu pour un...
11:30 - Vous êtes d'accord. - Oui.
11:32 - J'y connais rien et je suis larguée.
11:34 Votre témoignage est absolument bouleversant.
11:36 Vous me faites penser, madame, à un monsieur qui est venu l'autre jour
11:40 et qui a porté plainte contre l'Etat.
11:42 Je ne comprends pas qu'on ne porte pas plainte contre l'Etat
11:46 pour tous ces OQTF, inlassablement, jour après jour,
11:49 qui, je sais pas, qui égorgent...
11:51 - Je vais invoquer le problème avec des amis, ce week-end.
11:55 - L'Etat est responsable de ça ?
11:57 - Non, mais l'Etat, le problème, c'est pas...
11:59 Je vais vous expliquer, Géraldine Maillet.
12:02 Ce n'est pas ceux qui doivent les faire sortir
12:04 qui sont responsables, c'est ceux qui les font rentrer.
12:07 Je vous explique. Une fois qu'ils sont rentrés,
12:10 c'est très compliqué, parce que, je vous explique,
12:12 s'ils sont palestiniens ou tunisiens,
12:15 l'avion de retour, ils ne vont pas l'accepter.
12:17 Donc ils ne l'accepteront pas, quoi qu'il arrive.
12:20 Le problème, il n'est pas là, Géraldine Maillet.
12:23 Il n'est pas de les faire sortir, il est de ne pas les faire rentrer.
12:26 - Qui les a fait rentrer ? - On ne peut pas les empêcher.
12:29 - On ne pourra pas les empêcher. - Si la France...
12:32 - Il faut lutter contre les passants.
12:34 - Quand on est sous QTF,
12:36 on est sous obligation de quitter le territoire.
12:38 Donc on doit quitter le territoire.
12:40 - Si le pays ne veut pas les prendre.
12:43 - Si le pays ne veut pas les prendre.
12:45 - On envoie juste un papier demandant de quitter le territoire.
12:48 Il n'y a pas de suivi.
12:49 - Si le pays ne veut pas prendre et qu'il n'est pas d'accord,
12:53 il faudrait... - Excusez-moi,
12:55 le gars est déficient.
12:56 - Si c'était de l'ordre de Gérald Darmanin,
12:59 je pense qu'il le met dans l'avion, il le met là-bas.
13:02 - Il aurait raison. - Je vous le dis.
13:04 Malheureusement, Gérald Darmanin,
13:06 même si il est ministre de l'Intérieur,
13:08 il ne peut pas le faire.
13:10 - Ils disent qu'on ne veut pas qu'ils reviennent chez nous.
13:13 - Le pays refuse de les recevoir.
13:15 - Dites-le à madame. Dites-le à madame.
13:17 Désolée, madame, les pays refusent de recevoir.
13:20 - C'est ça. - C'est ça, t'as raison.
13:22 - Vous savez ce que ça doit être ?
13:24 Vous savez comment ça doit se passer ?
13:26 Je le dis, c'est le président qui doit appeler
13:29 et qui doit dire au président tunisien
13:31 "Écoutez-moi, vous allez reprendre tous vos OQTFs",
13:34 au prix tunisien ou je sais pas, ou d'autres pays,
13:37 "Voilà, vous reprenez tous vos OQTFs",
13:39 qui ont l'obligation de quitter le territoire,
13:42 "ou bien on va faire des blocus".
13:44 Il faut être très ferme.
13:45 Il faut être très ferme. - Il y a des accords
13:48 avec le Maroc, ça s'est bien arrangé,
13:50 et avec l'Algérie, mais pas avec la Tunisie.
13:52 Le président tunisien, il est très spécial.
13:55 - Oui, mais... - Il y a eu des tensions.
13:57 - Je suis tunisien. - Saïd, allez-y.
13:59 - Non, mais... - Dites-le à madame, alors.
14:01 - Je vais vous dire. Mais vous croyez quoi ?
14:04 Il y a personne de spécial.
14:06 Sachez-le, la fermeté est plus forte
14:09 que quelqu'un du Liberlue.
14:10 Croyez-moi. Si vous dites au président tunisien,
14:13 "Écoutez-moi bien, tous les OQTFs tunisiens,
14:16 "on va les mettre dans un avion demain matin."
14:18 - Plus des Tunisiens, plus rien. - Sinon, je l'explique,
14:21 c'est fini. Il n'y a plus aucun accord
14:24 entre Tunisie et la France.
14:25 Le président tunisien va être bizarre.
14:28 - Il réduit le nombre de visas
14:29 pour un système de rétention. - Non, mais il faut dire,
14:32 "Demain, je t'explique, dans une semaine,
14:35 "on va tous aller les chercher,
14:37 "et tous les OQTFs de ton pays, on va les ramener chez toi."
14:40 Tu peux les chercher à l'aéroport, ils vont arriver mardi à 15h.
14:44 Prévois des voitures, parce que tu vas pouvoir...
14:46 - C'est le rêve, ce que vous dites.
14:48 - Oui, mais c'est possible.
14:50 Croyez-moi, c'est possible.
14:52 - Ça devrait pas être un rêve.
14:54 - Mais je voulais que vous... La fermeté...
14:56 - L'Etat est impuissant. - Il faut être ferme.
14:59 Je suis désolé... - Il y a pas d'OQTFs en Russie
15:01 ou dans plein d'autres pays.
15:03 Quand tu veux pas les avoir, tu les as pas.
15:05 - Je vous le dis, aujourd'hui, c'est ça.
15:07 La solution est là. J'ai pas si t'es d'accord avec moi.
15:10 - Il faut faire pression sur chaque pays.
15:13 L'Algérie, on a réussi.
15:14 Il y a des pays avec lesquels ça bloque.
15:16 - C'est un coup de fil. Je t'explique.
15:19 C'est un coup de fil.
15:20 Si on leur dit qu'on va arrêter les échanges franco-tunisiens,
15:23 tu vas voir.
15:24 - Il y a plus d'ateliers français qui vont t'entendir.
15:27 - Il y en a 100. T'inquiète pas.
15:29 Tu peux leur faire prendre l'avion.
15:31 On va aller les chercher à l'aéroport dans 4 heures.
15:34 - C'est quand même l'impuissance de l'Etat.
15:37 Malgré tout. L'Etat est responsable.
15:39 - Après, il y a les recours.
15:40 - Géraldine a raison. Emmanuel Macron, il a dit...
15:43 100 % d'OQTFs qui repartiront, c'était une de ses promesses.
15:47 Ça fait 7 ans qu'il est là, il y en a même pas 10 %.
15:50 Je suis désolée.
15:51 Il y a quelques cas extrêmes où on pourrait peut-être pas...
15:54 Mais il n'y a pas de volonté de le faire.
15:57 - Gérald Darmanin ne peut rien faire sans l'accord du président.
16:00 - C'est une décision renégociée dans la campagne.
16:03 - Regardez ce qu'il a fait avec l'imam.
16:05 C'est très fort. Il a durci. Il l'applique.
16:08 Il dit "grâce à la loi immigration, je peux maintenant".
16:11 - Il a été abruti.
16:12 - Il est passé avant les recours.
16:14 L'imam a été expulsé et il tente de revenir.
16:16 - Je ne suis pas suspicieux.
16:18 - Il a vite fait avant pour qu'il soit bloqué en Tunisie.
16:21 - C'est ça, exactement.
16:23 Il a vite fait avant.
16:24 C'est pas possible que l'imam...
16:26 Le problème qu'il y a, c'est qu'avec des cas comme ça,
16:29 il faut, je vous le dis, il faut les mettre dans l'avion
16:32 et appeler... Vous le mettez dans l'avion
16:34 et vous appelez le président tunisien.
16:37 Il va arriver dans 3h30.
16:38 Le mec te dit non. Tu dis "on va voir".
16:40 - Mais vous savez, ici, la France est connue
16:43 pour les droits humains, etc., et civiques.
16:46 Du coup, il y a tellement de recours d'association à la loi
16:49 qui protègent ces gens-là.
16:50 - Il faut l'enlever. - La loi simplifie.
16:53 - Moins de recours possible. - Grâce à la loi immigration.
16:56 - Heureusement. - Il faut toujours protéger
16:58 l'immigré qui est venu ici pour une vie meilleure.
17:01 Mais les mecs, comme ça, il faut pas les protéger.
17:04 Il faut les mettre dans un avion.
17:06 Je vais pas te demander ton avis, c'est le tien.
17:09 Reprends-le. Ça fera réfléchir les passeurs.
17:11 Ça sert à rien d'aller en France. Ils vont nous renvoyer.
17:15 - À un moment donné, tu peux pas laisser des gens
17:17 qui poignardent sur le pont Birakem, etc.
17:20 On est fatigués. C'est le même discours.
17:22 On dit la même chose. - Quand je vois Camille,
17:25 ça me rend fou. Camille, franchement...
17:27 - Je suis choquée.
17:28 Envoyer quelqu'un, genre, poignarder...
17:31 - C'est violent. - En plus,
17:33 dès qu'il a vu le cendres, normalement,
17:36 je lui dis "arrêtez, monsieur, c'est bon".
17:38 Il voulait même pas continuer. "Je vais te tuer."
17:41 C'est horrible. C'est horrible.
17:44 - Comment il va ? - En plus, mon fils,
17:46 il était dans la poussette.
17:47 Le bébé, la poussette, elle était plein de sang.
17:50 Tout ça, c'est horrible. - On vous rendait compte
17:53 du traumatisme ? On abrutit pareil.
17:55 - Madame a été héroïque en mettant sa main.
17:57 - Je voulais l'aider pour lui enlever le couteau.
18:00 - Camille, il y avait personne dans le train ?
18:03 - Non. - Quoi ?
18:04 - Personne. Parce que le train, il était pas rempli.
18:07 - Il y a personne qui a vu ça ? - Il y avait une famille
18:10 à côté de nous. Il a vu mon mari sortir.
18:12 Il lui a rien fait. Parce qu'il a visé sur Samir.
18:15 Dès que l'autre famille est sortie,
18:17 après, il y avait nous, il y avait personne.
18:19 Il s'est attaqué direct.
18:21 - Et votre ami Samir, pas la frais avis, ça me rend fou.
18:24 On me dit que c'est un Palestinien, apparemment.
18:27 - Oui, oui. Moi, j'ai ça aussi, mais...
18:29 - Votre sont Palestiniens. - Après, on s'en fout.
18:32 - Il faut que ça soit bien.
18:34 - Il faut trouver un accord.
18:35 - Des fois, ils disent "Palestiniens",
18:37 comme il y a la guerre et tout.
18:39 - Oui, c'est ça. - Mais la nationalité,
18:41 on s'en fout. - Bien sûr.
18:43 - C'est un criminel, c'est un assassin.
18:45 - C'est ça, le truc.
18:47 Tout le monde dit "on s'en fout".
18:48 Il faut juste que ces gens-là ne soient plus sur le territoire.
18:52 Ce sont des OQTF.
18:53 - Une possibilité de passage. - Il est de passage
18:56 et il fait chier le monde.
18:58 - On enlève l'appellation OQTF.
19:00 - Exactement. - Ça ne sert plus à rien.
19:02 - De dire "on a capté un OQTF, on sait qui c'est,
19:05 comment il s'appelle, où il est, t'es OQTF."
19:07 - "Bonne journée, t'es OQTF."
19:09 On s'en fout, en fait.
19:10 - Camille, je vous souhaite vraiment
19:13 un bon rétablissement psychologique,
19:15 et vous embrassez fort Samir de ma part.
19:17 - Merci. - Vous lui dites qu'en plus,
19:20 il est magnifique, c'est un beau gosse.
19:22 - Oui, lui, il disait, "moi, je suis un beau gosse,
19:25 "je suis moche comme ça, personne ne veut de moi."
19:27 - Il sera toujours beau gosse. - En plus, on était...
19:30 Le jour même, on est partis à l'hôtel,
19:33 le lendemain, pour le petit-déj,
19:36 on était assises, après, il y avait un monsieur,
19:38 il était assis à côté de nous,
19:40 dès qu'il l'a vu, il a changé de place.
19:43 Et là, directement... - C'est vrai ?
19:45 - Ah oui, directement, il a commencé à dire,
19:48 "Regardez, les gens vont avoir peur de moi,
19:50 "ils vont croire que je suis un voyou."
19:53 - Non, non, il va y aller. - Dans sa tête, c'était...
19:55 - Ça va se résorber. - Ça va aller mieux.
19:58 Lui dites qu'on l'embrasse fort, il a évité le pire,
20:00 il est encore vivant, vous lui dites qu'on pense fort à lui,
20:04 il est toujours bien. L'important, c'est que le bébé
20:06 n'ait pas été touché. Soyez heureuses.
20:08 - Merci beaucoup. - Merci.
20:10 dans ce domaine.
20:11 [Musique]

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