2023-5 - TOP 10 - Vidéo Dailymotion

Durendal

Et voilà, c'est la fin des vidéos de début d'année, avec le Top 10 de mes films préférés de 2023 !  0:00 Intro 1:39 TOP 10 3:03 TOP 9 9:08 TOP 8 15:24 TOP 7 16:55 TOP 6 18:44 TOP 5 20:31 TOP 4 26:49 TOP 3 38:35 TOP 2 55:48 TOP 1 1:14:49 Conclusion  Tipeee : https://www.tipeee.com/le-cinema-de-durendal Facebook : https://www.facebook.com/LeCinemaDeDurendal Twitter : https://twitter.com/CinemaDurendal

Transcript

00:00:00 *Générique*

00:00:12 Bonjour à tous et toutes, bienvenue dans cette dernière partie des vidéos de début d'année.

00:00:17 Les tops, les films que j'ai préféré voir dans l'année.

00:00:20 Peut-être effectivement rappeler encore une fois que c'est une liste de films que j'ai apprécié,

00:00:24 c'est pas une liste de films que je considère être objectivement comme les meilleurs de l'année.

00:00:28 Alors c'est pas une question, c'est pas objectif, c'est subjectif, totalement subjectif comme top.

00:00:32 Comme a priori tous les tops du monde, c'est juste qu'ils essayent de se présenter comme étant la vie absolue qu'il faut absolument suivre.

00:00:37 Moi je vous dis que c'est pas le cas, c'est juste mon top à moi.

00:00:40 J'espère que vous avez apprécié la vidéo des flops de la semaine dernière.

00:00:43 Je rappelle, donc je renouvelle encore mes excuses pour le fait qu'il n'y aura pas de vidéo des Oscars cette année

00:00:49 parce que ces vidéos là sortent très en retard et donc du coup j'ai pas le temps de rattraper les films qui me manquent pour les Oscars

00:00:53 et de faire une vidéo dessus et tout le bordel.

00:00:55 Donc voilà, encore une fois je suis navré, cette année les Oscars ne peuvent pas se faire,

00:00:58 c'est entièrement ma faute parce que je suis en train de chercher un appartement

00:01:01 et que j'ai un peu galéré la semaine qui vient de passer là.

00:01:03 Je renouvelle mes excuses.

00:01:05 Euh... Écoutez, je pense qu'on va y aller très vite,

00:01:08 parce qu'encore une fois y'a pas besoin de perdre trop de temps dans cette vidéo.

00:01:11 On va donc passer en revue mes films préférés de l'année.

00:01:14 Je vous avoue que sur les deux premières positions je suis pas tout à fait sûr.

00:01:18 J'ai galéré pendant quelques jours avant de choisir ce que j'allais mettre dedans parce que

00:01:21 c'est des films que j'aime bien, mais c'est pas des films que j'estime devoir mettre dans ma liste des top 10

00:01:25 des films à voir vraiment dans l'année quoi, c'est juste que j'ai besoin d'en avoir 10.

00:01:28 Mais à la base j'aurais plutôt fait un top 8, qui pour moi sont vraiment les 8 films que j'ai aimé dans l'année

00:01:32 et à vraiment voir.

00:01:33 Mais faut bien faire 10, donc voilà.

00:01:35 Faisons en 10 et commençons donc avec le numéro 10, tout de suite, numéro 10.

00:01:49 Misanthrope, ou en version originale, To Catch a Killer.

00:01:53 C'est un excellent thriller dans la lignée du Silence des Agneaux,

00:01:56 avec Shailene Woodley dans le rôle que jouerait Jodie Foster par exemple.

00:02:01 J'en ai parlé dans mes rattrapages de Miané, donc si vous avez envie de voir plus de détails vous pouvez aller voir là-bas.

00:02:06 Mais donc c'est l'histoire d'une nana qui bosse dans la police.

00:02:09 Par hasard elle va être appelée sur un lieu d'attaque aux snipers

00:02:13 et va tomber sur l'inspecteur principal qui coordonne toute cette enquête,

00:02:18 qui va trouver qu'elle a des remarques très pertinentes, qu'elle a très bien réagi,

00:02:21 et donc se dit qu'elle a peut-être le potentiel pour devenir une bonne enquêtrice.

00:02:24 Je vais pas trop développer, mais esthétiquement c'était extrêmement bien filmé

00:02:28 et les personnages sont extrêmement attachants.

00:02:30 Le personnage de Shailene Woodley, le personnage du chef de la police,

00:02:33 qui est joué par Ben Mendelsohn, son nom m'est enfin revenu en tête,

00:02:37 le mec qui jouait le méchant dans Rogue One par exemple.

00:02:39 Ils ont tous des personnalités extrêmement bien développées,

00:02:41 ils ont des relations extrêmement touchantes,

00:02:43 et c'est des personnages que t'as envie de voir avancer, progresser et survivre à tout ce genre de trucs.

00:02:48 Donc rien que pour ça c'est extrêmement bien fait effectivement,

00:02:51 et l'histoire est surprenante et a des bons twists et des bons trucs dans le genre,

00:02:54 enfin voilà.

00:02:55 C'est du très très bon thriller dans la lignée du Silence des Agneaux,

00:02:58 donc je vous conseille, si vous avez le temps, de regarder Misanthropes.

00:03:02 Passons au numéro 9 !

00:03:04 - Bienvenue dans ton camiontage.

00:03:08 - Tu tournes le volant à droite... - C'est pour couper ?

00:03:10 - Tu klaxonnes.

00:03:11 - Il y a des victoires tellement éclatantes qu'elles n'ont pas besoin de voix off.

00:03:14 Le livre des solutions.

00:03:16 Alors de ce que j'ai entendu, c'est un film qui n'a pas spécialement marché,

00:03:19 notamment parce que les gens considèrent le personnage principal comme étant un trou du cul.

00:03:23 C'est...

00:03:25 un peu vrai et un peu pas vrai en même temps,

00:03:28 c'est un peu cette notion de l'artiste, vous voyez,

00:03:30 à qui on devrait passer un peu tous les délires parce qu'ils sont artistes.

00:03:34 - Et vous voulez pas faire deux heures supplémentaires, c'est ça qui se passe ?

00:03:36 - Marc, Marc, Marc, on s'écale ? On s'écale ?

00:03:38 - On s'écale ?

00:03:39 - Michel Gondry, qui est le réalisateur de ce film,

00:03:44 est un mec qui est un bon réalisateur parce qu'il est complètement barré dans sa tête.

00:03:48 Il y a bien un moment où il faut se rendre compte que tu peux pas être un réalisateur

00:03:50 qui est complètement barré dans sa tête et te comporter tout à fait normalement, socialement.

00:03:53 Le film est grosso modo une autobiographie de Michel Gondry

00:03:57 qui suit un réalisateur joué par Pierre Ninet,

00:03:59 qui doit réaliser un film, mais le studio n'aime pas ce qu'il lui propose,

00:04:04 donc il vole les bandes pour aller terminer le montage chez lui

00:04:07 avec sa petite équipe de proches extrêmement proches,

00:04:09 notamment sa monteuse qui est jouée par Blanche Gardin,

00:04:11 qui savent exactement qui il est,

00:04:14 qui savent du coup tout ce qu'il peut avoir d'invivable et d'ingérable,

00:04:19 mais qui savent aussi la récompense que tu peux avoir à l'arrivée

00:04:22 en laissant le mec s'exprimer complètement et en lui passant ses caprices et ces machins ce genre là en fait.

00:04:26 C'est un film qui est, je le trouve, assez vrai sur le comportement

00:04:30 que peut avoir un réalisateur dans le genre de Michel Gondry.

00:04:32 Tous les réalisateurs ont un comportement comme ça,

00:04:34 mais il y a des choses qui se rapprochent de ça quand même dans la vie de la plupart des artistes.

00:04:38 La plupart des artistes ont des collaborateurs qui sont dévoués à eux,

00:04:41 complètement dévoués à eux, qui vont aussi les remettre en question par moments évidemment,

00:04:45 mais qui vont être parfaitement capables de comprendre

00:04:48 qu'il faut tolérer certains trucs difficilement gérables de la vie,

00:04:52 de la personnalité de ces gens là, pour en arriver au résultat qui te...

00:04:56 Il faut être patiente et l'aider à retrouver son chemin.

00:05:00 Il fait un documentaire sur une fourmi.

00:05:02 Ça fait deux jours qu'il fait que ça.

00:05:04 Typiquement, il y a une scène où il doit enregistrer la musique de son nouveau film.

00:05:07 Il demande à avoir un orchestre.

00:05:09 Quand il débarque, son premier truc c'est de virer le conducteur du chef d'orchestre

00:05:11 parce qu'il ne veut pas que le conducteur dirige l'orchestre.

00:05:14 Il veut avoir une relation directe avec l'orchestre

00:05:16 et donc en fait il va se mettre au milieu de tous les joueurs d'instruments

00:05:19 et il va mimer les émotions qu'il a en tête.

00:05:23 Il va mimer l'avancée de son film, l'avancée émotionnelle du truc, etc.

00:05:27 Et il dit aux musiciens "jouez ce que je joue en fait".

00:05:31 "Jouez avec vos instruments, transcrivez avec vos instruments ce que moi je fais".

00:05:33 Et du coup, à la base, ça a l'air complètement con et complètement barré comme truc.

00:05:37 Tu dis "il faut bien avoir une feuille, répéter des trucs, jouer des trucs, etc."

00:05:41 "et se coordonner dans le truc, etc."

00:05:43 Et en fait non, justement, lui ce qu'il veut c'est tirer parti du semi-chaos qui se créa

00:05:46 et en fait de ce chaos se crée quelque chose d'assez harmonieux

00:05:49 et qui colle parfaitement à ce qu'il a en tête

00:05:51 qu'il n'aurait jamais pu transcrire à un compositeur ou un truc de ce genre là.

00:05:54 Et quand il est en train de faire ça, tu as deux de ses assistants qui sont dans la pièce

00:05:59 et tu en as une qui en a ras le bol et qui dit "je veux sortir", etc.

00:06:01 et tu as l'autre qui l'accompagne depuis des années et des années

00:06:04 qui est là "non mais attends, regarde, regarde".

00:06:06 Et justement, juste après ça, tu vois les joueurs qui commencent à vraiment être en harmonie

00:06:10 avec ce que fait le réalisateur

00:06:12 et qui commence à lui sortir la musique qui est probablement exactement la musique qu'il veut.

00:06:15 Donc en fait ça montre bien comment est-ce qu'un esprit aussi barré que le sien

00:06:19 essaye de faire des films qui tiennent à peu près la route malgré tout au final.

00:06:24 J'aime bien le truc qui revient régulièrement

00:06:26 qu'en fait il est là pour créer, il est là pour lancer son exercice,

00:06:28 il est là pour faire son expérience, pour avoir son idée,

00:06:31 mais il ne supporte pas d'être là pendant le montage et il ne supporte pas de voir la projection.

00:06:34 Et c'est quelque chose que je peux complètement comprendre.

00:06:36 Moi quand je finis une vidéo, par exemple, je n'arrive pas à la regarder pendant très longtemps,

00:06:39 il me faut des semaines avant de réussir à m'en remettre un petit peu,

00:06:42 digérer un peu tout ce qui est passé et puis revoir la vidéo en entier, en tout cas genre là.

00:06:46 Quand je sors une vidéo, généralement je suis assez écœuré de ce que je viens de faire.

00:06:49 Le truc c'est que moi par exemple je ne peux pas passer outre le montage,

00:06:51 je n'ai pas quelqu'un pour monter pour moi, je n'ai pas les moyens de payer comme ça

00:06:54 quelqu'un régulièrement et tout le bordel, mais si je pouvais,

00:06:57 je pense que je serais exactement comme lui, je fais ma vidéo et je fais "bon vas-y,

00:07:00 c'est-à-dire j'ai tourné ça, monte et fais ton truc et puis voilà,

00:07:02 et moi je vais faire autre chose quoi".

00:07:04 Je pense que je serais complètement à réagir comme ça.

00:07:06 Le truc c'est qu'apparemment il y a beaucoup de gens qui n'ont pas aimé

00:07:08 ce comportement du personnage joué par Pierre Ninet,

00:07:10 qui l'ont trouvé très con et qui du coup n'ont pas vraiment eu envie de suivre

00:07:12 ce qui lui arrivait, son histoire, etc.

00:07:14 Et je pense que c'est quand même un des films les plus honnêtes

00:07:17 que Michel Gondry pouvait faire sur sa propre méthode de travail.

00:07:20 Je pense que c'est peut-être pas exactement ça,

00:07:23 parce qu'il y a sans doute un côté un peu exagéré pour le comique,

00:07:25 mais c'est très probablement assez proche de ce qu'on a vu dans ce film là,

00:07:28 la façon de bosser de Michel Gondry et comment est-ce que Michel Gondry

00:07:30 a réussi à sortir des trucs comme "La science des rêves",

00:07:32 "Eternal sunshine of the spotless mind" et tout le bordel.

00:07:34 C'est pas en suivant des règles bien précises et en suivant bien ton script

00:07:38 et en suivant machin, c'est plutôt en faisant un peu n'importe quoi.

00:07:40 Et le truc c'est que faire n'importe quoi dans un milieu qui est aussi en principe

00:07:43 organisé que le cinéma, c'est un peu compliqué à gérer,

00:07:45 mais ça peut se faire aussi et ça peut apporter quelque chose.

00:07:48 Mais c'est vrai que du coup ça fait un personnage assez antipathique,

00:07:51 qui peut avoir l'air misogyne par moments, mais en vérité il traite tout le monde très mal,

00:07:55 c'est juste qu'il a surtout des femmes autour de lui,

00:07:57 mais ça peut le faire passer pour misogyne.

00:07:59 Peut-être que des fois tes défauts sont aussi quelque chose qui t'aident

00:08:01 à faire quelque chose d'intéressant.

00:08:03 Moi j'aime bien ce genre d'analyse de personnage,

00:08:05 si vous vous posez des questions sur comment est-ce qu'on fait des films et des trucs dans ce genre là,

00:08:08 il y a beaucoup de films qui vont vous montrer comment ça se fait vraiment,

00:08:11 genre "La nuit américaine" de Truffaut, des trucs dans ce genre là,

00:08:13 et il y a des films comme ça qui vont plus vous montrer les cas à part,

00:08:16 quand on est un cas à part, voilà comment on fait un film.

00:08:19 Sachant que c'est pas vraiment le tournage, c'est l'étape d'après, c'est tout le montage, etc.

00:08:22 Mais justement ça montre bien un truc, c'est que le montage fait totalement partie de l'écriture d'un film.

00:08:27 On dit qu'un film a trois écritures, l'écriture du scénario, le tournage et le montage.

00:08:32 Quand tu écris le scénario, tu as ton histoire de base,

00:08:34 dès que tu la tournes, tu vas commencer à faire des changements,

00:08:36 et dès que tu vas devoir la monter, tu vas te rendre compte qu'il y a des trucs qui marchent pas,

00:08:38 ou que tu vas préférer un truc là, ou ici, etc.

00:08:40 Et du coup tu vas réécrire à nouveau une dernière fois le film,

00:08:43 et tu peux en plus ajouter maintenant des effets spéciaux et des machins de ce genre là,

00:08:45 pour augmenter encore le sens de ce que tu as tourné.

00:08:47 Donc je trouve que c'était une bonne illustration du processus créatif,

00:08:51 de Michel Gondry notamment, mais de n'importe quel réalisateur un peu barré.

00:08:54 Je trouvais que c'était très intéressant pour ça, et moi je me suis plutôt attaché au personnage,

00:08:57 mais je comprends que tout le monde ne soit pas prêt à s'attacher à ce personnage là,

00:09:01 qui a quelques côtés un peu borderline quand même.

00:09:04 Voilà pour ce qui est du numéro 9, passons au numéro 8.

00:09:08 Si vous leur laissez un espace pour réfléchir, ben ils vont réfléchir.

00:09:15 Sinon, ils vont dire ce qu'ils ont toujours dit à tout le monde.

00:09:18 Je verrai toujours vos visages.

00:09:24 Alors ça fait partie des films français qui ont très bien marché cette année,

00:09:27 il a dépassé le million d'entrées.

00:09:29 Ça fait très film français, mais c'est effectivement extrêmement bien réussi.

00:09:32 Ça s'intéresse à la justice restaurative, je crois que ça s'appelle comme ça comme processus,

00:09:38 qui est un nouveau système mis en place depuis quelques années,

00:09:42 qui permet aux victimes et aux coupables de se retrouver dans des réunions

00:09:49 surveillées et accompagnées par des personnes professionnelles,

00:09:54 pour essayer d'établir un dialogue, et soit essayer de comprendre,

00:09:58 soit essayer de dire des excuses par exemple.

00:10:01 Chaque un des deux camps explique ce qu'il veut tirer de cette réunion

00:10:06 pour savoir si on a envie d'y être soumis ou pas.

00:10:08 Par exemple, il y a un personnage qui a été agressé sexuellement par son propre frère,

00:10:13 qui essaye d'avoir une concertation avec pendant tout le film,

00:10:16 et qui veut être sûr que le mec ne va pas juste débarquer en disant

00:10:19 "de toute façon t'es une c***, fais-tu demander que ça ?"

00:10:21 On va essayer d'être clair.

00:10:23 On va suivre plusieurs personnages, on va suivre des animateurs,

00:10:27 on va dire peut-être, je ne pense pas que c'est le bon terme,

00:10:29 mais on va dire que ça, qui gère le truc.

00:10:31 On va suivre un groupe qui se réunit régulièrement,

00:10:33 et qui est composé de plusieurs personnes, sept je crois, peut-être un peu plus, six,

00:10:37 peut-être un peu plus.

00:10:38 Et on va suivre le personnage d'Aldo l'exarcopoulos,

00:10:40 qui va avoir un rendez-vous particulier, qui va suivre la mise en place.

00:10:43 Donc on va à la fois avoir les mecs en train d'être formés pour faire leur boulot,

00:10:46 comment est-ce qu'ils font leur boulot pour essayer de contacter les deux parties concernées,

00:10:49 et ensuite comment est-ce qu'ils font leur boulot quand tout le monde s'est réuni

00:10:52 et se retrouve dans une salle et discute.

00:10:54 Ce qui est ironique, c'est que c'est extrêmement feel-good.

00:10:57 C'est-à-dire qu'en fait, tous les personnages commencent à dépasser leur blocage,

00:11:02 leur traumatisme, pour se mettre à véritablement créer des liens,

00:11:06 d'une façon qui est extrêmement touchante,

00:11:09 et qui peut parfois m'être extrêmement drôle.

00:11:10 Il y a un moment où il y a un mec qui est en train de raconter

00:11:13 comment est-ce qu'il s'est fait choper au niveau de la justice.

00:11:15 Et t'as le personnage de Miu-Miu, qui est une petite vieille,

00:11:32 qui depuis le début dit qu'elle a peur de tout, etc.

00:11:34 Et quand elle l'entend en train de dire qu'il s'est fait avoir bêtement par son témoignage,

00:11:37 elle fait "Oh, c'est dommage !"

00:11:39 C'était moi. T'es un fou, toi !

00:11:41 C'est dommage.

00:11:42 C'est très drôle, et justement, quand ça arrive dans le film,

00:11:44 tu peux pas t'empêcher d'avoir ce moment de...

00:11:47 ce petit sursaut de rire qui te fait dire

00:11:49 "Mais c'est incroyable de voir justement le chemin qui a été parcouru, en fait."

00:11:52 Des premières séances où ils se regardent tous comme ça, un peu par en bas,

00:11:57 et que les coupables veulent pas assumer ce qu'ils ont fait,

00:12:00 et leur crime, et l'impact que ça peut avoir sur la vie des gens, etc.

00:12:03 Et les victimes, qui sont généralement assez effrayées,

00:12:06 ou en colère, ou de tout ce genre-là,

00:12:08 finissent par se réunir et pas vraiment créer des liens.

00:12:10 Tu les vois autour de la petite table, en train de se...

00:12:12 "Moi j'ai ramené des cookies, moi j'ai fait des macarons, et on va échanger ça."

00:12:15 Tu vois tous ces liens en train d'être créés comme ça,

00:12:17 entre des gens qui, à la base, devaient être complètement opposés.

00:12:19 Et c'est vrai qu'il y a un sentiment extrêmement feel-good

00:12:22 qui ressort de tout ce film, et que c'est un bonheur à regarder.

00:12:25 Et même pour les scènes extrêmement dures et extrêmement compliquées,

00:12:28 t'as quand même un sentiment de catharsis.

00:12:30 Tu vois des gens dépasser leur traumatisme,

00:12:33 et donc même la part sombre du film amène à un sentiment de positif.

00:12:37 Tu vois que l'intérêt c'est pas juste de condamner quelqu'un,

00:12:39 qu'il y a peut-être moyen, pour chacun, d'essayer d'aller plus loin,

00:12:42 de dépasser ses traumatismes, de dépasser ses peurs,

00:12:44 de comprendre quelque chose sur sa vie, sur le monde, etc.

00:12:47 Et donc l'échange humain, au final, est important,

00:12:49 est remis au milieu du système judiciaire.

00:12:51 C'était effectivement quelque chose qui était extrêmement profond,

00:12:54 et extrêmement fort, et j'ai beaucoup apprécié de regarder ce film.

00:12:58 Il y a vraiment des performances qui sont très appréciables,

00:13:00 tous les acteurs sont doués, c'est dingue,

00:13:02 ils ont tous été nommés au César en même temps,

00:13:04 et tu fais "Bon c'est vrai qu'ils jouaient tous bien, mais enfin...

00:13:06 "On peut peut-être changer la sélection des acteurs d'un autre film,

00:13:08 "et juste en trouver quelques-uns dans ce gros plat qui étaient bons, quoi."

00:13:11 C'est incroyable qu'ils se soient tous retrouvés dans la sélection des meilleurs acteurs au César,

00:13:14 mais c'est assez mérité aussi, parce qu'effectivement,

00:13:16 toutes les performances sont ouf.

00:13:18 Il y a un mec que je trouve qui est passé totalement acteur,

00:13:21 alors qu'avant il faisait plus du stand-up,

00:13:23 c'est Fred Testo, qui était avec Omar Sy d'ailleurs,

00:13:26 et je trouve que tous les deux sont pas très très bons en tant qu'acteurs.

00:13:29 Ils se débrouillent de plus en plus au fur et à mesure qu'ils ont des trucs,

00:13:31 mais à la base, les premiers rôles qu'ils ont eus, tu te dis

00:13:33 "Vous n'auriez pas dû les avoir, parce que vous jouiez pas très bien en fait."

00:13:36 "Vous avez vraiment eu grâce à votre renommée,

00:13:38 "et c'est après que vous avez appris à jouer, finalement."

00:13:40 Et là, pour le coup, je trouve que Fred Testo, dans ce film-là,

00:13:42 il se lâche complètement, et il a vraiment une performance.

00:13:45 Il fait pas juste son personnage de Fred Testo habituel,

00:13:47 il joue quelque chose, véritablement, dans celui-ci.

00:13:49 Donc tu vois qu'effectivement, il y a quelque chose,

00:13:52 je sais pas si c'est sans doute le réalisateur ou la réalisatrice,

00:13:54 je sais pas ce que c'est, mais il va avoir un truc particulier dans la direction de l'acteur,

00:13:58 parce que clairement, tous les acteurs sont incroyables dans ces performances-là, quoi.

00:14:01 C'est... tous, tous, tous, tous.

00:14:03 Euh... et toutes, bien sûr.

00:14:05 Il y a une scène notamment sur Miu Miu qui parle de comment la peur a gâché sa vie.

00:14:10 "Alors mon fils, il est déçu, ben il..."

00:14:13 "Il m'en veut, il comprend pas, mais moi..."

00:14:16 "Moi j'ai peur d'aller à la gare."

00:14:18 Je pense que c'est un des plus beaux textes,

00:14:21 un des plus beaux monologues que j'ai vus.

00:14:23 C'était incroyablement touchant, ça m'a vraiment...

00:14:25 ça me donne des frissons d'y repenser, 'fin c'est...

00:14:27 C'était une très très très belle scène.

00:14:29 Très dure, mais vraiment très très belle, quoi.

00:14:32 Ce qui est intéressant, c'est justement que t'arrives à en ressortir autant de positifs

00:14:35 pour quelque chose qui est aussi, à la base, froid et plutôt sombre.

00:14:38 Même au niveau du style, 'fin les couleurs sont plutôt désaturées dans le film,

00:14:41 y a beaucoup de teintes bleues qui sont donc plutôt froides,

00:14:43 et pas non plus les couleurs les plus criardes qu'ils soient.

00:14:45 Y a quasi aucune musique de tout le film,

00:14:48 donc c'est quand même super sobre à la base,

00:14:50 et pourtant tu ressors vraiment du film avec le coeur léger, quoi.

00:14:52 C'est assez impressionnant d'avoir un truc comme ça.

00:14:54 Et c'est aussi un film qui est pas en reste au niveau mise en scène,

00:14:57 mais typiquement la première scène, tu crois que c'est quelque chose,

00:14:59 et finalement au bout de quelques minutes, on te fait comprendre que c'est autre chose.

00:15:02 Et rien que ce petit jeu-là avec le spectateur,

00:15:04 est déjà bien trouvé, et une bonne façon de présenter le truc,

00:15:06 qui montre bien que le mec a pas juste voulu filmer des dialogues,

00:15:08 qu'il a voulu faire une vraie mise en scène avec tout ça.

00:15:10 Ouais, écoutez, j'ai vraiment passé un excellent moment devant Je verrai toujours vos visages.

00:15:14 Une excellente surprise, un très très très bon film,

00:15:17 et je vous conseille absolument de le regarder, donc...

00:15:19 Voilà ! Passons maintenant au numéro 7 !

00:15:22 Et on va rester dans le film français.

00:15:23 Étonnamment, y a beaucoup de films français dans ce top.

00:15:26 J'y réfléchis, et on va rester là pour Noël, c'est beaucoup plus simple.

00:15:29 T'as besoin de voir du monde ?

00:15:31 On a besoin de voir personne, on est bien tous les deux.

00:15:33 L'Amour et les forêts.

00:15:37 C'est un des films que j'avais traités dans mes rattrapages de Miané,

00:15:40 donc sorti en août-septembre sur la chaîne,

00:15:44 réalisé par Valérie Donzelli,

00:15:46 ce qui m'étonne, parce que le dernier film que j'avais vu de Valérie Donzelli,

00:15:49 c'était La guerre est déclarée, et j'avais trouvé ça nul.

00:15:52 Mais là, elle est revenue avec un film sur les relations toxiques,

00:15:55 le gaslighting, les maris abusifs.

00:15:58 Si vous voulez avoir plus de détails, je vous invite à regarder les maris rattrapages de Miané,

00:16:01 mais c'est vraiment un film très fort, très bien fait,

00:16:04 avec de très bonnes idées, de très bonnes trouvailles.

00:16:06 Tout le truc avec notamment sa sœur,

00:16:08 je trouve que c'était vraiment extrêmement bien géré en termes de mise en scène,

00:16:10 simplement de mise en scène, d'avoir mis en place le personnage,

00:16:13 réussi à nous le faire oublier, et ensuite nous le ramener en tête,

00:16:16 exactement au même moment que le personnage qu'on est en train de suivre.

00:16:18 La performance de Vige Agnès et Phira était incroyable, comme d'habitude.

00:16:21 Melville Poupeau était très bien aussi.

00:16:23 Donc voilà, je vais pas revenir en détail, encore une fois,

00:16:25 parce que c'est un film que j'ai déjà traité dans une autre vidéo,

00:16:27 allez la voir si vous voulez plus de détails, mais c'était totalement un de mes films préférés de l'année,

00:16:31 c'était très marquant, très touchant, très fort.

00:16:34 Et voilà, donc bien joué Valérie Donzelli,

00:16:37 et je vous encourage du coup à le regarder.

00:16:39 Mais je vous encouragerai pas vraiment à regarder La guerre est déclarée,

00:16:41 j'ai toujours du mal avec ce film.

00:16:42 Faudrait peut-être que je le revoie d'ailleurs, ça fait à peu près 10 ans que j'ai vu ce film,

00:16:44 peut-être que j'ai changé d'avis en le suivant entre temps,

00:16:46 peut-être que ça a peut-être évolué, faut pas que je voie.

00:16:48 Nous allons passer au numéro 6.

00:16:50 C'est ça, j'ai écrit le truc en petit sur mon carnet,

00:16:54 du coup j'ai du mal à le lire.

00:16:55 Donc voilà, numéro 6 !

00:16:57 John Wick 4

00:17:09 Il aurait dû être beaucoup plus élevé dans mon classement,

00:17:13 c'était un film que j'aurais dû vraiment attendre,

00:17:16 et qui aurait dû se retrouver dans mon top,

00:17:17 et il aurait pu s'il avait pas eu autant de défauts de longueur et de choses qui traînent.

00:17:22 Autant de scènes qui prennent beaucoup plus de temps qu'elles ne le devraient,

00:17:24 y compris dans les scènes d'action.

00:17:26 Je vais vous inviter à aller regarder le vlog,

00:17:28 puisque c'est un des rares films que j'ai fait en vlog l'année dernière,

00:17:30 donc je vous invite à aller regarder le vlog que j'ai fait sur John Wick 4,

00:17:32 qui sera extrêmement complet, parce qu'il doit faire une demi-heure à peu près.

00:17:35 Vous allez voir plein d'images du film, plein d'explications, plein de machins, etc.

00:17:38 Ça reste tellement bien fait, tellement abouti,

00:17:41 tellement maîtrisé, tellement esthétique, tellement recherché,

00:17:44 que forcément je vais le mettre dans mon top,

00:17:47 mais avec des gros bémols quand même,

00:17:49 parce qu'il aurait dû être beaucoup plus élevé.

00:17:51 Ça aurait dû être mon film de l'année normalement, et ça ne l'est pas.

00:17:55 Contrairement à un Matrix Résurrection par exemple,

00:17:57 j'ai pas démarré déçu avec John Wick 4,

00:17:58 et ensuite j'ai changé d'idée et passé numéro 1.

00:18:01 Là vraiment, je reste trop déçu par certains aspects du film,

00:18:05 qui est beaucoup trop long et qui en fait beaucoup trop haut.

00:18:07 Grosso modo, j'aurais voulu couper tout le passage au début qui se passe au Japon,

00:18:10 parce qu'en soi il sert à rien et il apporte rien au film.

00:18:13 Et apparemment, de ce que j'ai entendu, il y a des rumeurs, je sais pas si c'est sûr,

00:18:16 donc faites très attention à ce que je dis là,

00:18:18 mais apparemment le film aurait dû être en deux parties,

00:18:20 une partie avec le continental japonais,

00:18:23 et une dernière partie qui aurait été la fin de John Wick,

00:18:25 et ils ont décidé de le faire en un seul film,

00:18:27 pour que ça soit encore plus impressionnant, plus gros et plus ouf.

00:18:29 C'était pas une bonne idée, ça a trop condensé le truc en même temps,

00:18:32 et c'était trop long et trop...

00:18:34 Voilà, trop.

00:18:35 Donc voilà mon avis sur John Wick 4,

00:18:37 qui ne se retrouve que en 6ème position, hélas.

00:18:39 Mais que je conseille quand même aux gens de regarder.

00:18:41 Passons au numéro 5, qu'on a déjà traité également.

00:18:43 Numéro 5 !

00:18:45 [Musique épique]

00:18:53 Donjons et dragons, l'honneur des voleurs.

00:18:56 [Musique épique]

00:18:57 Et honnêtement, je suis très surpris de me retrouver avec un top

00:19:00 où ce film là est devant John Wick 4, par exemple.

00:19:02 Je pensais que juste en termes de pur divertissement,

00:19:04 John Wick 4 marcherait, mais effectivement, quand j'y réfléchis,

00:19:07 Donjons et dragons était meilleur que John Wick 4 en fait.

00:19:10 Donjons et dragons, que j'ai fait dans les rattrapages de Miané,

00:19:12 si vous voulez avoir beaucoup de détails sur ce film,

00:19:15 c'était la formule Gardien des Galaxies,

00:19:18 mais adaptée à l'univers de Donjons et dragons,

00:19:20 et avec des personnages beaucoup plus attachants,

00:19:22 et qui peuvent, à certains moments quand même, devenir un peu épiques,

00:19:25 et qui sont pas juste des losers, comme les personnages de Gardien des Galaxies.

00:19:28 Je vais donc pas rentrer en détail, parce que je l'ai déjà traité en détail dans une autre vidéo,

00:19:32 mais c'était fun, c'était divertissant, c'était extrêmement drôle,

00:19:35 je trouve que toutes les blagues ont bien marché,

00:19:37 je trouve que c'est une très bonne exploitation de l'univers de Donjons et dragons,

00:19:39 alors j'ai vu des mecs qui se doivent être ultra fans depuis 40 ans du truc,

00:19:43 et qui ont joué sur table avec leurs potes pendant toute leur vie,

00:19:45 qui ont dit "ça c'est pas, ça respecte pas tel machin, ça c'est pas tel machin, etc."

00:19:49 Si vous avez des gens qui vous ont dit que c'était de la merde,

00:19:51 ne les écoutez pas, c'est probablement des gens un peu aigris et grincheux.

00:19:54 C'est... Dites-leur, à la limite, dites-leur,

00:19:57 "Bon du coup, tu préfères regarder le Donjons et dragons d'avant, celui avec Jeremy Irons,

00:20:00 qui fait tatatatatata devant un dragon et tout le bordel ?

00:20:03 Tu veux regarder ça plutôt ? C'est ça, c'est plus respectueux Donjons et dragons ?

00:20:06 Non ? Tu préfères le nouveau qui vient de sortir quand même ?

00:20:08 D'accord, bon bah ta gueule alors."

00:20:10 Donc voilà, Donjons et dragons, je l'ai quand même beaucoup aimé,

00:20:12 et du coup je vous conseillerais de le regarder,

00:20:14 parce que je pense que vous allez passer un bon moment devant si vous le mettez.

00:20:16 Donc voilà, et bien écoutez, je crois qu'on est arrivé au bout

00:20:18 de tout ce qui a déjà été traité dans d'autres vidéos,

00:20:20 donc là, les 4 premières places vont toutes être des films que je n'ai pas encore traités,

00:20:23 et je suis sûr de moi pour mon classement des dernières parties de ce top,

00:20:27 mais le 4 va peut-être quand même être un peu à part et un peu surprenant,

00:20:30 donc allons-y. Numéro 4.

00:20:32 Je vous dirais presque de ne pas m'écouter sur ce cas,

00:20:54 c'est juste que je suis tellement fan de la saga, de la série,

00:20:58 et du personnage de Mang.

00:21:00 C'est un personnage donc rongé d'angoisse, de paranoïa, de peur,

00:21:04 et de trucs dans ce genre-là, et c'est forcément du coup un truc qui me parle énormément,

00:21:06 parce que je suis un gros paranoïaque également.

00:21:08 J'ai pas pour le coup de lubie sur les germes,

00:21:10 ou des trucs dans ce genre-là, etc,

00:21:12 mais ça peut m'arriver parfois d'être un peu maniaque du nettoyage,

00:21:14 mais c'est pas vraiment... Je suis trop fainéant pour être maniaque du nettoyage.

00:21:17 Mais c'est un personnage qui me parle beaucoup,

00:21:20 et qui m'a toujours fait beaucoup marrer, j'adore le...

00:21:22 Il voit des gens après la période Covid qui se mettent à se laver les mains

00:21:25 avec du gel hydroalcoolique parce qu'ils ont pris l'habitude,

00:21:27 et t'as sa fille qui lui dit "Oh regarde, t'as vu maintenant,

00:21:29 tout le monde est comme toi au niveau des germes",

00:21:31 et regarde, ils vont tous détester ça.

00:21:33 Il a une voix qui est toujours comme ça, vachement compliquée.

00:21:40 Ce qui n'est pas le cas dans la VF.

00:21:42 Ça a été un de mes exemples quand j'avais fait ma vidéo sur la VO et la VF,

00:21:45 pour montrer à quel point la façon de jouer de Tony Shalhoub

00:21:48 disparaissait complètement.

00:21:49 Le personnage de base, il a une voix un peu crapotante,

00:21:51 il doute tout le temps, il arrive pas à sortir les mots,

00:21:53 il a du mal, etc.

00:21:54 Et tu prends le doubleur français, il te sort les phrases du tac au tac,

00:21:56 "Ecoutez, quel est le problème ?" machin, etc.

00:21:58 Avec une voix super stable, super nette.

00:22:00 Et... pour moi ça collait pas du tout.

00:22:02 Et donc en fait, après 10 ans d'absence, je crois, ou un peu plus,

00:22:05 ils sont revenus avec toute l'équipe originale,

00:22:15 tous les acteurs originaux, sauf, hélas, ceux qui sont morts entre temps.

00:22:18 Et en fait, l'histoire de ce film-là,

00:22:20 c'est que sa fille va se marier avec un jeune journaliste

00:22:23 qui essaye de voler dans les plumes d'une sorte d'Elon Musk.

00:22:27 C'est un mec milliardaire qui a créé une société

00:22:30 qui permet d'aller dans l'espace, mais qui vend un peu de tout

00:22:32 et de n'importe quoi un peu partout.

00:22:34 Après avoir créé une application particulière qui avait marché,

00:22:36 donc c'est vraiment Elon Musk avec Paypal, et puis SpaceX,

00:22:40 et tout le bordel.

00:22:41 Et donc le futur mari de sa fille se fait buter

00:22:44 par cette espèce d'Elon Musk.

00:22:45 C'est un de ces mystères assez intéressants,

00:22:47 et certains d'entre vous demandent des questions comme ça,

00:22:49 mais vraiment, c'est un mystère absolu,

00:22:51 tu savais jamais qui avait fait le truc,

00:22:52 et du coup tu le découvrais qu'à la fin,

00:22:53 quand il avait trouvé le coupable.

00:22:54 Là, tout le truc, c'est que tu sais exactement qui l'a fait,

00:22:56 mais il faut réussir à le prouver,

00:22:57 et étant donné que le mec a des moyens extraordinaires

00:22:59 et a trouvé des trucs très particuliers pour faire son truc,

00:23:02 c'est beaucoup plus compliqué.

00:23:04 Et donc, Monsieur Monk,

00:23:05 qui est reparti complètement en dépression

00:23:08 et dans toutes ses manies à cause du Covid,

00:23:18 se met sur l'enquête,

00:23:19 et va essayer de résoudre l'assassinat de son gendre.

00:23:23 C'était vraiment génial,

00:23:32 parce que tu retrouves tous les acteurs,

00:23:33 toutes les habitudes au niveau de l'écriture,

00:23:35 je crois que même au niveau de l'équipe technique,

00:23:36 au niveau de la réalisation et des scénaristes,

00:23:38 ils ont fait revenir des gens de la série originale.

00:23:40 Donc tu retrouves totalement l'univers,

00:23:43 t'as l'impression que ça s'est jamais arrêté,

00:23:44 et qu'ils viennent juste de reprendre.

00:23:45 T'as un petit hommage en plus,

00:23:46 parce qu'ils commencent le film

00:23:48 avec la première scène du premier épisode de la première saison,

00:23:52 et à la fin, t'as même un petit jeu au niveau de la musique,

00:23:55 parce qu'il y a deux génériques dans Mister Monk.

00:23:57 Il y a eu un générique pendant la saison 1,

00:23:58 qui était un truc tout mignon à la guitare,

00:24:00 c'est...

00:24:01 Et en saison 2,

00:24:05 ils sont partis à fond dans un espèce de jazz,

00:24:07 rythme ou un truc dans le genre là,

00:24:08 je sais pas quel est le rythme,

00:24:09 mais c'est...

00:24:10 Et donc il y a plein de gens,

00:24:12 qui pendant des années,

00:24:13 ça a même été inclus dans un épisode,

00:24:15 ils avaient fait un épisode où quelqu'un avait tué quelqu'un

00:24:17 parce qu'il avait changé le générique de la série,

00:24:18 ou un truc dans ce genre là,

00:24:19 d'une autre série évidemment,

00:24:20 et c'était par rapport à eux-mêmes

00:24:21 qui avaient reçu des menaces de mort,

00:24:22 limite parce que les gens n'aimaient pas la musique,

00:24:24 qu'ils aient changé la musique,

00:24:25 alors que la nouvelle musique est géniale,

00:24:26 et tous ceux qui connaissent Monk adorent ce truc là,

00:24:28 mais ceux qui l'ont suivi depuis le début,

00:24:29 ils ont toujours ce truc là,

00:24:30 et donc à la fin du film,

00:24:31 ils lancent le générique sur la musique

00:24:33 des saisons 3, 4, 5, 6, 7,

00:24:35 8, je crois qu'il est au 8,

00:24:37 ils l'arrêtent,

00:24:38 il y a une petite scène post-générique,

00:24:39 et après ils mettent le thème

00:24:40 qu'il y avait dans la première saison,

00:24:41 qui était donc le petit truc à la guitare,

00:24:42 tout gentil, tout mignon,

00:24:43 pour faire du coup un hommage aux fans.

00:24:45 C'était parfaitement mené comme truc,

00:24:47 c'était exactement ce que j'avais envie de voir,

00:24:48 j'ai bien aimé ce qu'ils ont rajouté dans ce film là,

00:24:50 d'un peu plus dur,

00:24:52 parce que Mr. Monk,

00:24:53 justement c'est tout le truc,

00:24:54 c'est très comique,

00:24:55 mais à la base c'est des vrais problèmes qu'il a ce mec,

00:24:56 et notamment dans ce film là,

00:24:58 ils explorent le fait que

00:24:59 M. Monk en a assez,

00:25:01 et il voudrait mettre fin à ses jours.

00:25:03 Et donc tout le truc c'est qu'il a prévu de partir,

00:25:06 il a prévu de se suicider,

00:25:07 il a prévu comment se suicider,

00:25:09 il a prévu toutes ses lettres,

00:25:10 et tous ses machins,

00:25:11 juste du coup il a un truc tellement important à résoudre,

00:25:15 avec la mort du gendre de sa fille,

00:25:18 qu'il trouve une raison de repousser un petit peu.

00:25:22 Je trouvais que c'était intéressant d'avoir les couilles,

00:25:24 de prendre ce personnage là,

00:25:25 et de lui mettre un truc aussi froid,

00:25:27 et difficile à gérer,

00:25:28 d'avoir envie de mettre fin à tes jours.

00:25:30 Et malgré tout ça réussissait à passer super bien,

00:25:32 il a fait des bonnes blagues,

00:25:33 et j'ai totalement retrouvé le personnage de Monk,

00:25:35 que j'adore.

00:25:36 Il y a un moment où ils vont dans un chenil,

00:25:38 et quand ils partent,

00:25:40 il y a Nathalie son assistante,

00:25:41 qui regarde un des petits chiens

00:25:42 qui n'a pas pu se faire adopter pour l'instant,

00:25:44 et elle le regarde et lui fait

00:25:46 "surtout ne perds pas espoir,

00:25:47 t'inquiète pas ça va aller" etc.

00:25:49 et elle s'en va.

00:25:50 Et t'as Monk qui s'approche à côté du chien,

00:25:52 qui se baisse juste à côté de lui,

00:25:53 et qui fait "l'écoute pas,

00:25:54 perds autant espoir que tu veux,

00:25:55 fais comme tu veux" etc.

00:25:57 et qui s'en va.

00:25:58 Il est persuadé d'avoir fait un truc de motivationnel et tout.

00:26:01 C'est parfaitement géré je trouve.

00:26:03 Donc voilà, si jamais vous avez été fan de la série Mr Monk,

00:26:12 je vous conseille absolument de regarder Mr Monk's Last Case.

00:26:15 Je sais pas sur quoi il va être diffusé en France.

00:26:17 Si vous êtes fan de la Sega Monk,

00:26:18 il faut que vous voyiez le film,

00:26:19 c'est exactement comme l'épisode,

00:26:21 mais en durée film.

00:26:22 Et pour le coup ça tient très bien,

00:26:23 t'as pas de longueur,

00:26:24 c'est pas laborieux etc.

00:26:25 ça marche très très bien.

00:26:27 Donc voilà, en quatrième position,

00:26:29 nous avons donc la dernière affaire de Mr Monk,

00:26:31 le film adapté de la série Mr Monk.

00:26:34 Voilà.

00:26:35 Et on va passer maintenant à mon trio de tête,

00:26:36 et alors vraiment,

00:26:37 cette année,

00:26:38 le trio de tête,

00:26:39 c'est...

00:26:40 j'ai aucun doute dessus,

00:26:41 et je vous...

00:26:42 je vous...

00:26:43 je vous...

00:26:44 je vous oblige tous à les regarder.

00:26:45 C'est vraiment ces trois films là,

00:26:46 je les ai tous surkiffés.

00:26:48 Donc allons-y,

00:26:50 numéro 3.

00:26:55 C'est un logiciel pour prendre le contrôle total d'un robot.

00:26:57 On a bien vu ce que ça donne,

00:26:58 des robots lâchés en liberté.

00:27:00 J'arrive Aline !

00:27:03 Mars Express.

00:27:05 On pourrait prononcer Mars Express,

00:27:08 bien la langue française,

00:27:09 parce que c'est un film français,

00:27:10 mesdames et messieurs !

00:27:12 Putain, on peut faire de la bonne animation,

00:27:14 incroyable, comme ça en France !

00:27:15 Très adulte,

00:27:16 très intelligente,

00:27:17 avec des bons univers développés.

00:27:19 J'ai eu un méga coup de foudre pour Mars Express.

00:27:22 Apparemment, le réalisateur est déjà connu

00:27:23 pour avoir fait de l'animation,

00:27:24 notamment une série qui s'appellerait Last Man.

00:27:26 Tout le monde m'a conseillé de la voir

00:27:27 quand j'ai dit que j'avais aimé Mars Express,

00:27:28 donc je vais le faire un jour ou l'autre,

00:27:29 mais pour l'instant, je ne l'ai pas encore mis.

00:27:30 J'avais beaucoup de choses à faire en début d'année,

00:27:32 vous avez remarqué peut-être,

00:27:33 les trucs qui sortent en retard,

00:27:34 les Oscars qui sortent pas, etc.

00:27:35 J'avais beaucoup de trucs à faire cette année.

00:27:36 Ce film, c'était extraordinaire.

00:27:38 Il y a beaucoup de gens qui vont dire

00:27:39 que c'est un sous Ghost in the Shell,

00:27:41 mais c'est un Ghost in the Shell français, en fait, surtout.

00:27:43 C'est un film qui pose des questions

00:27:45 assez philosophiques, profondes et importantes,

00:27:48 dans une histoire qui est adulte,

00:27:50 c'est-à-dire remplie de gore et de sexe également,

00:27:52 mais qui est aussi extrêmement intelligente

00:27:54 et qui pose justement vraiment ces questions.

00:27:56 L'idée, c'est qu'on vit dans un monde futuriste

00:27:59 où on a aussi colonisé Mars

00:28:01 et où on a des intelligences artificielles et des robots,

00:28:04 et également même le moyen de sauvegarder

00:28:06 numériquement l'esprit d'une personne

00:28:08 pour, au moment de sa mort, éviter qu'elle ne meure

00:28:11 et implanter sa conscience dans un robot

00:28:13 et lui permettre de continuer à vivre.

00:28:15 Et nos personnages sont à la recherche

00:28:17 d'une jeune femme

00:28:19 qui aurait réussi à déboulonner un robot.

00:28:22 Le principe, c'est qu'en fait,

00:28:23 comme dans les romans d'Asimov,

00:28:25 et dans beaucoup de science-fiction qui utilisent les lois d'Asimov,

00:28:28 les robots sont gouvernés par trois lois

00:28:30 qu'on appelle les lois d'Asimov,

00:28:31 même dans d'autres trucs, on en fait référence à ça,

00:28:33 c'est les lois d'Asimov,

00:28:34 les trois lois de la robotique,

00:28:36 qui est qu'un robot ne peut pas faire de mal à un humain

00:28:38 ou par son inaction laisser du mal être fait par un humain

00:28:41 ou désobéir à un humain, etc.

00:28:43 C'est toutes les lois qui forcent la servitude à ces robots.

00:28:47 Et les déboulonner, donc,

00:28:49 ce que fait la jeune fille qui cherche,

00:28:51 c'est leur permettre de faire sauter toutes ces restrictions

00:28:54 et de leur permettre de juste vivre leur vie normalement.

00:28:56 Donc il faut bien être clair sur le fait que

00:28:58 ces intelligences artificielles sont au même niveau

00:29:01 que des consciences humaines.

00:29:02 Elles sont conscientes d'elles-mêmes,

00:29:03 elles sont conscientes du reste du monde,

00:29:05 elles sont intelligentes, elles peuvent évoluer,

00:29:06 elles ont des émotions, etc.

00:29:08 C'est juste qu'elles sont artificielles.

00:29:10 Soit naturellement, soit parce que

00:29:11 c'est des esprits d'humains qui ont été sauvegardés

00:29:13 et implantés dans un corps.

00:29:14 Et en fait, je crois qu'il y a beaucoup de gens

00:29:16 qui sont partis du principe que le...

00:29:18 Je vais dire ça parce que je suis tombé sur quelqu'un

00:29:20 qui a eu tout un délire avec moi sur Twitter là-dessus

00:29:22 et qui a dit qu'il n'avait pas aimé le film.

00:29:23 Notamment parce que pour lui, ça parlait du transhumanisme

00:29:25 et ça ne disait rien dessus.

00:29:26 Et en fait, le truc, c'est que ça ne parle pas vraiment de transhumanisme.

00:29:28 C'est pas vraiment ça la question.

00:29:29 La question, c'est, on a deux peuples,

00:29:32 les humains et les machines,

00:29:34 qui sont exactement les mêmes,

00:29:36 qui fonctionnent de la même façon.

00:29:37 La seule différence, c'est que les machines

00:29:38 sont un peu plus puissantes que les autres,

00:29:39 donc elles ont une différence.

00:29:41 Mais sinon, c'est des êtres humains comme n'importe lesquels.

00:29:43 Mais ces êtres humains-là n'ont pas les mêmes droits.

00:29:45 Ils ont les lois d'Asimov sur eux, pour les retenir,

00:29:48 et ils n'ont pas le droit de laisser agir leurs libres arbitres,

00:29:50 qui même, s'ils devaient être belliqueux et violents,

00:29:53 seraient leurs libres arbitres.

00:29:54 Après tout, ils ont des personnalités, des consciences,

00:29:56 ils ont une notion de morale, d'éthique, de bien et de mal, etc.

00:29:59 Donc ils ont une personnalité, ce sont des individus,

00:30:01 et ils devraient pouvoir être libres

00:30:02 d'exprimer leur individualité comme tout le monde.

00:30:04 Typiquement, l'héroïne principale a un problème avec l'alcool.

00:30:09 Elle a normalement un truc, un bloc, qui lui interdit de boire de l'alcool.

00:30:12 Tout comme les droïdes peuvent avoir des blocages

00:30:14 pour interdire d'être violents et de frapper, etc.

00:30:16 Notamment son collègue, son corps s'arrête

00:30:18 quand il fait du mal à un être humain,

00:30:20 y compris quand ils étaient des humains avant.

00:30:22 Donc ça, c'est un humain dont l'esprit a été implanté dans un robot,

00:30:24 et pourtant, il a tous les blocages, etc.

00:30:26 Alors que sa collègue, quand elle en a marre de se dire

00:30:30 qu'il faudrait pas qu'elle boive, qu'elle picole,

00:30:32 qu'elle a un problème, qu'elle est sur son parcours de sobriété,

00:30:36 et tout le bordel,

00:30:38 elle a juste à décider que "non, faites tomber mon blocage,

00:30:40 et laissez-moi picoler comme je veux",

00:30:42 et elle se retrouve ronde comme une queue de pelle

00:30:44 avec son collègue qui est obligé de la ramener quelque part.

00:30:46 En fait, c'est ça le but du film,

00:30:52 c'est de te montrer deux peuples qui sont exactement les mêmes,

00:30:54 qui réfléchissent de la même façon,

00:30:56 qui construisent leur passionnalité, leur identité de la même façon,

00:30:58 mais pour une différence.

00:31:00 On les considère différents et ils n'ont pas les mêmes droits que nous.

00:31:02 Et ça, tu peux l'adapter à n'importe quelle population

00:31:06 qui serait en minorité.

00:31:08 La personne que j'ai vue sur Twitter qui m'a dit qu'elle avait des problèmes sur ça,

00:31:10 je lui ai dit "mais par exemple, imagine que les droïdes,

00:31:12 ce sont des homosexuels".

00:31:14 Ça me vient facilement en tête parce que je suis gay,

00:31:16 et lui, sur son nom de Twitter, il avait un drapeau gay sur le truc.

00:31:18 Et je lui ai dit "les gays,

00:31:20 qui sont des êtres humains comme tout le monde,

00:31:22 pendant des années ont été qualifiés de malades

00:31:24 au niveau psychologique et médical,

00:31:26 dans les livres médicaux, dans les maladies qui étaient citées,

00:31:28 l'homosexualité et tout le reste du drapeau LGBT,

00:31:30 pendant des années, ils n'ont pas eu le droit d'adopter,

00:31:32 pendant des années, ils n'ont pas eu le droit de se marier,

00:31:34 pendant des années, ils n'ont pas eu le droit de machin, etc.

00:31:36 Ils étaient des citoyens de seconde zone.

00:31:38 Pour une différence,

00:31:40 qui fait un peu peur à certaines personnes,

00:31:42 mais en soi, il n'y a aucune raison d'avoir aussi peur que ça d'eux.

00:31:46 Et donc, c'est l'histoire d'un peuple qui veut sa liberté,

00:31:48 tout simplement, au fur et à mesure de l'enquête,

00:31:50 on va découvrir d'autres robots,

00:31:52 avec d'autres trucs, etc.

00:31:54 Et on va découvrir cette envie de liberté,

00:31:56 cette envie d'être les égaux,

00:31:58 et de faire autant que les autres.

00:32:00 Et comme à la fin, il y a un petit moment de meilleure réussite de l'espace,

00:32:02 et un aspect mystique,

00:32:04 tu peux remonter à l'un des récits les plus anciens à ce niveau,

00:32:06 avec les juifs en Égypte,

00:32:08 et le mythe de Moïse.

00:32:10 C'est donc une très bonne métaphore,

00:32:12 je trouve, très bien filée,

00:32:14 dans un univers qui est génial,

00:32:16 toutes les villes futuristes, les villes qu'ils ont créées sur Mars,

00:32:18 avec l'immeuble, avec un ciel ouvert au milieu du truc,

00:32:20 tout était classe, tout était super cool,

00:32:22 tout donnait envie d'y vivre,

00:32:24 tout le univers faisait palpable, tangible, réaliste,

00:32:26 par exemple les villes sur Mars,

00:32:28 c'est pas juste une ville sur Mars,

00:32:30 il y a un gros dôme pour protéger des radiations,

00:32:32 et un ciel virtuel qui est projeté,

00:32:34 et toute une ville futuriste qui est développée dedans.

00:32:36 Ils ont développé des chats, robots,

00:32:38 et du coup la fourrure du chat,

00:32:40 c'est une housse,

00:32:42 et tu peux la retirer en ouvrant une fermeture éclair,

00:32:44 et laver la fourrure du chat dans un coin, etc.

00:32:46 Rien que ce genre de trucs là, je trouve ça super génial,

00:32:48 comme construction d'univers.

00:32:50 Les personnages sont ultra attachants,

00:32:52 c'est pas un personnage central du truc,

00:32:54 mais pour montrer que tous les personnages sont attachants,

00:32:56 il y a un moment où un robot tombe d'une fenêtre,

00:32:58 et il tombe au milieu d'une manifestation

00:33:00 anti-robot et intelligence artificielle.

00:33:02 Et donc en fait quand il tombe,

00:33:04 il y a tout le monde qui s'arrête, et qui a un moment interdit

00:33:06 autour de lui avec ses pancartes, les robots doivent mourir, etc.

00:33:08 Et t'as le robot qui se relève,

00:33:10 qui les regarde et qui fait "Mesdames et Messieurs,

00:33:12 allez tous bien vous faire foutre !"

00:33:14 C'était tellement inattendu comme truc !

00:33:16 Et c'est ça que j'ai aussi bien aimé dans le film,

00:33:18 la personne avec qui j'ai parlé

00:33:20 avait pas aimé ça non plus,

00:33:22 il disait "Les mecs parlent comme dans un bar PMU"

00:33:24 Et tu fais "Oui, comme des gens normaux en fait !"

00:33:26 C'est un des trucs que je déteste dans les films français,

00:33:28 c'est déjà, on a une sur-articulation dans beaucoup de trucs,

00:33:30 mais on veut absolument avoir le langage le plus correct,

00:33:32 et je suis désolé, mais il y a bien des gens

00:33:34 qui jurent comme des chartiers, c'est les français,

00:33:36 de sortir des merdes et des putains et des conneries

00:33:38 et tout ce genre de trucs,

00:33:40 et en fait du coup on a des dialogues qui sont

00:33:42 au contraire ultra réalistes, très naturels,

00:33:44 ce qui pour moi était une très bonne qualité.

00:33:46 Il y a un petit problème par contre

00:33:48 au niveau des voix.

00:33:50 Alors il y a un truc, je sais pas, il y a des gens qui ont dû avoir

00:33:52 un problème de son dans leur salle ou je sais pas trop quoi,

00:33:54 parce qu'ils trouvaient que le son

00:33:56 avait un écho un peu particulier, un truc un peu bizarre,

00:33:58 ils avaient l'impression que les gens avaient enregistré dans leur salle de bain

00:34:00 ou un truc dans ce genre là, moi je me souviens pas du tout avoir eu cette impression là.

00:34:02 Par contre,

00:34:04 j'ai eu la très nette impression que les acteurs

00:34:06 savaient pas ce qu'ils étaient en train de jouer, ou dans quelle situation étaient leurs personnages.

00:34:08 Ce qui s'avère être vrai, parce qu'en fait,

00:34:10 tous les dialogues ont été enregistrés

00:34:12 avant que l'animation et le storyboard soient faits.

00:34:14 Sans doute, il doit y avoir un truc qui a dû être fait pendant le Covid je pense,

00:34:16 vu à quel moment il est sorti,

00:34:18 et le temps que prend une production de film en général.

00:34:20 Je pense qu'il a dû enregistrer les voix pendant le Covid

00:34:22 quand tout le monde était confiné chez eux,

00:34:24 et comme ça il pouvait rentrer chez lui, faire son storyboard

00:34:26 jusqu'à la fin du confinement, et une fois que le confinement est fini,

00:34:28 que les gens peuvent se faire mettre à bosser,

00:34:30 il peut aller voir ses animateurs et leur montrer quoi faire,

00:34:32 et ils ont déjà les voix au-dessus desquelles faire l'animation.

00:34:35 Sans doute peut-être un montage rough cut

00:34:37 du truc avec des images du storyboard

00:34:39 et les voix qu'il a enregistrées et tout.

00:34:41 Et alors sans doute que du coup tu dois avoir

00:34:43 un petit effet de déco un peu particulier là-dessus.

00:34:45 Moi ça n'a pas vraiment été mon problème,

00:34:47 mon problème c'est juste que justement, les acteurs sont paumés en fait.

00:34:49 Ils ne savent pas vraiment dans quelle situation ils sont,

00:34:51 et il y a beaucoup de situations

00:34:53 où leur ton n'est pas juste du tout.

00:34:55 Je trouvais que ça se sentait...

00:35:09 pas trop non plus sur la plupart des personnages.

00:35:12 Il y a un personnage sur lequel ça se sent à fond,

00:35:14 c'est un personnage qui s'appelle Beryl dans le film,

00:35:16 qui est jouée par Marthe Keller je crois.

00:35:18 Je connais cette actrice, j'ai reconnu sa voix immédiatement,

00:35:20 je l'ai déjà vue dans d'autres films.

00:35:22 Et elle, il n'y a pas une réplique qui tombe juste.

00:35:25 Tu sens qu'elle enregistre avec ses lignes sous les yeux,

00:35:28 et qu'elle ne sait pas ce qu'elle doit jouer en fait.

00:35:30 T'as presque l'impression qu'elle est en train de...

00:35:32 juste de lire à voix haute son texte pour la première fois,

00:35:35 et qu'il n'y a pas eu d'intention qui lui a été donnée ou quelque chose que ce soit.

00:35:38 Je vous avoue que c'était LE petit défaut pour moi du film,

00:35:41 c'est qu'effectivement au niveau des voix,

00:35:43 pas la qualité des voix, mais la performance pour moi n'était pas toujours bonne.

00:35:46 Mais c'est vraiment le seul petit défaut que je noterais dans le film.

00:35:49 Il y a un truc qui est génial.

00:35:51 Vous savez, j'ai toujours dit que pour moi,

00:35:53 un film qui utilise une demi-bonnette ne peut pas être un mauvais film.

00:35:55 Donc la demi-bonnette, alors il faut être très précis,

00:35:57 la demi-bonnette, je crois que j'ai dû dire dans une vidéo,

00:35:59 c'est quand tout est net de la même façon dans le cadre, etc.

00:36:02 Du coup c'est pas une bonne façon de résumer le truc.

00:36:04 La demi-bonnette, c'est quand tu as deux profondeurs de champ différentes

00:36:07 dans une image.

00:36:09 Si je mets ma main ici, elle est floue.

00:36:11 Avec une demi-bonnette, je peux m'arranger pour mettre un demi-cercle

00:36:15 devant mon objectif de caméra,

00:36:17 pour faire en sorte qu'il y ait une ligne ici,

00:36:21 tac, qui sépare du coup les deux,

00:36:24 et qui me permette d'avoir ma main là nette,

00:36:27 et mon visage net également.

00:36:30 Mais du coup, ça se verra toujours,

00:36:32 parce que le fond qui est derrière mon visage là,

00:36:34 dans la partie qui est derrière ma main,

00:36:36 sera un peu plus flou,

00:36:37 parce que le point a été fait différemment,

00:36:39 plus près de la caméra,

00:36:40 donc tout ce qui sera derrière sera encore plus flou à nouveau.

00:36:42 C'est ça une demi-bonnette,

00:36:43 c'est séparer le plan en deux,

00:36:44 pour avoir deux profondeurs de champ différentes dans le même cadre.

00:36:47 C'est pas que tout soit net.

00:36:49 Au final, tous les éléments importants pour le réalisateur sont nets,

00:36:52 mais c'est pas que tout soit net dans le cadre.

00:36:54 Mais alors, en animation, j'en avais encore jamais vu,

00:36:56 parce que justement en animation,

00:36:57 tu peux décider tout ce que tu as envie d'être net,

00:36:59 si tu as envie de décider le premier plan net et l'arrière-plan net,

00:37:01 tu le fais comme tu veux,

00:37:02 tu peux faire ce que tu veux.

00:37:03 C'est un peu le truc de l'animation 2D aussi,

00:37:04 c'est qu'elle est vachement plus libre.

00:37:05 Du coup, le dernier truc auquel je me serais attendu,

00:37:07 c'est d'avoir une demi-bonnette dans un film d'animation 2D.

00:37:09 Il y a une scène avec une demi-bonnette,

00:37:12 sur, ça marquait quoi ?

00:37:13 Sur le robot et le collègue qui baise.

00:37:15 Je me souviens de quelle scène c'est,

00:37:16 mais je me souviens pas exactement où est la demi-bonnette sur ce truc là,

00:37:18 mais dans cette scène là, si vous la regardez,

00:37:20 il y a un moment où il y a une demi-bonnette,

00:37:22 où il y a une partie de l'image,

00:37:23 qui a une profondeur de champ différente de l'autre.

00:37:26 Et je trouvais ça assez intéressant,

00:37:28 l'idée d'inclure ça dans un film en 2D,

00:37:31 où c'est vraiment pas nécessaire du tout, je me dis.

00:37:33 Il y a quand même pour le coup,

00:37:34 une volonté esthétique très particulière,

00:37:36 et ça montre que c'est un mec qui a une vision très précise.

00:37:39 C'est toujours le truc pour moi des demi-bonnettes,

00:37:41 c'est quand t'as une vision très précise,

00:37:42 et que la réalité ne conforme pas à ce que t'as en tête,

00:37:45 et tu arrives à forcer la réalité à rentrer dans ce que tu veux.

00:37:48 C'est un truc que j'aime beaucoup,

00:37:49 et pour ça la demi-bonnette.

00:37:50 Donc voilà, c'était bien fait de A à Z,

00:37:51 et il y a plein de retournements et de twists,

00:37:53 des trucs qui sont inattendus dans l'histoire,

00:37:55 donc je ne m'attendais vraiment pas à avoir arrivé dans ces trucs-là.

00:37:57 Donc, je vous conseille absolument,

00:38:00 dès qu'il va sortir en Blu-ray là,

00:38:01 je pense que ça devrait être pas trop tardé,

00:38:03 ou en VOD aussi,

00:38:04 il a eu une vie en salle un peu plus augmentée,

00:38:06 parce que plus il a été dans des salles,

00:38:07 plus il a marché, parce qu'il est vraiment génial.

00:38:09 Quel que soit le moment, regardez Mars Express,

00:38:11 c'est un des meilleurs films d'animation que j'ai vu depuis très longtemps,

00:38:13 et un des meilleurs films français que j'ai vu depuis très longtemps pour le coup.

00:38:16 Pas le seul, vous avez vu, il y en a plein dans cette sélection,

00:38:18 et on va passer à un autre film français pour le numéro 2,

00:38:20 mais, clairement, c'est un des bons films français.

00:38:22 Si vous avez aimé Ghost in the Shell dans votre vie,

00:38:24 regardez Mars Express.

00:38:26 Si vous voulez voir de la bonne animation française, regardez Mars Express.

00:38:28 Si vous voulez voir de la bonne SF française, regardez Mars Express.

00:38:30 Même au sein du truc français, c'est juste de la bonne animation,

00:38:32 de la bonne SF, et une bonne histoire.

00:38:34 Donc voilà, regardez Mars Express.

00:38:36 Passons au suivant, numéro 2 !

00:38:38 [Musique]

00:38:52 Vermine.

00:38:54 Je...

00:38:56 déteste... les insectes.

00:38:58 Les rampants, les trucs grouillants,

00:39:00 les trucs dans genre là. Je suis pas arachnophobe complètement, mais...

00:39:02 à chaque fois que j'ai croisé une vraie araignée dans ma vie,

00:39:04 j'ai toujours eu une réaction vraiment de proie,

00:39:06 je suis toujours marqué, traumatisé par le fait

00:39:08 à un moment d'avoir levé la tête

00:39:10 10 cm à côté de mon écran quand je regardais un film,

00:39:12 et d'avoir vu sur mon mur une araignée

00:39:14 vraiment comme ça,

00:39:16 juste posée tranquille à côté de mon écran,

00:39:18 et à chaque fois, c'est...

00:39:20 je me fige en tant que statue,

00:39:22 j'ai une espèce de sueur froide qui me dégouline tout le long du dos,

00:39:24 je suis bloqué, j'arrive pas

00:39:26 à bouger quand je vois le truc,

00:39:28 et petit à petit, faut que je me...

00:39:30 Je suis à deux doigts de l'hystérie, honnêtement, devant des trucs dans genre là.

00:39:32 Mais ça va, je peux voir une araignée

00:39:34 passer dans mon mur, ou une petite,

00:39:36 je vais l'écraser tranquillement, ça va pas être un problème.

00:39:38 Quand elles sont beaucoup plus grosses comme ça, c'est toujours un souci.

00:39:40 Et là, elles sont très très grosses, donc...

00:39:42 J'ai passé un très bon moment en salle.

00:39:44 *rire*

00:39:46 Honnêtement, tout le monde en salle était ultra crispé

00:39:48 pendant la projection, j'étais assis à côté d'un mec

00:39:50 qui était super jeune, il devait avoir genre...

00:39:52 je sais pas, à peine 17 ans, un truc dans ce genre là.

00:39:54 Et à un moment, c'était par malheur, j'avais la vessie pleine,

00:39:56 donc il fallait que j'aille aux chiottes,

00:39:58 et j'étais avec un sac avec mes dossiers de recherche d'appartements

00:40:00 en plus, qui était dedans, donc j'avais tout un tas de trucs assez importants.

00:40:02 Donc je vais pour aller aux toilettes, et justement,

00:40:04 je me retourne vers le jeune homme, et je lui fais

00:40:06 "Excusez-moi, est-ce que vous pourriez surveiller mon sac ?"

00:40:08 Et genre, j'ai pas eu le temps de sortir "Excusez-moi"

00:40:10 que le mec était *surprise* tellement il était

00:40:12 à fond dans le film, tellement il était en flip.

00:40:14 Donc vraiment, c'est un film qui a vraiment bien marché, quoi.

00:40:16 Le principe, c'est qu'il y a un

00:40:18 jeune mec de cité, qui a pour habitude

00:40:20 de faire des petits trafics, mais pas tout à fait

00:40:22 illégaux non plus, mais de faire des petits trafics,

00:40:24 jusque là notamment de chaussures et d'autres trucs dans ce genre là.

00:40:26 Et au début du film, il y a son fournisseur

00:40:28 qui lui fournit des insectes,

00:40:30 notamment des araignées, qui ont été récupérées

00:40:32 dans je ne sais plus quel

00:40:34 pays, mais un pays arabo-musulman,

00:40:36 qu'il ramène chez lui,

00:40:38 et hélas,

00:40:40 l'araignée arrive à s'échapper, et le truc, c'est que

00:40:42 c'est des araignées qui vont

00:40:44 quintupler de taille, enfin elles vont faire

00:40:46 100 fois leur taille de base quand elles vont finir par grossir,

00:40:48 et elles aiment beaucoup bouffer

00:40:50 des êtres humains. Et donc évidemment,

00:40:52 tout son immeuble est envahi

00:40:54 d'araignées, de nuisibles, et ils doivent

00:40:56 essayer de s'en sortir. Ça a été tourné dans

00:40:58 une des plus belles cités

00:41:00 qui existe au monde, c'est à Noisy-le-Grand,

00:41:02 ça s'appelle les Arènes Picasso. C'est un peu

00:41:04 la même chose que les espaces à Braxax,

00:41:06 qui ont été utilisés dans Hunger Games,

00:41:08 une dernière partie.

00:41:10 C'est de l'architecture

00:41:12 qui essayait de faire des

00:41:14 logements alloyés modérés, mais qui

00:41:16 fassent quand même

00:41:18 une recherche archi...

00:41:20 une recherche archi... une recherche archi...

00:41:22 une recherche architecturale, putain c'était compliqué

00:41:24 à dire, qui permet de

00:41:26 pas avoir l'impression de vivre dans un boui-boui monstrueux

00:41:28 et de pas être dans une simple barre

00:41:30 de tours HLM, etc.

00:41:32 Et là, les Arènes Picasso,

00:41:34 c'est deux cercles qui se font face

00:41:36 sur une grande arène, et donc dans ces

00:41:38 cercles et dans ces arènes, il y a des habitations

00:41:40 qui sont des HLM, des habitations

00:41:42 alloyées modérées. C'est une cité,

00:41:44 et du coup, les gens vivent là-dedans. Et donc,

00:41:46 t'es à la fois dans un truc qui est une vraie cité, et en même temps

00:41:48 qui est monstrueusement classe

00:41:50 cinématographiquement. Un des premiers plans

00:41:52 du film, quand il arrive dans sa cité,

00:41:54 c'est un plan large aérien

00:41:56 en drone, qui filme l'intégralité

00:41:58 des Arènes Picasso, et qui va petit à petit

00:42:00 baisser, se rapprocher du

00:42:02 passage piéton central

00:42:04 du truc, et arriver juste derrière notre

00:42:06 personnage principal, et le récupérer pour l'amener ensuite

00:42:08 dans son truc. Rien que ce petit

00:42:10 effort dans le plan pour présenter

00:42:12 le lieu dans lequel se déroule l'action,

00:42:14 rien que ça, ça montre qu'il y a du travail, il y a de l'investissement,

00:42:16 que c'est un mec qui a été passionné, qui avait vraiment envie

00:42:18 de faire un film qui en mettait plein la gueule.

00:42:20 Tu vois que c'est du film qui est beaucoup plus

00:42:22 inspiré de l'horreur à l'américaine,

00:42:24 ou des trucs dans ce genre là, parce que c'est des scènes

00:42:26 qui sont typiques de ce genre de film là, c'est genre

00:42:28 un truc tout con, mais des scènes d'hystérie.

00:42:30 Y a toute une scène où y a une meuf qui est en train

00:42:32 de hurler de façon hystérique

00:42:34 dans une salle parce qu'elle a vu les araignées

00:42:36 passer derrière elle, etc.

00:42:38 *Cri*

00:42:40 Et juste une scène comme ça, avec des acteurs

00:42:42 qui doivent juste se contenter de crier,

00:42:44 et d'avoir peur, et de courir, etc.

00:42:46 C'est con à dire,

00:42:48 mais c'est tellement aberrant dans le cinéma français,

00:42:50 on ne voit quasi jamais ça.

00:42:52 C'est quoi la dernière fois que vous avez vu

00:42:54 juste un mec et sa meuf

00:42:56 être pourchassés par des zombies dans la rue

00:42:58 et être en mode panique et en train de *Cri*

00:43:00 en train de courir comme ça ? C'est con la dernière fois que vous avez vu ça.

00:43:02 C'est con la dernière fois que vous avez vu quelqu'un crier de peur

00:43:04 dans un film français.

00:43:06 C'est des trucs tout cons, mais tu te dis "Putain,

00:43:08 le nombre de trucs qu'on s'interdit de faire avec notre

00:43:10 snobisme à la con qui détermine que si c'est pour se divertir,

00:43:12 si c'est de l'horreur, si c'est de la science-fiction,

00:43:14 si c'est de la fantasy ou du fantastique,

00:43:16 c'est forcément de la merde, c'est forcément bas de gamme,

00:43:18 etc. C'est pas du "Victor Hugo",

00:43:20 du "Alexandre Dumas", du machin, etc.

00:43:22 T'as envie de dire "Mais putain, mais léchez-moi les couilles,

00:43:24 quoi, et Jules Verne, vous vous souvenez de Jules Verne ?"

00:43:26 Le divertissement, c'est pas que des trucs d'idiots

00:43:28 et qui sont complètement cons, quoi, c'est... bordel.

00:43:30 C'est pas surprenant du tout pour moi que ce soit

00:43:32 un film qui vienne d'un univers de cités,

00:43:34 je sais que le réalisateur vient de citer aussi,

00:43:36 parce que justement, c'est des gens qui sont pas dans le carcan très français,

00:43:38 très prout-prout, et t'es méprisant, et t'as cette vision particulière de l'art,

00:43:41 qui doit forcément te permettre de regarder les gens de haut,

00:43:43 sinon c'est pas de l'art, etc.

00:43:45 C'est pas du tout surprenant pour moi que ça vienne de ce milieu-là,

00:43:47 mais c'était incroyablement bien fait, quoi.

00:43:49 Il arrive à parfaitement gérer les trucs de stress,

00:43:52 les angoisses, les trucs dans ce genre-là.

00:43:54 C'est un truc...

00:43:56 C'est tout con, mais y a un film qui va sortir,

00:43:58 l'Américain, qui est aussi sur une invasion d'araignées géantes.

00:44:00 Et tu regardes la bande-annonce,

00:44:02 elle te fait rien du tout.

00:44:04 Alors que je regarde deux secondes la bande-annonce de Vermine,

00:44:06 j'ai les poils qui se hérissent,

00:44:08 et je suis en flip, quoi.

00:44:10 Y a une façon juste de gérer la tension et l'anticipation

00:44:12 de l'élément d'horreur.

00:44:14 Par exemple, y a un personnage qui se promène constamment avec des chaussures,

00:44:16 qui est dans une boîte à chaussures, tout comme l'araignée d'avant,

00:44:18 et donc tu te dis, est-ce que l'araignée est allée se mettre dans une autre boîte à chaussures ?

00:44:21 Est-ce qu'elle va être dans ses chaussures à lui ?

00:44:23 Et ça va être un petit bout de temps,

00:44:25 et y a un moment où il va sentir un truc qui va le piquer dans sa chaussure,

00:44:27 il va regarder la chaussure comme ça, avec l'œil,

00:44:29 il va se dire "Rien ne se passe" pendant quelques temps, et d'un seul coup,

00:44:31 *bruit de dégâts* y a plein de petites araignées qui se mettent *cri*

00:44:33 sur son bras *cri*

00:44:35 C'est mon petit côté arachnophobe qui ressort.

00:44:37 Tout ce truc-là est parfaitement géré,

00:44:39 y a un moment où on filme simplement la nana qui est dans la salle de bain,

00:44:42 et tu vois les araignées sortir uniquement dans le reflet du miroir,

00:44:44 et pas elle qui les voit directement,

00:44:46 donc tu vois cette ironie dramatique du personnage

00:44:48 qui n'est pas conscient du danger qui a lieu derrière lui,

00:44:50 et ça te met immédiatement en angoisse,

00:44:53 et tu t'imagines aussi dans cette position-là,

00:44:55 tu t'imagines toi-même dans la salle de bain,

00:44:57 et tu vois l'araignée qui est derrière toi dans le truc,

00:44:59 et du coup de la choper dans la gueule juste après, etc.

00:45:01 Y a vachement de plans et d'inserts qui sont des très gros plans

00:45:03 sur les différents animaux qui sont dans les vivariums,

00:45:05 dans sa chambre, parce que le mec est passionné par les insectes

00:45:07 et les animaux bizarres,

00:45:09 et du coup il a tout un tas de vivariums et d'aquariums

00:45:11 et de trucs dans ce genre-là pour faire vivre ses créatures,

00:45:13 et t'as tout un tas de gros plans au-dessus qui te montrent

00:45:15 les différents insectes, les différentes bestioles,

00:45:17 et qui déjà de base te mettent un peu mal à l'aise

00:45:19 parce que t'es "Ah, ça a trop de pattes, ça a des carapaces,

00:45:21 c'est un exosquelette, c'est pas bien, c'est inhumain".

00:45:23 Donc, vraiment, ça marche super bien,

00:45:25 et c'est esthétiquement en général super bien réalisé,

00:45:27 et je suis ultra surpris du nombre d'araignées

00:45:29 en images de synthèse qu'il y a dans ce film.

00:45:31 Je pense que ça a dû coûter une fortune,

00:45:33 mais bordel, elles sont toutes ultra bien faites,

00:45:35 y en a partout, dans tous les plans,

00:45:37 c'est pas juste un ou deux plans par là

00:45:39 parce que ça coûtait trop cher de les faire,

00:45:41 non, non, c'est vraiment dans quasi tous les plans,

00:45:43 y a des araignées un peu partout dans les murs

00:45:45 et elles sont quasi toujours numériques.

00:45:47 Il doit y en avoir une ou deux qui doivent être pratiques,

00:45:49 je suis même pas sûr.

00:45:51 J'ai passé un excellent moment devant ce film,

00:45:53 les performances d'acteurs étaient toutes excellentes,

00:45:55 les garçons, les filles, ça marche toujours super bien,

00:45:57 y a Finéga de Hautefilde qui joue dedans,

00:45:59 ah oui, faut que je pense à dire,

00:46:01 Jérôme Niel aussi joue très bien correctement.

00:46:03 En fait, je suis rentré chez moi, j'ai dit à tout le monde

00:46:05 "Faut absolument que vous allez voir Vermine, c'est génial",

00:46:07 et j'ai eu des centaines de messages qui me disaient

00:46:09 "Et comment il joue Jérôme Niel ?"

00:46:11 Et ma réaction ça a été "C'est qui ?"

00:46:13 Je suis le pire youtubeur de France.

00:46:15 Genre, j'ai pas la moindre idée

00:46:17 de qui c'est Jérôme Niel, moi.

00:46:19 Après j'ai compris, ah d'accord, il y a des trucs avec Canal+

00:46:21 et tout le bordel, ok très bien,

00:46:23 mais je sais pas du tout qui c'est, je m'en fous complètement,

00:46:25 et du coup moi dans le film, je l'ai pas remarqué.

00:46:27 Et justement, c'est ce qui fait dire qu'il joue plutôt bien,

00:46:29 c'est que tu le remarques pas par rapport aux autres acteurs.

00:46:31 S'il jouait super mal, j'aurais remarqué,

00:46:33 j'aurais dit "Putain celui-là il joue super mal",

00:46:35 mais non, je l'ai pas remarqué, donc il doit jouer quand même plutôt bien.

00:46:37 La réalisation est super bonne,

00:46:39 les effets d'horreur sont super bons,

00:46:41 les araignées, les machins, y a un petit moment

00:46:43 où ils ouvrent la porte d'un couloir et tu vois que le couloir entier est rempli de toiles d'araignées et d'araignées partout,

00:46:46 et pour te montrer que l'endroit te

00:46:48 le retourne le bide, t'as justement

00:46:50 la caméra qui tourne sur son axe,

00:46:52 ça marchait extrêmement bien, et

00:46:54 alors y a un petit truc

00:46:56 sur lequel je suis pas sûr.

00:46:58 Je me suis dit, quand j'ai vu

00:47:00 ce titre, cette affiche, ce machin, et avec

00:47:02 où est-ce que ça se passait, avec quel genre de personnage

00:47:04 ça se passait, je me suis demandé

00:47:06 s'il y avait pas une projection effectivement

00:47:08 entre les vermines, avec

00:47:10 plein de pattes et un exosquelette et tout le bordel,

00:47:12 et la vermine telle que certaines personnes,

00:47:14 notamment d'extrême droite, peuvent qualifier

00:47:16 les personnes qui vivent en cité,

00:47:18 et les trucs dans le genre là. Et en fait le truc c'est que

00:47:20 dans le film, j'ai pas été tout à fait

00:47:22 convaincu, c'est à dire que

00:47:24 si c'est le cas, y a un truc qui est bizarrement

00:47:26 foutu, c'est que les araignées sont là pour te faire

00:47:28 du mal quand même, que tu les agresses ou pas,

00:47:30 que tu les déranges ou pas, etc, c'est

00:47:32 une fois qu'elles rentrent dans l'appartement des gens,

00:47:34 bon alors évidemment ils essaient tous de les écraser, mais y a des gens que

00:47:36 tu vois juste assis sur leur fauteuil

00:47:38 dans le salon, en train de regarder la télé, donc t'as vraiment pas

00:47:40 l'impression qu'ils ont pu déranger les araignées pour quoi que ce soit.

00:47:42 Et en fait je me suis dit, si y a effectivement un message

00:47:44 comme quoi la vermine, les araignées,

00:47:46 c'est comme les gens de cité,

00:47:48 immigrés en général, et le truc dans le genre là,

00:47:50 en faire clairement

00:47:52 les méchants du film, c'est peut-être

00:47:54 pas la meilleure façon de faire

00:47:56 la comparaison, la projection

00:47:58 et la métaphore. Peut-être quand même parce que

00:48:00 tu vois très clairement à la fin du film

00:48:02 que s'il était

00:48:04 traumatisé parce qu'il a vécu, il ne

00:48:06 rejette pas la faute sur toutes les araignées en général.

00:48:08 Y a une petite araignée d'une autre espèce

00:48:10 qui voit un moment et au lieu de l'écraser,

00:48:12 il la récupère dans sa main, il la regarde un peu partout,

00:48:14 il la fait bouger, etc. Donc tu vois qu'au final il a pas

00:48:16 de haine contre les araignées en général,

00:48:18 qu'il a compris que soit c'était une espèce

00:48:20 très méchante, soit c'était une espèce qui était juste pas

00:48:22 dans les bonnes conditions pour vivre, qui était pas dans son milieu,

00:48:24 et du coup c'est pour ça que ça l'a rendu dingue.

00:48:26 Le parallèle me paraît hasardeux, et potentiellement

00:48:28 y a un risque

00:48:30 qu'il se retourne contre sa propre

00:48:32 métaphore et son propre message je dirais.

00:48:34 Mais tu pourrais voir un message comme ça

00:48:36 parce que notamment justement les araignées viennent d'un pays arabo-musulman

00:48:38 et y a l'idée d'arracher les gens

00:48:40 à leur terre et de les amener dans un pays qui n'est pas le leur, etc.

00:48:42 Mais pour moi ça fait

00:48:44 très longtemps que ce genre d'immigration n'a pas eu lieu en fait.

00:48:46 Éventuellement les premières générations d'immigrés

00:48:48 c'était plus effectivement,

00:48:50 y a des gens qui venaient les chercher dans leur pays, on l'a vu

00:48:52 avec "Gueule Noire", on l'a vu avec

00:48:54 "Interdit aux chiens et aux Italiens", film d'animation.

00:48:56 On allait aussi chercher des

00:48:58 Italiens et des Marocains et des Algériens et des

00:49:00 machins dans leur pays pour venir bosser

00:49:02 dans nos mines, dans nos industries,

00:49:04 nos usines et nos trucs d'un genre là.

00:49:06 Donc éventuellement une première génération

00:49:08 d'immigrés pourrait être comparée

00:49:10 à ces araignées, après le fait

00:49:12 qu'elles deviennent des tueuses et tout le bordel, c'est quand même un peu

00:49:14 maladroit mais ça pourrait être cette idée là.

00:49:16 Mais étant donné qu'on suit des personnages

00:49:18 qui sont 3ème, 4ème génération d'immigrés

00:49:20 avec des parents qui sont là depuis des années,

00:49:22 qui n'ont jamais parlé une autre langue que le français ou un truc d'un genre là,

00:49:24 je trouve

00:49:26 que la métaphore et le rapport entre les deux

00:49:28 est un peu moins évident et un peu moins clair.

00:49:30 Mais, en dehors de toute métaphore

00:49:32 et de tout message, c'était un film

00:49:34 extraordinaire, ça m'a foutu une angoisse

00:49:36 incroyable, c'était...

00:49:38 j'y repense régulièrement, enfin dès que je repenserai

00:49:40 une araignée maintenant je repenserai à ce film là.

00:49:42 C'était parfaitement géré,

00:49:44 c'était parfaitement réalisé, c'était

00:49:46 bien angoissant, bien écrit aussi,

00:49:48 quelques bonnes répliques, quelques bons échanges, quelques personnalités

00:49:50 un peu sympathiques, des arcs de personnages intéressants

00:49:52 et qui évoluent, c'était nickel, quasi parfait,

00:49:54 le seul petit reproche que j'aurais

00:49:56 à faire c'est que je trouve que la fin était un petit peu

00:49:58 trop longue. J'ai vu des gens commenter que la fin

00:50:00 était nulle carrément, j'arrive pas jusque là.

00:50:02 Mais pour moi elle est un peu trop longue. Il y a un moment où

00:50:04 ils sortent d'un truc

00:50:06 et tu dis "bon bah maintenant ça va être fini" et en fait c'est quasiment

00:50:08 un acte 4 qui démarre un peu à la Alien, vous savez

00:50:10 le nostromo explose et Ripley

00:50:12 est débarrassée de l'Alien, elle est tranquille, elle s'allonge

00:50:14 dans son truc et d'un seul coup, pof, t'as la main de l'Alien

00:50:16 qui débarque et tu te rends compte que "ah bah non, il est pas mort".

00:50:18 Et à la base on avait eu 3 actes bien

00:50:20 construits et normalement à la fin de la 3ème acte

00:50:22 le film est fini et il y a un 4ème acte dans Alien

00:50:24 et pour moi c'est un peu ça aussi dans ce film là

00:50:26 mais t'as pas assez senti que le 3ème acte était fini

00:50:28 pour que ce 4ème acte se rajoute

00:50:30 correctement au bout du truc et pour moi

00:50:32 ça se mettait à traîner un petit peu en longueur quand même.

00:50:34 Mais

00:50:36 c'était très léger, c'était juste

00:50:38 il y avait peut-être 5 minutes de trop, peut-être

00:50:40 10 minutes grand max et c'est tout

00:50:42 et le reste pour moi ça marche nickel. Donc pour moi il n'y a pas de

00:50:44 problème de vrai défaut dans la fin

00:50:46 mais elle est effectivement un tout petit peu plus lente

00:50:48 qu'elle aurait pu l'être. Ça aurait pu accélérer un tout petit peu

00:50:50 et pour moi à ce moment là le film aurait été absolument parfait.

00:50:52 Si vous me faites une petite question, c'est que justement

00:50:54 à la fin ils doivent traverser un couloir qui est rempli d'araignées partout

00:50:56 et tu te dis "ben du coup s'il y a des araignées

00:50:58 partout et que vous avez peur de vous faire choper etc

00:51:00 pourquoi vous y allez le plus lentement du monde

00:51:02 en fait ? C'est pour

00:51:04 que ce soit encore plus tendu et que t'aies encore plus peur dans ton

00:51:06 fauteuil et que tu te dises à chaque moment que ça peut

00:51:08 y avoir une araignée pour aller tomber dessus

00:51:10 et les mordre et machin. Si ils courent

00:51:12 évidemment le couloir il le traverse en 3 secondes

00:51:14 donc c'est pas la même tension quoi. Plutôt que

00:51:16 poser une bonne tension pendant plusieurs minutes sur la

00:51:18 scène. C'était un tout petit peu exagéré mais

00:51:20 j'ai accepté quand même ce truc là. Donc voilà

00:51:22 quelques tout petits reproches que je pourrais faire

00:51:24 vraiment c'est un très bon film et apparemment le réalisateur

00:51:26 il vient de choper son sésame, il va réaliser

00:51:28 un nouveau Evil Dead

00:51:30 aux Etats-Unis après le Evil Dead

00:51:32 Rise qui est sorti cette année. Donc

00:51:34 le mec il vient d'avoir un glow up de

00:51:36 ouf au niveau carrière. Il a sorti un premier film

00:51:38 français, c'est le film d'horreur qui a

00:51:40 fait le plus d'entrée depuis 20 ans. En même temps

00:51:42 quand tu vois ce qui est sorti comme film d'horreur

00:51:44 depuis 20 ans en France tu te dis "ben

00:51:46 pas surprenant quoi". Je crois que c'était quoi

00:51:48 c'était Shetan ou un truc dans ce genre là qui avait du faire

00:51:50 beaucoup de vues comme ça. C'était un des films

00:51:52 de cette espèce de semi-vague d'horreur

00:51:54 qui est arrivé au début des années 2000 en France

00:51:56 et qui a complètement disparu ensuite.

00:51:58 Donc évidemment c'était pas compliqué d'être le film

00:52:00 qui fait le plus d'entrée depuis ces années là mais il a vraiment

00:52:02 fait des très bonnes entrées et

00:52:04 après tout ça le mec finit par avoir des contacts

00:52:06 avec Hollywood et va aller réaliser un Evil Dead

00:52:08 une des franchises d'horreur les plus incroyables et les plus

00:52:10 connues du monde. Le mec il a tout

00:52:12 réussi quoi. Carrière de ouf pour

00:52:14 réalisateur de Vermine c'est un rêve

00:52:16 quoi c'est idyllique c'est exactement le genre de carrière que tu devrais avoir.

00:52:18 J'espère qu'il va pouvoir du coup

00:52:20 valider son

00:52:22 coup d'essai avec Vermine qui nous sortira

00:52:24 un Evil Dead qui va marcher partout dans le monde et que peut-être

00:52:26 ça va devenir notre nouveau James Wan mais

00:52:28 français, franco-français, coco-rico et tout le bordel.

00:52:30 J'espère c'est le meilleur que je lui souhaite

00:52:32 s'il retourne en France pour faire des films

00:52:34 il va très vite se faire chier. Parce que déjà

00:52:36 Vermine j'arrive même pas à saisir comment

00:52:38 il a été fait. Je remercie le producteur d'ailleurs

00:52:40 qui m'a envoyé un message sur Twitter parce que

00:52:42 j'ai beaucoup retweeté sur le film

00:52:44 pour dire qu'il fallait que tout le monde aille le voir etc.

00:52:46 Et le producteur a remarqué mes

00:52:48 tweets et m'a remercié personnellement et

00:52:50 je lui ai dit "merci beaucoup

00:52:52 de nous avoir filé ce film là parce que bordel

00:52:54 il était temps qu'il y ait un film français qui ose un petit peu

00:52:56 avoir les couilles et essayer de faire des trucs comme ça quoi".

00:52:58 C'est pas le premier parce qu'il y en a quelques uns qui ont essayé d'être fait

00:53:00 il y avait un masterma qui avait été fait

00:53:02 soit en 2023 soit en

00:53:04 2022 un truc dans ce genre là. Qui était aussi

00:53:06 une sorte de... un essai de film d'horreur ou un truc dans ce genre là.

00:53:08 Mais honnêtement généralement ils sont pas oufissimes

00:53:10 non plus et c'est pour ça qu'ils marchent pas et c'est pour ça que du coup

00:53:12 ils font rien en salles. Et du coup j'ai

00:53:14 dit au niveau de la distribution c'est quand même

00:53:16 dommage que la nonne ou genre

00:53:18 les Sekpowskis aient 500 salles

00:53:20 dans lesquelles montrer leur médiocrité

00:53:22 alors qu'il y a même pas 200 salles

00:53:24 qui vont afficher Vermine en France.

00:53:26 Et t'as à ce moment là les

00:53:28 distributeurs de films qui viennent me dire

00:53:30 "oui mais les films français ils marchent pas en salles

00:53:32 donc du coup ils font pas des grosses entrées etc

00:53:34 donc on les met dans moins de salles et donc on les met que dans 200 salles

00:53:36 et déjà la 200 salles c'est impressionnant". Et tu fais

00:53:38 "oui mais ils marchent pas

00:53:40 parce qu'ils sont pas bons

00:53:42 ou parce qu'on sait pas pourquoi

00:53:44 le public français n'irait jamais les voir ?

00:53:46 A tout hasard est-ce que le public français n'irait

00:53:48 pas les voir parce qu'ils étaient pas bons peut-être ?"

00:53:50 C'est ça le truc, c'est que tu fais mais

00:53:52 je comprends votre logique mais dans votre logique

00:53:54 vous oubliez tout le temps de juger la qualité du film en fait presque.

00:53:56 Et à un moment il y a des films qui valent le coup

00:53:58 de risquer les choses quoi et je me suis dit sur ce film là

00:54:00 essayons de risquer le coup

00:54:02 à faire une vraie diffusion de films d'horreur comme on le fait

00:54:04 pour les pires films d'horreur

00:54:06 qui ne viennent des Etats-Unis quoi. La nonne 2 avec 430 écrans

00:54:08 je suis désolé Vermine aurait mérité

00:54:10 le même nombre d'écrans. Et effectivement

00:54:12 c'est pas comme ça qu'on a fait historiquement

00:54:14 c'est peut-être pas dans nos modèles et dans nos machins etc

00:54:16 mais à un moment quand même on peut expérimenter

00:54:18 aussi, on peut faire des tests, on peut essayer

00:54:20 de croire en un projet et d'essayer de le soutenir

00:54:22 et d'essayer de tout mettre derrière le truc

00:54:24 et d'essayer de faire un truc un peu exceptionnel quoi.

00:54:26 Je veux dire quand t'as de l'or entre les mains t'essayes

00:54:28 de le mettre en avant.

00:54:30 Et juste se bloquer parce que bah les films d'avant

00:54:32 ils ont pas marché bah oui en même temps c'était de la merde.

00:54:34 C'est pas parce que c'était... putain !

00:54:36 Bref voilà.

00:54:38 Il a quand même eu une bonne diffusion

00:54:40 et évidemment comme il a marché en salles il a eu de nouvelles salles

00:54:42 en deuxième semaine, peut-être même en troisième aussi.

00:54:44 Il a très vite dépassé les 200 000 entrées je crois

00:54:46 donc il a quand même eu un très très bon

00:54:48 succès en salles ce qui montre que si on avait

00:54:50 joué vraiment la carte

00:54:52 jusqu'au bout et qu'on avait bien fait la promotion du truc

00:54:54 ça aurait peut-être très très très très très bien marché quoi.

00:54:56 Ce qui est impressionnant en plus parce qu'il est sorti le 27 décembre

00:54:58 en principe en janvier

00:55:00 c'est là où les films viennent mourir normalement en France.

00:55:02 C'est là que tu sors les films auxquels tu crois pas du tout

00:55:04 parce qu'ils vont aller crever

00:55:06 tranquillement en salles parce que les gens ils ont encore

00:55:08 la dinde sur le bide en train d'être digérés

00:55:10 et puis ils ont le réveillon du nouvel an dont ils essaient de se remettre

00:55:12 parce qu'ils sont encore bourrés trois jours après

00:55:14 donc généralement y a pas beaucoup d'activités en fait

00:55:16 dans les premières semaines de l'année

00:55:18 le film était juste tellement bon qu'il a

00:55:20 pété les scores d'entrée à la période la plus

00:55:22 improbable et la moins propice pour faire des records d'entrée quoi.

00:55:24 Je veux dire, est-ce qu'il vous faut d'autres

00:55:26 preuves que c'est un film à voir dans cette année quoi ?

00:55:28 En dehors du fait qu'ils sont dans le top et tout le bordel quoi

00:55:30 et vous voyez à quel point je suis enjoué d'en parler.

00:55:32 Il faut que vous regardiez Vermine, c'était ultra bon

00:55:34 en film d'horreur cette année.

00:55:36 Il aurait eu de fortes chances de se retrouver en première place

00:55:38 MAIS

00:55:40 j'ai vu un autre film qui était extraordinaire cette année

00:55:42 et aussi surprenant que ça puisse paraître c'est un film Netflix

00:55:44 et c'est réalisé

00:55:46 par un mec qui a fait une série que je déteste

00:55:48 qui s'appelle Mister Robot.

00:55:50 Passons au numéro 1.

00:55:52 *Bruit de tonnerre*

00:55:54 *Bruit de tirs*

00:55:56 *Bruit de tirs*

00:55:58 *Bruit de tirs*

00:56:00 *Bruit de tirs*

00:56:02 *Bruit de tirs*

00:56:04 *Bruit de tirs*

00:56:06 Le monde après nous

00:56:08 ou Leave the world behind.

00:56:10 Ce film

00:56:12 était Hitchcockien.

00:56:14 C'était

00:56:16 maîtrisé de la première

00:56:18 à la dernière seconde.

00:56:20 Venant d'un réalisateur

00:56:22 dont je déteste le seul travail connu

00:56:24 qui est Mister Robot, je crois que c'est Samy Ismail, le réalisateur.

00:56:26 C'est vraiment pas le genre de truc auquel je me serais

00:56:28 attendu. Mais c'était

00:56:30 véritablement Hitchcockien. La façon

00:56:32 d'utiliser la caméra pour raconter

00:56:34 l'histoire, pour chercher les secrets,

00:56:36 le genre là, la façon de la déplacer,

00:56:38 de la traiter, juste ça.

00:56:40 C'était absolument dingue. Il y a eu une tension

00:56:42 à couper au couteau. C'était

00:56:44 extraordinaire. Je suis resté vraiment

00:56:46 tendu du début à la fin du film.

00:56:48 Il y a certaines répliques qui m'ont fait

00:56:50 vraiment frissonner

00:56:52 pour ce que ça dit sur le

00:56:54 vrai monde finalement.

00:56:56 L'histoire, c'est qu'il y a une famille

00:56:58 blanche américaine, avec Julia Roberts

00:57:00 et Ethan Hawke, je crois le mari,

00:57:02 qui ont décidé de partir

00:57:04 en vacances dans le petit

00:57:06 coin qui est à côté de New York, où il y a

00:57:08 tous les gens qui vont chercher des belles maisons, des trucs dans ce genre là.

00:57:10 Et ils arrivent dans cette maison.

00:57:12 Le problème, c'est que quand ils arrivent dans cette maison,

00:57:14 le soir même, il y a un blackout

00:57:16 qui arrive sur les Etats-Unis. Tout ne s'arrête pas

00:57:18 en même temps, parce que ça ne fonctionne pas comme ça,

00:57:20 mais il y a un problème électrique un peu partout

00:57:22 et les chaînes

00:57:24 d'informations ne diffusent plus,

00:57:26 internet est coupé, etc.

00:57:28 Il y a un gros problème aux Etats-Unis.

00:57:30 Et le même

00:57:32 soir, face à cette situation,

00:57:34 il y a un père et sa fille,

00:57:36 noires, tous les deux.

00:57:38 La fille est métisse, mais noires tous les deux,

00:57:40 qui débarquent en leur disant "mais en fait, c'est notre maison

00:57:42 qu'on a mis sur Airbnb en location.

00:57:44 Vous êtes effectivement dedans et on sait que vous deviez être dedans,

00:57:46 mais en fait, vu ce qui se passe dans le monde,

00:57:48 on voudrait rentrer chez nous

00:57:50 et être tranquille chez nous,

00:57:52 et on se sentira plus en sécurité chez nous."

00:57:54 Et en fait,

00:57:56 entre le problème électrique et le fait que

00:57:58 ces gens débarquent de nulle part,

00:58:00 dès les dix premières minutes,

00:58:02 t'es en doute sur absolument tous les aspects du film.

00:58:04 Est-ce qu'il se passe vraiment un truc ?

00:58:06 S'il se passe vraiment un truc, qu'est-ce qu'il se passe ?

00:58:08 Est-ce que ces gens-là, c'est vraiment leur maison, ou est-ce que c'est des gens

00:58:10 qui sont en train d'essayer d'abuser ?

00:58:12 "Je vous dis que c'est notre maison."

00:58:14 "C'est votre maison."

00:58:16 Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux

00:58:20 dans leur récit, dans tout ce qu'ils racontent ? Ils ont effectivement des trucs bizarres,

00:58:22 genre, ils arrivent en principe d'une fête et ils sont

00:58:24 en tenue de soirée, mais il n'y a pas de bagnole derrière eux,

00:58:26 donc ils disent "comment vous êtes venus ici ?"

00:58:28 ça paraît bizarre quand même. Donc il y a tout un tas

00:58:30 de trucs comme ça, et le mystère lui-même

00:58:32 est extrêmement particulier, parce qu'il y a plein

00:58:34 d'éléments différents qui commencent à déconner,

00:58:36 et il y a notamment certains éléments qui pourraient être

00:58:38 affiliés au surnaturel, qui font vraiment

00:58:40 poser la question, du début à la fin, qu'est-ce qui se passe

00:58:42 vraiment dans ce monde, quoi. Il y a deux problèmes

00:58:44 que ce scénario cause par rapport aux réactions des gens,

00:58:46 parce que moi, c'est mon film de l'année, mais je sais que ça

00:58:48 déplue à beaucoup de gens sur Netflix.

00:58:50 Le premier problème, c'est qu'il faut

00:58:52 que tu aies le cerveau en ébullition pendant tout le truc, il faut que tu te poses

00:58:54 des questions, et le problème c'est que les gens ne se posent pas forcément

00:58:56 des questions devant le film. Quand la porte s'est ouverte

00:58:58 sur le père et sa fille, sur le truc,

00:59:00 mon cerveau est immédiatement parti en ébullition,

00:59:02 qu'est-ce qui se passe, est-ce que ça peut être ça, est-ce que ça peut être ça,

00:59:04 est-ce que ça peut être ça, est-ce que ça peut être ça, est-ce que ça peut être machin.

00:59:06 Tout le monde ne réagit pas comme ça, et si tu ne réagis pas comme ça,

00:59:08 tu vois juste un film avancé, et tu vois pas

00:59:10 ce qui est censé te mettre encore plus

00:59:12 dans le doute, ou ce qui au contraire devrait confirmer

00:59:14 certains soupçons, ou infirmer

00:59:16 certains soupçons, ou qu'est-ce qui va être

00:59:18 la vraie vérité dans tout ce qui est dit, etc.

00:59:20 Et le deuxième problème que ça cause, c'est que

00:59:22 si tu te mets dans ce mode de pensée,

00:59:24 et que tu veux savoir quelle est la vraie

00:59:26 raison, quelle est la vraie cause, etc.,

00:59:28 tu peux avoir une explication finale

00:59:30 extrêmement décevante, qui du coup

00:59:32 rend inintéressante toute l'attente que tu as eu

00:59:34 pendant le film, pendant le reste du film.

00:59:36 Et le risque, c'est que tu aies aussi imaginé

00:59:38 quelque chose de plus intéressant

00:59:40 au final que la réponse qu'on te donne.

00:59:42 Ce qui a failli m'arriver,

00:59:44 j'étais parti dans une explication

00:59:46 un peu particulière, notamment avec certains

00:59:48 bruitages qui vont être utilisés à certains moments, etc.,

00:59:50 ou certains plans, parce qu'il y a beaucoup de plans zanitaux par exemple,

00:59:52 qui sont traditionnels dans les moments

00:59:54 où tu as une épée de Damoclès au-dessus de la tête,

00:59:56 et il y a une catastrophe qui va arriver, et tu sais pas trop quand est-ce qu'elle va arriver.

00:59:58 Il y a une métaphore que j'aime beaucoup

01:00:00 dans le truc, c'est parce que ça peut être une métaphore

01:00:02 du monde qui s'effondre, en général, de beaucoup

01:00:04 de choses qui vont pas dans le monde, c'est pour ça que

01:00:06 J.R.Roberts déteste les gens.

01:00:08 Le premier truc surprenant qui se passe,

01:00:10 c'est qu'il y a tout un navire de transport

01:00:12 de marchandises et de containers

01:00:14 qui arrive

01:00:16 droit sur une plage, et qui va s'échouer

01:00:18 sur la plage. Et le truc, c'est que

01:00:20 jusqu'à ce que le truc soit vraiment à genre

01:00:22 10 mètres du bord de la plage,

01:00:24 tout le monde est en train de regarder le truc en se demandant

01:00:26 qu'est-ce qui se passe, est-ce que ça va peut-être s'arrêter,

01:00:28 est-ce que ça va machin, etc. Et tu peux voir là-dedans

01:00:30 une métaphore du comportement de l'espèce humaine face

01:00:32 à l'urgence climatique qu'il y a en ce moment,

01:00:34 où on est en mode "ouais,

01:00:36 ça a l'air de se réchauffer, mais un petit peu,

01:00:38 on n'est pas sûr, etc." Et du coup, tu restes

01:00:40 comme une biche au milieu de la route, à regarder

01:00:42 le danger arriver, et

01:00:44 tu fais rien, ou tu

01:00:46 n'arrives pas à savoir comment réagir, t'es un peu bloqué

01:00:48 ou t'es machin. Je trouve que les métaphores

01:00:50 marchent super bien, par exemple, à ce moment-là. Mais donc du coup,

01:00:52 oui, beaucoup de choses peuvent se jouer sur

01:00:54 la résolution finale, quelle est

01:00:56 l'explication de tout ça. Il y a des gens

01:00:58 qui ont loupé l'explication, tout court.

01:01:00 Au cas où vous n'auriez pas compris, ce que

01:01:02 dit Maher Shalali à la fin du

01:01:04 film, c'est l'explication.

01:01:06 C'est le vrai truc, c'est le

01:01:08 truc officiel. Il a passé tout le film à

01:01:10 attendre pour être sûr

01:01:12 que ce soit vraiment ce truc-là. Il a

01:01:14 des sources dans ce truc-là qui peuvent expliquer et tout,

01:01:16 et il a tout expliqué correctement,

01:01:18 et il a un scénario qui est parfait, qui colle à tout.

01:01:20 Ce qui se passe, c'est ce que lui dit.

01:01:22 Mais il y a certaines personnes qui ont été un peu déçues par le truc,

01:01:24 et je pense que c'est votre problème

01:01:26 à vous de spectateur, c'est pas le problème du

01:01:28 film véritablement, parce que l'explication

01:01:30 du film, elle est valide,

01:01:32 elle marche, il y a un petit détail qui pourrait vous

01:01:34 perturber, mais on y reviendra.

01:01:36 Donc si elle vous convient pas, c'est dommage,

01:01:38 mais le film n'est pas en tort, si vous voulez.

01:01:40 Et alors, en termes esthétiques, c'est

01:01:42 un des plus beaux films

01:01:44 que j'ai vu depuis extrêmement longtemps.

01:01:46 Je vous dis, il y a une façon de traiter la caméra

01:01:48 qui est quasi Hitchcockienne, parce que tout ce

01:01:50 que te montre la caméra va illustrer quelque chose du

01:01:52 film dans un sens ou dans l'autre. Le genre de caméra

01:01:54 qui va traverser les murs,

01:01:56 passer par les fenêtres, etc.

01:01:58 Et ce genre de caméra qui a une volonté propre

01:02:00 d'aller vers le récit, d'aller vers l'action,

01:02:02 de montrer ce qui doit être raconté, c'est quelque chose

01:02:04 qui est assez proche de la façon de traiter la caméra

01:02:06 de Hitchcock. Robert Zemeckis

01:02:08 avait voulu imaginer un film,

01:02:10 un thriller filmé à la Hitchcock,

01:02:12 mais s'il avait eu les moyens technologiques,

01:02:14 numériques d'aujourd'hui,

01:02:16 qui s'appelait "What Lies Beneath", et il avait fait

01:02:18 exactement ce principe, d'avoir des caméras

01:02:20 libres qui peuvent passer à travers les fenêtres,

01:02:22 passer à travers les murs, passer en dessous du sol.

01:02:24 Il y a vraiment cette recherche de narration

01:02:26 par la caméra qui est excellente,

01:02:28 et les mouvements de caméra sont assez dingues. Tu vois vraiment la caméra

01:02:30 qui se faufile pour essayer de te chercher et de

01:02:32 te trouver les informations, ce qui est extrêmement

01:02:34 bien foutu. Les décors sont absolument dingues,

01:02:36 les effets spéciaux aussi sont dingues, parce qu'il y a beaucoup d'effets

01:02:38 spéciaux, le bateau qui se crache par exemple, ou les trucs dans ce genre-là,

01:02:40 il y a d'autres craches un peu plus tard

01:02:42 dans le film, et les animaux

01:02:44 notamment sont très très bien rendus. Et alors les animaux, justement,

01:02:46 je voulais en parler vite fait, parce que il y a

01:02:48 beaucoup de gens qui sont restés bloqués sur ce truc

01:02:50 des animaux, et quand ils ont la réponse définitive du film,

01:02:52 ils ne veulent pas y croire, parce qu'ils n'arrivent pas à intégrer

01:02:54 les animaux dedans.

01:02:56 Les animaux qui seraient

01:02:58 un peu devins, qui seraient un peu liés à

01:03:00 un monde un peu fantastique, etc.,

01:03:02 c'est un des trucs de base qui est lié aux animaux.

01:03:04 C'est vrai que tout le monde pense que quand un chat

01:03:06 regarde un endroit fixe, alors qu'il n'y a rien

01:03:08 à cet endroit-là, même pas un insecte qui est en train de bouger

01:03:10 ou quelque chose comme ça, tout le monde pense que le chat est en train de regarder

01:03:12 un fantôme par exemple, ou un truc dans ce genre-là.

01:03:14 Il y a les histoires d'oiseaux

01:03:16 qui vont fuir des endroits par nuée

01:03:18 et tous partir avant qu'il y ait

01:03:20 un malheur, genre un tremblement de terre,

01:03:22 un incendie ou un truc dans ce genre-là, et tu ne sais pas

01:03:24 comment les animaux ont eu l'air de sentir que ce truc-là

01:03:26 allait arriver, etc. Et c'est ça

01:03:28 qui est utilisé dans ce film-là.

01:03:30 Il y a des scènes très bizarres, avec notamment

01:03:32 des biches. Effectivement, pendant le film,

01:03:34 tu te demandes si ça fait partie

01:03:36 de ce qui pourrait expliquer le phénomène qui est en train

01:03:38 de se passer sur Terre, en fait. Et

01:03:40 la réponse te dit que ce n'était pas ça que ça servait.

01:03:42 Du coup, ce à quoi ça servait, c'est

01:03:44 ce côté, cette épée de Damoclès.

01:03:46 Ce côté, le monde essaie de te prévenir

01:03:48 qu'il y a un danger, et tu

01:03:50 réagis pas et t'arrives pas à comprendre ce que le monde essaie de

01:03:52 te dire, en fait. Ce qui se passe avec

01:03:54 notamment la grosse scène avec Julia Roberts et

01:03:56 la fille de Maher Shalali

01:03:58 et toutes les biches dans la forêt, c'est

01:04:00 exactement le même principe que le bateau

01:04:02 qui débarque droit sur la plage

01:04:04 et personne comprend qu'il y a un danger et personne

01:04:06 réagit. C'est vraiment ce côté d'être

01:04:08 comme une biche au milieu de la route, face à la voiture

01:04:10 qui débarque, et être obsédé par

01:04:12 les phares et se demander "Tiens, qu'est-ce que c'est

01:04:14 ce truc-là ? Est-ce que je peux parler ?" Jusqu'à ce que tu

01:04:16 te fasses percuter par la bagnole et que tu crèves.

01:04:18 Et pour moi, c'est exactement ça

01:04:20 que montrent ces scènes-là avec les animaux.

01:04:22 C'est ce côté, vous voyez pas

01:04:24 le message ? La nature qui est en train d'essayer de vous prévenir

01:04:26 de tout ce qui va se passer.

01:04:28 Donc voilà, je pense que c'est une scène qui peut

01:04:30 effectivement mettre des gens un peu

01:04:32 les décontenancés par rapport à l'explication.

01:04:34 Mais moi, j'ai beaucoup aimé cette scène, et

01:04:36 notamment, je trouve que les effets spéciaux sont incroyables, je n'ai

01:04:38 jamais vu des animaux numériques

01:04:40 aussi réalistes que dans ce film. La seule chose

01:04:42 qui m'a fait dire que ces biches étaient toutes numériques,

01:04:44 c'est qu'elles jouaient

01:04:46 pour la caméra. Elles se mettaient dans la position

01:04:48 que tu voulais pour la caméra, elles regardaient là où est la caméra

01:04:50 pour faire le bon truc.

01:04:52 Tu peux pas diriger des animaux de façon aussi juste

01:04:54 avec des animaux réels.

01:04:56 C'était obligatoire que ce soit des animaux

01:04:58 virtuels. Mais c'est le seul

01:05:00 truc qui m'a fait comprendre que c'était virtuel.

01:05:02 Et donc, la vraie explication,

01:05:04 alors on va peut-être faire une section spoiler pour en parler

01:05:06 parce que je l'aime bien. Donc l'explication

01:05:08 définitive, c'est qu'en fait

01:05:10 c'est une attaque par un autre pays

01:05:12 qui retourne en fait

01:05:14 la population contre elle-même.

01:05:16 A partir de simples hackings, elles créent

01:05:18 les conditions pour que

01:05:20 elles soient perdues.

01:05:22 Avec certaines armes particulières, notamment

01:05:24 les armes sonores, donc qui utilisent le fameux bruit bizarre

01:05:26 qui arrive à ce moment. Elles

01:05:28 leur font perdre leurs repères et elles les rendent un peu

01:05:30 folles. Et ensuite, elles n'ont plus qu'à être

01:05:32 tranquillement comme ça et à regarder les américains

01:05:34 se foutre sur la gueule les uns sur les autres parce qu'ils

01:05:36 ne rentrent plus rien, parce qu'ils sont perdus, parce que machin, etc.

01:05:38 Et à ce qu'il

01:05:40 paraît, c'est un plan

01:05:42 qui a été préconisé et étudié par la CIA

01:05:44 elle-même, qui serait LE

01:05:46 plan ultime pour déstabiliser un pays, c'est ça.

01:05:48 C'est un petit blackout, quelques trucs bizarres que les gens

01:05:50 ne comprennent pas, et du coup tout le monde se met à se faire son film dans sa tête,

01:05:52 tout le monde se bat les uns contre les autres, et la population

01:05:54 s'extermine avant même que tu...

01:05:56 sans même que tu aies besoin de débarquer un tank ou un truc du genre là, quoi.

01:05:58 C'est intéressant parce que c'est un film

01:06:00 qui a été produit par

01:06:02 le couple Obama.

01:06:04 Michel et Barack Obama sont les producteurs,

01:06:06 les coproducteurs de ce film.

01:06:08 Ils se sont fait très discrets dans la promotion et dans le truc,

01:06:10 etc. Si tu ne regardes pas bien le générique d'introduction au début,

01:06:12 tu ne vois pas que c'est produit par les Obama.

01:06:14 Et tu te dis... T'es en train d'essayer de nous prévenir,

01:06:16 Barack ? T'as entendu

01:06:18 parler d'un plan spécial de la part de la CIA

01:06:20 et tu veux nous prévenir un petit peu ? T'as un peu l'impression

01:06:22 que c'est ça, mais je crois que c'est connu,

01:06:24 c'est un truc qui a fuité au grand public,

01:06:26 que c'est un des plans, enfin un des trucs connus

01:06:28 de la CIA sur comment déstabiliser un pays.

01:06:30 Et donc c'est ça, la vraie explication

01:06:32 que je trouve vachement intéressante.

01:06:34 Et c'est vrai que ça peut donner des trucs un peu surprenants.

01:06:36 Par exemple, j'ai beaucoup aimé le truc des

01:06:38 Tesla qui déconnent complètement parce que

01:06:40 du coup, elles n'ont plus accès au GPS, elles se dirigent mal

01:06:42 et elles se dirigent n'importe où et elles doivent essayer de revenir à l'usine

01:06:44 ou un truc dans ce genre-là. Et du coup, elles sont toutes en train de revenir

01:06:46 et de se caramboler les unes dans les autres avec

01:06:48 toutes les autres bagnoles qui sont sur le truc.

01:06:50 C'est une scène qui était pareil, qui était très angoissante,

01:06:52 qui était bien foutue, le côté "la technologie commence

01:06:54 complètement à déconner et part contre nous et fait n'importe quoi

01:06:56 et nous ne nous déroule plus, et tout le bordel".

01:06:58 Une réplique que j'aime beaucoup. Je sais que je ne suis pas le seul

01:07:00 à avoir été marqué par cette réplique, mais vraiment

01:07:02 quand tu l'écoutes, ça te met un peu un frisson dans le dos, surtout quand tu as

01:07:04 à peu près cette idée-là à la base.

01:07:06 "La théorie de la conspiration sur un groupe de gens

01:07:08 châtaud et dans le monde, c'est bien trop

01:07:10 léger d'une explication.

01:07:12 La vérité est beaucoup plus effrayante."

01:07:14 "Qu'est-ce que la vérité?"

01:07:16 "Personne n'est en contrôle."

01:07:18 La vraie vérité,

01:07:20 celle qui fait peur à tout le monde, c'est que personne

01:07:22 n'est au contrôle de quoi que ce soit,

01:07:24 personne ne maîtrise quoi que ce soit. Tout ça n'est qu'une illusion

01:07:26 et ça peut tomber à n'importe quel moment, et quelle que soit

01:07:28 ta classe sociale, au final, au mieux t'auras

01:07:30 48 heures pour te prévenir

01:07:32 un petit peu avant et essayer de te mettre dans ton bunker,

01:07:34 mais au final tu vas affronter la même merde que tout le monde.

01:07:36 Cette idée-là, l'idée... On aime beaucoup

01:07:38 dire que tel truc est un complot

01:07:40 et tel truc c'est machin, et tel truc c'est...

01:07:42 Et en fait, le pire, la pire explication

01:07:44 possible, c'est celle-là, la pire explication possible, c'est qu'en fait

01:07:46 personne n'est au contrôle, personne ne contrôle rien du tout.

01:07:48 C'est une notion

01:07:50 que j'aime beaucoup, parce que c'est un truc dont je suis

01:07:52 assez convaincu moi-même

01:07:54 que personne ne contrôle quoi que ce soit, qu'on essaie juste de se faire passer

01:07:56 pour des gens qui contrôlent, pour des gens intelligents,

01:07:58 pour des adultes, pour des gens très cultivés,

01:08:00 pour des... etc. Mais qu'au final, on est

01:08:02 tous paumés, quoi. C'est un truc que j'aime beaucoup.

01:08:04 Donc voilà, c'est une réplique

01:08:06 très forte à mon sens

01:08:08 et qui dit quelque chose d'assez vrai sur le monde.

01:08:10 Je vais noter quelques petits trucs

01:08:12 en règle générale, que...

01:08:14 Juste parce que j'ai beaucoup aimé de choses dans ce film

01:08:16 et j'aurais pas la place de tout mettre, mais je vais juste faire une petite

01:08:18 énumération. Il y a beaucoup de

01:08:20 façons intéressantes d'éclairer

01:08:22 et de travailler la couleur. Il y a beaucoup de bleu dans tout le film,

01:08:24 qui est une couleur qui est assez froide et qui peut te mettre

01:08:26 un petit peu en angoisse. Moi, c'est la couleur que j'ai choisie

01:08:28 pour mes tops, parce que par rapport aux flops,

01:08:30 les pires films, tu vas mettre du rouge, évidemment,

01:08:32 le feu, la haine, la colère, etc.

01:08:34 Mais c'est vrai que le bleu, c'est un truc qui peut être un petit peu

01:08:36 angoissant selon quel bleu tu utilises et tout.

01:08:38 J'aime bien le fait qu'ils utilisent la télévision, qui a un écran

01:08:40 bleu de base, pour produire une lumière bleue

01:08:42 dans toute la pièce et jouer avec la lumière bleue.

01:08:44 Le fait que la maison des voisins aussi soit

01:08:46 un patchwork de bleu, c'est que des

01:08:48 nuances de bleu un peu partout, etc. Je trouve que ça marche super bien.

01:08:50 J'ai pas noté ce que je pensais être

01:08:52 le sens de cette couleur bleue, pourquoi est-ce qu'on l'utilisait

01:08:54 tout le temps. Il y a une scène qui se passe dans la forêt

01:08:56 où tu as toutes les feuilles, du coup,

01:08:58 au sol, et on est en plein automne, donc elles sont toutes

01:09:00 rouges, et au-dessus, tu as une cabane bleue.

01:09:02 Donc bleu opposé au rouge,

01:09:04 qui sont des couleurs primaires, mais qui du coup se

01:09:06 distinguent très bien. Il y a beaucoup de recherches au niveau des plans.

01:09:08 Il y a un plan sur la forêt qui devient calédioscopique,

01:09:10 qui fait un truc un peu tripant. Il y a une scène

01:09:12 sur des dents

01:09:14 qui utilise une demi-bonnette.

01:09:16 Encore une fois, la demi-bonnette, pour moi, c'est le signe

01:09:18 de quelqu'un qui travaille bien son image et son film.

01:09:20 J'adore le symbolisme d'avoir

01:09:22 les Noirs qui vont vivre à la cave,

01:09:24 dans leur propre maison et tout.

01:09:26 Mais qui vivent à la cave, qui vivent en dessous de tous les autres.

01:09:28 Un peu la métaphore qu'on a vue dans "La Tour"

01:09:30 de Guillaume Niclou, avec les Blancs qui vivaient

01:09:32 dans les étages supérieurs, et les personnes

01:09:34 de couleur qui vivaient dans les caves, littéralement.

01:09:36 Astropo, justement,

01:09:38 je sais pas s'il y a beaucoup de

01:09:40 maisons de personnes d'origine africaine,

01:09:42 de personnes de couleur noire en général,

01:09:44 qui ont ce genre de truc, mais il y a une Black Room

01:09:46 dans la maison, qui est remplie

01:09:48 de portraits d'Afro-Américains célèbres

01:09:50 et de Noirs qui ont fait des grandes choses

01:09:52 pour le monde. Des Martyrs Luther King,

01:09:54 des trucs dans ce genre-là. Je sais pas, c'est la première fois que je vois ça

01:09:56 dans un film, c'est la Black Room.

01:09:58 Il y a un travail de la tension absolument dingue,

01:10:00 notamment parce qu'il y a une scène qui mélange

01:10:02 trois situations différentes, qui se

01:10:04 détériorent toutes les trois en même temps,

01:10:06 qui sont toutes les trois de plus en plus tendues au fur et à mesure.

01:10:08 Et du coup, avec la musique qui monte derrière,

01:10:10 le montage qui passe d'une scène à l'autre, qui est à chaque fois de plus en plus tendu, etc.

01:10:12 L'effet est super bon.

01:10:14 Toute une scène de discussion entre

01:10:16 Mahershala Ali et Julia Roberts, qui est un peu une carène

01:10:18 dans le film, bon pas totalement, mais qui est un peu une carène,

01:10:20 donc du coup ils se parlent, mais ils sont pas tout à fait ensemble.

01:10:22 Et du coup, il y a un champ contre champ sur les deux,

01:10:24 mais ils sont tous les deux du mauvais côté du cadre.

01:10:26 C'est-à-dire que

01:10:28 si t'as, bon, imaginons qu'on ait un plan 16/9

01:10:30 ici, si t'as des personnages qui se parlent,

01:10:32 t'as un personnage qui se parle ici, qui regarde par là,

01:10:34 et un personnage qui est ici, qui regarde par là.

01:10:36 Là, c'est le personnage qui est là, qui regarde par là,

01:10:38 le personnage qui est ici, qui regarde par là. Donc en fait, quand tu fais la coupe,

01:10:40 ils regardent dans le même sens,

01:10:42 mais ils sont tous les deux à un point différent du cadre,

01:10:44 et à regarder vers l'extérieur du cadre. Donc en fait,

01:10:46 le regard ne se croise pas. Ce qui te montre que

01:10:48 ils parlent, ils sont en train d'échanger, mais ils sont pas

01:10:50 sur le même plan, ils sont opposés,

01:10:52 ils sont ennemis, ils arrivent pas à être liés.

01:10:54 C'est quelque chose qui marche super bien aussi,

01:10:56 le travail du cadre à ce niveau-là. C'est incroyable,

01:10:58 parce que dans Mr. Robot,

01:11:00 c'est ma critique, c'est que

01:11:02 tu sens qu'ils font n'importe quel plan de caméra

01:11:04 juste pour se donner un style et pas faire

01:11:06 un plan de caméra normal, en fait.

01:11:08 On va cadrer le mec exactement comme il faut pas,

01:11:10 on va faire un angle qu'on devrait pas faire, on va faire un machin,

01:11:12 etc. Pour moi, c'était super prétentieux

01:11:14 et pas intéressant, et ça n'apportait rien à la mise

01:11:16 en scène. Et

01:11:18 là, pour le coup,

01:11:20 vraiment, chaque choix de positionnement de la caméra,

01:11:22 de cadrage, etc.

01:11:24 raconte quelque chose, véritablement.

01:11:26 Donc ça m'étonne que ça vienne du même mec.

01:11:28 À un moment, on filme une éclipse de terre sur la lune,

01:11:30 parce que ça te met dans une situation un peu étrange.

01:11:32 Et c'est une bonne image pour illustrer

01:11:34 la chute de l'Amérique, le drapeau en sale état,

01:11:36 la lumière qui disparaît, etc.

01:11:38 Donc vraiment, il y a beaucoup de choses, beaucoup, beaucoup,

01:11:40 beaucoup que j'ai aimées.

01:11:42 Si j'avais peut-être

01:11:44 un reproche à faire,

01:11:46 c'est que la scène finale

01:11:48 n'a pas l'air d'une scène finale.

01:11:50 Il y a quelque chose

01:11:52 d'assez tendu qui va se produire

01:11:54 entre trois personnages,

01:11:56 mais

01:11:58 comme on a eu que des scènes tendues pendant tout le film,

01:12:00 celle-ci a pas l'air

01:12:02 beaucoup plus tendue qu'une autre.

01:12:04 Il y a peu de scènes qui ont mis en danger la vie de nos personnages.

01:12:06 Pour le coup, ça c'est la grosse différence

01:12:08 avec cette scène finale par rapport aux autres.

01:12:10 Mais ça reste un peu trop

01:12:12 light pour une scène finale.

01:12:14 Et je pense que c'est pour ça qu'il y a des gens

01:12:16 qui ont été un peu déçus par la fin, c'est que ça sonnait pas

01:12:18 comme une fin, t'avais pas l'impression de voir la scène de fin,

01:12:20 le gros climax avec la scène la plus importante de tout le film, etc.

01:12:22 T'avais eu des scènes qui étaient beaucoup plus angoissantes

01:12:24 ou beaucoup plus impressionnantes, plus tôt dans le film.

01:12:26 Et du coup, celle-ci

01:12:28 sonne pas comme une scène de fin, et je pense que ça a dû

01:12:30 aider à décevoir certaines personnes par rapport à la fin du film.

01:12:32 Mais,

01:12:34 c'était un des meilleurs films

01:12:36 que j'ai vus cette année, et probablement que j'ai vu dans

01:12:38 ces dernières années.

01:12:40 C'est dire que mon top 3 de films, je pense que c'est des films

01:12:42 que sur la décennie, je pense que c'est dans le top.

01:12:44 Ces 3 films qui étaient vraiment

01:12:46 excellents, qui sont sortis cette année.

01:12:48 Et celui-ci, vraiment,

01:12:50 j'étais très impressionné du fait

01:12:52 qu'il vienne de Netflix, parce que Netflix, jusque-là,

01:12:54 il m'avait toujours proposé des films qui pour moi n'étaient pas finis.

01:12:56 Qui n'étaient pas correctement traités, qui n'étaient pas correctement faits.

01:12:58 Je pense que c'est ce qui trahit

01:13:00 la présence des Obamas à la production, c'est que

01:13:02 ils ont probablement pas voulu produire n'importe quoi.

01:13:04 Je crois qu'ils ont produit des trucs qui n'ont pas trop marché à un certain moment.

01:13:06 Mais ils ont pas voulu produire n'importe quoi, je pense qu'ils ont

01:13:08 beaucoup travaillé avec le script et le réalisateur et tout le bordel.

01:13:10 Et ils ont voulu être sûrs

01:13:12 que le truc soit aux petits oignons,

01:13:14 bien carrés, et que ça marche, quoi. Et c'est le cas.

01:13:16 Pour moi, c'est un chef-d'oeuvre,

01:13:18 ce film. C'est un film que je vais

01:13:20 revoir, et que je reverrai sans doute régulièrement.

01:13:22 Et que je trouve extrêmement

01:13:24 bien foutu.

01:13:26 J'adore en plus tous les acteurs, tous les personnages qui sont dedans.

01:13:28 Donc voilà, quoi.

01:13:30 Et je suis super surpris que ça vienne de

01:13:32 Samy Smael, qui donc a fait une des séries que je déteste

01:13:34 le plus au monde, "Mr. Robot". Si y'a des gens qui se demandent,

01:13:36 parce que je sais qu'il y a des fois où on me demande le truc,

01:13:38 "Mr. Robot", j'ai essayé la première saison,

01:13:40 j'ai trouvé ça insupportable, et surtout à partir du moment

01:13:42 où j'ai compris que le réalisateur était non-fia...

01:13:44 que le narrateur était non-fiable,

01:13:46 et quand j'ai vu les mêmes problèmes arriver dans la saison 2,

01:13:48 quand j'ai vu qu'il revenait plusieurs fois le coup du

01:13:50 "Ah ah, vous pensez que tout ce que je vous ai dit là c'était vrai ?

01:13:52 Et bah en fait c'était faux et j'ai menti, etc."

01:13:54 A partir du moment où j'ai vu ce truc-là, j'ai fait "Ok, je peux pas suivre ce truc.

01:13:56 Ça va être insupportable,

01:13:58 je supporte pas ce genre de narrateur, je supporte pas ce genre de truc.

01:14:00 Quand je vais suivre quelque chose, je veux savoir que je suis quelque chose de pertinent.

01:14:02 Si 5 épisodes plus tard, tu me dis

01:14:04 qu'en fait c'est pas vrai, ou à la fin de l'épisode tu me dis qu'en fait c'est pas vrai,

01:14:06 va donc te faire foutre et raconte-moi des vrais trucs

01:14:08 plutôt que de...

01:14:10 distraire avec du rien. Donc voilà.

01:14:12 J'ai vraiment eu beaucoup de mal avec Mr. Robot.

01:14:14 C'est une série que je déteste. J'ai essayé la saison 2, je l'ai arrêtée au milieu

01:14:16 parce que j'en pouvais plus. Typiquement avec

01:14:18 beaucoup d'angles de caméra un peu absurdes

01:14:20 qui servent à rien, mais aussi de personnages qui servent à rien.

01:14:22 S'il y a un personnage de mafieux qui est transgenre

01:14:24 ou travesti simplement.

01:14:26 Et pareil, à part se donner un genre

01:14:28 et se donner un style un peu particulier, tu vois pas à quoi ça sert

01:14:30 dans l'histoire, ça apporte rien en plus.

01:14:32 Très surpris que ce film

01:14:34 vienne de Samy Smael et de Netflix.

01:14:36 Mais je vous conseille absolument

01:14:38 de le voir. Pour moi c'est un chef-d'oeuvre

01:14:40 au niveau de ce qu'aurait pu faire un Hitchcock.

01:14:42 Au niveau du travail de la caméra, des personnages, du scénario, etc.

01:14:44 Et je trouve qu'il y a un twist

01:14:46 intéressant et un commentaire

01:14:48 intéressant sur le monde qui nous entoure.

01:14:50 Donc voilà ! Pour ce qui

01:14:52 est de mon film préféré de l'année.

01:14:54 Ça y est !

01:14:56 Nous avons terminé toutes ces vidéos de début d'année.

01:14:58 Je m'excuse encore une fois,

01:15:00 je vais pas pouvoir traiter les Oscars

01:15:02 ni avant ni après la cérémonie.

01:15:04 Mais du coup, dès maintenant, je me mets à bosser

01:15:06 sur le Pourquoi j'ai raison, j'ai tort sur Matrix 4

01:15:08 qui est prévu depuis 2 ans et qui va enfin sortir.

01:15:10 Donc voilà,

01:15:12 je vais me mettre à bosser dessus

01:15:14 dès maintenant, dans les prochains jours.

01:15:16 Et j'espère que ça sortira assez rapidement.

01:15:18 J'avais l'espoir de déménager pour pouvoir aller tourner des fonds verts

01:15:20 tranquillement et ne pas être emmerdé

01:15:22 comme d'habitude.

01:15:24 Ça me dégoûte un petit peu quand même d'être encore dans cet appartement-là

01:15:26 pour faire cette vidéo. Mais tant pis, on va faire avec !

01:15:28 Y a pas tout le monde à faire avec pendant 10 ans, donc on va faire avec.

01:15:30 Voilà ! J'espère que

01:15:32 tout ça vous aura plu. J'espère vous avoir conseillé

01:15:34 plein de films à regarder. Même si vous avez envie

01:15:36 de faire exprès, de faire l'inverse de moi

01:15:38 et de regarder tous mes flops ou de regarder mes tops ou des trucs genre là.

01:15:40 Faites ce que vous voulez, mais j'espère vous avoir conseillé des films à regarder.

01:15:42 J'espère que vous allez passer un bon moment.

01:15:44 Et j'espère vous retrouver tout au long de l'année. Prenez soin de vous.

01:15:46 Allez voir des films.

01:15:48 Ciao !

01:15:50 [Musique]

01:15:52 [Bruit de vent]

01:15:54 [Bruit de vent]

01:15:56 [Bruit de vent]

01:15:58 [Bruit de vent]

01:16:00 [Bruit de vent]

01:16:02 [Bruit de vent]

01:16:04 [Bruit de vent]

01:16:06 [SILENCE]

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