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François Morel est tombé sur une publicité pharmaceutique, qui a attiré son attention cette semaine. Elle est affichée sur la pharmacie située dans la gare d’Ermont-Eaubonne : "Une personne sur deux souffre de mauvaise haleine".

Le billet d'humeur de François Morel dans le 7/9 (8h55 - 8 Mars 2024)
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😹
Amusant
Transcription
00:00 Bonjour François Morel ! Bonjour, une publicité pharmaceutique a attiré
00:03 mon attention cette semaine, elle est affichée sur la pharmacie située dans la gare d'Hermon-Aubonne,
00:09 je l'ai encore vue ce matin, je vous la cite, « une personne sur deux souffre de
00:13 mauvaise haleine ». Ça fait peur, imaginons, nous sommes confinés dans un studio sans
00:18 fenêtre extérieure, nous sommes cinq autour d'une table, ça veut dire que deux personnes
00:23 et demi y souffrent de mauvaise haleine, c'est énorme, et l'auditeur solitaire extrêmement
00:30 vigilant concernant son hygiène buccale se félicite que les progrès technologiques
00:35 ne lui permettent pas encore de recevoir sa radio en odorama. Une personne sur deux, ça
00:41 commence à faire, c'est un pourcentage très important par exemple, en approfondissant
00:46 la question des statistiques, on apprend non seulement qu'une personne sur deux souffre
00:50 de mauvaise haleine, mais encore qu'une personne sur deux dans le monde a moins de
00:54 30 ans que d'autre part, une personne sur deux en France étant surpoids, et encore,
00:58 et c'est peut-être la statistique la plus intéressante, une personne sur deux dans
01:03 sa vie a déjà eu une relation amoureuse au travail. Ce qui serait formidable, ce serait
01:09 de mettre la main sur cette moitié de l'humanité qui apparaît quand même comme un oiseau
01:14 rare puisque malgré son surpoids et son haleine de chacal, ça ne l'empêche pas de pécho
01:18 sur son lieu de travail. Ce qui est sûr, c'est que cette personne ne peut en aucun
01:23 cas être présente dans ce studio confiné et sans fenêtre, puisque je crains qu'autour
01:28 de cette table, aucune personne n'ait moins de 30 ans. Revenons à la publicité pharmaceutique,
01:33 « une personne sur deux souffre de mauvaise haleine », ce qui est contestable dans cette
01:37 présentation et qui personnellement me révolte, c'est que lorsqu'on dit « une personne
01:41 sur deux souffre de mauvaise haleine », on sous-entend que la personne ayant mauvaise
01:46 haleine, celle dont on dit généralement « elle pue du bec, elle repousse du goulot » ou
01:49 même comme on dit dans le grand monde « elle refoule du claque-merde », est présentée
01:53 comme une victime, celle qui souffre de mauvaise haleine, alors que, excusez-moi, celle qui
01:58 souffre de mauvaise haleine, c'est elle la tortionnaire, l'agresseuse, celle qui
02:02 empoisonne la vie de ses proches dès qu'elle ouvre la bouche, d'autant que s'il y a
02:06 bien une personne qui ne souffre pas du tout de sa mauvaise haleine, c'est bien cette
02:10 personne bien heureuse qui, généralement, n'a aucune conscience de sentir mauvais
02:14 de la bouche, donc la véritable personne qui souffre de mauvaise haleine est celle
02:19 qui n'est pas porteuse de bactéries qui, en dégradant des protéines, provoquent des
02:23 odeurs désagréables.
02:25 Il fallait que ce soit dit, même sur France Inter, ne refusons de victimiser l'agresseur.
02:32 Si une personne sur deux parmi les auditeurs a écouté ma chronique jusqu'au bout, je
02:37 me dis que je ne m'en sors pas si mal, entre nous, elle aurait sûrement eu avantage à
02:41 trouver l'amour sur son lieu de travail.
02:43 Nicolas Demorand : merci François Morel.

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