• il y a 9 mois
À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous sommes allés à la rencontre des étudiantes du campus de Bordeaux. Dans ces immenses facultés, les bâtiments sont souvent séparés de plusieurs centaines de mètres, et de nombreux passages deviennent très sombres quand le soleil se couche. Les étudiantes qui rentrent tard ont peur de ces passages et demandent à l'université d'agir vite.

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Transcription
00:00 Des silhouettes fuyantes dans la nuit sur le plus grand campus de France.
00:03 Les jeunes femmes accélèrent le pas dans les recoins les plus sombres.
00:06 La plupart d'entre elles traversent tous les soirs ces esplanades
00:09 pour rejoindre l'arrêt de tramway ou leur logement dans les cités universitaires.
00:12 Il y a peu d'agents de sécurité, donc encore moins le soir.
00:15 Donc le soir, quand les cours nous finissent tard
00:18 et qu'on rentre seul sur le parking, là où c'est moins éclairé,
00:21 on peut se sentir en insécurité.
00:23 Elles disposent de peu de moyens pour se protéger en cas d'agression.
00:26 Prendre le téléphone, prévenir un ami,
00:28 essayer de se mettre en sécurité comme on peut, regarder derrière soi,
00:33 essayer d'envisager les façons de s'enfuir, de se mettre en sécurité.
00:37 Nous avons pu constater sur place que les lieux n'étaient pas surveillés le soir.
00:40 Plusieurs syndicats étudiants dénoncent cette situation depuis des années.
00:44 Quelques éclairages ont été installés, mais ça ne suffit pas.
00:46 Quand vous rentrez le soir tard,
00:49 vous tombez souvent sur des bandes de groupuscules d'extrême droite ou d'extrême gauche,
00:54 cagoulés, qui vous arrêtent, qui vous menacent.
00:57 Les étudiants demandent le recrutement d'agents de sécurité et la pause d'éclairage,
01:01 comme dans l'autre université de Bordeaux en face,
01:03 dans laquelle les choses ont changé en quelques mois.
01:05 Je peux comprendre en effet que ça pouvait ne pas être rassurant que d'avoir des zones d'ombre.
01:08 Aujourd'hui, heureusement, on a des zones parfaitement éclairées.
01:12 Les problématiques qui nous sont remontées sur possibles agressions ou autres
01:17 ont largement diminué, voire quasiment disparu.
01:20 La liberté d'aller et de venir est un droit fondamental,
01:23 trop souvent bafoué pour les femmes.
01:25 L'université Montaigne s'est engagée devant les étudiants récemment
01:28 à revoir les cheminements de nuit et à mieux assurer leur sécurité.
01:31 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:33 [Musique]

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