Paul Périé est vétérinaire au Salon de l’agriculture. Tout au long de la semaine, il veille à la bonne santé des animaux présents pour concourir.
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00:00 On a la chance et aussi peut-être un peu le stress et la pression de soigner les meilleurs spécimens de chaque race.
00:05 Parce qu'en fait on est aussi là pour accompagner et pour rassurer l'éleveur,
00:11 qui est en stress, eux c'est tout le boulot de leur vie qu'ils présentent là.
00:15 Ils mangent et ruminent et comme ça tu ne le revois plus.
00:18 J'ai encore le souvenir d'une année, une éleveuse qu'on a eue,
00:20 où on la soignait trois fois la vache avant qu'elle concoure.
00:22 Et elle était stressée, en panique, et sa vache elle allait pas, sa vache elle mangeait pas, quoi que ce soit.
00:27 Elle a fini première de section et ensuite elle a fini deuxième du championnat.
00:30 Et là dans ces cas-là vous la récupérez, elle vous tombe dans les bras, on pleure et elle vous embrasse.
00:34 Et ça c'est des souvenirs qu'on a ici qui sont super.
00:36 Paul Perrier, je suis vétérinaire au salon de l'agriculture.
00:40 Ça doit être ma septième année au salon.
00:42 On est dans la plus grande ferme de France avec 6000 animaux, donc forcément de temps en temps il y a des malades.
00:47 En fait c'est une vache où il a un doute, elle vient d'être traite,
00:49 et il trouve qu'il y a un quartier qui reste dur, comme s'il avait été pavidé,
00:52 mais ça peut être un signe d'une infection mammaire.
00:54 C'est quoi comme vache ?
00:55 Brune ?
00:57 Putain il est bien dur.
00:58 - Il est dur hein ? - On va refaire un test, ça serait le mieux.
01:01 T'as un test, on met un réactif en fait avec le lait pour voir s'il y a une inflammation.
01:05 Ils l'ont fait il y a deux heures, a priori il y avait rien mais...
01:09 Là tu vois, ça te fait une sorte de... comme du blanc d'œuf quoi.
01:12 - Regarde. - Ouais ouais, je vois.
01:13 Tu vois l'intérêt du test, c'est qu'on a le cœur net.
01:15 Nos voitures sont là, des fois t'es à l'autre bout du hall quoi.
01:17 On marche pas mal par jour.
01:18 Donc j'ai un truc de feignant.
01:20 Où ils se foutent de moi mes collègues, mais en attendant c'est pratique.
01:23 Sur 48 heures qu'on va passer là, c'est vraiment très faible.
01:26 On fait entre 10 et 20 interventions par vétérinaire.
01:28 Ici on soigne beaucoup de la bobologie.
01:30 On peut avoir des petites infections respiratoires, des coups de froid
01:32 quand on a des grosses différences de température, ça peut arriver.
01:34 Des problèmes alimentaires du coup avec des diarrhées, des choses comme ça.
01:37 Des vaches qui en passant croisent une hôte, met un coup de tête et met un coup de corne
01:40 quand vous avez des salaires, c'est avec leur beau guidon de vélo.
01:42 Les petites blessures à la descente des camions de transport, ça peut arriver aussi.
01:45 C'est des animaux qui sont là pour concourir.
01:46 Donc c'est des animaux qui sont en bonne santé,
01:48 de la même manière qu'un sportif ne va pas se lancer sur une épreuve en étant malade.
01:50 Plus que l'animal, on gère beaucoup du stress de l'éleveur.
01:53 Parce qu'en fait on est aussi là pour accompagner, pour rassurer l'éleveur
01:56 qui est en stress.
01:57 Eux c'est tout le boulot de leur vie qu'ils présentent là.
02:00 Elle n'a pas de fièvre, 38 de.
02:02 C'est un peu mou ce qu'elle fait, mais ça va encore.
02:04 Elle rumine, mais pas complètement.
02:05 Je lui passe un Energidex.
02:07 Elle rumine un petit peu moins.
02:08 Alors ça arrive ici, des fois c'est un peu le stress d'arriver.
02:11 Je dirais que c'est la pathologie qu'on voit le plus
02:14 qui est autant liée au stress de l'éleveur qu'à Scalbovin.
02:17 C'est pas méchant, mais bon on le prend tout de suite.
02:20 On est au sein de l'agriculture.
02:21 Ça a du caractère en général.
02:23 Elle peut me faire voler.
02:24 On se rend compte en venant, ça moi je ne l'imaginais pas au départ,
02:30 c'est que deux tiers des éleveurs qui viennent là
02:32 sont les mêmes d'une année sur l'autre.
02:34 Et donc on se connaît, on prend confiance.
02:36 Mine de rien on apprend aussi un peu à travailler ensemble.
02:38 Et ça c'est un côté super agréable, les éleveurs sont reconnaissants
02:40 parce qu'ils savent qu'on est là pour les aider.
02:42 Et qu'on fait en sorte que leur vache soit le mieux possible pour concourir.
02:44 [Générique de fin]
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