Apolline de Malherbe reçoit Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centre E.Leclerc dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC.
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00:00 La colère des agriculteurs, c'est un sujet...
00:03 J'ai rencontré beaucoup d'agriculteurs sans venir sur les plateaux.
00:08 La première semaine, j'étais très présent avec eux,
00:11 jusqu'à ce que M. Attal descende d'ailleurs à Toulouse.
00:15 J'ai trouvé que...
00:17 En fait, j'étais assez d'accord avec beaucoup de choses exprimées par les agriculteurs.
00:21 On pourra y revenir.
00:23 Mais après, le nom de la distribution, des enseignes de distribution,
00:28 le nom de Michel-Edouard Leclerc a vraiment été jeté en pâture.
00:34 Par qui ?
00:35 On vous dit jusqu'au moment où Gabriel Attal est descendu à Toulouse.
00:39 Est-ce que ça veut dire que vous estimez qu'à partir du moment où les politiques
00:41 se sont emparés de cette colère, de ce sujet,
00:47 vous vous êtes retrouvé quoi, bouc émissaire ?
00:48 On s'est retrouvé la cible entre FNSEA, GIA,
00:52 Fédération des agriculteurs, jeunes agriculteurs et gouvernement.
00:58 J'ai lu "L'art de la guerre".
01:01 L'esquive est une manière de renvoyer les deux adversaires dos à dos.
01:06 J'ai eu l'élégance de laisser le ministre de l'Agriculture
01:09 essayer d'expliquer sa politique agricole.
01:11 Est-ce que c'est de l'élégance ou est-ce que c'est une forme de lâcheté ?
01:14 C'est une forme, non.
01:15 C'est une forme, non, non.
01:16 Je pense que c'était à lui que s'adressait cette colère agricole,
01:21 qui était aussi une colère sociale.
01:23 Ça s'adressait au gouvernement, ça s'adressait, bien sûr,
01:26 pour des raisons pratiques sur certaines filières,
01:29 à la distribution et à l'industrie,
01:32 mais globalement c'était une crise politique,
01:35 avec des surenchères syndicales, avec des surenchères politiques.
01:39 Et donc à un moment donné,
01:40 vaut mieux pas se trouver au milieu du champ de tir.