Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, est l'invitée de BFMTV-RMC ce vendredi.
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00:00 - C'est-à-dire s'il y avait en effet une commission parlementaire, je précise en effet que Judith Gaudrech a donc été entendue hier pendant une heure et demie par une commission au Sénat des parlementaires de la délégation aux droits des femmes,
00:13 et elle a demandé à ce que les politiques s'en saisissent. Vous le dites, vous voulez qu'il y ait une commission d'enquête parlementaire. Pour aboutir à quoi ?
00:20 - Alors d'abord pour établir les responsabilités diverses et variées. Donc les commissions d'enquête, ce sont des moyens d'audition et qui permettent quand même d'éclairer.
00:31 Donc ça c'est très important qu'on ait ce processus, y compris pour prendre les bonnes décisions ensuite. Il y a des mesures immédiates qui pourraient être prises.
00:38 Moi je pense qu'il serait grand temps de faire une grande loi avec des propositions qui ont été faites par la civis. Vous savez c'est la commission d'information sur les violences incestueuses, sexuelles et sexistes.
00:52 - À laquelle Judith Gaudrech a d'ailleurs rendu hommage hier.
00:55 - Tout à fait, tout à fait. - Le travail de la civis. - Avec Edouard Durand qui a été malheureusement remercié.
01:00 - Il l'a fait. - Il avait fait un travail remarquable. - Le juge Durand, un juge pour enfants.
01:04 - 82 mesures, il a mis sur la table et je pense que ces 82 mesures, on pourrait s'en inspirer. Ça c'est la première chose.
01:10 - Je l'avais reçu sur RMC le lendemain de son éviction et il n'a toujours pas compris pourquoi est-ce qu'il avait été évincé.
01:15 - Je vous estimez qu'il y a une forme de culpabilité là-dessus du pouvoir.
01:18 - Mais il y a une responsabilité immense du pouvoir, de la même manière que de décider que celui qui est à la tête du CNC aujourd'hui, c'est-à-dire...
01:26 - Le CNC c'est donc le Centre National du Cinéma.
01:30 - Voilà, qui a été reconduit alors qu'il y a une plainte contre lui de son filleul pour agression sexuelle.
01:37 - Vous trouvez que c'est normal, que c'est normal que le pouvoir ait...
01:41 - Est-ce que vous demandez à ce qu'il soit évincé lui aussi ?
01:44 - Madame Rachid Nadalty nous dit présomption d'innocence, alors j'entends bien mais il y a des symboles.
01:49 - Il y a des symboles et je pense qu'à un moment donné, il faut être capable de prendre le taureau par les corps.
01:53 - Vous demandez au CNC de retirer la présidence à Dominique Boutonnat, auquel vous faites référence.
02:01 - Je pense que Dominique Boutonnat ne peut pas être celui qui est capable aujourd'hui d'être légitime pour prendre ses responsabilités et agir dans le domaine du cinéma.
02:10 - Parce qu'il faut impérativement faire quelque chose. On ne peut pas rester comme ça les bras ballants et se dire "bon ben c'est comme ça, on attend que ça se passe".
02:18 - Il faut qu'il y ait des mesures, Judith Godrech proposait hier, qu'il puisse y avoir un adulte neutre référent, notamment pour les mineurs au cinéma,
02:26 - pour qu'elles puissent, les jeunes filles et les jeunes garçons, parce qu'il y a parfois aussi des jeunes garçons à qui ça peut arriver...
02:32 - C'est aussi comme un "me too" garçon, c'est comme ça que c'est repéré sur tous ces témoignages qui émergent également sur les réseaux sociaux.
02:41 - Vous faisiez référence à Dominique Boutonnat, en l'occurrence c'est un garçon, son filleul, qui porte plainte contre lui.
02:47 - Est-ce qu'il faut aussi donner de la place à ces voilains ?
02:50 - Bien sûr qu'il faut donner de la place à ces voilains. Il ne faut pas se boucher les oreilles, il faut les écouter, mais il faut agir.
02:58 - Et pour agir il faut des moyens, il faut une volonté politique.
03:01 - Comment voulez-vous qu'Emmanuel Macron soit à la hauteur de la situation, lui qui a dit que pour Gérard Depardreux c'était une chasse à l'homme ?
03:08 - Quelle confiance on peut avoir dans ce pouvoir ? On ne peut pas avoir de confiance.