• il y a 10 mois

Chaque jour dans la matinale de Dimitri Pavlenko, un éditorialiste vient au micro d'Europe 1 mettre la lumière sur un sujet de son choix. Ce mercredi, Charlotte d’Ornellas s’attarde sur l'affrontement entre Gabriel Attal et Marine Le Pen à l'Assemblée nationale après la phrase d'Emmanuel Macron sur l'envoi de troupes militaires en Ukraine.
Retrouvez "Le zapping d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-zapping-deurope-1

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Transcription
00:00 Et donc disait Charlotte Dornelas, le zapping politique européen, bonjour Charlotte.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06 Tout a commencé comme d'habitude par une petite phrase d'Emmanuel Macron
00:09 qui a très largement fait réagir et comme d'habitude ça s'est terminé par un affrontement avec le RN
00:14 qui est entré sort de l'arc républicain selon la polémique du jour.
00:18 Hier, Gabriel Attal l'a carrément fait passer au stade d'ennemi de l'intérieur.
00:22 Si vous aviez été élu en 2022, Madame Le Pen,
00:24 on ne serait pas en train de fournir des armes aux Ukrainiens pour se défendre,
00:27 on serait en train de fournir des armes à la Russie pour écraser les Ukrainiens.
00:31 Et comme ça ne suffisait pas, le Premier ministre a très largement insisté
00:34 en finissant par répondre à la question posée par Marine Le Pen.
00:38 Vous m'interrogez sur une hypothèse de soldats français ou européens sur le sol ukrainien,
00:42 mais je vais vous le dire Madame Le Pen,
00:44 quand on lit les enquêtes qui sont réalisées, encore celles du Washington Post le 30 décembre dernier,
00:48 il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays.
00:52 Je parle de vous et de vos troupes Madame Le Pen.
00:55 Mais si l'on va sur le fond, c'est oublier un peu vite l'opposition de Mélenchon, de Ciotti,
01:00 mais également du Royaume-Uni, de la Finlande, de l'Allemagne, de la Pologne, de la République tchèque,
01:05 de la Slovaquie, de l'Italie, la Suède, les États-Unis, les Pays-Bas, l'Espagne, la Bulgarie,
01:09 l'OTAN et même l'Ukraine, qui s'est dite étonnée parce qu'elle ne demande pas d'envoi de troupes sur place.
01:15 Alors comme d'habitude, nous n'avons pas retenu la bonne partie de la phrase d'Emmanuel Macron.
01:19 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée
01:25 et endossée des troupes seules.
01:27 Voilà, il n'y a pas de consensus et son ministre de la Défense d'enfoncer le clou lors de son audition hier.
01:32 Ce n'est pas envoyer des troupes pour faire la guerre à la Russie.
01:35 Le président de la République a été clair hier au soir en disant que nous n'étions pas en guerre
01:39 avec le peuple russe ou la fédération de Russie.
01:42 Tout est gagné pour Emmanuel Macron, le bilan c'est finalement que personne n'est en guerre
01:46 et personne n'est prêt à aller faire la guerre, Poutine est prévenu.
01:49 Mais l'autre actualité de ces derniers jours, que certains tentent d'oublier, c'est l'agriculture quand même.
01:53 Et François-Xavier Bellamy nous a donné des nouvelles du Parlement européen,
01:56 quelques heures après qu'Emmanuel Macron a parlé de production,
01:59 de simplification et de compréhension des agriculteurs.
02:02 Aujourd'hui a été voté un texte qui s'appelle "Restauration de la nature".
02:06 Nous nous sommes battus avec ma collègue Anne Sander pour écarter le pire de ce texte.
02:09 Il reste beaucoup de problèmes dans ce texte qui touche au fait qu'il est impossible d'arrêter la machine en marche
02:14 si les prix de l'alimentation devaient exploser en Europe.
02:17 Malgré tout, les députés macronistes ont soutenu ce texte avec enthousiasme,
02:20 comme les Verts et comme la gauche.
02:22 Un vote dont s'est félicité le relais d'Emmanuel Macron à Bruxelles,
02:25 l'eurodéputé Pascal Canfin décidément les promesse.
02:29 Vous avez raison, merci beaucoup Charlotte Dornelas.

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