• il y a 10 mois
Aujourd’hui, le docteur Kierzek aborde le sujet des maladies sexuellement transmissibles pendant les Jeux-Olympiques de Paris 2024. Avec la venue de 16 millions de touristes et le climat festif, le corps médical prévient du risque d’IST (infection sexuellement transmissible). Une conséquence déjà observée lors des JO de Sydney en 2000 par exemple, où il avait été relevé une augmentation de 29% de symptômes ou de contact avec une IST.

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Transcription
00:00 16 millions de touristes, des milliers d'athlètes qui vont venir,
00:03 tout ça, ça fait des croisements.
00:04 Il n'y a pas que moi qui m'en inquiète.
00:05 Il y a pas mal de gens qui commencent à s'alerter,
00:07 des infectiologues, des épidémiologistes, en disant,
00:10 statistiquement, avec ces 16 millions de visiteurs qui vont se croiser,
00:14 c'est l'été, c'est festif, alors on va fêter soit des victoires,
00:17 soit des défaites, mais ça va picoler un peu probablement.
00:21 Tout ça, ça va faire des mélanges et des mélanges,
00:24 notamment des mélanges sexuels.
00:25 Et donc, le risque, il est réel sur ces infections sexuellement transmissibles.
00:29 D'ailleurs, on a quelques données, quand on regarde les JO de Sydney en 2000,
00:33 il y avait eu plus de 29% par exemple de symptômes ou de contacts
00:36 avec une personne porteuse d'une IST.
00:39 C'est pareil sur les jeux de Londres,
00:41 donc il n'y a aucune raison qu'à Paris, ça ne soit pas comme ça.
00:43 Donc on voit bien, ça va mélanger, ça va faire encore augmenter,
00:46 je veux dire encore, parce que ça a une tendance à exploser à l'échelle mondiale.
00:49 Et c'est quoi les IST ? C'est quoi comme maladie ?
00:51 C'est des classiques, c'est les infections sexuellement transmissibles,
00:54 c'est ce qu'on appelait les MST à une époque.
00:56 Maintenant, on appelle ça les IST, chlamydia, la syphilis, le gonocoque et le VIH.
01:01 Globalement, c'est les 4 MST ou IST qu'on voit,
01:04 qu'on voit monter de manière tendancielle sur la planète.
01:08 Non, elles ne sont pas sympathiques, on voit encore qu'elles sont colorées.
01:10 Donc ce n'est pas mal.
01:12 Et tout le problème, ça va être d'anticiper, d'anticiper en termes de risque.
01:16 On sait que pour les JO, il y a toute une cartographie des risques,
01:19 il y a plus de 260 risques, ça, ça en fait partie, ce risque infectieux.
01:22 Ça va être compliqué d'anticiper parce qu'on n'a aucun moyen de savoir exactement
01:27 qui va débarquer aux urgences, par exemple, pour quelle pathologie.
01:30 En plus, ça va être à retardement parce qu'il est très probable
01:33 qu'avec des rapports sexuels non protégés,
01:35 on va avoir des personnes qui vont arriver dès le lendemain dans les services d'urgence
01:38 pour avoir une consultation en urgence parce qu'il y a quand même deux risques.
01:42 Il y a le risque de grossesse pour les rapports hétérosexuels,
01:44 donc c'est la pilule du lendemain.
01:45 Donc là aussi, il va falloir faire des stocks.
01:47 Et puis le deuxième risque, il est viral, c'est le traitement post-exposition.
01:50 Vous savez, quand vous avez un rapport sexuel non protégé ou mal protégé,
01:54 eh bien, on peut vous donner un traitement dans les 48 heures ou 72 heures
01:58 qui suivent le rapport sexuel.
02:00 Plus on vient tôt aux urgences, plus on vous donne ce traitement rapidement
02:03 et plus il y a des chances d'une efficacité.
02:05 Ce n'est pas efficace à 100 %, mais ça a une très grande efficacité contre le VIH.
02:09 Et puis, il ne faut pas oublier les hépatites, hépatite B, hépatite C.
02:12 Et puis, il y aura des effets à retardement, c'est-à-dire que les gens vont rentrer chez eux
02:15 et ils vont avoir des symptômes qui vont arriver quelques jours ou quelques semaines
02:20 plus tard.
02:21 Donc ça, ça va être un afflux de consultations possibles dans les services d'urgence
02:25 ou dans les pharmacies ou chez les médecins généralistes.
02:27 En fait, on va regarder la télé en mangeant des chips, c'est plus prudent.
02:29 Non, mais concrètement, il y a une solution, Gérald.
02:32 Tout simplement, il faut se protéger.
02:34 La prévention.
02:35 Et d'ailleurs, Santé publique France va distribuer 200 000 capotes,
02:39 pas que des capotes d'ailleurs, pas que des préservatifs.
02:41 Il y aura des préservatifs masculins, féminins, des petites digues aussi.
02:45 Pour les athlètes essentiellement, il y aura des grandes campagnes de sensibilisation
02:49 et de prévention.
02:50 Donc le préservatif, oui, mais vous pouvez d'ores et déjà vous vacciner contre l'hépatite B.
02:54 En prévention.
02:55 Ça, c'est une bonne solution.
02:56 Et ça, c'est un message.
02:57 Oui, mais l'hépatite B, ce n'est pas que par transmission sexuelle d'ailleurs.
03:00 Et puis, il y a la fameuse PrEP, c'est ce traitement, notamment chez les personnes
03:03 ayant des rapports homosexuels, qui est un traitement, une trithérapie préventive
03:08 qui est très largement répandue.
03:10 Sauf que la PrEP, ça ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles.
03:13 J'ai une petite question à la fois à vous et à Samuel.
03:15 Crac-crac ou pas crac-crac avant une épreuve olympique ?
03:17 C'est la grande question.
03:18 Alors, effectivement, quand des meureux disaient qu'ils le faisaient tous les soirs
03:21 avant ces épreuves.
03:22 Oui, même quand il était seul en chambre, mais sinon.
03:24 Crac-crac avec modération, parce qu'il faut un peu de testostérone pour avoir envie
03:28 d'aller chercher la médaille, mais il ne faut pas être complètement surexcité le jour J.
03:31 Il n'y a plus d'interdit ? Parce qu'il y avait un moment où ils n'avaient pas le droit, je crois.
03:34 Longtemps, les sportifs n'avaient pas le droit, c'est vrai, dans les années 80-90.
03:39 Mais moi, on m'a parlé, je ne sais pas ce que ça vaut médicalement,
03:42 mais que certains sportifs faisaient l'amour sans aller jusqu'à la jouissance
03:46 pour garder un maximum de testostérone.
03:49 Ah bah alors, vive le sport !
03:51 Il ne faut pas être complètement claqué, mais en même temps, il faut avoir l'aniac.

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