Brest dauphin du PSG à 12 journées de la fin. Si pour beaucoup cette place est la marque d'un championnat faible, d'autres reconnaissent la qualité du jeu breton. Invité de "L'After Live", ce samedi sur RMC, le directeur sportif du Stade Brestois Grégory Lorenzi ne s'excuse pas de fleurter avec l'Europe.
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00:00 Comme je le dis toujours, la réussite est collective.
00:02 Au niveau de mon travail, bien sûr qu'on a des idées,
00:05 mais après, si on n'a pas la possibilité d'avoir un coach
00:08 qui fait aussi bien jouer ses joueurs ensemble,
00:10 des joueurs qui prennent du plaisir à jouer ensemble
00:12 pour pouvoir avoir des résultats,
00:14 sans eux, je pense qu'on n'est rien.
00:16 Mais en tout cas, voilà, ça fait très plaisir
00:18 de pouvoir de temps en temps,
00:20 à ce que le club puisse aller dans cette direction.
00:24 Maintenant, c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:26 on ne va pas se le cacher
00:27 dans le sens où on a envie de gagner des matchs.
00:29 On prend du plaisir à être là.
00:31 Qu'on le veuille ou non, il y a beaucoup de gens
00:33 qui disent que si Brest fait partie des clubs
00:36 qui sont bien classés, ça fait tâche un petit peu pour l'Allemagne.
00:39 Bon, nous, on a envie aussi de leur montrer
00:41 qu'il y a du football, il y a aussi une belle équipe,
00:45 qu'on a envie de jouer les troubles faites,
00:47 mais c'est encore pour moi un petit peu trop prématuré
00:50 de dire que Brest sera européen.
00:53 Je pense qu'il y a encore 12 matchs,
00:56 il y a encore 36 points à prendre.
00:57 Dans le football, il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer.
01:00 Il faut bien évidemment continuer à avancer
01:03 et prendre match par match.
01:05 Et la seule chose que je peux vous promettre,
01:07 c'est que s'il y a 5-6 matchs de la fin,
01:09 on est encore là, là, forcément, j'aurai un discours différent.
01:12 Mais voilà, on s'attend déjà ce soir à un match très difficile
01:15 contre une équipe de Strasbourg
01:16 qui joue aussi la lutte pour le maintien.
01:19 On sait que ça ne va pas être facile.
01:21 Nous, on sait aussi que rien n'est acquis
01:23 et qu'il va falloir aussi batailler et cravacher jusqu'au bout
01:25 pour espérer être là dans les derniers instants.
01:28 Mais autre que ça, pour moi,
01:31 ce sera toujours le discours que je porterai,
01:33 que ce soit par rapport à notre objectif.
01:37 Mais voilà, on continue à faire notre route
01:40 et on espère que ça va être le plus loin possible, tout simplement.
01:45 Grégory Lorenzi, le directeur sportif du Stade Brestois,
01:48 est en direct sur RMC dans l'after-live à moins de 20 minutes
01:50 d'envoi de Strasbourg-Brest.
01:53 Effectivement, ce que tu disais, Grégory,
01:55 on entend pas mal ces dernières semaines,
01:57 effectivement, ce discours de dire "Brest, deuxième,
02:00 ça va mal pour la Ligue 1", etc.
02:02 Ça t'agace un peu d'entendre ça ces derniers temps ?
02:04 Non, ça me fait rire,
02:06 parce qu'aujourd'hui, nous, on ne l'a volé à personne.
02:08 Je veux dire que le travail que font mes joueurs
02:10 et que font mon staff sur les terrains,
02:12 ils ne l'ont volé à personne.
02:12 Et que si on est là aujourd'hui, c'est qu'on le mérite.
02:14 Maintenant, c'est vrai qu'au bout de dix journées,
02:16 si on est deuxième,
02:18 on va dire que ce sont des choses qui ne dureront pas.
02:20 On est quand même à deux tiers du championnat.
02:23 Ça ne veut pas dire qu'on restera là.
02:24 Attention, on en est bien conscient.
02:25 On sait très bien qu'on peut aussi dégringoler
02:28 et retourner dans le milieu de classement.
02:31 Peut-être que ça arrivera,
02:32 parce qu'aujourd'hui, je n'ai pas la réponse à vous donner.
02:35 Mais sachez que ça nous donne aussi
02:38 une source de motivation supplémentaire
02:39 pour montrer que finalement,
02:41 s'il faut leur faire un pied de nez,
02:43 on ne va pas s'en priver
02:44 et on ne va pas justement se cacher de pouvoir le faire.
02:48 Mais cet exemple-là, je le trouve tout simplement extraordinaire.
02:53 De démontrer qu'à partir du moment...
02:56 Alors évidemment, c'est difficile de le faire tous les ans,
03:00 mais arriver à faire ce que vous êtes tous en train de faire dans ce club,
03:07 moi, ça me fait sourire et en même temps, ça me fait plaisir.
03:11 Parce que je me dis que le football est quand même amusant,
03:17 compliqué, mais quand on met en place des choses simples,
03:22 la complication, elle retracie.
03:25 Et ça, on est obligé de le constater et de féliciter tout le monde.
03:30 On a le plaisir de t'avoir toi ce soir.
03:32 Et on commence par toi, en te demandant de transmettre.
03:36 Et justement, Grégory Lorenzi, comment...
03:38 Parce que presque la plus grosse surprise,
03:40 tout le monde s'attendait après le Mercato d'hiver
03:43 et on sait qu'il y a eu des joueurs qui ont été très sollicités.
03:45 Les Mélous avaient une super offre de rênes, notamment.
03:47 Il y avait des intérêts pour le Loco, pour Brassier.
03:50 On avait un peu peur qu'ils plongent.
03:52 Ça aurait été finalement aussi quelque part un peu logique de se dire bon...
03:55 Et finalement, pas du tout.
03:57 Comment vous avez fait pour les retenir et surtout les remobiliser,
04:01 qu'ils soient toujours aussi bons ?
04:03 C'est vrai que c'est jamais évident quand on reçoit des ordres exceptionnels
04:06 de dire non à un joueur, parce qu'on essaie toujours de se mettre à leur place
04:11 et que ce n'est pas facile.
04:12 Maintenant, on est là aussi pour prendre des décisions
04:15 parce qu'on dirige un club, parce qu'on a des responsabilités.
04:18 Mais on a aussi le droit de se dire qu'on a envie de garder nos meilleurs éléments
04:21 pour savoir jusqu'où on peut aller.
04:23 Voilà.
04:24 Et aujourd'hui, c'est ce que nous avons décidé, de se dire
04:27 pourquoi pas garder nos meilleurs joueurs pour pouvoir aller au bout de cette saison,
04:30 vivre peut-être une belle aventure et voir ce qu'il adviendra en fin de saison.
04:34 C'est pour ça, on s'est juste laissé le droit de continuer ce qu'on a fait
04:37 depuis le début de saison et de voir ce qui sera la suite.
04:42 Comme je disais, il faut bien prendre des décisions qui parfois sont difficiles,
04:47 dures pour certains d'accepter.
04:49 Mais en tout cas, on espère avoir pris la bonne décision
04:54 et que ça va continuer ainsi.
04:56 Est-ce qu'on est sûr à 100% Grégory, que tu seras là l'été prochain
05:01 pour préparer l'éventuelle saison européenne ?
05:03 Parce que tu es au club depuis 2016 et évidemment,
05:08 c'est bon résultat depuis quelques mois, quelques années,
05:10 même de toute façon pour Brest, tu dois avoir des convoitises.
05:16 Vous savez, moi aujourd'hui, le principal, c'est que le club se porte bien.
05:20 Ce n'est pas l'avenir de Grég' Lorenzi qui pour moi est le plus important.
05:23 J'essaie de faire mon travail du mieux possible pour donner du plaisir
05:26 à tous les gens, à tous les Brestois qui nous supportent.
05:30 Et puis après, il n'y a pas raison que ça ne puisse pas continuer,
05:34 même si dans le football, on ne sait jamais ce qui peut se passer
05:36 et que les certitudes n'existent pas.
05:37 Mais en tout cas, je prends beaucoup de plaisir à être là et à faire mon travail du mieux possible.
05:42 Ce serait quoi la stratégie pour Brest si la saison se finit bien,
05:46 qu'il y a l'Europe au bout l'été prochain ?
05:48 Est-ce que tu as commencé à réfléchir ?
05:52 Je vais vraiment vous faire une confidence.
05:54 Ce n'est vraiment pas quelque chose qui aujourd'hui me prend l'esprit
05:57 et à lequel je pense.
05:58 Parce que comme je l'ai toujours dit, il y a encore beaucoup de matchs dans le foot,
06:01 il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer.
06:03 Je préfère à la rigueur être, je ne vais pas dire dans l'urgence,
06:06 parce que ce ne serait pas forcément faire son travail correctement et consciencieusement.
06:12 Mais je préfère avoir de bonnes surprises que déjà prédire certaines choses
06:15 qui à l'arrivée peuvent avoir de grosses délisions et surtout avoir des déceptions.