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La prise de parole d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture en intégralité

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Transcription
00:00 Bien, merci beaucoup.
00:01 J'ai souhaité, en effet, réunir, en début de matinée,
00:04 d'ailleurs, pour la 1re fois sous cette forme,
00:07 l'ensemble des organisations syndicales du monde agricole.
00:09 Et je remercie les dirigeants qui,
00:12 des côtés aux côtés des ministres,
00:14 se sont rendus à cette invitation,
00:16 qui nous a permis, après tous les échanges qu'il y a eu
00:19 avec le Premier ministre, les ministres,
00:21 et les différentes réunions bilatérales
00:23 que j'avais eues ces dernières semaines,
00:24 d'aborder les questions de fonds et la crise agricole
00:27 que nous vivons.
00:29 Je pense que c'était important, et je le dis parce que
00:33 il faut être à la fois humble et lucide.
00:36 On ne répondra pas en quelques heures
00:37 à cette crise agricole.
00:39 Elle ne sera pas réglée aujourd'hui ou durant ce salon.
00:42 Et le salon de l'agriculture est un moment important
00:45 pour nos agriculteurs.
00:47 C'est des mois de travail pour des exploitants
00:49 qui viennent ici présenter leur bête, leur travail.
00:52 C'est très important pour nos compatriotes.
00:55 C'est un moment de fierté, de reconnaissance.
00:57 Et donc, il faut que ce salon se passe bien,
00:59 dans le calme, pour l'agriculture française.
01:00 Et nous partageons tous ce même objectif.
01:04 Maintenant, je veux parler sur le fond
01:05 de ce que nous nous sommes dit et de ce à quoi je m'engage.
01:10 D'abord, je veux ici redire que depuis le 1er jour,
01:12 je suis aux côtés de nos agriculteurs
01:14 et de l'agriculture française.
01:16 En lançant dès 2017 les Etats généraux
01:18 de l'alimentation à Rungis,
01:20 qui ont donné lieu à plusieurs lois,
01:22 à des plans de filière inédits
01:23 pour le revenu et pour la transition.
01:26 Ensuite, je ne l'oublie pas,
01:28 en ayant des mots clairs et forts pendant la période du Covid,
01:33 où j'appelais à l'importance de cette souveraineté alimentaire,
01:35 disant que personne ne pouvait déléguer
01:37 le soin de nourrir la population française.
01:39 Et cette 2e ligne que sont nos agriculteurs,
01:42 nous en avons eu tant besoin.
01:43 Et je pense à nos agriculteurs,
01:45 mais aussi à tous les salariés du PME de l'agroalimentaire.
01:49 Et donc, nous les avons reconnus,
01:51 on en a eu besoin d'eux, on les a accompagnés.
01:54 Et puis, il y a 2 ans,
01:55 j'étais jour pour jour ici même dans le salon.
01:59 Je crois que j'ai fait la présence présidentielle
02:01 la plus longue dans l'histoire du salon.
02:02 J'ai fait aussi la plus courte.
02:04 C'était il y a 2 ans.
02:05 La guerre commençait en Ukraine.
02:07 Et j'ai dit aux agriculteurs
02:09 qu'on aurait besoin d'eux dans cette période,
02:10 et c'est le cas.
02:13 Et puis, durant ces dernières années,
02:14 on a procédé ensemble à des avancées majeures
02:17 avec des plans de filière inédits,
02:18 un lancement d'un plan protéines,
02:20 avec l'assurance-récolte,
02:21 qui était une demande depuis des décennies
02:23 que nous avons mise en place,
02:24 avec aussi des retraites agricoles
02:26 qui étaient attendues depuis tant d'années.
02:27 Donc, beaucoup de choses ont été faites et ont avancé.
02:29 Néanmoins, on a aujourd'hui une crise,
02:31 qui est une crise de revenus, une crise de confiance,
02:34 une crise de reconnaissance.
02:36 Et donc, je le dis ici aussi,
02:37 nous avons besoin de mettre de la reconnaissance,
02:39 du respect, de la fierté
02:41 pour le modèle agricole et pour nos agriculteurs.
02:43 C'est ce dont nous avons discuté à l'instant
02:45 avec l'ensemble des représentants.
02:48 Premier point sur lequel je voulais insister sur le fond.
02:51 D'abord, on a un modèle agricole qui est solide
02:54 et est clé pour le pays.
02:56 La ferme française,
02:57 ce sont près de 400 000 exploitants agricoles.
03:00 C'est un modèle qui produit,
03:02 qui, pour l'essentiel des filières et souverains,
03:06 est permis de nourrir la France.
03:07 Et nous consommons un tiers des calories que nous produisons,
03:10 nous en exportons deux tiers.
03:12 Donc, aujourd'hui, nous sommes une puissance agricole
03:15 avec une diversité de modèles,
03:17 avec des années, les 2 dernières années,
03:20 qui ont été des bonnes années en termes de revenus
03:22 à l'échelle du pays,
03:24 mais des difficultés et des exploitations
03:26 qui sont en difficultés réelles et profondes.
03:29 On a des filières qui sont en graves difficultés,
03:31 fruits et légumes, arboriculture, élevage,
03:35 et on a des régions qui sont en vraies difficultés
03:37 parce qu'elles ont des problèmes d'adaptation climatique
03:42 ou sectorielle.
03:44 En parallèle, il faut rendre aussi ici hommage
03:47 et reconnaître tout le travail fait par nos agriculteurs.
03:50 Ils ont fait tout ce travail, ils ont produit, nourri la France
03:53 en baissant les intrants.
03:55 Et ça, il faut rendre cet hommage.
03:57 C'est-à-dire que depuis 2018, pour la 1re fois,
03:59 on a baissé nos produits phytosanitaires
04:02 de plus de 90 % pour les plus dangereux,
04:04 ce qu'on appelle les CMR1,
04:05 mais on a déjà réduit d'un tiers les glyphosates.
04:08 Donc, on est en train de réduire l'usage de ces intrants
04:11 et les choses avancent avec néanmoins
04:13 une variété de situations.
04:15 Et je crois qu'on s'est tous mis d'accord
04:17 sur ce constat de manière générale.
04:19 Maintenant, quels sont les objectifs ?
04:20 Quel est le cap qu'on va poursuivre ?
04:23 On a 3 objectifs pour la Ferme France.
04:25 Le 1er objectif, c'est de nourrir le peuple français
04:29 et d'avoir cette souveraineté française et européenne,
04:31 souveraineté agricole et alimentaire.
04:33 Le 2e objectif, c'est de protéger, protéger nos sols,
04:37 protéger notre pays,
04:38 parce que ça, c'est aussi l'intérêt des agriculteurs.
04:40 Ils le savent, ils le portent,
04:42 dans la mesure où cette protection,
04:43 c'est leur outil de travail.
04:45 Et c'est aussi protéger les agriculteurs eux-mêmes,
04:47 nos compatriotes, c'est la transition.
04:50 Et le 3e objectif, c'est le renouvellement,
04:51 parce que le défi de la Ferme France,
04:54 c'est sa transition démographique
04:56 et qu'on sait qu'on va avoir près de 200 000 exploitants agricoles
04:58 à recruter dans les années qui viennent,
05:01 d'ici à la fin de la décennie.
05:03 Face à ça, j'ai pris l'engagement ce matin ici,
05:07 devant les organisations syndicales,
05:09 d'abord de reconnaître notre agriculture
05:11 et notre alimentation
05:12 comme un intérêt général majeur de la nation française.
05:17 Ce sera inscrit dans la loi,
05:18 ce qui permettra de protéger notre agriculture
05:21 de manière ferme et solide.
05:24 Ensuite, il y a la bataille du revenu.
05:26 C'est la plus importante, celle que je posais d'Eringis.
05:29 Je le disais, et Gallim, 1, 2, 3 ont permis d'avancer.
05:33 Nous allons renforcer les contrôles.
05:38 Et donc, là-dessus, ça a déjà été fait, etc.
05:41 Je veux ici prendre l'engagement que les fruits de ces contrôles
05:44 et les amendes qui seront perçues
05:46 seront reversées au monde agricole
05:48 pour accompagner les transitions
05:49 et financer les mesures de trésorerie.
05:52 Et donc, c'est pour moi un élément clé de cohérence.
05:55 Ensuite, au-delà de cela,
05:56 nous allons renforcer, là aussi, les contrôles et la transparence
06:00 sur la restauration collective et les débouchés.
06:02 C'est déjà dans la loi E2,
06:04 mais pour que les consommateurs sachent exactement où l'on va
06:08 et comment les objectifs sont remplis.
06:11 2e élément, à court terme, il y a,
06:15 et ça a été souligné par plusieurs organisations,
06:17 des difficultés de trésorerie réelles
06:20 et des situations absolument dramatiques qui existent.
06:23 Face à cela, nous allons mettre en place,
06:26 mais pour plusieurs secteurs, pas simplement l'agriculture,
06:30 on sait qu'on a aussi dans le bâtiment l'artisanat
06:32 des difficultés comparables
06:33 qui sont liées au contexte macroéconomique,
06:35 un plan de trésorerie d'urgence.
06:37 Dès la semaine prochaine,
06:39 les ministres ici présents avec moi,
06:40 avec leurs collègues de l'économie et des finances
06:43 rassembleront les banques et l'ensemble aussi des secteurs
06:47 pour pouvoir mettre en place ces plans de trésorerie
06:49 et nous lancerons un recensement dans chaque région
06:53 des exploitations qui sont dans les plus grandes difficultés
06:55 de trésorerie pour pouvoir les accompagner.
06:59 Mais je souhaite aussi qu'on aille plus loin
07:01 au niveau national et au niveau européen.
07:04 En effet, une mission parlementaire a été lancée,
07:07 mais si on veut vraiment répondre à la question du revenu,
07:09 on doit protéger le revenu agricole.
07:11 Et donc, dans chaque filière, on sait qu'on a un indicateur
07:14 maintenant qui doit être construit.
07:15 Cet indicateur doit servir de prix plancher
07:18 pour permettre de garantir justement le revenu agricole.
07:21 Et donc, l'objectif que je fixe aux travaux
07:24 qui ont été lancés par le Premier ministre et ses ministres,
07:27 et en particulier les travaux parlementaires,
07:28 c'est qu'on puisse déboucher sur véritablement ces prix planchers
07:32 qui permettront de protéger le revenu agricole
07:34 et de ne pas céder à toutes les pratiques les plus prédatrices
07:37 qui aujourd'hui sacrifient nos agriculteurs et leurs revenus.
07:41 Ensuite, on a un travail européen.
07:42 Je l'ai annoncé il y a quelques semaines.
07:43 Nous devons lancer un égalim européen,
07:45 car nous avons aujourd'hui des grands groupes de distribution
07:49 qui ne jouent pas le jeu et utilisent l'Europe
07:51 pour contourner la loi française.
07:53 Et donc, nous allons durcir cela
07:55 aussi par un travail au niveau européen.
07:57 En parallèle de cela, les éléments de compétitivité
08:01 qui ont été annoncés par le Premier ministre et les ministres,
08:05 les éléments de filière en particulier pour l'élevage,
08:07 évidemment, seront mis en oeuvre
08:09 dans les semaines qui viennent.
08:11 Je le dis, ils sont activables dès cette année
08:13 et ils seront transcrits dans les textes financiers
08:15 qui viendront dans les mois à venir,
08:17 mais j'en confirme ici l'engagement.
08:20 Ensuite, il y a évidemment l'objectif de simplification,
08:24 qui est absolument clé.
08:25 La complexité, elle mange du revenu,
08:27 elle mange du temps agricole,
08:29 elle pèse aujourd'hui sur les exploitations.
08:31 Cette simplification, nous allons évidemment la poursuivre.
08:34 Ce sont les 62 mesures qui sont portées par le gouvernement,
08:38 et donc nous allons les mettre en oeuvre.
08:39 On gardera nos objectifs en matière phytosanitaire.
08:44 Très clairement, il n'y aura toujours, je l'ai dit,
08:46 pas d'interdiction sans solution,
08:49 mais on va simplifier les modalités,
08:51 en particulier sur le Conseil stratégique phytosanitaire,
08:54 j'ai indiqué que nous le suspendreons
08:56 pour trouver une mesure beaucoup plus pragmatique,
08:59 compte tenu des complexités,
09:00 qui s'adaptera par filière et par territoire.
09:03 Ensuite, nous devons accompagner la transition.
09:06 Et donc l'accompagnement se fera par la consolidation
09:09 de mesures par filière financière
09:12 et par aussi de la recherche finalisée filière par filière,
09:14 comme on a su le faire, par exemple, sur l'oeuf,
09:17 comme on est en train de le faire sur le néonicotinoïde
09:19 et comme on veut le faire sur l'élevage.
09:21 Et donc là, ce sont des plans d'accompagnement par filière
09:24 que nous allons finaliser.
09:26 À côté de ça, j'ai pris l'engagement ici
09:29 que nous allions mobiliser nos ressources.
09:30 Nous savons que l'eau est en train de devenir une ressource rare.
09:35 Je le dis, il y a maintenant plusieurs années.
09:38 J'ai lancé un plan eau il y a maintenant un an.
09:41 Il est en train de se déployer.
09:43 Il y a des endroits où il se déploie bien.
09:44 Il y a des endroits où il est beaucoup plus difficile,
09:47 parce que les conflits d'usage ne sont pas les mêmes,
09:49 parce qu'aussi le stress hydrique n'est pas le même.
09:52 Et donc à cet égard, nous allons aussi déployer
09:54 dans la réponse structurelle à notre modèle agricole
09:57 des plans d'adaptation pour bâtir aussi de nouvelles filières
10:00 dans les territoires qui doivent s'adapter
10:02 et changer parfois de modèle.
10:04 Et aussi, je le dis très clairement pour nos agriculteurs,
10:07 pour que l'agriculture soit un usage priorisé
10:11 dans l'utilisation de l'eau sur nos territoires.
10:15 Il y a ensuite la question de l'installation
10:18 et de la transmission pour nos jeunes.
10:20 Le projet de loi a été échangé.
10:24 Il est en train d'être finalisé.
10:26 Il sera présenté le 20 mars prochain
10:28 au Conseil des ministres,
10:30 et il se nourrira aussi des échanges qui se sont tenus.
10:33 Puis enfin, il y a la question de l'Europe,
10:35 parce que tout ce que je dis là doit se décliner
10:37 au niveau européen.
10:39 Et je compte continuer de défendre en Europe 2 choses,
10:44 la production et la protection.
10:47 La production, c'est que nous ne pouvons pas avoir une Europe
10:51 qui va dans le sens d'une décroissance
10:53 et qui va vers une réduction de sa production,
10:56 parce que nous voulons rester souverains,
10:58 parce que nous sommes sur une planète
10:59 qui va avoir de plus en plus de défis alimentaires,
11:01 et donc l'Europe doit continuer d'être une grande puissance
11:04 alimentaire et agricole pour elle-même,
11:07 mais aussi pour l'export.
11:09 Et l'Europe doit investir davantage
11:11 dans la transition des modèles agricoles,
11:13 et c'est ce que nous porterons.
11:16 En parallèle, j'ai demandé à ce que soit lancé
11:18 un travail de simplification. Il commence.
11:19 Nous avons obtenu ce qui était demandé sur les jachères,
11:22 avec une exception pour cette année sur les 4% de jachères
11:25 où seront permis, justement, des éléments,
11:29 enfin, de la production
11:31 de différentes catégories, aujourd'hui, de cultures.
11:35 Nous avons aussi obtenu de la Commission
11:38 une simplification qui était attendue
11:39 par beaucoup d'agriculteurs sur les prairies,
11:42 parce qu'on était dans une situation ubuesque
11:44 où des agriculteurs à qui on avait demandé
11:46 d'arrêter l'élevage se retrouvaient obligés
11:48 de faire des prairies alors qu'ils ne faisaient plus d'élevage.
11:51 Là, nous avons obtenu un budget de la Commission
11:54 et qui sera validé par les ministres de l'Agriculture dès lundi.
11:57 Et donc, nous allons, là, avancer sur ce sujet,
12:00 poursuivre ce travail de simplification,
12:02 et on le fera sur tous les sujets au niveau européen.
12:06 En méthode, il est clair que la nature de la tension
12:09 qu'il y a aujourd'hui dans le monde agricole
12:11 ne permet pas, au moment de ce salon d'aujourd'hui,
12:14 de trouver une issue à la crise.
12:16 Je viens ici de prendre des engagements
12:18 à l'issue de cette réunion avec les organisations syndicales.
12:20 Le gouvernement, depuis plusieurs semaines,
12:22 travaille sur un plan avec 60 mesures
12:26 qui sont déjà toutes lancées, et pour certaines mises en oeuvre,
12:29 et nous allons continuer le travail.
12:31 Le 1er objectif à court terme,
12:33 c'est que le salon doit se tenir dans le calme.
12:37 Vous entendez les énervements dès ce matin,
12:39 et je le dis pour tous les agriculteurs,
12:42 vous n'aidez aucun de vos collègues en cassant des stands,
12:45 vous n'aidez aucun de vos collègues
12:46 en rendant le salon impossible,
12:47 et, en quelque sorte, en faisant peur aux familles d'y venir.
12:51 C'est contre-productif.
12:54 Et donc, j'appelle tout le monde ici au calme,
12:56 et cette semaine doit se passer dans les meilleures conditions possibles,
12:59 parce que ce sont des mois de travail
13:00 pour beaucoup d'agriculteurs qui sont là,
13:02 qui portent parfois le fruit de travail d'une vie,
13:05 de toute une exploitation, avec fierté,
13:07 et il faut que nos compatriotes puissent y venir
13:08 dans le calme, l'inquiétude qui va avec ces salons.
13:11 C'est pourquoi, ce matin, j'ai pris des engagements
13:14 qui répondent déjà à plusieurs demandes,
13:16 un engagement de méthode, vous l'avez compris,
13:18 il y aura dès lundi des mesures d'urgence de trésorerie
13:21 avec ces rencontres,
13:22 le travail se poursuit,
13:24 le gouvernement poursuit le travail, les mesures,
13:26 et, dans 3 semaines, je réunirai à l'Elysée,
13:30 donc après le salon, dans le calme.
13:33 Donc, dans 3 semaines, à l'Elysée,
13:34 je réunirai l'ensemble des organisations syndicales,
13:38 l'ensemble des filières du monde agricole
13:40 et les parties présentes que nous aurons définies ensemble
13:42 pour, d'une part, consolider les mesures d'urgence,
13:47 d'autre part, consolider et officialiser
13:50 les engagements nationaux et européens,
13:53 et, 3, bâtir véritablement un plan d'avenir agricole
13:57 français et européen à 2040,
14:00 qui sera ensuite décliné par filière et par territoire
14:04 avec des contrats d'avenir très précis
14:06 et une méthode que nous aurons établie.
14:08 Il y a des mesures d'urgence, mais on le voit très profondément,
14:11 il y a un besoin de vision, de cap pour notre agriculture
14:14 qui est essentiel à la nation.
14:15 Ceci suppose de continuer à travailler avec calme,
14:18 méthode et détermination.
14:21 Moi, je serai toujours aux côtés de notre agriculture
14:22 comme je suis depuis le 1er jour,
14:24 avec esprit de responsabilité, avec engagement
14:28 et avec efficacité.
14:29 -Vous maintenez la déambulation ?
14:33 -Je vais voir dans un instant.
14:34 Je sors de la réunion de l'intersyndicale.
14:36 Donc je vais maintenant regarder la situation
14:38 et on va regarder avec les organisateurs
14:40 pour que les choses se passent dans le calme.
14:42 -Il y a eu des violences assez impressionnantes,
14:44 des forces de l'ordre qui ont soulevé
14:46 et qui sont débordées par armement.
14:48 Est-ce que ça vous permet d'y rendre...
14:51 -Mais je pense que nous sommes tous...
14:55 Nos agriculteurs, ils savent ce que c'est que le désordre,
14:59 parce que parfois, ils le subissent dans leurs exploitations.
15:01 Ils le condamnent quand ils le vivent.
15:03 Donc je pense qu'ils auront à coeur
15:05 de ne pas le faire subir aux autres.
15:06 -Vous parliez de béton, M. le Président.
15:08 Regrettez-vous d'avoir changé à imiter
15:11 des mouvements comme le soulèvement de la terre.
15:13 C'est ce qui a aussi détanché...
15:16 -Alors, je vais vous dire,
15:18 je dément totalement cette information.
15:20 Totalement. Je n'ai jamais songé, initié une telle invitation.
15:25 Et vous parlez au président de la République
15:27 qui a assumé de faire passer en Conseil des ministres
15:30 la dissolution du soulèvement de la terre.
15:32 Donc toute cette histoire m'a mis en colère
15:34 à un point que vous ne pouvez pas imaginer.
15:36 Je suis le président de la République
15:37 qui a proposé de les dissoudre.
15:38 Le Conseil d'Etat, et je respecte les décisions de justice,
15:41 a ensuite cassé cette mesure.
15:43 Mais j'ai proposé de les dissoudre.
15:45 J'ai toujours condamné la violence.
15:46 J'ai toujours condamné les associations,
15:48 les groupements qui rentraient dans les fermes,
15:51 qui attaquaient.
15:52 On a mis en place une cellule démétaire
15:53 pour protéger les agriculteurs.
15:55 Donc là, ça, c'est n'importe quoi.
15:57 Ca n'a jamais été le cas.
15:58 Moi, je suis du côté du calme, du civisme et du respect.
16:02 Point.
16:04 -Et ce n'est pas une sanction contre ce que vous proposez ?
16:05 -Non, je comprends la colère.
16:07 Je ne légitime jamais la violence et l'irrespect.
16:09 Pour qui que ce soit.
16:10 Il faut être cohérent.
16:12 Ceux qui disent qu'on ne veut pas des gens
16:13 qui ne partagent pas nos idées,
16:15 mais qui les expriment avec violence dans nos exploitations,
16:17 ne peuvent pas venir le faire au salon non plus.
16:18 Donc je condamne toutes les violences,
16:20 quelles qu'elles soient.
16:21 Il n'y a pas de violence dans la République.
16:22 On peut exprimer des désaccords, on peut manifester.
16:25 C'est protégé constitutionnellement.
16:28 On vote librement dans la diversité
16:30 et le pluralisme des opinions.
16:32 Mais à côté de cela, il y a un respect et il y a un calme.
16:35 C'est pourquoi toutes les associations
16:37 qui pratiquent la désobéissance et les attaques de biens privés,
16:41 la dégradation de biens privés et publics
16:43 et l'atteinte aux personnes,
16:46 je les condamne très fermement.
16:49 J'ai proposé pour certaines, dont Soulevement de la Terre,
16:51 leur dissolution.
16:52 Et je considère qu'elles ont des pratiques inacceptables.
16:55 Mais de la même manière, quand on a des individus,
16:57 des groupements qui pratiquent la dégradation,
17:00 les attaques ou qui sabotent des moments comme le salon,
17:03 je pense que c'est inacceptable.
17:05 -Vous pouvez retrouver la confiance...
17:06 -Vous expliquez à un moment donné
17:08 qu'il y a eu cette invitation potentielle.
17:11 -Mais je voulais vous répondre. Il n'y en a pas eu.
17:14 -Ah si ?
17:15 -Non, il n'y en a pas eu.
17:17 Il n'y a pas eu d'invitation, je vous le dis.
17:19 -Il y avait cette volonté.
17:20 -Il n'y a pas non plus eu la volonté.
17:22 Il y a eu une erreur qui a été faite
17:24 quand ce groupement a été cité, mais c'est faux.
17:26 Il y a eu la volonté d'organiser un débat
17:28 avec toutes les parties prenantes,
17:30 avec les distributeurs,
17:31 avec la grande distribution,
17:33 avec les industries agroalimentaires
17:35 et avec les organisations qui sont dans les conseils,
17:38 c'est-à-dire les organisations qui ont pignon sur rue,
17:41 qui sont pacifiques
17:42 et qu'on retrouve dans les conseils éco-phyto, etc.
17:46 WWF, Greenpeace, etc. Je ne vais pas toutes les citer.
17:49 Point barre.
17:50 Les organisations qui pratiquent la menace,
17:54 qui détruisent... Jamais.
17:56 Et moi, vous parlez à quelqu'un qui a assumé de les dissoudre.
17:59 Qui d'autre l'a fait ?
18:01 Il faut que ce soit clair pour nos agriculteurs,
18:03 parce que le message qu'on a laissé s'installer
18:05 sur ma personne, sur le gouvernement,
18:07 est inacceptable.
18:08 Je le dément avec la plus grande fermeté.
18:10 Mais après, à un moment donné,
18:12 il faudra que ce dialogue se tienne.
18:13 Il faudra que ce dialogue se tienne,
18:14 je le dis en toute sincérité,
18:16 parce que vous n'aurez pas...
18:17 C'est une transition, vive notre pays.
18:19 Et donc, à un moment, il faut que toutes les parties prenantes
18:21 puissent parler entre elles.
18:22 C'est pas le moment aujourd'hui.
18:24 La tension est trop grande.
18:25 Mais à un moment, si vous ne mettez pas autour de la table
18:27 les agriculteurs, les industriels,
18:30 les distributeurs, les élus
18:33 et les associations qui représentent
18:36 la cause environnementale
18:38 dans le respect de la loi, mais qui représentent cela
18:40 et qui sont reconnus dans les instances de concertation,
18:43 on n'avancera pas.
18:45 Parce que sinon, on est pris d'une violence à l'autre.
18:47 C'est-à-dire, on est pris par ceux qui détruisent
18:48 parce qu'ils pensent qu'on va pas assez loin
18:50 sur la transition,
18:51 et ceux qui détruisent parce qu'ils pensent
18:52 qu'on va déjà trop loin.
18:54 Donc là, on est dans un moment où il faut apaiser,
18:57 mais il faut garder nos encres.
18:59 Et je le dis d'autant plus que nous avons des résultats.
19:01 C'est que la ferme française, elle continue de produire,
19:04 elle continue d'exporter,
19:05 et elle commence à faire sa transition.
19:08 Et je le redis, pour la 1re fois,
19:10 depuis qu'on a mis en place un modèle agricole
19:11 qui était basé sur la chimie après-guerre.
19:13 C'est la réalité,
19:14 et c'est ce que la France a fait et organisé.
19:18 Pour la 1re fois depuis 2018, on baisse les produits phytos.
19:21 Simplement, il faut le faire au bon rythme,
19:23 il faut laisser personne dans l'impasse,
19:25 il faut le faire avec de la science,
19:26 et il faut le faire sans jamais baisser notre production.
19:30 Voilà. C'est la politique que je suis.
19:32 Je la suis depuis le 1er jour.
19:34 Mais moi, je n'ai aucune complaisance
19:35 avec les gens qui créent le désordre. Aucune.
19:37 -Vous pouvez retrouver la confiance du monde agricole ?
19:40 -Mais après, bien évidemment qu'il faut le faire.
19:42 Il faut le faire par des résultats sur le terrain,
19:44 des éléments très concrets
19:47 qui vont permettre de montrer que les choses avancent,
19:48 et on en a déjà eu.
19:50 Et cette confiance, elle part de rien.
19:52 Qui a mis en place l'assurance récolte ?
19:55 Qui a mis en place les retraites agricoles ?
19:57 Qui a mis en place les plans de filière
19:59 qui ont permis déjà de déboucher tant de choses ?
20:01 Qui a mis en place les lois Egalim
20:03 qui font qu'au moment où je vous parle,
20:04 si on n'avait pas Egalim, qu'on était restés simplement
20:06 dans la loi de modernisation de l'économie,
20:07 on ne serait pas dans la même situation.
20:09 Vous auriez la moitié de vos producteurs de lait
20:11 qui seraient déjà au tapis. C'est ça, la réalité.
20:13 -Les lois ne sont pas respectées par la grande distribution ?
20:15 -Elles sont respectées.
20:17 Mais attendez. D'abord, ce n'est pas vrai qu'elles ne sont pas...
20:20 Non, non.
20:22 Je dément totalement ces choses-là.
20:24 D'abord, un, les lois sont respectées,
20:26 elles sont contrôlées, il y a eu des amendes record.
20:28 Deux, il y a beaucoup d'endroits où elles marchent bien.
20:30 Maintenant, quel est notre problème ?
20:32 Un, elle n'est pas encore suffisante
20:34 parce qu'on a des situations
20:36 où les indicateurs soit ne sont pas décidés par la filière,
20:39 soit ces indicateurs ne permettent pas d'acheter tous les volumes
20:42 et ne protègent pas assez le prix agricole.
20:43 C'est pour ça que je dis, maintenant,
20:45 il faut qu'on aille vers un prix plancher.
20:47 Point. La deuxième chose,
20:48 c'est qu'on a des mécanismes de contournement
20:50 qui passent par les centrales d'achat européennes.
20:52 Alors, on a essayé de les attraper dans Egalim 2,
20:54 je ne veux pas être trop technique,
20:56 mais il y avait déjà des éléments de réponse.
20:58 Et à côté de ça,
21:00 on doit maintenant avoir un niveau européen
21:02 qui nous permette d'attraper ces acteurs.
21:04 Donc c'est un élément, et c'est normal,
21:07 on doit continuer d'améliorer,
21:08 mais on a déjà consolidé les résultats.
21:10 Après, le coeur de l'exaspération,
21:13 ce qui a commencé, le "on marche sur la tête",
21:15 il est assez vrai, c'est que,
21:17 comme notre monde agricole et alimentaire
21:20 est extrêmement complexe,
21:21 parce qu'il est aussi très administré,
21:23 c'est une économie mixte,
21:24 parce qu'on a beaucoup de mécanismes d'intervention
21:26 pour aider nos agriculteurs.
21:27 Au niveau national européen,
21:29 la ferme française, elle touche 10,5 milliards
21:31 à peu près de subventions européennes et françaises.
21:35 Donc il y a beaucoup de contrôles,
21:36 et ces contrôles, ils sont aujourd'hui parfois organisés
21:39 de manière qui n'est pas satisfaisante,
21:40 ils sont parfois trop nombreux
21:42 dans des conditions qui ne sont pas bonnes,
21:43 et on peut simplifier beaucoup de choses.
21:44 C'est du travail qui a été lancé,
21:46 et c'est un travail vraiment d'exécution
21:48 et de remise en cohérence de nos objectifs
21:50 avec ce qui est fait sur le terrain.
21:51 -M. le président, vous condamnez
21:53 chaque moment la colère et les violences.
21:56 -Les violences, la colère...
21:57 Ils ont tous le droit d'être en colère.
21:58 Moi-même, je me suis mis en colère.
22:00 -Vous condamnez les violences qui ont eu lieu ce matin,
22:01 pourtant, il y a quelques semaines,
22:03 le ministre de l'Intérieur notamment expliquait
22:05 que la colère des agriculteurs devait être entendue
22:08 et qu'elle était légitime,
22:10 quelles que soient les modalités de son expression,
22:12 et même s'il y avait des dégradations
22:13 de vêtements publics, des blocages de tourroutes...
22:16 -Non, alors, je vais être très clair avec vous.
22:18 La colère, elle peut s'exprimer.
22:22 C'est mieux quand il n'y en a pas,
22:23 mais enfin, elle peut s'exprimer.
22:25 Les éléments de blocage, les manifestations,
22:28 ça fait partie des...
22:29 Si je puis dire des règles, mais je n'ai jamais légitimé,
22:32 et je ne pense aucun membre de mes gouvernements successifs,
22:34 les violences contre les biens, les personnes,
22:37 publiques et privées.
22:39 Ca, c'est une ligne rouge.
22:40 Voilà. Pour qui que ce soit.
22:42 -Vous êtes moins ferme qu'avec nous.
22:44 -Mais moi, je suis toujours de la même fermeté.
22:46 C'est une ligne rouge.
22:47 Parce qu'en République, il n'y a pas de violence.
22:49 Il n'y a pas de violence contre les biens,
22:50 contre les personnes.
22:51 On peut exprimer sa colère,
22:53 on peut essayer de bloquer parfois les choses,
22:55 même si ça crée toujours des ordres pour les autres,
22:56 mais il ne peut pas y avoir de violence
22:58 et il n'y a pas de compromission avec qui que ce soit.
23:00 Parce qu'à ce moment-là,
23:01 les lois de la République, elles décident ce qui est légal.
23:05 Il n'y a pas un principe de légitimité.
23:07 Si vous commencez à dire que telle violence est légitime,
23:11 ce que je vais trouver légitime, vous n'allez pas le trouver légitime
23:14 et vous allez trouver une autre cause.
23:15 Et à ce moment-là, on détruit tout, tous ensemble.
23:17 -Les coups de sang ont été excusés.
23:21 -Non, mais enfin, je vais régler le problème tout de suite.
23:24 On a le droit d'être en colère, on a le droit de manifester,
23:26 on a le droit de s'exprimer librement.
23:28 Rien ne justifie, n'excuse des violences
23:32 contre les personnes et les biens.
23:34 Voilà. Point barre.
23:35 (Propos inaudibles)
23:39 (...)
23:46 Mais vous savez quoi ?
23:48 Là, je voulais vous parler de fond,
23:50 je voulais vous donner le cap, le fond,
23:54 ce que nous sommes en train de faire.
23:55 Vous savez, ce qui m'importe,
23:56 c'est le présent et l'avenir de notre agriculture.
23:58 Ce qui m'importe, ce sont nos agriculteurs dans leurs fermes,
24:01 que le revenu tombe,
24:02 c'est que la vie de nos agriculteurs s'améliore
24:04 et que dans le pays, les choses s'améliorent.
24:06 Après, je vais maintenant regarder avec le président du Salon,
24:10 les organisations, les équipes,
24:13 les choses pour que la journée et surtout la semaine
24:15 se passent dans les meilleures conditions possibles.
24:18 Il faut du bon sens.
24:21 Non, la priorité, c'est que,
24:23 d'abord, l'agriculture française aille mieux
24:27 et que ce modèle qui est une fierté française,
24:30 une force de notre pays,
24:32 où il y a beaucoup de choses qui vont bien,
24:34 s'améliore totalement
24:35 et que le Salon se passe dans les meilleures conditions.
24:37 On ne s'arrête pas à l'écume des jours.
24:38 -Vous ne redoutez pas d'être hué, sifflé,
24:40 parce que là, c'est ce qui se passe ?
24:41 -En général, je redoute pas. Non, ça m'est égal.
24:44 -M. le Président, vos opposants politiques,
24:45 et notamment à l'extrême droite,
24:47 eux, ont prévu de déangouler dans le Salon.
24:49 Est-ce que vous craignez qu'ils récupèrent
24:51 cette colère agricole ?
24:52 -Ecoutez, je ne raisonne pas comme ça.
24:55 Je suis là au service de l'intérêt général et du pays.
24:58 Ce qui m'importe, c'est d'apporter des réponses au concret.
25:02 Ca fait 7 ans qu'on travaille, comme je l'ai dit,
25:04 tarage-pied.
25:05 J'ai pas attendu les difficultés d'aujourd'hui
25:06 pour travailler sur l'agriculture française.
25:08 M'engager, être à ses côtés.
25:11 Quand ça allait bien au début pour donner des perspectives,
25:13 quand c'était dur dans les crises,
25:15 et je serai toujours là,
25:16 et je serai aux côtés de nos agriculteurs.
25:18 Et après, je pense que nos agriculteurs,
25:20 qui aient des jeux politiques,
25:22 je crois qu'on est tous lucides,
25:25 mais après, je sais que nos agriculteurs
25:26 sont aussi des gens lucides.
25:27 Ils savent qu'il y a un gouvernement,
25:30 un président qui sont à leur côté,
25:31 qui essaient de faire de leur mieux,
25:33 qu'il y a une Europe qui est parfois trop complexe,
25:35 mais dont ils ont besoin.
25:36 Et je le redis ici aussi, j'aurai l'occasion d'y revenir.
25:39 Mais l'agriculture française, elle a besoin de l'Europe.
25:42 Parce qu'elle a besoin d'un grand marché européen.
25:43 Elle exporte beaucoup l'agriculture française.
25:45 Elle a besoin d'une PAC forte.
25:47 C'est celle qu'on a négociée, qu'on a même sauvée
25:49 il y a maintenant 3 ans.
25:51 Et donc, on a besoin de continuer d'avoir une Europe forte,
25:54 ouverte, ambitieuse, plus simple, plus accessible,
25:58 plus intelligible, parce que là, aujourd'hui,
25:59 il y a trop de complexité.
26:00 On a besoin de cette Europe.
26:02 Donc, il y a toujours les démagogies du moment,
26:05 les raccourcis qui utilisent la colère.
26:08 Mais la colère, il faut y répondre de manière profonde,
26:10 la plus intelligente possible.
26:12 Et donc, c'est en apportant ces réponses sincères, honnêtes,
26:15 profondeurs, qu'on évite que d'autres la récupèrent
26:17 avec des mesures de court terme
26:19 et plutôt un plan d'appauvrissement du pays,
26:22 qui, je crois, est leur projet.
26:23 -Justement, concrètement, le prix plancher,
26:24 c'était une demande de longue date des agriculteurs.
26:26 A partir de quand est-ce qu'il sera mis en place ?
26:28 -L'objectif, c'est que dans la réforme
26:31 que nous sommes en train de bâtir,
26:32 et j'y reviendrai dans 3 semaines,
26:34 nous puissions avoir, justement, filière par filière,
26:36 ces prix planchers, et que dans un texte de loi
26:39 qui viendra dans les prochains mois,
26:41 EGalim et la loi de modernisation de l'économie
26:43 soient modifiées en ce sens.
26:45 Et c'est dans quelques mois.
26:47 Mais les négociations commerciales viennent de s'achever
26:48 il y a quelques semaines.
26:49 Donc il faut que ça puisse couvrir celle de l'année prochaine.
26:51 Ce sera le cas.
26:52 -Merci. -Merci à tous et toutes.
26:55 A tout de suite.

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