• il y a 10 mois
Six hommes ont été mis en examen pour avoir partagé plus de 930.000 fichiers pédopornographiques. L'un d'eux est accusé de viol et un autre d'agression sexuelle. 22 victimes françaises âgées de 3 à 15 ans ont été identifiées

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Transcription
00:00 Oui bonsoir, malheureusement effectivement on est dans les pratiques les plus horribles mais les plus communes,
00:06 se faire passer pour un adolescent, pour attirer un autre adolescent, pour rentrer dans son intimité,
00:13 pour pouvoir lui extorquer je dirais des images à caractère sexuel.
00:19 Et puis ensuite on tombe dans le côté sextortion, c'est-à-dire qu'on se sert de ces images pour faire du chantage
00:25 et dans le cas présent de cette enquête pour commettre des agressions sexuelles, des viols.
00:31 Donc oui malheureusement on est dans toujours les mêmes schémas, souvent des personnes qui sont déjà connues pour des faits similaires
00:37 et qui n'ont pas été suffisamment accompagnées, pas été prises en charge, pas assez même condamnées parfois.
00:43 Et on en arrive toujours à ces... Mais là je dirais que dans cette enquête on a le pire du pire,
00:49 c'est-à-dire que la plupart du temps les personnes qui sont interpellées, qui détiennent des contenus pédopornographiques
00:54 jurent leur grand dieu qu'elles ne font que regarder ces images et qu'elles passeraient jamais à l'acte.
00:59 Et bien là je dirais que pour une rare fois on a en plus de la détention des images, on a en plus des passages à l'acte.
01:04 Et oui il y a les deux et c'est plutôt rare.
01:08 Il faut vraiment saluer le travail des enquêteurs parce que c'est un travail extrêmement compliqué pour toutes les raisons qu'on vient d'évoquer.
01:14 Mais bon il faut penser à ces enfants victimes et il faut surtout rappeler que la France est le troisième pays hébergeur de contenus à caractère pédopornographique.
01:23 C'est vraiment pas très glorieux comme classement.
01:26 – Oui mais justement est-ce qu'on en fait assez auprès de ces messageries qui sont en quelque sorte des zones de non-droit
01:33 où on peut s'échanger des fichiers pédocriminels, on peut s'échanger des victimes, c'est ce qui s'est passé avec ce réseau ?
01:42 – On n'en fait jamais assez de toute façon, il faut toujours mettre la pression sur ces hébergeurs.
01:49 On doit mettre la pression sur ces hébergeurs mais on doit aussi mettre la pression de l'autre côté.
01:54 Il doit y avoir des vraies peines de justice parce que la plupart du temps,
01:58 quand on détient simplement des contenus à caractère pédopornographique,
02:02 on est très rarement condamné à des peines de prison ferme ou on a des peines très légères avec du sursis.
02:07 Donc il faut à la fois une réponse judiciaire, il faut une réponse sur ces hébergeurs.
02:13 Mais c'est extrêmement compliqué parce qu'il faut s'assurer de la collaboration de ces plateformes,
02:18 souvent elles sont basées à l'étranger, en l'occurrence là, le choix de cette messagerie n'est pas fait au hasard
02:24 puisqu'il est hébergeur en Russie, c'est une messagerie russe,
02:27 donc on sait très bien qu'on n'aura jamais aucune possibilité de travailler avec cet hébergeur.
02:31 Donc malheureusement, je dirais que c'est compliqué et la seule solution,
02:37 c'est ce travail de fourmis, de ces enquêteurs qui parviennent à élucider, à démanteler ces réseaux.

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