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00:00 - Nel, c'est votre dada ou pas ? - Oui, oui, mais vous savez ce que c'est, on n'y va jamais assez au cinéma.
00:03 - C'est vrai, on n'y va jamais assez, mais on adore ça, et vous ne le saviez peut-être pas,
00:07 mais on n'est pas tout seul et on a surtout un point commun avec un dictateur bien connu,
00:11 Kim Jong-il, père de l'actuel dirigeant nord-coréen, bah oui,
00:15 dans les années 70, écoutez bien, il a fait kidnapper un cinéaste de Corée du Sud
00:20 pour qu'il tourne des films à sa gloire, c'est pas banal,
00:23 et c'est ce que raconte la bande dessinée "Le dictateur et le dragon de mousse" Sébastien Bordenave.
00:27 Des proches le disaient, les dictateurs sont de grands enfants, la preuve d'An Pinochet, il y a au chèvre.
00:32 Et bien en Corée du Nord, c'est pareil, Kim Jong-il, ex-dirigeant suprême, père de l'actuel Kim Jong-un,
00:38 était féru de cinéma, fan de Stallone, il appréciait "De Funès", mais aussi un bon James Bond,
00:43 et surtout les films de monstres japonais.
00:45 Conscient de la quasi-nulité de son cinéma à lui, Kim voulait que ça change,
00:48 et aussi avoir un Godzilla rien qu'à lui.
00:51 Ce film, ça sera "Pulgasari", sorti en 1985, un monument de kitscherie absolue
00:56 Pour réaliser ce chef-d'oeuvre, Kim Jong-il va tout simplement kidnapper un réalisateur sud-coréen
01:01 et son actrice d'épouse, et les forcer à produire des films à la hauteur de son prestige.
01:06 C'est ce que raconte cette BD haletante, qui se savoure comme un film de genre.
01:10 Le couple finira par profiter d'un rendez-vous à Vienne,
01:13 préparant un film sur Gengis Khan pour filer à l'ambassade américaine.
01:17 Selon les auteurs, depuis les années 60, ce sont plus de 100 000 personnes
01:20 qui auraient été enlevées par le régime de Pyongyang à des fins artistiques,
01:24 de quoi voir le cinéma nord-coréen dans notre oeil.
01:27 - Sébastien Bordelave ! - Moins qu'on puisse dire, effectivement !