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00:00 - Survivre, choisir et résister, voilà trois mots qui ont rythmé cette cérémonie d'hier et la vie de Misak Manouchian et qui résonnent
00:07 probablement au cœur des combattants
00:09 ukrainiens puisque ça fait deux ans qu'ils tiennent tête à l'armée russe. - Et sans relève ceux qui ont entamé la guerre en 2022 sont encore ceux
00:16 qui tiennent le front aujourd'hui, des volontaires dont les familles sont épuisées, fatiguées d'attendre
00:21 alors qu'une loi prévoyant d'élargir la conscription est en discussion au Parlement ukrainien,
00:27 leurs femmes estiment qu'ils ont déjà accompli leur devoir et elles réclament leur démobilisation.
00:32 Reportage en banlieue de Kiev de l'Envoyé spécial d'Europe 1 Nicolas Tonev
00:36 - Quelques centaines de femmes dans les rues de Kiev le 7 février dernier,
00:39 Anastasia 37 ans en tête, elle réclame le retour de son Vitaly, cinquantenaire, logisticien dans les tranchées, épuisé après deux ans au front.
00:47 - Je remarque tous ces moments où je dois le soutenir moralement, lui parler de telle sorte qu'il ne se laisse pas aller.
00:54 Pour ceux comme lui qui sont là-bas depuis deux ans, seule la démobilisation les sauvera.
00:58 - C'est la quadrature du cercle de l'armée ukrainienne, les premières lignes ne peuvent rester sans défenseurs,
01:04 Anastasia et les autres femmes mettent donc la pression sur le gouvernement pour que la loi sur la conscription a élargi, passe enfin.
01:10 - La mobilisation doit aller de pair avec la démobilisation,
01:14 mais bon sang ce n'est pas à nous de dire comment faire correctement cette loi, une vraie mobilisation pour que les gens aillent se battre,
01:20 les gars doivent savoir quand ils vont revenir.
01:23 Aujourd'hui ces femmes ont la sensation d'être malvenues dans une société divisée.
01:26 - Nous sommes une menace pour ceux qui n'ont pas encore servi, mais ils finiront au front, les morts, les baissés, il faut bien les remplacer au front.
01:33 Soudain Ivan, le petit garçon, lève les yeux de sa console.
01:37 - Ça m'a fait deux ans sans mon père, c'est très dur, j'attends, j'ai six ans.
01:42 Admis Rivka, Nicolas Tonev, Europe 1.