• il y a 10 mois
Muslimah
Thème : l'éducation sexuelle des enfants
Présentation : Masseni Barry
Chroniqueuses : Mariam Sidibé / Soumaya Sanogo / Raissa Coulibaly
Transcription
00:00 *Musique*
00:11 Vous méritez le meilleur pour votre peau et vos cheveux ?
00:14 C'est pourquoi Palmita est là pour vous !
00:16 Cette bulle de palmistes à 100% naturel est parfaite pour votre visage, votre corps et vos cheveux.
00:22 Palmita hydrate en profondeur et apporte une sensation de bien-être à votre peau
00:26 tout en ravivant la brillance naturelle de vos cheveux.
00:30 Nourrissez votre beauté avec Palmita,
00:32 l'huile qui prend soin de vous de la tête au pied.
00:35 Lorsque nos enfants atteignent un certain âge,
00:38 il y a des sujets que l'on doit absolument aborder avec eux.
00:41 L'éducation sexuelle en fait partie
00:43 et bien de parents ont du mal à trouver les mots ou même le temps pour en parler avec eux.
00:49 Comment aborder la question de la sexualité avec nos enfants ?
00:52 Si vous ne le savez pas, alors vous êtes au bon endroit.
00:54 Mousnima, c'est tout de suite !
00:57 [Musique]
00:59 [Musique]
01:28 Assalamu alaikum et bienvenue sur le plateau de Moussima,
01:31 le magazine de la femme musulmane sur la télévision albayenne.
01:34 Nous sommes ensemble tous les vendredis à partir de 20h15
01:39 et nous sommes heureuses de vous retrouver
01:41 pour encore une fois aborder un sujet très intéressant,
01:44 je dirais même un sujet assez sensible.
01:46 Je vous l'ai dit dans l'introduction,
01:48 on va parler de l'éducation sexuelle de nos enfants.
01:50 Est-ce qu'on a les mots pour leur parler ?
01:52 Est-ce qu'on sait comment le faire ?
01:54 Si vous n'avez pas la méthode, alors sur ce plateau,
01:56 les personnes avec moi pourront peut-être vous aider.
01:59 Je vais vous présenter celle qui est encore avec nous,
02:02 celle qui est notre invitée aujourd'hui,
02:03 Hadja Aissata Diaby, bienvenue, salam alaikum.
02:06 Wa alaikum salam wa rahmatullahi wa barakatuh.
02:08 Comment ça va ?
02:09 Alhamdoulilah, ça va.
02:10 Alors aujourd'hui, on va aborder un sujet sensible,
02:13 comme j'ai dit, une question pas toujours évidente pour les parents,
02:16 celle de l'éducation sexuelle de nos enfants.
02:19 Oui, au-d'hobila minashitatu wa ajim,
02:22 bismillahirrahmanirrahim,
02:23 allahu masooli alim wa rahmani wal alim wa rahim wa as-salim.
02:25 Effectivement, c'est un sujet qui est assez sensible
02:29 pour les parents d'en parler parce que
02:33 nous avons nos coûts de valeur,
02:35 nous avons notre éducation
02:38 et quelquefois, pour pouvoir agencer les réalités
02:42 auxquelles nous faisons face nos enfants
02:45 par rapport, bien sûr, à notre vécu nous-mêmes,
02:48 on se cherche encore.
02:49 On se cherche encore.
02:50 J'aime bien la formule,
02:52 ça plante un peu le décor.
02:55 Je suis avec deux autres dames pour aborder cette question.
02:59 Il s'agit de Mariam Sidibé,
03:00 Assalamualaikum Mariam.
03:01 Waalaikumsalam wa rahmatullahi wa barakatuhu wa jamassin.
03:04 Alors la forme?
03:05 Alhamdulilah, ça va.
03:08 Et juste à côté de Mariam Sidibé,
03:09 on a Madina Koulibaly,
03:11 Assalamualaikum Madina.
03:12 Waalaikumsalam wa rahmatullahi wa barakatuhu wa jamassin.
03:14 Prête pour aborder cette question épineuse.
03:17 Oui, épineuse, on trouvera le moyen de l'aborder.
03:20 On va trouver.
03:21 Tout sans tabou, Inch'Allah.
03:22 Exactement, sans tabou, sans langue de voix.
03:24 C'est bien sûr le leitmotiv de cette nouvelle saison de Moussima
03:29 qui aborde, comme on l'a dit, les sujets
03:31 et puis qui les exploite,
03:34 qui les aborde avec tous les arguments possibles.
03:37 En tout cas, on va vous donner tous les outils
03:39 concernant justement cette question
03:42 comment parler de sexualité à nos enfants.
03:44 Alors Adja, Issa Tadiabi,
03:45 dans notre communauté,
03:47 ce n'est pas vraiment évident pour les parents
03:49 d'aborder cette question.
03:50 Oui, effectivement, ce n'est pas évident
03:54 parce que nous transmettons ce que nous avons reçu.
03:57 Nous avons reçu une éducation qui fait de la pudeur
04:01 l'élément central de notre quotidien,
04:06 de la communication, la façon de parler,
04:09 les sujets que nous abordons,
04:11 les personnes aussi avec lesquelles nous interagissons.
04:14 Donc tout cela fait que cette question-là
04:17 n'est pas très facile à aborder.
04:19 Alors c'est qui les parties prenantes à nous-mêmes parents ?
04:24 C'est aussi les enfants.
04:27 Vous savez que nous ne voyons pas forcément nos enfants grandir.
04:30 Il reste toujours nos enfants,
04:32 mais à un certain moment,
04:33 ces enfants-là se trouvent confrontés aussi
04:35 à un certain nombre de questionnements.
04:37 Les transformations physiologiques, morphologiques
04:41 auxquelles ils font face,
04:43 la naissance d'émotions, de sensualités
04:47 qui taraudent un peu leur esprit,
04:49 et aussi à l'environnement autour de lequel nous vivons,
04:53 qui quelquefois les met face à des images,
04:58 à des faits qui suscitent des questions.
05:04 - Qui suscitent des questions ?
05:05 - Des questions.
05:05 - Oui, alors justement, vous avez abordé plusieurs aspects
05:09 concernant l'éducation sexuelle.
05:10 Madina, quand on parle d'éducation sexuelle,
05:12 exactement de quoi est-ce qu'on parle ?
05:14 Parce que c'est assez vaste quand même.
05:16 Est-ce qu'on peut circonscrire un peu ce thème ?
05:19 - D'accord, on va essayer.
05:20 Lorsqu'on parle d'éducation sexuelle,
05:22 on parle d'apprentissage ou d'apprendre à l'enfant
05:26 à connaître son corps, à connaître sa sexualité,
05:28 à savoir se protéger, entretenir sa sexualité.
05:32 En somme, à mieux se connaître.
05:34 - Connaître son corps, connaître sa sexualité,
05:37 son orientation aussi, j'ai cru entendre.
05:40 - Bon, vraiment, sur la position de l'islam,
05:42 il n'y a qu'une seule orientation, hétérosexuelle.
05:44 - C'est vraiment important d'en parler.
05:46 On le développera un peu plus tard.
05:48 Mariam, s'il te plaît, à quel âge,
05:50 tu penses qu'on devrait parler de sexualité à nos enfants ?
05:55 - Moi, je dirais dès le bas âge, mais précisément
06:00 à partir du moment où tu sais que l'enfant commence à comprendre.
06:04 C'est-à-dire à partir de 3 ans, il peut dire "maman",
06:07 il peut dire "papa", il arrive à jouer.
06:09 C'est-à-dire qu'il arrive à cerner un certain nombre de choses.
06:12 Donc, à cet âge-là, je vais dire 4 ans,
06:15 à cet âge-là, tu peux dire à ta petite-fille ou à ton petit-gaçon,
06:19 "ça, c'est le kiki, ça, c'est le toto".
06:21 Et puis, voilà, crescendo, on essaie maintenant d'expliquer à l'enfant,
06:26 peut-être avant la puberté, je n'ai même pas dit "peut-être avant la puberté",
06:30 voilà ce qui va se passer.
06:32 Quand il y a la puberté, là, tu es devenu une femme,
06:36 tu es devenu un homme, voilà ce qui doit se passer dans ton corps,
06:40 voilà ce que tu ne dois pas faire, voilà ce que tu dois faire.
06:42 Encore, nos mamans ont toujours eu la manière de dire
06:46 "comment tu ne dois pas faire" ou "comment tu dois faire".
06:49 - Quand tu dis "nos mamans ont eu l'habitude de dire",
06:51 est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, les méthodes sont différentes ?
06:55 - Oui, moi, je dirais oui, les méthodes, on essaie.
06:57 Parce que voilà, on est au 21e siècle,
07:00 comme Aïssata Diaby l'a dit, maman Aïssata Diaby l'a dit tout à l'heure,
07:05 il y a les réseaux sociaux qui sont là.
07:07 Donc voilà, il y a un certain nombre de choses qui font que les mentalités ont changé.
07:12 Moi, je prends juste mon exemple, moi quand je vois mes monstrues,
07:15 maman me dit "tu ne dois pas..."
07:17 Ça me fait rire même déjà.
07:19 Maman me dit "bon, on dit que tu as vu..."
07:21 Et puis ça même, c'est en colère qu'elle te dit ça,
07:23 genre comme si tu as vraiment tué quelqu'un.
07:26 Voilà, tu viens de voir que tu es devenue une femme,
07:28 donc si un garçon te touche, tu tombes enceinte.
07:31 Donc voilà comment moi, on me prépare à ça.
07:34 Du coup, je me dis "ah, si un garçon me touche, je vais tomber enceinte".
07:37 Mais imagine, un garçon me touche, de toute façon il pleure.
07:40 J'ai tous les problèmes.
07:41 Donc déjà, voilà comment on me met face.
07:44 Je lui ai dit "c'est mal fait" ou "c'est bien fait",
07:47 mais voilà, comme elle a dit, c'est la culture, c'est nos valeurs.
07:50 On a peur de voir son enfant grandir et puis voilà.
07:54 Aïssata Diaby, on se cherche, vous l'avez dit, les parents se cherchent.
07:59 Mais à un moment donné, il va falloir qu'on se retrouve
08:02 pour justement essayer d'allier cette culture que l'on a,
08:06 notre environnement, plus ce à quoi les enfants sont exposés,
08:09 pour véritablement aborder la question avec nos enfants.
08:12 Comment est-ce qu'on arrive à le faire ?
08:15 Ah, je me suis dit "bah rassurez-vous, on est obligés de se retrouver".
08:18 On n'a pas le choix.
08:19 Parce que pendant que nous sommes en train de nous chercher,
08:22 nos enfants se trouvent.
08:24 Mais quelquefois, ils ne se trouvent pas de la bonne manière.
08:27 Donc les parents sont aujourd'hui obligés d'aller au-delà de leur propre expérience
08:34 pour accompagner leurs enfants.
08:37 Parce qu'aujourd'hui, au-delà de cette éducation sexuelle,
08:43 de ce qu'on a l'habitude de voir en termes d'éducation sexuelle,
08:47 on parle aussi de la santé de la reproduction.
08:50 Donc le concept devient beaucoup plus vaste,
08:53 devient beaucoup plus complexe, et prend en compte l'enfant lui-même
08:59 et un certain nombre d'informations qui tournent autour de lui.
09:04 Il faut savoir que très tôt, nos enfants sont exposés à la sexualité.
09:08 Tout est sexualisé.
09:10 Tout est fait pour appeler à l'acte sexuel.
09:15 Donc si le parent reste derrière son éducation, sa pudeur,
09:21 eh bien il y a un coach qui va rater.
09:24 C'est-à-dire qu'au moment où il découvre, il a envie de parler,
09:27 il va parler de choses, l'enfant va lui dire "ça, j'ai déjà dépassé, ça, allons-y".
09:31 Parce que très vite, les enfants sont exposés à la sexualité.
09:34 Donc il est important qu'aujourd'hui, nous comprenions que si nous n'engageons pas ce débat,
09:39 eh bien nos enfants vont trouver les moyens d'engager ce débat ailleurs.
09:44 Et leur éducation, en ce moment-là, quelquefois, se fait par les pères,
09:48 c'est-à-dire par leurs amis, par les expériences malheureuses,
09:53 mais qu'on cache souvent, vécues ci et là.
09:56 Et on se retrouverait devant une situation qui serait plus complexe.
10:01 - Est-ce à dire que, Adja, vous avez dit que les parents n'ont pas le choix,
10:06 est-ce à dire que déjà, il faudrait quand même avoir une base,
10:09 un certain dialogue avec ses enfants,
10:13 parce que si on n'a pas l'habitude de discuter avec son enfant,
10:16 il sera peut-être un peu difficile d'aborder une question aussi sensible que celle de la sexualité,
10:21 si déjà, il y a cette expérience à se vécu avec les pères, comme vous l'avez dit ?
10:27 - Oui. Il faut savoir que nous, parents, devons comprendre
10:33 qu'aujourd'hui, à partir... Les études montrent au Côte d'Ivoire,
10:37 qu'en Côte d'Ivoire, quelquefois, à partir de 9 ans,
10:39 les enfants ont déjà fait leur première expérience sexuelle.
10:42 À partir de 9 ans.
10:44 Dans les années 70, on était à 18 ans, pour la première expérience sexuelle.
10:49 - Dans les années 70 ? - Dans les années 70.
10:51 Mais depuis, des études ont démontré, à partir de 2018,
10:57 des études ont démontré que entre 15 et 19 ans,
11:01 vous avez près de 80% des personnes, des jeunes,
11:05 qui ont déjà engagé leur expérience sexuelle.
11:09 Et la précocité de l'exposition à tout ce qui est sexuel
11:15 attise la curiosité des enfants de plus en plus.
11:18 Et on verra certainement que, quelquefois, certaines campagnes sont menées,
11:24 on se pose la question de savoir quel est l'objectif final.
11:28 - Oui, effectivement.
11:29 - Ça, je pense qu'on devrait pouvoir trouver le temps d'en parler.
11:32 Donc, les parents, aujourd'hui, sont obligés de communiquer avec nos enfants.
11:37 Et aussi d'être très attentifs, parce que ce n'est pas tout ce qu'ils disent.
11:41 Quand vous regardez très bien votre enfant, il y a des choses que vous pouvez noter.
11:45 Vous pouvez anticiper, vous pouvez sentir quelquefois le besoin de votre enfant
11:49 à vous confier des choses.
11:51 Et quelquefois, le parent doit pouvoir ouvrir la brèche.
11:54 - Ouvrir la brèche.
11:55 - Quelquefois, ça nous dérange, mais il faut oser.
11:59 - Il y en a qui le font, excusez-moi de vous interrompre, Radja,
12:02 il y en a qui le font, par exemple, s'ils sont assis là en train de regarder la télé,
12:05 on ne peut pas le nier, la télé est souvent omniprésente,
12:08 ils profitent souvent d'une certaine scène.
12:10 Je sais qu'à une certaine époque, on nous disait, nous ne regardons pas ça,
12:13 mais il y a des parents qui vont dire, tu as vu ce qu'ils ont fait ?
12:16 Est-ce que tu as vu ? Est-ce que tu sais ce que c'est ?
12:19 Et puis, il y a des parents, par exemple, qui commencent justement cette éducation-là
12:23 en se servant de ce fait peut-être malheureux,
12:26 le fait d'être tombé sur une scène avec l'enfant à côté.
12:29 Bon, est-ce que tu connais ?
12:31 Et il y a des parents qui sont surpris d'entendre,
12:33 je ne sais pas, je connais, mais un tel a déjà fait ça.
12:36 Ah bon ? Et là, ils sont surpris, et à ce moment-là, on se rend compte
12:39 que peut-être il est tard, mais on peut toujours, je pense, rattraper les choses.
12:42 Oui, Marie-Anne.
12:43 Je vais dire que ça, c'est l'éducation, comme vous êtes en train de le dire,
12:46 ça, c'est l'éducation chez les Blancs, en fait.
12:48 Moi, je dis ça, sur nos tropiques, là, on te dit directement,
12:52 mets la main sur le visage.
12:54 Ferme les yeux, tu es obligée de fermer les yeux.
12:57 Pour en chérir, sur ce que Aïssa Tadiabé dit,
13:01 quand elle dit que les enfants sont exposés à partir de 9 ans,
13:04 c'est encore plus tôt.
13:06 Tu te rends compte que les enfants, tu les mets ensemble,
13:09 ils ont à peine 4 ans, ils ont à peine 5 ans,
13:11 tu les mets ensemble en train de s'amuser,
13:13 mais tu te rends compte que l'autre va venir et te dit,
13:15 non, maman, Efraïm a fait bisou à telle personne.
13:18 Même les clopes des petits, ça va jusqu'au...
13:20 Les dessins animés.
13:21 Les dessins animés que les enfants regardent, ça va jusqu'à là.
13:24 On voit des dessins animés où les héros de ces enfants-là
13:28 sont en train de s'embrasser, ou bien qu'ils sont amoureux,
13:30 il y a un dessin animé actuellement qui est en vogue
13:33 sur les réseaux sociaux où on interdit les parents
13:35 de faire des têtes, de sorte que les enfants ne regardent pas.
13:38 Ladybug et Chat Noir, moi-même, j'aime bien ça.
13:41 Mais tu te rends compte que là-bas même, déjà,
13:43 on montre à l'enfant comment on embrasse,
13:46 et ça, vraiment, c'est choquant.
13:48 Et pour nous qui n'avons pas reçu vraiment cette éducation-là,
13:51 où ton enfant de 5 ans ou de 6 ans voit quelqu'un...
13:55 Et puis voilà, il est heureux, il est content,
13:57 et il veut reproduire aussi la même scène.
13:59 C'est surtout ça, en fait, le danger.
14:01 Parce que les enfants, ça compile beaucoup.
14:03 Ça compile énormément.
14:04 Et si les parents, justement, ne sont pas là
14:06 pour les accompagner dans ça,
14:08 c'est vrai qu'aujourd'hui, les médias sociaux,
14:11 notamment, ou même les médias classiques,
14:13 servent vraiment des choses pas correctes,
14:16 ou en tout cas, qui ne correspondent pas à nos valeurs,
14:19 d'où, justement, la question cruciale d'aborder,
14:21 nous-mêmes, en tant que parents,
14:23 la question de l'éducation des enfants.
14:26 - Marie-Ève a dit, à partir de 2 ans,
14:28 elle a abordé des thèmes...
14:30 Si vous n'êtes pas Ivoirien, en tout cas en Côte d'Ivoire,
14:34 pour en parler, justement, des parties intimes
14:36 pour les enfants d'un certain âge,
14:38 voilà, c'est ce que Marie-Ève a dit.
14:40 Mais à partir de...
14:42 Au-delà de ça, ça, c'est leur montrer
14:45 quelles sont les parties intimes et tout.
14:47 Mais quand l'enfant grandit, justement,
14:49 comment est-ce qu'on aborde la question ?
14:51 - Effectivement, quand l'enfant grandit,
14:53 on doit pouvoir approfondir le sujet,
14:56 c'est-à-dire aller au-delà des termes
14:59 qu'elle a utilisés, "toto", "kiki".
15:02 Il faudrait pouvoir appeler réellement
15:05 l'appareil géniteur-reproducteur "femme",
15:08 l'appareil reproducteur "mal" par les noms qu'il faut,
15:12 et en plus de ça, apprendre à l'enfant
15:15 à connaître mieux son corps.
15:17 Parce qu'on voit, avec la puberté,
15:19 il y a tellement de changements dans le corps.
15:21 L'enfant est perdu, surtout pour la jeune fille
15:23 qui retrouve ses règles, qui ne comprend pas
15:25 du jour au lendemain, qui voit des écoulements de sang,
15:27 "qu'est-ce qui se passe ?"
15:29 "Maman, je ne comprends pas, je suis blessée."
15:31 En ce moment-là, il faudrait pouvoir trouver les mots
15:34 pour calmer son enfant, lui expliquer
15:37 que tu passes à une nouvelle étape de ta vie,
15:39 ton corps a évolué, ton corps a changé,
15:42 voici, voici ce qui va se passer,
15:44 et en même temps, préparer la fille
15:46 et la mettre face à ses responsabilités.
15:48 Tu es devenue quasiment une femme maintenant.
15:51 Il y a certains actes que tu ne peux plus poser,
15:54 il y a certaines choses que tu ne peux plus faire,
15:57 et il faudrait faire beaucoup plus attention à ton hygiène.
16:00 Apprendre, je pense qu'on apprend déjà à l'enfant
16:03 très tôt à pouvoir entretenir ses parties génitales,
16:07 à pouvoir faire sa toilette,
16:09 mais à ce stage-là, ça devient encore plus sensible,
16:12 surtout avec les menstruer, pour la jeune fille.
16:14 Et pour le petit garçon, il faudra lui expliquer
16:16 c'est quoi la pollution nocturne,
16:18 pourquoi je me lève et que je retrouve mon pyjama mouillé,
16:21 qu'est-ce qui s'est passé maman, c'est du pipi, c'est quoi.
16:24 Il faudrait pouvoir trouver les termes
16:26 pour expliquer à l'enfant.
16:28 Mais il y a, je vais dire, le danger
16:30 ou la préoccupation réelle des parents,
16:32 c'est que dans ce désir de vouloir éduquer l'enfant,
16:36 souvent on se dit, est-ce que je ne lui donnerai pas envie
16:40 d'explorer une facette que je n'ai pas envie
16:42 qu'il découvre maintenant.
16:44 Je pense que c'est ce qui pose ou inquiète les parents
16:47 qu'on parle de sexualité avec les enfants.
16:49 - Je pense qu'à ce niveau-là, il faudrait aussi
16:52 ne pas oublier, en tout cas pour nous parents musulmans,
16:55 qu'on a aussi des rudiments en matière de religion.
16:59 Le prophète Mohammed, il a dit, il n'y a pas de tabou en religion.
17:02 Et donc, on devrait pouvoir aussi,
17:04 en même temps que tu grandis, tu as des responsabilités,
17:07 c'est vrai, mais aussi vis-à-vis de ta religion,
17:09 il y a certaines choses que tu vas devoir faire.
17:11 Par exemple, je sais qu'il y a certains enfants
17:13 quand ils entendent qu'ils vont être pubères,
17:15 ça veut dire, je vais faire tout le ramadan,
17:17 je vais faire les 30 jours.
17:19 C'est ça, en fait, qui fait peur à certains enfants.
17:22 Et aussi, ce que j'ai aimé dans l'intervention de Madina,
17:25 c'est qu'on ne mette pas forcément l'accent
17:27 sur le fait que tu vas tomber enceinte,
17:29 parce que c'est vrai que c'est ça,
17:31 mais on insiste beaucoup sur ce fait avec les filles,
17:34 mais je ne sais pas si on le fait autant avec les garçons.
17:37 Voilà, Maria m'a donné son exemple.
17:39 Sa maman lui a dit, dès qu'un garçon te touche,
17:41 tu te fais enceinte.
17:43 Mais autant, si le garçon a touché, la fille est enceinte,
17:45 autant c'est le garçon qui l'a mise enceinte.
17:47 Et on voit cela même à travers les campagnes,
17:50 parce qu'on parle souvent de grossesse en milieu scolaire,
17:53 et c'est beaucoup sur les filles que l'on table.
17:55 Aujourd'hui, nos filles, on leur demande de se couper les cheveux,
17:58 d'avoir des jupes très longues et tout ça
18:00 pour ne pas attirer les garçons.
18:02 Alors que si il y a grossesse, c'est qu'il y a eu deux personnes.
18:04 C'est qu'il y a eu deux partenaires.
18:06 En fait, Massény, tu dépeins tellement bien le tableau,
18:09 en Afrique, surtout dans la communauté,
18:11 dans notre communauté musulmane,
18:13 je pense que l'éducation se fait toujours dans un sens.
18:16 On va dire à la fille, tu ne dois pas faire ci,
18:18 tu dois faire attention,
18:19 mais on oublie de dire au petit garçon, attention,
18:21 à cet âge, quand tu commences à avoir tes pollutions nocturnes,
18:24 tu commences à produire du sperme,
18:26 tu commences à produire des spermatosées.
18:28 Donc si tu vas avec une fille,
18:30 tu serais susceptible de l'enceinter.
18:32 Ça, on ne le dit pas au petit garçon.
18:34 On ne lui apprend pas à être responsable,
18:37 responsable vis-à-vis de son corps,
18:39 responsable vis-à-vis de la soeur ou de la femme qui est face à lui.
18:42 Donc il se dit que je peux tout me permettre,
18:45 mais à la femme, on va la, je ne sais pas,
18:47 on va faire un matraquage.
18:49 On va essayer de la confiner.
18:50 Oui, on va lui faire un matraquage.
18:52 Je ne sais pas, au point où elle va se demander,
18:54 mais qu'est-ce qu'il y a d'aussi terrible dedans ?
18:57 J'ai bien envie de découvrir.
18:59 Quand le garçon en face...
19:01 On va apprendre à vous dire tout cela,
19:03 mais ce sera après cette courte pause.
19:06 [Musique]
19:08 Vous méritez le meilleur pour votre peau et vos cheveux ?
19:19 C'est pourquoi Palmita est là pour vous.
19:21 Cette huile de palmiste à 100% naturelle
19:24 est parfaite pour votre visage, votre corps et vos cheveux.
19:27 Palmita hydrate en profondeur
19:29 et apporte une sensation de bien-être à votre peau
19:32 tout en ravivant la brillance naturelle de vos cheveux.
19:35 Nourrissez votre beauté avec Palmita,
19:37 l'huile qui prend soin de vous de la tête au pied.
19:40 Vous suivez Moussima,
19:42 le magazine de la femme musulmane sur la télévision albayenne.
19:45 Aujourd'hui, les questions d'éducation sexuelle de nos enfants.
19:48 Comment aborder la question
19:49 et comment éviter que, justement,
19:51 le fait d'aborder cette question ne soit traumatisant
19:54 pour nos enfants, surtout pour la jeune fille.
19:57 Madina le disait avant l'interruption publicitaire
20:00 que souvent on matraque et on martèle la jeune fille
20:03 de telle sorte qu'elle a vraiment peur
20:05 ou alors ça crée l'effet inverse et puis elle se dit
20:07 « de toute façon, on m'a tellement dit ça,
20:09 je vais voir un peu ce que ça donne ».
20:11 Je vais m'assumer ce que j'aimerais dire.
20:13 Est-ce que ce n'est pas parce qu'en islam,
20:16 on nous dit que quand la petite fille,
20:19 quand tu as une, deux ou trois filles
20:21 et que cette personne-là se marie et qu'elle est vierge,
20:24 voilà, on peut rentrer au paradis.
20:26 Est-ce que les parents n'essaient pas également
20:28 de chercher leur paradis au travers de leur vie ?
20:31 Parce que je n'ai jamais vu de hadith qui dit
20:33 aux petits garçons également,
20:35 quand tu te maries vierge,
20:38 oui, quand tu te maries vierge,
20:40 tu es puceau, merci,
20:42 tes parents également vont rentrer au paradis.
20:45 Mais en fait, est-ce qu'il est dit que la chasteté
20:49 est pour les femmes et pas pour les hommes ?
20:51 Parce que le hadith s'accentue là-dessus,
20:53 ça précise la jeune fille.
20:56 J'espère que je ne me trompe pas.
20:58 - Adja, il s'est dit à toi.
21:00 - Alors moi, je veux dire que c'est parce que
21:03 la conséquence est plus grave pour la fille, je pense.
21:07 Parce que c'est la fille qui porterait la grossesse.
21:10 Parce que si c'est une élève,
21:12 c'est elle qui va arrêter ses cours pendant neuf mois,
21:16 surtout en début d'année, c'est elle qui perd une année.
21:19 Et ce n'est pas seulement qu'une année,
21:21 parce que cet enfant va naître,
21:23 ben, va falloir s'en occuper.
21:25 Même si les parents viennent en soutien,
21:27 mais ça peut vous prendre jusqu'à deux années d'études.
21:31 Et si c'est un ami élève, ben, lui, il aura continué.
21:35 Donc, c'est parce que les conséquences sont beaucoup plus graves.
21:38 Sur la fille, c'est pour ça aussi,
21:40 je pense que les parents mettent beaucoup plus d'accent
21:42 sur l'éducation sexuelle sur la fille en termes de prévention
21:46 et en termes d'information sur l'éducation sexuelle
21:52 et surtout la santé de la reproduction.
21:55 Il faut pouvoir permettre à ces filles-là
21:58 de comprendre que leur corps, aujourd'hui, a connu une mutation.
22:03 Il peut accueillir un nouvel être.
22:05 Et elles ne sont pas prêtes, parce qu'elles sont élèves,
22:08 parce qu'elles ne sont pas mariées,
22:09 elles ne sont pas prêtes à pouvoir entrer dans cette nouvelle vie.
22:12 Donc, je pense que c'était cette pédagogie qu'il faut partager avec la fille.
22:15 Et ce qu'il faut faire surtout,
22:18 aujourd'hui, je prends aujourd'hui,
22:20 parce que je sais que vous, quand votre maman vous a dit
22:22 que vous avez eu peur,
22:23 vous avez essayé de respecter, etc.
22:25 Mais aujourd'hui, où les enfants ont un respect assez relatif
22:30 des conseils qu'on leur donne,
22:34 il faut qu'il y ait l'adhésion de l'enfant.
22:36 Donc, la méthode doit pouvoir accompagner l'enfant
22:40 de telle sorte qu'elle réalise ce que vous attendez d'elle,
22:44 ce que vous souhaitez, ce que vous lui proposez,
22:47 comme modèle de vie.
22:48 Donc, si c'est des menaces,
22:50 ce n'est pas très sûr que ça s'apporte,
22:51 parce que quand elle vous laissera,
22:53 ses amis lui diront en tout cas moi, mon chéri,
22:55 on était ci, on a fait ci, on a fait ça.
22:57 Et cette influence des pères-là peut perdre.
23:00 Mais si la fille adhère à votre conseil,
23:03 et si elle réalise que ce qu'on vous dit,
23:07 c'est important pour elle,
23:09 pour son développement personnel,
23:10 pour son évolution sociale, cognitive,
23:14 je pense qu'elle, même quand ses amis seront,
23:17 vont sûrement dire qu'elle ne sera pas tentée,
23:19 mais au moins, elle aura pris un engagement vis-à-vis d'elle-même,
23:23 et je pense que ça peut quand même l'aider.
23:25 - Je comprends votre point de vue,
23:30 qui est juste d'ailleurs,
23:32 mais moi je trouve que c'est une injustice faite à la femme,
23:35 de mettre la responsabilité,
23:37 de faire peser la responsabilité totale,
23:40 ou je vais dire le poids de l'échec,
23:43 quand on contracte une grossesse en milieu scolaire.
23:47 Je me dis que si l'éducation était faite dans les deux sens,
23:50 c'est-à-dire la fille, certes, elle comprend les conséquences,
23:53 qu'elles soient lourdes ou pas,
23:54 mais que le garçon aussi doit comprendre
23:56 qu'il doit être responsable vis-à-vis de cette grossesse,
23:59 il devra lui aussi peut-être interrompre sa scolarité
24:03 pour prendre en charge cet enfant,
24:04 je pense qu'il y aura une sexualité plus responsable.
24:07 Parce que très souvent, ce qu'on remarque,
24:08 la fille, on a tellement matraqué,
24:11 on lui a tellement fait peur,
24:12 qu'elle reste tranquille dans son coin.
24:14 Et l'adolescence et l'effervescence des hormones,
24:17 on va parler de petite amie,
24:19 qu'on le veuille ou non,
24:20 c'est vrai que c'est interdit par l'islam,
24:22 mais la société donne l'éducation qu'elle veut aussi aux enfants.
24:25 Donc la jeune fille va se retrouver dans un système de
24:28 "mon petit ami, mon petit truc",
24:30 puisqu'on n'a pas appris à ce petit garçon
24:31 que la sexualité doit être faite dans le respect.
24:34 Il doit avoir un respect pour lui-même, son corps,
24:37 et bien il va se dire,
24:38 il va commencer à harceler cette petite fille,
24:39 mais pourquoi tu joues à la petite,
24:41 tu ne veux pas faire comme les grands,
24:43 mais moi j'en ai besoin, tu ne veux pas, je veux...
24:45 C'est parce que, et justement, la fille va céder,
24:48 soit par amour, par naïveté ou par stupidité,
24:51 elle va se retrouver enceinte.
24:53 Parce que l'éducation n'est pas faite dans les deux sens.
24:55 Pour revendiquer à ce que dit Madina, justement,
24:58 elle a parlé de la société qui éduque.
25:01 On ne peut pas nier que la société a une influence
25:05 sur l'éducation des enfants aujourd'hui,
25:07 spécialement sur l'éducation sexuelle.
25:09 Alors justement, à qui revient la responsabilité
25:14 de l'encadrement sexuel des enfants ?
25:18 On pourrait dire que c'est quelque chose d'évident,
25:20 mais il y a certaines sociétés où, par exemple,
25:23 ce n'est pas les parents, le père ou la mère
25:25 qui a cette éducation-là, qui donne cette éducation-là,
25:27 on confie ça à d'autres personnes.
25:29 Et pensez-vous, alors, à qui, selon vous,
25:32 revient la responsabilité de l'éducation sexuelle de l'enfant ?
25:36 Bon, je laisse la parole à Isata Diaby.
25:39 Vous savez, tu disais un thème que j'aime bien,
25:44 l'encadrement. Parce que, vous savez, on l'a dit,
25:48 nos enfants sont aujourd'hui tellement exposés
25:51 à tout ce qui est images à caractère sexuel
25:57 qu'on se demande comment ils acquièrent leur expérience.
26:02 Quelquefois, au moment où vous commencez à lui parler,
26:05 il est déjà annoyé.
26:07 Parce que ce que vous croyez, lui, lui expliquer,
26:10 il a déjà...
26:11 Surtout avec des mots enfantins, on essaie des mots simples, alors que...
26:14 Il a déjà expérimenté. Vous savez, par exemple,
26:17 j'ai découvert un jour, avec stupéfaction,
26:21 il y a une chaîne de musique sur le bouquet,
26:26 et puis je regarde, je vais vendre ce jazapé,
26:29 et quand j'ai vu le clip...
26:33 C'est choquant, en fait.
26:36 J'étais sidérée.
26:39 Mais quelque chose qui a attiré mon attention,
26:42 c'est qu'ils ont mis "hot".
26:45 "Hot" !
26:46 Pour dire que c'est quand même...
26:48 C'est chaud, quoi.
26:49 C'est...
26:50 À caractère sexuel.
26:51 À caractère sexuel, c'est à la limite de la pornographie.
26:55 Effectivement.
26:57 Mais si le parent est couché et qu'il se dit...
27:00 Ils sont en train d'écouter de la musique,
27:02 ils sont en train de regarder une chaîne de télévision
27:05 qui traite de musique, qui parle de musique,
27:08 qui présente un clip et tout ça.
27:10 Vous avez tout faux.
27:13 Et c'est là que, dans mes recherches,
27:16 on me dit que "succession" à partir de 22h, c'est du "hot".
27:19 Donc, si votre enfant est calé "succession" à partir de 22h,
27:23 sachez que ce n'est plus la musique.
27:25 Il est en train de regarder des films à caractère pornographique.
27:29 Vous savez, vous vous demandez à qui revient la charge
27:33 de porter cette éducation.
27:36 On a mené en Côte d'Ivoire des campagnes
27:38 parce que, quand même, le phénomène était...
27:41 De grossesses en milieu scolaire, franchement,
27:44 de 5 000 cas en 2013-2014, c'était effarant.
27:49 Bon, on a quand même travaillé là-dessus pour 2022.
27:52 On a 3 900 cas de grossesses en milieu scolaire,
27:55 mais qui restent toujours élevés.
27:57 Alors, des organisations ont bien voulu nous aider,
28:00 mais est-ce que c'était la bonne méthode ?
28:02 Parce qu'on a commencé à distribuer des préservatifs
28:06 à tort et à travers dans les lycées.
28:09 Mais quand vous donnez des préservatifs à un enfant de sixième...
28:15 Sixième, aujourd'hui, c'est quoi ? Neuf ans, dix ans ?
28:18 C'est vrai qu'il faut en parler,
28:20 mais peut-être lui-même, il n'a même pas encore fini de sucer.
28:23 Le lait est arrivé à la maison,
28:25 il reçoit un préservatif, il en fait quoi ?
28:28 Il voudra tester, ça sert à quoi ?
28:30 Bon, l'autre choc que j'ai reçu,
28:34 je reçois un jour un SMS,
28:37 une organisation internationale en charge des questions des enfants
28:39 qui envoie un SMS qui dit que le message est adressé aux élèves.
28:45 Pour avoir des informations sur VIH, sida,
28:48 envoyer sexe au temps, temps, temps.
28:50 Quand j'ai reçu ça, je me suis dit, c'est quoi ?
28:53 J'appelle le numéro en vers,
28:55 et l'opératrice que j'ai, je lui dis,
28:57 "Bonjour madame, je viens de recevoir un message de votre organisation."
29:00 Elle me dit oui.
29:02 J'ai dit, mais madame,
29:04 est-ce qu'on ne pourrait pas demander aux enfants d'envoyer infos sida
29:08 pour avoir des informations sur le VIH sida ?
29:11 Mais quand tu dis sexe ?
29:13 Mais je vais vous demander à un enfant de sixième,
29:15 à qui on a demandé un travail de groupe,
29:18 vous lui demandez d'envoyer le mot sexe
29:20 pour avoir des informations sur le VIH sida.
29:22 Mais dans quel monde sommes-nous ?
29:24 Mais j'étais tellement choquée, j'ai parlé, j'ai parlé, j'ai parlé.
29:27 Et quelle a été la réaction de l'opératrice ?
29:29 Elle m'a dit, "Madame, vraiment, j'en prends note,
29:31 je vais remonter l'information."
29:33 Vous voyez ?
29:36 Cette banalisation de la sexualité autour de nous
29:39 était un gros souci.
29:41 Donc si nos parents, nous, continuons de rester dans cette pudeur,
29:45 nous allons très vite dépasser par les événements.
29:48 Donc les parents, en premier lieu, sont responsables.
29:50 Ils doivent le faire.
29:52 Maintenant, heureusement, la Côte d'Ivoire a fait plus de 5 000 cas.
29:55 Forcément, il y a des mesures qu'il faut prendre.
29:57 Donc la Côte d'Ivoire a élaboré son programme national
30:00 de l'éducation sexuelle complète,
30:02 2016-2020,
30:05 dans lequel il y a un certain nombre de dispositifs
30:08 qui sont prévus pour pouvoir accompagner ce programme.
30:12 Pour que vraiment, nous ne puissions pas être en marche,
30:16 que nous puissions vraiment soutenir nos enfants
30:19 dans ce changement, dans cette transformation,
30:21 et qu'ils puissent trouver leur place dans cette société
30:24 que nous sommes en train de construire.
30:26 Donc on a la question de l'éducation sexuelle.
30:30 Elle est une question multi-acteurs.
30:32 Vous avez les parents, vous avez les grands-parents,
30:36 vous avez l'école, l'éducation nationale, le ministère et ses partenaires.
30:41 Vous avez un certain nombre d'acteurs qui doivent pouvoir interagir
30:45 pour qu'on ait une communication.
30:47 Le problème, c'est que quelquefois, nous ne sommes pas en phase.
30:51 Parce que pendant que certains sont en train de distribuer des préservatifs aux enfants,
30:56 nous, par rapport à notre communauté, nous estimons qu'il faut dire les vérités aux enfants,
31:01 il faut pouvoir les sensibiliser,
31:03 il faut pouvoir leur donner les connaissances, les rudiments,
31:07 mais pas pour leur dire "si tu te vois, il faut porter ça".
31:10 Non, ça, ça doit être vraiment l'extrême.
31:12 Il faut le faire à la lumière de notre religion et de ses enseignements.
31:15 Je pense que c'est important.
31:17 Alors, on va reparler de tout ça, mais pour l'heure, on va marquer une courte pause.
31:21 Vous méritez le meilleur pour votre peau et vos cheveux,
31:35 c'est pourquoi Palmita est là pour vous.
31:37 Cette bulle de palmistes à 100% naturelle est parfaite pour votre visage, votre corps et vos cheveux.
31:43 Palmita hydrate en profondeur et apporte une sensation de bien-être à votre peau,
31:47 tout en ravivant la brillance naturelle de vos cheveux.
31:50 Nourrissez votre beauté avec Palmita, l'huile qui prend soin de vous de la tête aux pieds.
31:55 Aborder la question de la sexualité avec nos enfants, mais à la lumière de notre religion,
32:01 c'est ce qu'a abordé avant la pub Aja et Iseta Diaby,
32:05 parce que justement, il y a beaucoup d'entités qui essayent de parler de sexualité,
32:11 mais pas dans le même but.
32:13 Il y en a qui parlent de sexualité pour empêcher que les jeunes filles tombent enceintes,
32:17 pour empêcher que les jeunes gens contractent des maladies sexuellement transmissibles,
32:22 notamment le sida et les autres IST,
32:25 et il y en a qui le font justement dans le but d'apprendre à l'enfant à se connaître,
32:29 mais pas que Marie-Amélie Bénéspa.
32:31 C'est très important d'apprendre la sexualité dès le baissage,
32:35 parce qu'on a remarqué que dernièrement, il y a eu beaucoup de cas de viol,
32:39 pour les petits garçons comme les petites filles.
32:42 Donc moi, je pense que c'est très important déjà de dire à la petite fille ou au petit garçon,
32:46 comme je le disais, ça c'est ça, ça c'est ça, là on ne touche pas,
32:49 il faut que tu caches ça, si le tonton ou si la tata vient et met la main là-bas,
32:53 tu viens dire à maman, parce qu'on a vu qu'il y a beaucoup d'enfants,
32:56 ils ne connaissent pas, donc quand on se met à toucher là-bas,
32:59 bon, l'enfant ne parle pas, l'enfant se tait, on commence à menacer l'enfant,
33:02 ce qui fait que ça se répète à tout moment, jusqu'à ce qu'il y ait eu mort d'enfant.
33:07 Donc je pense que c'est très important de parler de ce petit pan-là à l'enfant.
33:13 Et puis en plus de ça, Madinah parlait de puberté,
33:17 et comme Aïssata Diaby l'a dit, il faut le faire très tôt,
33:21 ne pas attendre la puberté pour en parler, anticiper les choses, sinon il y a des gars.
33:27 Ah oui, il faut anticiper les choses, surtout qu'aujourd'hui les choses vont tellement vite,
33:30 on ne peut pas occulter le fait que, je vais revenir dessus parce que nous sommes un média,
33:35 le média joue un rôle prépondérant dans la vie des enfants,
33:38 je ne sais pas combien de personnes n'ont pas de télévision,
33:40 et même quand il n'y a pas de télévision, il y a internet, il y a les téléphones portables,
33:44 il y a aussi les fréquentations, les amis, c'est pour ça que quand Hadja parlait de,
33:49 on va dire de différence au niveau de l'encadrement ou bien des informations,
33:54 mais même pas au niveau institutionnel, même dans les familles,
33:58 il y a par exemple certains parents qui ne veulent pas que leurs enfants aillent chez certains de leurs parents,
34:04 pas par méchanceté parce qu'ils n'ont pas les mêmes approches concernant l'éducation des enfants
34:10 et justement l'éducation sexuelle parce que peut-être que dans ces familles-là,
34:13 vous avez tout qui est permis à la télévision, on laisse les enfants regarder tout et n'importe quoi,
34:18 tandis que chez vous, il y a des garde-fous, vous savez qu'à une certaine heure,
34:21 on ne regarde pas certaines choses ou alors il y a certains programmes
34:24 qu'on ne regarde pas du tout dans la maison, donc justement en termes de responsabilité,
34:29 il y a aussi cela, de savoir un peu où est-ce que l'enfant va et qu'est-ce qu'il va y faire.
34:33 Je suis entièrement d'accord avec, j'irai un peu plus loin, moi je dirais que l'éducation des enfants,
34:42 l'apprentissage de la sexualité des enfants doit être fait par les parents
34:52 parce que je sais les valeurs que j'ai envie d'inculquer à mon enfant,
34:55 je sais la droite ligne que je veux donner à mon enfant,
34:58 donc je ne délègue pas ce volet, ce pan très important de son éducation à quelqu'un d'autre.
35:04 Et comme Hadja Massény disait, chacun est maître chez soi.
35:08 Chez moi, je contrôle l'éducation de mon enfant, mais l'enfant est amené à sortir, à interagir avec les autres.
35:14 Tant que c'est possible, il faudrait pouvoir contrôler et baliser cela,
35:19 d'où ne pas permettre à l'enfant de partir partout quand on sait qu'on ne partage pas les mêmes valeurs.
35:24 C'est un processus, autant à la maison on essaie de baliser, autant à la maison on essaie de mettre des gardes fous.
35:35 Également il faut se rendre à l'école, il faut voir les fréquentations de l'enfant.
35:39 En tout cas, il faut faire de telle sorte que ton enfant puisse appartenir, c'est très important.
35:47 Il faut le faire parce qu'à un moment donné, tu te rends compte que l'enfant est à...
35:52 C'est-à-dire que quand tu prends son téléphone, tu te dis "mais attends, est-ce que c'est réellement mon enfant à moi ?
35:58 Est-ce que c'est réellement l'enfant, le tout petit bébé que j'avais ?"
36:01 Parce que tu n'arrives plus à comprendre, alors que les fréquentations même déjà de l'enfant, c'est déjà quelque chose.
36:08 Et à l'école, on se rend compte que beaucoup de personnes...
36:10 Je pense que quand on était en train de préparer une émission, il y a l'une de nos consoeurs qui a dit que,
36:16 elle par exemple, à l'école, ils étaient là, elle...
36:19 Je ne sais pas si c'est son amie ou si c'est elle qui le connaît, ce n'est pas ce qu'on appelait, embrasser.
36:23 Et il y a son amie qui lui a dit "tout le monde avait déjà embrassé", elle n'avait jamais embrassé.
36:27 Mais il faut essayer, il faut essayer. Donc elle était tellement...
36:29 "Ah, donc tout le monde a fait, je n'ai pas fait."
36:32 Elle est partie embrasser.
36:34 Donc du coup, tu essaies déjà de donner des prérogatives à l'enfant.
36:38 Mais quand il arrive à l'école, qu'il se rend compte que "mais attends, x connaît, tel connaît, tel connaît.
36:43 Ah, moi je ne connais pas. Je suis gaou ou bien je suis gaouase."
36:46 Et ça donne à ça. Et ça, c'est dangereux.
36:49 Donc c'est tout un processus de pouvoir garder son enfant pour soi.
36:52 Ce n'est pas évident d'avoir son enfant pour soi, justement.
36:57 Il ne peut pas vivre dans des bulles.
36:59 Et on ne peut pas voir tout ce qu'ils font aussi.
37:02 Écoutez, moi je pense qu'il faut créer un climat de confiance avec votre enfant.
37:07 Vraiment, c'est la base.
37:10 Et puis dans ça, vous allez vous rendre compte qu'il y a des informations dont votre enfant a besoin,
37:14 mais il y a des informations dont il n'a pas besoin.
37:16 Les informations dont il a besoin, il viendra vous les demander.
37:20 Je prends mon exemple.
37:23 Un jour, je reçois, parce que principe au principe,
37:26 les téléphones qu'on donne à un enfant à 10 ans. C'est pour faire quoi ?
37:30 Question ?
37:32 On a essayé de baliser pour dire "non, à cet âge-là, tu n'as pas de téléphone.
37:40 Le téléphone, c'est à 16 ans.
37:42 Mais si tu as besoin de communiquer, on a le téléphone commun qui est le mien.
37:47 On partage le téléphone.
37:50 Et un jour, je reçois un WhatsApp
37:54 où on envoie un message de tarif d'actes sexuels par vidéo.
38:02 C'est-à-dire, si tu veux faire patin, ça coûte 2500 en direct, etc.
38:08 J'étais tellement choquée, j'étais en pleine atelier.
38:13 J'étais tellement choquée.
38:15 Et puis, j'envoie un message à la jeune fille.
38:18 Et puis, je lui dis "je prie Dieu de vous pardonner et de vous orienter.
38:24 Parce que là, vous êtes carrément dans un monde qui va vous créer plus de problèmes,
38:31 dans une activité qui va vous créer plus de problèmes."
38:35 Et puis, je n'en parle pas. Je laisse passer.
38:38 Et puis, un jour, j'en parle à mon fils.
38:40 Je me disais "est-ce que j'ai reçu un jour un message tantôt et tout ça?"
38:45 Il me dit "ah bon maman?"
38:47 J'ai dit "oui".
38:48 Et puis, il me dit "tu sais maman, c'est grave.
38:51 Parce qu'à l'école, c'est lui qui commence à souffrir avant.
38:55 On a des amis qui font ci, on a des amis qui vendent la drogue, etc.
39:01 Si je me taissais sur la question, peut-être que comme on partage le téléphone,
39:07 il aurait été mis à l'abri de ça.
39:10 Mais peut-être que ça serait passé autrement.
39:12 Si j'avais essayé de le faire avec la violence,
39:15 il s'est remuéré et je ne l'aurais pas.
39:17 Mais il a commencé à m'offrir, machin, tout, et à me rassurer.
39:21 C'est ça que j'ai aimé, de me rassurer.
39:24 Pour dire "on entend tout ça, mais c'est..."
39:28 Ça ne m'intéresse pas.
39:29 Le climat qu'on instaure avec nos enfants est hyper important.
39:33 C'est la base.
39:34 On n'a pas l'assurance de le protéger à 100%.
39:39 Mais au moins, on sait que s'il a besoin d'informations,
39:43 il sait que maman est là, il sait que papa est là.
39:46 Il peut en parler.
39:47 On en parle, on s'en fout.
39:48 Maman est là, papa est là.
39:50 C'est vrai?
39:51 C'est vrai, maman est là.
39:53 Papa, c'est le faux pudique.
39:55 D'accord.
39:56 On va revenir, on va revenir.
39:58 C'est vrai, papa, c'est le faux pudique.
39:59 Pour le Raja Aissata Diaby, on a le conseil aussi d'une maman
40:02 qu'on va suivre et puis revenir pour en parler, Inch'Allah.
40:05 Ma chère soeur, as-tu conscience que tout changement durable
40:15 prend sa source dans nos pensées avant d'impacter nos actions?
40:20 C'est la raison pour laquelle, ce jour, je voudrais t'inviter
40:24 à refuser de rester prisonnière d'un passé sur lequel
40:29 tu n'as aucune possibilité d'agir, encore moins d'un futur incertain
40:35 qui ne deviendra peut-être jamais sans la volonté d'Allah subhanahu wa ta'ala.
40:40 Ce qui t'appartient, c'est aujourd'hui.
40:43 C'est la raison pour laquelle.
40:45 Garde à l'esprit l'allégorie de l'œuf en te disant
40:48 qu'aucun changement extérieur ne peut impacter notre vie.
40:53 Tout changement profond doit donc prendre sa source au plus profond de nous.
40:57 Et l'exemple de l'œuf est édifiant à ce niveau.
41:00 Si tu prends un œuf et que tu le brises de l'extérieur,
41:04 la vie s'arrête immédiatement.
41:06 Tandis que si l'œuf se brise de l'intérieur, c'est une nouvelle vie qui démarre.
41:12 Preuve que les meilleurs changements démarrent de l'intérieur
41:16 pour impacter l'extérieur.
41:18 Alors, n'attends plus.
41:20 Commence à modeler ton cœur.
41:23 Continue de prier Allah subhanahu wa ta'ala
41:26 pour que cela agisse sur tes pensées.
41:28 Et tu te rendras compte que ton comportement se retrouvera bonifié
41:33 et que les changements auxquels tu aspires deviendront une réalité.
41:38 Inch'Allah.
41:46 Merci à Professeur Callot pour ses conseils.
41:50 Aller de l'avant, faire un trait sur le passé,
41:53 ce n'est pas toujours évident, n'est-ce pas Madina?
41:55 Effectivement, ce n'est pas évident, surtout quand les blessures sont profondes.
41:59 Mais c'est une étape qu'on doit pouvoir dépasser pour se construire positivement
42:03 et puis essayer d'entrevoir l'avenir de façon positive
42:06 et bâtir, je dirais, de grands édifices pour sa vie.
42:10 Voilà, bâtir de grands édifices pour sa vie, ça passe aussi par l'éducation, n'est-ce pas?
42:15 Et essayer de prévenir certaines choses de la vie de nos enfants.
42:19 On parle aujourd'hui de la question de l'éducation sexuelle.
42:23 Beaucoup de choses ont été dites.
42:25 Les parents ont une responsabilité, la société, il y a aussi l'école.
42:30 On a dans certains pays, Mariam Sidibé en sait quelque chose,
42:34 dans certains pays, en tout cas, on va dire,
42:38 on démarre l'éducation sexuelle des enfants dès la crèche,
42:41 mais avec des méthodes assez questionnables, notamment,
42:46 moi j'ai été choquée, je crois que c'est Mariam qui avait partagé ça,
42:49 dans une crèche, on met les enfants et puis on leur fait mimer l'acte sexuel.
42:53 Enfin, je ne sais pas moi, sur quelle planète est-ce qu'on vit?
42:56 On appelle ça, j'ai oublié le nom, mais la salle est spéciale.
43:00 Non, non, non, il y a une salle même qui est là pour ça, à la crèche.
43:04 J'ai oublié le nom exact pour ne pas mentir,
43:07 mais je sais qu'il y a une salle qui est là à la crèche où on montre aux enfants
43:11 comment se fait, excusez-moi pour le thème, la masturbation,
43:15 où on montre à l'enfant comment un homme doit faire l'acte sexuel.
43:22 Et c'est choquant parce que j'ai vu qu'il y a beaucoup d'ivoiriens,
43:26 j'allais dire ça comme ça, d'africains, qui étaient choqués,
43:29 qui voulaient retirer leurs enfants.
43:31 Et quand c'est comme ça, on appelle le social,
43:33 parce que c'est à l'Occident, en France, en Espagne,
43:37 c'est ces deux pays que j'ai vus.
43:39 Les gens étaient choqués pour cette année scolaire.
43:41 Il y a d'autres personnes qui disaient non, on ne voit plus nos enfants à l'école,
43:44 comment on peut comprendre ça?
43:45 On va retirer nos enfants.
43:46 Mais comment tu retires ton enfant?
43:48 Parce que tu vas là-bas pour aller te chercher,
43:50 et puis tu espères une meilleure éducation à ton enfant,
43:54 l'ouverture vers le monde à ton enfant.
43:56 Et puis on inculque ce genre de valeur à ton enfant.
43:59 Et tu ne fais pas attention, on te retire ton propre enfant
44:02 pour donner ton enfant à qui?
44:04 À des personnes qui sont des lesbiennes, des pédophiles.
44:08 Parce que moi, je dis le mot, je ne vais même pas dire homosexuel,
44:11 parce que c'est le mot exact qui est là.
44:13 Il faut choquer, c'est la vérité.
44:16 Et vraiment, c'est écoeurant pour ces parents-là
44:18 qui se sont vus retirer leurs propres enfants.
44:21 Et vraiment, moi, j'étais choquée, je me suis dit,
44:23 mais attention, il ne faudrait pas que ça arrive ici,
44:25 parce qu'on sait que quand il pleut là-bas,
44:28 ici, bon...
44:29 Abidjan, en tout cas, Kassini, Kassini, en fait,
44:32 je voulais aborder un peu plus tôt la notion de liberté,
44:38 mais je pense que l'intervention de Mariam va bien mettre la lumière
44:41 sur le développement que je veux faire.
44:43 On a enseigné un principe de liberté biaisé aux enfants.
44:48 C'est mon corps, je suis libre d'en faire ce que je veux.
44:53 Il y a un piège dedans.
44:55 On oublie d'apprendre à l'enfant que c'est mon corps,
44:58 j'en suis aussi responsable,
45:00 mais au-delà de papa et maman,
45:03 il y a une entité au-dessus de moi,
45:05 qui est Allah subhanahu wa ta'ala, qui est mon créateur,
45:08 qui a un droit aussi sur mon corps.
45:11 Et il nous apprend comment utiliser ce corps
45:14 qui n'est qu'un emprunt pour notre vie terrestre.
45:17 Donc, réapprendre la notion de liberté responsable.
45:21 Parce que quand on parle de cette initiation à la sexualité,
45:26 on a tous vu sur les réseaux sociaux et on a été choqués.
45:29 J'ai pleuré, je me suis dit "Mais on met des enfants pour évoluer dans quel monde?"
45:33 Parce qu'elle, elle a été gentille, elle a parlé de leur apprendre la masturbation.
45:37 Mais moi j'ai vu l'histoire d'un père qui était révolté et qui a décidé d'immigrer
45:41 parce qu'on a demandé à sa petite-fille de se mettre toute nue,
45:45 et on a demandé à un autre petit garçon de se mettre tout nu,
45:49 et on a demandé à la petite-fille d'écarter les jambes,
45:52 et au garçon de regarder ce qu'il y a dedans,
45:55 et on a demandé à la fille de toucher et de faire pareil,
45:58 au nom d'une liberté. Quelle liberté?
46:01 Allons un peu plus loin. On milite aujourd'hui.
46:04 On veut aller plus loin, malheureusement le temps ne nous le permet pas.
46:07 On m'a cenée juste d'évoquer cela pour qu'on comprenne mieux.
46:10 En trente secondes.
46:11 Il n'y a pas de soucis. On parle de liberté. Je suis libre d'avorter.
46:15 Je suis donc libre de forniquer, je suis libre de faire l'adultère,
46:19 et après d'aller avorter, de tuer cette personne innocente.
46:22 Voyons notre notion de liberté. Réapprenons à nos enfants la notion de liberté responsable.
46:28 On retient qu'il faut parler d'éducation sexuelle à nos enfants dès le bas âge,
46:32 avec les mots qu'il faut, connaître leur fréquentation,
46:35 et ne pas oublier que nous sommes des musulmans,
46:37 et avant tout leur parler de sexualité à la lumière bien sûr de notre religion,
46:41 et sans tabou et sans langue de bois. N'est-ce pas, Issa Tadia Bidou?
46:43 Inch'Allah.
46:44 Merci beaucoup d'avoir été notre invitée.
46:46 Le temps est court, le sujet est tellement émouvant.
46:48 Je vous en prie, vraiment.
46:49 Si vous voulez, un peu de temps, c'est de revenir sur ce que Maria m'a dit.
46:56 Il faut faire attention.
46:58 J'ai vu des images où c'est des personnels de maison, des tontons,
47:04 qui ont initié des enfants de 3 à 4 ans à la sexualité.
47:08 Il faut faire attention aussi aux personnels de maison.
47:10 Il faut faire attention aux personnels, et aux tontons et tantis qui arrivent en absence,
47:15 devant les enfants.
47:18 Comme elle a dit, il faut déjà dire aux enfants que si quelqu'un touche ici,
47:21 il faut crier, il faut m'appeler, il faut m'en parler.
47:24 Parce qu'on a vu des gens d'un certain âge jouer avec les parties intimidées.
47:29 Merci beaucoup Alahissa Tadia Bidou.
47:31 Merci à Maria, merci à Madina, et merci au Tizane Baaba.
47:34 Vous pouvez continuer chez vous la discussion autour du Tizane Baaba, par exemple.
47:39 C'est notre partenaire d'éducation sexuelle des enfants.
47:42 C'était le thème de ce numéro de Moussima.
47:44 Merci de nous avoir suivis.
47:46 Et puis rendez-vous vendredi prochain, inshallah, pour un autre numéro.
47:49 Wa salam alaikum wa rahmatollahi wa barakatuh.
47:54 Vous méritez le meilleur pour votre peau et vos cheveux.
48:08 C'est pourquoi Palmita est là pour vous.
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48:29 [Musique]

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