• il y a 10 mois
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui Margot Laffite et Pauline Sanzey,
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Transcription
00:00 privilégier la marche ou le vélo.
00:02 9h40, la suite des cultures médias sur Europe 1 avec vos invités Thomas Hidde.
00:06 Oui, je reçois ce matin les journalistes Margaux Laffitte et Pauline Sanzay qui incarnent le sport mécanique
00:10 sur Canal+, la F1 et la moto GP.
00:14 Deux femmes pour des sports qui sont pratiqués plutôt par des hommes.
00:18 Même si j'ai vu que Canal+ allait diffuser cette année la F1 Academy,
00:22 c'est la nouvelle catégorie réservée aux pilotes féminines, c'est ça ?
00:26 Absolument, ça existait déjà mais pas dans le cadre de la chapeauté par la F1
00:30 et là ce sera le cas et en plus ils impliquent toutes les écuries qui ont donc leur pilote féminine
00:34 et leur voiture mise à disposition pour celle-ci.
00:38 Mais ça veut dire que c'est possible un jour que la F1 devienne un sport mixte ?
00:42 Oui, elle est déjà la F1 un sport mixte, le sport automobile est un sport mixte.
00:46 Mais sauf qu'il y a zéro femme pour l'instant.
00:48 Rien ne les empêche de concourir.
00:52 Pourquoi il n'y en a pas actuellement ? Parce que ça fait des années quand même.
00:56 Il y a une forme de machisme ?
01:00 Non, je ne pense pas que ce soit l'état d'esprit qui empêche une femme d'y aller.
01:02 Aujourd'hui je pense que c'est dans le pool de jeunes pilotes qui existe.
01:06 Il n'y a pas beaucoup de femmes petites qui vont commencer le karting,
01:10 qui vont faire la formation pour devenir pilote de F1.
01:14 Il y en a de plus en plus, ce n'est pas une question de nombre mais en tout cas
01:18 une question d'envie au départ et je pense qu'il n'y en a pas eu beaucoup jusque là.
01:21 Même s'il y a eu des icônes en sport automobile,
01:23 Michel Mouton bien sûr en France pour ne citer qu'elle,
01:25 mais c'est vrai que depuis elle il n'y en a pas eu tant que ça.
01:27 Mais il y en a eu, dans l'histoire de la Formule 1, il y en a eu quelques-unes.
01:29 Apparemment il y en a une qui sort du lot, c'est Dorianne Pain.
01:31 Donc on aura peut-être une championne dans les années à venir.
01:34 Pour l'instant en tout cas la F1 c'est vrai que ça reste un sport pratiqué,
01:37 enfin totalement pratiqué par des hommes.
01:39 Et le public aussi qui est très masculin,
01:41 il suffit de regarder les pubs pendant les Grands Prix,
01:43 les bagnoles, les montres, les moussas rasés.
01:47 Est-ce que vous avez l'impression quand même que les choses ont évolué ces dernières années,
01:50 notamment peut-être avec la série de Netflix "Formula 1"
01:53 qui a peut-être amené un nouveau public à la Formule 1 ?
01:55 Oui, ça s'est clairement féminisé.
01:57 D'ailleurs je crois qu'on a des enquêtes nous à Canal+
01:59 et que la F1 et la moto font partie des sports qui sont les plus regardés par des femmes,
02:04 qui sont les plus féminisés en tout cas dans le public qui regarde.
02:08 Et d'ailleurs on en voit aussi beaucoup sur les circuits des femmes.
02:11 Aujourd'hui, enfin vraiment, je ne dirais pas que c'est mixte,
02:16 on n'en est pas encore là, mais il y en a qui sont en question.
02:18 C'est en train de se féminiser.
02:19 Et ça se rajeunit donc dans la jeunesse.
02:21 Aujourd'hui il y a aussi plus de femmes qui aiment le sport, plus de femmes qui ont des envies.
02:24 Et quand on est, comme vous, au cœur des écuries,
02:26 est-ce que vous avez l'impression que ces sports, ils évoluent aussi de l'intérieur,
02:29 qu'ils sont peut-être justement moins sexistes, moins machos qu'ils ont pu l'être dans le passé ?
02:35 Oui quand même, clairement ça s'ouvre beaucoup plus
02:38 dans tous les corps de métier du sport automobile,
02:40 dans l'ingénierie, dans les mécaniciens,
02:42 on voit plus de femmes.
02:44 Je crois vraiment que ça n'a jamais été fermé,
02:47 c'était très macho, c'est clair, ça l'est un peu moins,
02:50 mais ça reste ouvert, une femme qui voulait travailler en sport automobile,
02:53 pouvait, mais c'était pas hyper...
02:56 C'est une question d'appétence en fait.
02:57 En tout cas vous, vous ne vous ressentez pas de malaise ?
03:00 Non, aujourd'hui non, franchement, non.
03:02 Nous journalistes d'ailleurs, que ce soit la moto ou la F1,
03:05 parce que moi je fais un peu les deux,
03:07 quand on est au carré des interviews,
03:09 là où on interroge tous les pilotes,
03:11 on connaît à peu près autant de femmes journalistes que Donald.
03:14 Et alors Margot, vous êtes la fille de Jacques Lafitte,
03:17 qui a fait 176 Grands Prix,
03:19 donc vous avez été vraiment biberonné à l'essence,
03:22 vous avez même été pilote,
03:24 vous-même pilote de rallye,
03:26 ce qui doit vous aider j'imagine à comprendre les pilotes de Formule 1 aussi.
03:29 Oui c'est sûr, moi j'ai commencé dans le sport automobile
03:32 en étant pilote, c'était ma passion première,
03:34 ça reste aujourd'hui une vraie passion de piloter,
03:36 je pilote encore un petit peu,
03:38 quand je suis à mes heures perdues,
03:40 mais oui ça aide beaucoup,
03:42 parce qu'on a une compréhension de toute la mécanique
03:45 qu'il y a autour, sans mauvais jeu de mots,
03:47 mais toute la mécanique qu'il y a autour du sport,
03:49 dans la compréhension du pilote, de l'athlète,
03:51 de ce qu'il peut vivre,
03:53 savoir ce que c'est que de prendre le départ d'une course,
03:55 enfin c'est plein de petites choses qui servent.
03:57 Vous avez testé une Formule 1 ?
03:58 Oui j'en ai déjà essayé, oui.
03:59 Et vous auriez pu faire carrière justement en Formule 1 ?
04:01 C'était impossible.
04:02 Mais pourquoi ?
04:03 Parce que d'abord j'ai commencé très tard,
04:05 et j'en avais même pas l'envie,
04:07 en fait j'aurais pu en avoir l'envie
04:09 il y a 20 ans quand j'ai commencé,
04:11 la perspective de devenir pilote de F1 était pour moi possible,
04:14 et elle ne l'était pas,
04:15 parce qu'il me semblait que c'était totalement fermé,
04:17 donc comme ça a un peu évolué,
04:18 peut-être que si j'avais commencé aujourd'hui,
04:20 j'aurais pu oser l'imaginer,
04:21 mais ça aurait quoi qu'il arrive été trop tard.
04:23 Et alors en tout cas vous n'allez pas chômer cette année,
04:25 parce que vous allez vivre la saison la plus longue de l'histoire de la Formule 1,
04:28 avec pas moins de 24 courses au programme,
04:31 en MotoGP ce sera aussi un calendrier record,
04:33 21 week-ends de course,
04:35 vous êtes toutes les deux dans les paddocks,
04:38 vous êtes tous sur la piste aussi,
04:39 pour les interviews sur la fameuse grille de départ,
04:41 c'est pas simple d'ailleurs comme exercice,
04:43 parce que vous êtes au milieu de tout plein de mécaniciens,
04:45 tout le monde qui est en train de s'activer,
04:46 personne qui a très envie de parler à ce moment-là,
04:48 parce qu'ils sont tous très concentrés,
04:49 et vous, vous devez quand même tendre le micro,
04:51 c'est pas simple comme exercice Pauline Sanzé.
04:53 Et puis il faut se frayer un chemin aussi,
04:55 parce que sur les grilles,
04:56 que ce soit en Formule 1 ou en moto,
04:57 il y a de plus en plus de monde,
04:58 ce sont des sports qui attirent de plus en plus,
05:00 et quand on fait ma petite taille,
05:02 c'est compliqué,
05:03 Margot a la chance d'être un peu plus grande,
05:05 et aller interroger les pilotes à ce moment-là,
05:07 Margot parlait de dans quel état d'esprit on est
05:10 au moment de prendre le départ d'une course,
05:12 je crois que c'est difficile de se mettre dans leur peau,
05:14 mais ils s'apprêtent à faire un truc incroyable,
05:16 donc c'est un moment compliqué pour leur arracher un petit mot.
05:19 - Rendu vent quoi, en gros.
05:21 - Oui c'est ça, on prendrait pas mal de portes,
05:22 mais après il y en a qui sont plus ou moins sympathiques,
05:25 Max Verstappen par exemple, le leader,
05:28 il paraît que c'est pas le plus sympathique du circuit.
05:31 - Franchement, alors maintenant,
05:33 fort de ses trois titres de champion du monde en plus,
05:35 - Il s'est détendu.
05:36 - Il s'est carrément détendu,
05:37 et c'est aujourd'hui le seul champion du monde
05:38 qui peut nous répondre sur une grille.
05:40 Hamilton on l'a jamais eu,
05:41 Vettel non plus,
05:42 les champions du monde d'époque,
05:43 enfin Alonso on peut l'avoir,
05:44 mais il n'est plus champion depuis très longtemps,
05:46 mais sinon personne ne nous répond.
05:48 - Pour vous raconter un peu les coulisses,
05:49 il y a des consignes tacites,
05:50 moi j'interview les pilotes au moment où ils sortent de la grille
05:53 pour aller au petit coin dans leur garage,
05:55 et donc j'ai quelques mètres pour essayer de leur courir derrière
05:58 et de les attraper,
05:59 et ça même fait toujours l'effort de nous répondre.
06:02 - Vous devez ruser alors.
06:04 - Et cette année, le commentateur Julien Fébraud,
06:06 il pourra parler directement avec les patrons d'écurie pendant la course,
06:09 ça c'est une des nouveautés de Canal pour cette saison.
06:11 - Oui, ça c'est génial,
06:12 on a des interviews verts de luxe que sont Julien Fébraud bien sûr,
06:15 et aussi des interviews v de luxe,
06:17 parce qu'on a quand même trois patrons français
06:19 à la tête de ces équipes de F1 sur dix équipes,
06:21 c'est beaucoup,
06:22 il y a aussi des interlocuteurs français,
06:23 qui ne sont pas français mais qui répondent en français,
06:26 donc c'est vraiment génial,
06:27 parce que c'est un plus énorme pendant une course
06:30 d'avoir accès à ces hommes-là.
06:32 - Un dispositif très large,
06:33 avec aussi le mode expert sur l'application,
06:36 où vous pouvez suivre les caméras qui vous intéressent.
06:38 Les essais de pré-saison de F1 ont déjà démarré,
06:41 c'est du 21 au 23 février.
06:43 - On était sur My Canal, il y a la date.
06:45 - Vous avez du boulot là,
06:46 et puis le premier Grand Prix ça aura lieu le samedi 2 mars,
06:49 et c'est en clair sur Canal+.
06:51 Restez avec nous pour commenter l'actu des médias dans un instant.
06:53 - Et oui, à suivre sur Europe 1,
06:54 le journal des médias de Julien Pichenay,
06:56 et ce matin on va notamment parler de ce nouveau jeu musical
06:59 que va lancer France Télévisions,
07:01 Voix de Star,
07:02 et ce sera présenté par Julia Vignali,
07:04 qu'on écoutera dans un instant.
07:06 9h30/11h, Tome 1.