Dans son zapping, Charlotte D'ornellas revient sur les évènements politiques de la semaine.
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00:00 A 8h50, bientôt 52 minutes, c'est l'heure du Zapping politique avec Charlotte Dornelas. Bonjour Charlotte.
00:06 Bonjour Lionel, bonjour à tous. Alors on aurait pu parler des agriculteurs en effet, mais ces derniers jours ont accordé une place immense à l'imam de Bagnole-sur-Seize.
00:14 Et la spécialiste Florence Bergeau-Blackler, peu suspecte de connivence, nous invite pourtant à mesurer nos réactions au micro de RMC.
00:22 Et je pense qu'on a une espèce de surréaction qui n'est pas bonne parce que finalement on essaie de viser l'homme alors que ce sont les idées.
00:31 Ce qu'il dit là est tout à fait je dirais banal dans les mosquées, c'est ce qu'on entend partout.
00:35 Mais alors quelle est cette pensée exactement si courante dans nos mosquées en France ?
00:41 En fait c'est la pensée frériste. C'est une pensée qui considère que ce qu'il faut mettre en place, la seule nation qui vaille c'est l'oumah, la nation islamique.
00:50 Et donc les frères se sont toujours opposés aux états-nations.
00:54 Pensez que l'avocat de l'imam a résumé à l'adresse de tous les adeptes de cette pensée en France parce qu'ils sont évidemment nombreux.
01:01 C'est le nationalisme, la désunion qui est visée. On devrait se féliciter d'avoir un imam qui tient ses propos.
01:07 Et le soutien n'a pas tardé à arriver sur le même plateau. Écoutez donc Pablo Vivian.
01:13 Le fait que le nationalisme soit une gangrène, ce n'est pas le premier à l'avoir dit et ce ne sera sûrement pas le dernier.
01:18 Et finalement voilà, les paroles de cet imam étaient une bonne nouvelle.
01:21 Il faut bien garder en tête que l'ennemi c'est l'extrême droite en toutes circonstances.
01:25 Et sur le plateau de RTL, une journaliste a d'ailleurs évoqué un modèle inspirant trouvé chez nos amis belges.
01:32 Les médias francophones par exemple n'ont pas le droit d'inviter des personnalités d'extrême droite pour des débats télévisés.
01:38 Certains se demandent s'il est bien démocratique d'empêcher l'accès à la parole de certains partis.
01:43 Mais selon plusieurs études menées en Belgique par des politologues, si la Wallonie n'a aujourd'hui aucun parti d'extrême droite puissant,
01:51 ce serait grâce à ce cordon sanitaire médiatique.
01:54 La tentation n'existe pas qu'en Belgique, mais précisons qu'il n'y a pas plus de définition scientifique de l'extrême droite là-bas qu'ici.
02:01 Et si la Belgique est ainsi préservée du pire, son modèle lui réserve d'autres surprises.
02:06 Écoutez, c'était en janvier au micro du Parlement de Bricelles, tout simplement.
02:11 * Extrait de l'hymne du Parlement de Bruxelles *
02:19 Voilà donc un imam chantant une sourate au micro du Parlement de Bruxelles.
02:24 Dernière précision à laquelle tout le monde devrait faire attention quand même.
02:27 Son définition, l'étiquette d'extrême droite peut rapidement atteindre ceux qui ne s'y attendent pas.
02:32 Une députée LFI en a donné l'exemple par exemple au micro de BFM.
02:36 Là où Emmanuel Macron se moque vraiment du monde quand il dit qu'il faut combattre le RN sur ses idées politiques et sociales,
02:43 c'est que ça va être difficile pour lui parce qu'il y a une sorte de continuum en fait, entre les deux programmes de renaissance et du RN.
02:49 Et c'est également ce qu'a découvert à son corps défendant, Reporters sans frontières.
02:54 Vous parliez de leur conférence de presse hier, petit son justement de Christophe Deloire.
02:59 Nous avons été accusés de macartisme, de stalinisme et même de nazisme, disons-le.
03:04 Bref, des critiques sans lien avec la vérité, la réalité.
03:08 Et franchement, je crois qu'à Reporters sans frontières, on ne mérite pas ça.
03:11 Alors précisons à Christophe Deloire que personne ne revendique jamais de mériter ce genre d'étiquette.
03:16 Effectivement. Merci Charlotte Dornelas pour votre zapping politique de ce mercredi.