• il y a 10 mois
À Madagascar, grâce au mécénat de compétences de Bouygues Bâtiment International, La Chaîne de l'Espoir a réhabilité l'unité de soins cardio-pédiatriques avec la construction et l'équipement d'un plateau technique pour la réalisation des premières opérations à cœur ouvert au Centre hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA).

Épisode 4 : "For the children" ("Pour les enfants")

Copyright : Bouygues Bâtiment International

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Transcription
00:00 [Musique]
00:19 Bonjour, très heureux de vous retrouver pour ce quatrième épisode.
00:22 Chaque jeudi, comme vous allez pouvoir voir quelques images,
00:25 pour la chaîne de l'espoir, dirigée par le docteur Niv,
00:28 il s'agit de procéder à quelques échographies d'enfants.
00:31 Vous voyez derrière moi un papa et son bébé qui viennent de terminer l'échographie,
00:35 qui permet de faire un diagnostic des pathologies
00:39 à l'aide de médecins en visio qui sont en France.
00:42 Bonjour docteur Niv et docteur Danny.
00:44 Bonjour.
00:45 Est-ce que vous pouvez nous présenter un petit peu plus les travaux avec la chaîne de l'espoir ?
00:49 Je crois qu'on sort d'une séance d'échographie avec des docteurs de la Réunion et de Bordeaux, c'est ça ?
00:54 Dans une des activités de la chaîne de l'espoir, on fait l'échographie par visioconférence pour expertiser les enfants.
01:02 Avec l'aide du cardiopédiatre de l'hôpital, on arrive à sélectionner,
01:10 il sélectionne déjà les cas nécessitant une chirurgie
01:13 et moi je coordonne pour que les enfants puissent être fait en échographie à distance avec lui
01:19 et les homologues à la Réunion et à Bordeaux.
01:24 Et donc docteur Danny, comment s'est passée la séance d'aujourd'hui avec les docteurs à l'étranger en France ?
01:30 Ça s'est bien passé comme d'habitude d'ailleurs.
01:33 Ça fait quelques années, combien de temps là maintenant qu'on a ce système que la chaîne de l'espoir a mis en place ?
01:38 Et depuis quand ça s'appelle ?
01:40 Depuis 2019.
01:42 Donc nous on recrute les enfants et c'est à partir de là que quand on voit, comme le docteur Nivot a dit tout à l'heure, les indications,
01:50 on présente aux équipes de la chaîne de l'espoir en France, que ce soit à Bordeaux ou à la Réunion,
01:55 on présente les cas en même temps, c'est l'appareil écho ici même qui est connecté avec eux qui ne sont pas ici, qui sont en France.
02:03 Donc c'est comme si on fait ensemble les échos, les diagnostics des enfants.
02:08 Et là tout de suite les indications opératoires et surtout l'accord pour monter un dossier est pris pendant les séances.
02:17 Aujourd'hui on a fait 5 patients, tous les jeudis on fait ces séances là, tous les jeudis après-midi.
02:22 Et donc le bilan de la journée alors sur les 5 enfants, docteur Niv ?
02:25 Sur les 5 enfants, 4 sur les 5 ont besoin de chirurgie.
02:31 Un enfant sera opéré localement par l'équipe médicale Maltache et les 3 autres vont être opérés en France ou à la Réunion, à cœur ouvert.
02:41 Et un cas à surveiller par l'équipe médicale de l'hôpital.
02:45 Merci beaucoup docteur.
02:47 Soit l'enfant peut rester ici à Madagascar près de ses parents et être soigné localement ou surveillé.
02:52 Sinon s'il doit être opéré, cela se fera à l'international, souvent en France, parfois à la Réunion, loin des familles.
02:59 Les séparations sont longues et j'ai pu aussi assister à des départs d'enfants et à des retours.
03:07 Comment avez-vous su qu'elle a eu une malformation cardiaque ?
03:16 Au début, on ne savait pas du tout quand elle était née.
03:21 Mais au fil du temps, je crois après 3 mois, on s'est rendu compte que notre fille, quand elle pleurait, elle avait des bleus partout.
03:35 Après 6 mois encore, c'est là où on s'est dit que ce n'était pas normal parce qu'elle faisait un malaise.
03:42 C'est là que le cardiologue nous a dit qu'elle avait eu une malformation du cœur et nous a dit de se rapprocher de la chaîne de l'espoir.
03:52 C'est là que la chaîne de l'espoir a tout pris en main.
03:56 Comment vous avez vécu la séparation ?
04:00 Ça a été très dur.
04:02 C'était dur.
04:03 C'était très dur mais on s'y attendait déjà.
04:06 On savait qu'il n'y avait pas d'issue à part cette opération et on s'est préparé.
04:13 Quand vous avez su que l'opération a eu lieu, comment avez-vous vécu l'annonce de la nouvelle ?
04:25 On a eu peur. On avait très très peur.
04:29 Mais quand vous nous avez dit que l'opération était bien terminée, c'est là où on a sauvé de joie à la maison.
04:40 C'est la fête.
04:41 Comment se fait la procédure de convoyage des enfants malades ?
04:58 Je voudrais dire qu'on est missionné pour prendre soin d'eux.
05:02 Ce que j'ai peut-être à préciser, c'est qu'à l'heure actuelle, c'est très compliqué de venir à Madagascar.
05:09 Il faut des autorisations ministérielles, il faut des autorisations présidentielles.
05:13 Je voudrais faire un appel, que ce soit pour simple, pour les enfants de Madagascar,
05:17 de pouvoir venir facilement comme c'était le cas autrefois.
05:20 On espère que le post-covid permettra à nouveau que les convoyages avec la chaîne de l'espoir soient confortés et nombreux.
05:27 Les parents qui laissent partir leurs enfants sont très préoccupés, beaucoup d'anxiété,
05:32 puisque les taux d'échec ici, dans les conditions de salle d'opération à Madagascar, sont quand même très importants.
05:39 Il y a énormément d'anxiété, encore plus que ce que nous pouvons imaginer en Occident.
05:44 Ces séparations sont donc des déchirements vraiment très durs.
05:49 Dès le prochain épisode, nous irons voir ensemble l'avancement du chantier.
05:52 Allez, restez connectés.
05:54 [Musique]

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