La ministre déléguée à l’Agriculture et à la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher. assure la détermination du gouvernement à faire respecter les lois Egalim, censées garantir une rémunération décente aux agriculteurs - VIDEO
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00:00 Tout à l'heure, fin de matinée, c'est le comité de suivi des négociations commerciales,
00:05 les fameuses négociations commerciales entre la grande distribution et l'industrie.
00:10 Est-ce qu'au moment où on se parle, la loi EGalim, c'est-à-dire le respect du coût de production
00:19 au début de la chaîne alimentaire du côté des agriculteurs, est-ce que cette loi a été respectée ?
00:25 Oui, la loi est respectée jusqu'à un certain niveau et c'est justement le travail que nous faisons
00:32 avec le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, et le ministre de l'Economie,
00:37 de nous assurer qu'elle est respectée jusqu'au dernier kilomètre.
00:41 Il serait inacceptable que les agriculteurs soient la variable d'ajustement de négociations avec les industriels
00:47 ou de négociations avec la grande distribution et c'est tout l'enjeu de ces comités de négociations commerciales.
00:53 Ça veut dire quoi « jusqu'à un certain niveau » ?
00:54 C'est-à-dire que nous avons déterminé, nous avons fait des contrôles,
00:58 vous savez que nous avons annoncé que nous allions mener des milliers de contrôles dans les mois qui viennent
01:05 et que lorsque nous voyons qu'il y a un décalage par rapport à l'application de la loi,
01:09 systématiquement, nous instruisons, nous demanderons des comptes aux industriels,
01:13 nous demanderons des comptes à la grande distribution pour qu'ils remettent les choses en place
01:19 et c'est ce qu'on a fait par exemple avec l'actalis.
01:21 L'actalis est aujourd'hui ce qu'on appelle en médiation, c'est-à-dire que vous avez le médiateur de l'État
01:27 qui est en train d'intervenir entre les producteurs de lait et son acheteur industriel qui est l'actalis
01:32 et d'ores et déjà l'actalis a lâché une augmentation des prix, donc on voit qu'également ça marche
01:37 et ça marche quand l'État prend ses responsabilités.
01:39 Ça veut dire, attendez, c'est très intéressant, on sait que l'actalis,
01:41 lors de l'expression de la colère des agriculteurs, était vraiment dans leur viseur.
01:45 Beaucoup ont considéré ou exprimaient que l'actalis était extrêmement dur en affaire
01:51 et qu'ils n'achetaient pas le litre de lait à leur prix de revient
01:57 et que donc les agriculteurs se retrouvaient véritablement le couteau sous la gorge.
02:01 Vous êtes en train de nous dire ce matin que vous êtes en train de faire plier l'actalis.
02:04 Je suis en train de vous dire ce matin que d'ores et déjà l'actalis a augmenté son prix d'achat
02:09 sous la pression notamment de l'intervention de l'État
02:12 et qu'aujourd'hui nous ne sommes pas encore à une situation satisfaisante
02:16 et que la négociation se poursuit.
02:18 Mais ce qu'on voit sur cet exemple-là, c'est qu'effectivement sur la filière lait,
02:22 près de 90% des volumes de lait qui sont produits par les agriculteurs français
02:28 sont contractualisés à un prix et que nous avons les moyens de faire bouger ce prix
02:33 lorsqu'il ne respecte pas le coût de production de la filière laitière
02:38 et que nous allons continuer dans ce sens.
02:40 [Musique]