• il y a 10 mois
Dans une interview donnée au journal l'Humanité, Emmanuel Macron affirme n'avoir "jamais considéré" que le Rassemblement national et Reconquête! s'inscrivent dans "l'arc républicain". Des propos qui entrent en opposition avec ceux tenus par Gabriel Attal dans Le Monde il y a deux semaines, qui affirmait considérer que "l'arc républicain, c'est l'hémicycle"

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Transcription
00:00 Il y a quelque chose qui va peut-être vous surprendre, mais je vous rejoins sur le fait que ce n'est pas si facile aujourd'hui de lutter contre le Rassemblement National.
00:05 C'est normal, vous faites monter.
00:06 Non, c'est ce que dit aussi Emmanuel Macron dans cette interview.
00:09 Attendez, vous avez plus de temps de faire monter le Rassemblement National.
00:11 Non pas du tout. En 2017, si je peux juste me permettre de dire trois mots et après je vous laisse me contredire comme d'habitude,
00:17 en 2017 il précise que la FD allemande n'existe pas.
00:20 Aujourd'hui c'est 25% je crois d'intentions de vote aux élections européennes.
00:23 C'est en partie néo-nazis.
00:24 Ce sont les alliés de Jordan Bardella et de Marine Le Pen au Parlement européen.
00:29 Le Rassemblement National...
00:31 Il avait fait une promesse, pardon le signeur je vous coupe, mais Emmanuel Macron avait fait une promesse en disant
00:36 finalement vous n'aurez plus d'occasion de voter pour le Rassemblement National puisque je vais faire le job.
00:42 Aujourd'hui dans tous les sondages Marine Le Pen n'a jamais été aussi haute.
00:46 Mais le signeur, à un moment donné il y a des faits.
00:48 Mais c'est pour ça que je vous dis que ce n'est pas facile parce que partout en Europe je vais aller plus vite parce que sinon je ne vais pas réussir à faire passer mes arguments.
00:52 Oui mais je comprends ce que vous allez me dire, vous allez dire qu'en Europe c'est pareil.
00:54 Non, en Europe ce n'est pas pareil, en Europe c'est pire.
00:56 Pardon, mais Victor Orban, Mélanie et ce qui s'est passé aux Pays-Bas, c'est ce qu'Emmanuel Macron a empêché en France.
01:03 Emmanuel Macron est en train d'échouer comme les autres ?
01:05 Non, il n'est pas en train d'échouer, pardon, mais laissez-nous aller au bout du quinquennat du deuxième déjà.
01:08 Le chômage a baissé de trois points, on réindustrialise le pays, on prend en charge les factures des Français avec le bouclier tarifaire.
01:15 Malgré tout ça Marine Le Pen est en tête.
01:17 Alors, Marine Le Pen est en tête, elle n'est pas présidente de la République jusqu'à preuve du contraire.
01:21 Elle n'est pas en tête.
01:22 Jordan Bardella est le favori des élections de Marine Le Pen.
01:24 Les élections ne sont pas encore passées, donc laissez-nous déjà faire la campagne.
01:27 Et deuxièmement, dire à Marine Le Pen que c'est difficile, et je le reconnais, de répondre à ses attaques.
01:32 Parce qu'il y a un visage au Rassemblement National, mais il y a mille projets.
01:37 Aujourd'hui, moi je ne sais pas ce que pense Marine Le Pen sur l'Europe.
01:40 Parce qu'en quelques années, et on lui passe d'ailleurs tous les droits, elle peut dire "sortie de l'Europe, sortie de l'euro",
01:45 et aujourd'hui ce n'est plus le cas.
01:47 Elle est capable de dire "on fait une alliance militaire avec la Russie".
01:50 Aujourd'hui, dire que...
01:52 Oui, bien sûr.
01:53 Mais si, regardez ce que vous dites les journalistes.
01:56 Vous avez dit, Marine Le Pen a dit "nous ferons une alliance militaire avec la Russie".
02:00 Et hier, elle est mollement dans la condamnation du régime qu'elle appelle une "démocratie russe"
02:05 de ce qui s'est passé au sujet de Navani.
02:07 Son groupe au Parlement européen ne vote pas contre la résolution qui prévoit...
02:11 Mais ça c'est... là vous êtes sur le fond.
02:13 Vous êtes en train de dire "l'arc républicain".
02:15 Mais cher ami, on me demande des questions du fond.
02:17 Je parle d'Emmanuel Macron, pardon.
02:18 Je parle d'Emmanuel Macron, je suis en attente de ce que vous dites.
02:20 Le chef de l'État, lui, il n'est pas sur ces arguments-là.
02:22 On me demande de donner des arguments de fond.
02:24 Et je vous dis la résolution...
02:25 Mais Emmanuel Macron, il ne donne pas ses arguments.
02:27 On lui pose des questions.
02:28 Est-ce que Marine Le Pen, selon vous, présente "Bienvenue à l'hommage à Missak Manouchian".
02:32 D'ailleurs, simplement sur Missak Manouchian,
02:35 il y a dans les conseils régionaux, le Rassemblement national est représenté.
02:40 En Auvergne-Rhône-Alpes, le Rassemblement national, et je les félicite,
02:45 disent "oui, on vote pour des voeux", comme il est coutume de le faire dans les conseils régionaux,
02:49 "pour une panthéonisation en l'honneur de Missak Manouchian".
02:52 En Occitanie, le même Rassemblement national refuse de prendre part au vote.
02:56 Je vous dis, le Rassemblement national a une tête, mais a mille visages.
02:59 Comment voulez-vous ?
03:00 - On ne va pas dire la même chose d'Emmanuel Macron ?
03:01 - Non, je ne crois pas.
03:03 - En même temps, ce n'est pas mille visages, c'est des changements de ton ton.
03:06 - Ça vous fait sourire.
03:07 - Moi aussi, ça vous fait sourire.
03:08 - Non, ça me fait peur.
03:09 En réalité, ça me fait peur parce qu'aujourd'hui, vous me dites "vous ne donnez pas de fond".
03:11 Je donne du fond, oui, mais on s'en fiche, parce que vous allez répondre à la petite phrase d'Emmanuel Macron dans "L'Humanité".
03:15 Oui, c'est une question qu'on lui pose.

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