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Source
Jancovici audition au sénat https://www.youtube.com/watch?v=G3-L9UtBP78
Jadot Sud Radio https://www.youtube.com/watch?v=yHMmA6Sw1nM
Musique https://www.youtube.com/watch?v=UJdogwBtZvw

Réponses au quiz de fin :

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Comment se forment le pétrole et le gaz ?
Des restes organiques mélangés à du sédiment minéral sont enfouis sous terre (zone de subduction.)
Par la géothermie et la pression, les sédiments se transforment en roche et les restes organiques piégés à l'intérieur se transforment en pétrole et en gaz.

Pourquoi le gaz est-il plus polluant que le pétrole ?
A cause des émissions fugitives = fuite à l'extraction, transport et distribution.

Quel est le signal économique intéressant émis par les grands énergéticiens ?
Ils envoient le cash à leurs actionnaires (dividende et rachat d'actions), ce qui peut être synonyme de manque de projets très rentables dans lesquels investir.

#jancovici #jadot #écologie #nucléaire #gaz #GNL #poutine #écologiste #lesécologistes #janco #hagra #taquin #sénat #audition #total #totalernegies #pétrole #extrait #ethiqueettac
Transcription
00:00 Sur le GNL, on est d'accord que ça ne peut pas être considéré comme une énergie bas carbone,
00:05 y compris venant des États-Unis, comme une énergie de transition,
00:09 parce que c'est un des éléments qu'on nous renvoie.
00:13 Je vais être un tout petit peu taquin.
00:15 Les premiers à avoir évoqué le gaz comme énergie de transition, si ma mémoire est bonne,
00:21 c'était les gens, les anti-nucléaires, qui disaient "on va faire de l'éolien et du gaz,
00:24 et le gaz sera une énergie de transition".
00:28 Quel est le but de la stratégie de l'énergie bas carbone ?
00:36 Vous l'avez compris, notre sujet c'est de voir dans quelle mesure la stratégie et les investissements de Total Energy
00:45 sont compatibles avec les objectifs que se fixe la France en matière climatique,
00:51 y compris en matière de politique étrangère.
00:54 Vous avez beaucoup travaillé sur les stratégies de décarbonation des entreprises.
01:00 Est-ce que vous pouvez nous dire, au regard y compris des dernières déclarations d'investissement de Total,
01:11 vous considérez qu'au fond la stratégie de Total peut être compatible avec l'accord de Paris ?
01:20 A la fois en matière d'investissement sur les énergies fossiles.
01:26 Deuxième question, vous avez beaucoup travaillé sur la question du GNL.
01:31 On voit qu'aujourd'hui il y a une stratégie assez massive d'investissement dans le GNL, y compris gaz de schiste.
01:40 Comment vous jugez cette stratégie d'investissement dans le GNL ?
01:46 Est-ce qu'au fond, là aussi, on est sur un scénario qui nous verrouille un peu plus dans le dérèglement climatique
01:54 et au fond dans les émissions de CO2 ?
01:57 Compte tenu du fait que les énergies fossiles sont le moteur du système industriel moderne
02:01 et du système économique moderne, baisser les émissions de CO2 de 5% par an,
02:07 ça revient au premier ordre à contracter le système économique de n'importe quoi entre 4 et 5% par an.
02:13 Nonobstant, le développement de l'efficacité énergétique, des énergies renouvelables, etc.
02:17 C'est ça qu'il faut avoir en tête.
02:19 Est-ce que vous avez une grande entreprise cotée sur cette planète, et même pas cotée,
02:23 qui a aujourd'hui un plan qui soit compatible avec cette orientation générale ?
02:27 Je ne crois pas. Je ne crois pas qu'il y en ait beaucoup.
02:30 Donc de ce point de vue, Total n'est pas spécialement un cas isolé.
02:35 C'est une entreprise qui a une activité qu'on assimile,
02:37 donc moi encore une fois, je n'ai pas d'action chez Total, donc je m'en fiche,
02:40 mais c'est une entreprise qu'on assimile au diable parce que c'est elle qui sort le pétrole,
02:44 mais en fait le pétrole irrigue la totalité de l'économie mondiale,
02:47 et ni Carrefour, ni Michelin, ni Danone n'ont de stratégie qui est plus compatible.
02:54 Je ne pourrais plus citer n'importe laquelle autre, ni Apple, ni Nvidia.
02:59 Il n'y a pas une entreprise cotée au monde qui ait une stratégie aujourd'hui
03:03 qui soit compatible avec 5% de baisse annuelle des émissions de gaz à effet de serre.
03:06 Voilà, en gros, pas une. En première approximation.
03:09 On peut en trouver une en cherchant bien.
03:11 Voilà, donc ça c'était la réponse à la première question.
03:14 Total, non.
03:17 Alors GNL.
03:19 GNL, c'est une conséquence indirecte de notre infidélité à l'ami Poutine,
03:24 puisque avant la guerre en Ukraine,
03:27 l'Europe dépendait pour environ 40% de ses approvisionnements du gaz russe.
03:31 Une fois qu'on ne veut plus du gaz russe,
03:33 comme c'était le principal approvisionnement gazier de l'Europe par pipeline,
03:38 eh bien, ou bien les gens se passent instantanément de 40% du gaz,
03:41 ce qui n'est pas l'option pour le moment qui a été suivi,
03:43 parce que le gaz reste quelque chose d'important pour l'industrie,
03:46 reste quelque chose d'important pour la production électrique d'une bonne partie de nos voisins, etc.
03:50 Et donc l'option B, c'est il faut le trouver ailleurs.
03:53 Et alors, il faut le trouver ailleurs.
03:55 Les autres zones d'approvisionnement par pipeline pour l'Europe, c'est le Maghreb,
03:58 mais le Maghreb étant déclin gazier, l'Algérie étant déclin gazier.
04:02 Les autres pays de la communauté interne de la CIS, là,
04:06 mais ce n'est pas des fournisseurs de gaz à la hauteur de ce qu'est la Russie,
04:09 ils sont beaucoup plus petits.
04:11 Donc il reste le gaz liquéfié,
04:12 donc on se met à construire des terminaux de gazéification partout,
04:14 et on commence à demander à nos fournisseurs de développer des trains de liquéfaction partout.
04:18 Là-dessus, les Américains se frottent les mains,
04:20 parce qu'ils ont du gaz pas cher,
04:22 et en plus, eux, exporter, ça les arrange,
04:24 parce que ça équilibre le prix de marché domestique américain avec le prix de marché à l'export.
04:28 Donc les producteurs sont ravis.
04:30 Ils n'ont pas envie qu'on exporte tout le gaz américain, on s'en fout,
04:32 mais un peu, ils sont parfaitement d'accord.
04:34 On va voir que les exportations américaines de GNL,
04:37 au regard de la consommation domestique de gaz aux États-Unis,
04:40 ça reste pas grand-chose.
04:42 Mais c'est quelque chose qui est économiquement très intéressant pour eux,
04:44 parce que ça fait monter le prix domestique du gaz.
04:46 Et alors, pour les Européens, ça crée effectivement un effet de lock-in,
04:50 on a bien documenté ça au Chiffre Project,
04:52 parce que si vous voulez du GNL, il faut signer des contrats de long terme,
04:55 parce que les fournisseurs de GNL ne vont pas vous expliquer,
04:58 vous allez leur dire "vous allez me construire un train de liquéfaction,
05:00 puis l'année prochaine, je ne sais pas si je vous achète du gaz",
05:02 vous êtes gentils, mais non.
05:04 Donc en fait, les contrats, si on veut du GNL, ils sont sur 15 à 25 ans.
05:08 Donc, effectivement, pour avoir du gaz l'hiver prochain,
05:12 on se crée un lock-in fossile,
05:14 avec des contrats d'approvisionnement sur beaucoup plus longue période.
05:18 Là, il fallait un peu se le dire, avant de dire à Poutine "ton gaz, on n'en veut pas".
05:22 Moi, je n'ai pas d'intérêt non plus chez Poutine,
05:24 et je ne suis pas en train de dire que c'est un type très bien,
05:26 je suis juste en train de dire, si les Européens avaient bien compris ce qu'ils faisaient
05:29 au moment où ils ont dit aux Russes "on ne veut plus du gaz russe",
05:31 ils auraient compris que l'alternative, c'était fatalement le GNL,
05:36 venant des exportateurs de GNL,
05:40 au premier chef desquels les Etats-Unis actuellement.
05:42 Tous les experts nous disent qu'on peut tenir jusqu'à l'hiver prochain en matière de gaz.
05:50 Et donc, à un moment donné, si Vladimir Poutine continue,
05:56 y compris ses crimes de guerre, comme je l'ai dit,
05:58 il faut envisager la question de l'embargo.
06:00 Et effectivement, le gaz qui est de plus en plus produit aux Etats-Unis,
06:05 c'est ce qu'on appelle le gaz de schiste.
06:07 Alors en fait, c'est impropre, c'est du gaz de roche-mer.
06:09 Pour faire un tout petit peu de géologie pétrolière,
06:11 le pétrole et le gaz se forment par une espèce de pyrolyse de résidus biologiques
06:16 dans des sédiments qui sont enfouis sous terre.
06:18 Donc, dans les endroits où il y a des zones de subduction,
06:21 où il y a de la sédimentation en provenance de la vie marine,
06:24 vous avez des restes organiques mélangés à du sédiment minéral
06:27 qui sont enfouis sous terre,
06:29 et donc la géothermie ainsi que la pression vont créer,
06:31 dans la roche qui se forme à partir des sédiments,
06:33 du pétrole et du gaz.
06:35 Ce pétrole et ce gaz, des fois, ils migrent en dehors de la roche-mer,
06:38 c'est comme ça que se forment les accumulations
06:40 qu'on appelle dans les roches-réservoirs
06:42 où on va forer le pétrole et le gaz.
06:44 Mais des fois, ça reste prisonnier dans la roche-mer
06:46 parce que la roche-mer n'est pas assez perméable.
06:48 Et à ce moment, il faut la fracturer pour créer de la perméabilité.
06:50 C'est pour ça qu'on fracture pour exploiter le pétrole et le gaz de schiste.
06:53 Quand une fois pétrole et gaz de roche-mer.
06:55 Il se trouve que les Américains ont beaucoup de pétrole et de gaz de roche-mer.
06:58 Donc effectivement, cette exploitation,
07:01 puis cette exportation du gaz de roche-mer
07:03 est quelque chose que les Américains aiment bien faire.
07:06 Et chez eux, c'est particulièrement favorisé par le droit minier
07:09 qui fait que l'État n'intervient pas dans cette histoire
07:11 puisque le propriétaire du sol
07:13 est propriétaire du sous-sol jusqu'au centre de la terre.
07:15 Donc ça, ça fait que des contrats bilatéraux.
07:18 Donc ça va très vite.
07:20 Troisième question, c'était...
07:24 Du coup, j'ai oublié.
07:26 Comment on casse la rentabilité de ce secteur ?
07:29 Ah !
07:31 Alors, il faut savoir que la rentabilité du secteur oil and gas,
07:34 elle se fait pour un acteur comme total,
07:36 absolument pas en France.
07:38 Un acteur intégré comme total a trois activités.
07:41 Ce qu'on appelle l'amont, c'est-à-dire l'exploration, production.
07:44 Donc j'explore pour savoir où est le pétrole.
07:46 Bon, ça, ça lui coûte de l'argent.
07:48 Et je le fais sortir de terre.
07:49 Ça, ça lui en fait gagner beaucoup.
07:51 Ensuite, il y a une activité dite de raffinage.
07:53 Alors, à Total, il y a quelques raffineries en France et en Europe.
07:57 Et une activité de distribution.
07:59 Alors, l'activité de distribution et l'activité de raffinage,
08:01 ça a toujours été les gagnes petits dans le monde pétrolier.
08:04 L'activité qui gagne énormément de cash,
08:06 c'est l'activité de production de pétrole.
08:08 Celle-ci n'a pas lieu en France.
08:10 Donc, en fait, l'essentiel de l'argent que gagne un acteur comme Total
08:13 et ses concurrents, ça se fait dans des pays étrangers,
08:15 là où le pétrole est extrait.
08:17 Et c'est des accords de partage de rente.
08:19 C'est-à-dire que sur le baril qui sort,
08:21 on décide que le prix de marché est partagé comme ceci, comme cela,
08:24 entre le pays qui possède le gisement et l'opérateur qui l'a fait sortir.
08:27 Il y a tout un tas de possibilités d'accords de partage,
08:30 mais en général, c'est un partage de la rente.
08:33 Et il se trouve que la rentabilité sur capitaux investis
08:37 de cette activité est extrêmement élevée.
08:40 20 à 25 %,
08:42 significativement plus élevée, par exemple,
08:44 que les activités de développement des ENR,
08:47 pour lesquelles, à la belle époque, il y a 20 ans,
08:50 c'était beaucoup plus élevé,
08:51 mais aujourd'hui, c'est beaucoup plus bas que ça.
08:53 Alors, il n'y a pas 253 manières de faire baisser la rentabilité
08:57 d'une activité qui est extrêmement rentable.
08:59 Il faut mettre des charges.
09:01 Il n'y a pas d'autres moyens de faire.
09:04 Alors, ça peut baisser tout seul.
09:06 Si les gisements deviennent tellement petits
09:08 et les investissements pour exploiter deviennent tellement lourds
09:10 que la rentabilité intrinsèque baisse,
09:12 sinon, c'est la collectivité qui doit s'en mêler.
09:14 Sauf que l'État français n'a pas la possibilité
09:17 d'aller taxer des opérations qui prennent place au Nigeria,
09:20 aux États-Unis ou en Russie.
09:23 Ce n'est pas possible.
09:25 Donc, il n'y a pas tellement de manière directe
09:28 de faire en sorte que ces activités,
09:30 en tout cas, pas par la fiscalité française,
09:32 soient considérablement moins rentables.
09:34 Troisième...
09:38 Cela étant, une indication intéressante
09:41 que vous pouvez voir en ce moment,
09:43 économiquement intéressante,
09:45 c'est la façon dont tous les opérateurs pétroliers,
09:47 en ce moment, rendent le cash à leurs actionnaires.
09:50 Ils rachètent des actions,
09:52 ils font des dividendes monstrueux, etc.
09:54 Racheter des actions, c'est rendre le cash aux actionnaires.
09:57 Et, en général, quand les entreprises font ça,
10:00 c'est souvent le signe
10:02 qu'il n'y a plus de projets très rentables
10:04 dans lesquels investir.
10:06 C'est un signe avant-coureur.
10:08 Enfin, ce n'est pas une démonstration.
10:10 Moi, je ne suis pas allé regarder,
10:12 je ne suis pas un insider chez Total.
10:14 En tout cas, c'est une hypothèse de travail
10:17 que d'aller regarder ce qui se passe d'un peu près
10:20 pour voir si on n'est pas en train...
10:22 Alors, pour moi, ça serait d'autant moins improbable
10:26 que, quand on regarde la production de pétrole dans le monde,
10:29 le pic à date est en novembre 2018.
10:31 Donc, on a passé le maximum historique
10:33 de la production de pétrole dans le monde.
10:35 Je parle bien de pétrole brut.
10:36 Là-dedans, je ne mets pas les liquides de gaz,
10:38 éthane, butane, propane,
10:40 qui viennent de champs de gaz
10:42 comme pétrole pour l'essentiel.
10:44 Je ne mets pas les agrocarburants.
10:46 Je mets juste ce qui sort comme pétrole,
10:49 à partir de C8,
10:50 et les condensats, à partir de C5.
10:53 Eh bien, la quantité de pétrole,
10:56 c'est les statistiques de l'EIA,
10:58 l'Energy Information Agency américaine,
11:01 est passée par un maximum en novembre 2018.
11:04 Et aujourd'hui, on est à environ 4 millions de barils/jour en dessous
11:07 de ce volume-là.
11:09 Sur le pétrole strictement conventionnel,
11:11 donc si on exclut les sables bitumineux du Canada
11:13 et le pétrole de Rochemer des États-Unis,
11:16 c'était même 2008 le maximum.
11:19 L'Agence internationale de l'énergie l'a publié
11:21 dans un rapport de 2018.
11:23 On met un petit moment à lire.
11:25 Si c'est ça qui est en train de se passer,
11:27 c'est-à-dire que si on est au début du déclin
11:29 de la production de pétrole,
11:31 qui, selon les travaux du Chiffre Project,
11:33 doit de toute façon arriver dans la décennie
11:35 qui se termine en 2030,
11:38 très vraisemblablement,
11:40 à ce moment, de fait, effectivement,
11:42 il va y avoir de moins en moins de gisements à exploiter.
11:45 Donc, il y aura de moins en moins
11:47 de nouveaux investissements à faire.
11:49 Donc, effectivement, le cash existant,
11:51 on le rend aux actionnaires.
11:53 Tout ça n'est pas incohérent.
11:57 C'est peut-être ça qui est en train de se passer.
11:59 Sur le GNL, on est d'accord que ça ne peut pas être considéré
12:02 comme une énergie bas carbone,
12:04 y compris venant des États-Unis,
12:07 comme une énergie de transition,
12:09 parce que c'est un des éléments qu'on nous renvoie.
12:12 Alors, je vais être un tout petit peu taquin.
12:15 Les premiers à avoir évoqué le gaz
12:18 comme énergie de transition,
12:20 si ma mémoire est bonne, c'était les gens,
12:22 les antiducléaires, qui disaient
12:24 on va faire de l'éolien et du gaz
12:26 et le gaz sera une énergie de transition.
12:28 Une fois que la taquinerie a enfermé...
12:30 On n'a jamais dit que c'était bas carbone.
12:32 Non, je... OK.
12:34 Ah, si, si, bien sûr, ça ne me dérange pas.
12:36 Là, j'ai répondu sur le mot "transition".
12:38 C'est absolument pas bas carbone.
12:40 De reste, c'est pour ça que cette option,
12:42 moi, m'a toujours un peu turlupiné.
12:44 Et en ce qui concerne le GNL,
12:46 c'est... Américain, c'est particulièrement
12:48 pas bas carbone, parce que vous avez
12:50 des émissions fugitives aux États-Unis
12:52 associées à l'extraction et au transport du gaz.
12:55 Il y a l'Energy Institute,
12:57 l'ancien BP Statistical Review,
12:59 qui a publié des statistiques
13:01 qui m'ont moi-même éberlué.
13:03 Les émissions fugitives et de process liés au gaz
13:05 représenteraient 4 milliards de tonnes
13:07 d'équivalent CO2 par an dans le monde.
13:09 Ce qui est absolument considérable.
13:11 Donc, le gaz, par unité d'énergie,
13:15 si on lui impute ces émissions-là,
13:17 globalement, il se met au-dessus du pétrole.
13:20 Ce qui est... Enfin, si ces chiffres sont exacts.
13:23 Donc, bon. Alors, ce qui...
13:25 Alors, les émissions fugitives,
13:27 c'est les fuites à l'extraction,
13:29 les fuites au transport et à la distribution.
13:32 Et par ailleurs, vous avez les émissions
13:34 de liquéfaction, qui sont des émissions
13:36 de gaz dégazéificatives, parce qu'il faut
13:38 de l'énergie pour liquéfier, pour abaisser
13:40 très fortement la température.
13:42 Et enfin, vous avez également de l'énergie
13:44 au moment de la regazéification.
13:46 Et qu'il y ait des fuites dans les réseaux de gaz,
13:48 ça se manifeste malheureusement par le fait
13:50 que de temps en temps, vous avez un immeuble
13:52 à Paris qui fait "boum". Et heureusement,
13:54 tous les réseaux de gaz qui fuient ne font pas "boum".
13:56 Mais ça fait quand même des fuites de méthane.
13:58 Donc oui, le gaz occasionne des fuites.
14:02 Et il y avait une publication de Carbon4,
14:04 du reste, qu'on avait faite
14:06 en disant, dont le titre était
14:08 si mal ou moins raibonne, "GNL, tous les crus
14:10 ne se valent pas", ou un truc dans ce genre-là.
14:12 Et où on avait essayé de quantifier
14:14 les émissions fugitives par nature,
14:16 par provenance.
14:18 Et le Shell Gas, de ce point de vue,
14:20 comme on multiplie les points d'extraction
14:22 un peu partout, on peut légitimement
14:24 penser que c'est un mode d'extraction
14:26 du gaz qui est un peu plus fuyard
14:28 que les autres modes.
14:30 Parce qu'il y a énormément de puits.
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