• il y a 10 mois
Transcription
00:00 Chien de la Casse, c'est un film qui est né de manière assez diffuse.
00:06 Moi j'ai grandi dans ces petits villages et à l'époque où j'étais un jeune de
00:11 village, je me sentais représenté quand je voyais des films de banlieue, de cité.
00:16 C'était bizarre parce que j'avais jamais mis les pieds dans une cité de ma vie.
00:20 Et quand je voyais des films sur les villages, j'avais l'impression que c'était pas du
00:22 tout nous.
00:23 Donc j'avais cette sensation qu'il y avait un vide de représentation.
00:26 Et dès que j'ai commencé à faire des productions artistiques, je suis rentré
00:29 au Beaux-Arts, ça a été un désir, un besoin que j'avais de faire des dessins,
00:35 des peintures de mes copains, des portraits de bandes de cette jeunesse de village.
00:39 Et donc dès que j'ai commencé à faire des films, ça a été une évidence, c'était
00:44 la continuité de ça, c'est-à-dire parler de cette majorité invisible, de cette jeunesse
00:49 de village, de ce que j'avais vécu.
00:52 Je suis un chien de la casse ! On est content de jouer dans ce film, je suis un chien de
01:03 la casse ! Pendant un an, on va dire que ça, après, je suis un chien de la casse !
01:08 Une fois, on m'a dit, il n'y a pas de bon film s'il n'y a pas de la drogue, du sexe,
01:17 des armes.
01:19 Dans ce film, il y a de la drogue, du sexe et des armes.
01:25 Donc c'est un bon film.
01:26 La voiture se gare là, il sort, il attaque, il sort, il mise, il se met en place, il se
01:56 met en place, il se met en place, il se met en place, il se met en place, il se met en
02:22 place, il se met en place, il se met en place, il se met en place, il se met en place, il
02:43 se met en place, il se met en place, il se met en place, il se met en place, il se met
03:10 en place, il se met en place, il se met en place, il se met en place, il se met en place, il
03:39 qui sera là. J'ai vraiment autour de moi une équipe de gens que je connais bien, même dans
03:47 tous les rôles, quasiment tous les rôles secondaires et petits rôles, c'est des gens avec qui j'ai
03:51 travaillé dans mes courts métrages, qui sont devenus des amis pour la plupart. D'avoir des
04:06 comédiens qui sont entourés de gens qui s'aiment, d'une famille, il y avait quelque chose d'une
04:12 énergie qui fonctionne, qui circule et qui se voit à l'image.
04:15 Vas-y avance en disant ça, avance, avance, avance.
04:25 Et c'est aussi pour les moustiques et on s'en sert de confessionnales directement sur le plateau.
04:42 Donc Hugo, mon fils, j'imagine que comme chaque semaine tu as pêché.
04:46 Évidemment.
04:47 Voilà, donc je t'écoute.
04:49 Il y a 7 semaines j'ai fait un gros pêchage.
04:52 C'est là que l'émotion est la plus forte du spectateur.
04:55 Et tu peux morver en même temps.
04:56 Non mais en vrai tu morves et tout.
04:57 Et je vais morver et je vais tout te donner.
04:59 Je vais tout te donner.
05:01 Je dis ça tout en me tremblant du pied, ton corps il s'est exprimé.
05:05 Mon corps il s'est exprimé en m'entraînant et qui me comprend.
05:07 Vas-y, vas-y, vas-y.
05:25 Coupé.
05:37 Merci.
05:37 Pour le sortir de sa torpeur.
05:42 D'accord.
05:42 Ouais voilà un truc comme ça.
05:46 Et instituteur scolaire, c'est pas ce que j'ai dit ?
05:48 Hallucination totale.
05:51 En fait je prends tout seul.
05:53 Moi méprisant, je suis pas adapté à mon environnement.
06:09 Donc lui il est adapté à son environnement.
06:10 Dis-le, la même chose, un peu triste.
06:17 Genre moi soit je meurs jeune, soit je me casse.
06:21 J'ai un rapport assez physique au tournage.
06:26 Je suis là, je m'agite un peu, je suis assez rarement derrière le combo.
06:29 J'aime bien être presque derrière la caméra, pouvoir même toucher les comédiens pendant
06:34 qu'ils jouent.
06:35 Ça fait partie aussi de cette sensation presque plastique de pouvoir toucher la matière.
06:41 Refais, faut pas mire à l'aise, et moins victime.
06:44 Je suis fatigué, me casse pas les couilles en gros.
06:46 Et là travailler en live pendant que c'est encore temps quoi.
06:49 Comme quand on fait de la sculpture et qu'on travaille la terre avant qu'elle sèche.
06:54 Raphaël, Anthony et même Galatia, je les ai connus quand même assez longtemps avant
07:00 de tourner.
07:01 Et donc on a créé un lien assez fort.
07:03 Au moment où on est arrivé sur le tournage, on était déjà amis.
07:05 Anthony et Raphaël, je suis toujours là avec vous à vous regarder jouer.
07:09 Donc quand vous jouez à deux, on est trois en fait.
07:10 - C'est l'anniversaire de notre régisseur Carlos.
07:32 - C'est l'anniversaire de nos...
07:48 - 10 euros que tu m'en mets pas dans mes mains.
08:02 - Je suis en train de m'adapter, je suis obligé de cadrer et de te tenir en même temps.
08:08 - Qu'est-ce que tu veux là ?
08:09 - Tu sais quand je te fais ça, regarde, remets-toi en place.
08:12 Quand je te fais ça, c'est pour aller là, quand je te retiens, tu vas là.
08:15 - Tu me fais des deux côtés il me fait carrément.
08:17 - Parce que t'étais tout le temps en train de bouger.
08:19 - Le moteur, et ça tourne.
08:22 - En fait, je voulais faire un film qui ne soit pas forcément un film...
08:25 Il y a du réalisme dans le portrait, mais je voulais toujours décaler un peu du réalisme,
08:31 toujours avoir un petit pas de côté qui apporte une poésie ou qui transcende un peu le réalisme
08:36 dans quasiment tous les aspects de la mise en scène, c'est-à-dire le fait d'avoir des
08:40 phrases assez écrites, le fait d'avoir des costumes qui sont travaillés, chaque personnage
08:44 a sa couleur.
08:45 Miralès était le rose avec une touche de vert, Doc c'était le bleu avec une touche
08:49 de jaune.
08:50 Même les intériors ont été très travaillés dans ce sens-là.
08:52 - Sur son écran de télé, il voulait trois minutes en boucle d'un but mémorable du
09:01 MHSC.
09:02 - Ça a pas été trop dur de trouver un but de Montpellier ?
09:04 - C'est truqué, c'est du VFX.
09:07 - Cigarette, si tu vois ça, rends-moi mes 10 balles.
09:14 - Non, non, non, je ne fais pas la photo.
09:18 - Non, non, non, on va en voir.
09:23 - Viens, on va la voir.
09:28 - Attends, c'est quoi le moment ?
09:35 - Non, non !
09:38 - Il est extrait, le chenin.
09:43 - C'est pas dans Manon Djibouti.
09:48 - J'ai parié 10 euros à Raphaël.
09:57 - C'est pas dans la vidéo.
09:58 - C'est pas dans la vidéo.
09:59 - C'est pas dans la vidéo.
10:00 - C'est pas dans la vidéo.
10:01 - C'est pas dans la vidéo.
10:02 - C'est pas dans la vidéo.
10:03 - C'est pas dans la vidéo.
10:04 - C'est pas dans la vidéo.
10:05 - C'est pas dans la vidéo.
10:06 - C'est pas dans la vidéo.
10:07 - C'est pas dans la vidéo.
10:08 - C'est pas dans la vidéo.
10:09 - C'est pas dans la vidéo.
10:10 - C'est pas dans la vidéo.
10:11 - C'est pas dans la vidéo.
10:12 - C'est pas dans la vidéo.
10:13 - C'est pas dans la vidéo.
10:14 - C'est pas dans la vidéo.
10:15 - C'est pas dans la vidéo.
10:16 - C'est pas dans la vidéo.
10:18 - Je tiens ça de ma mère qui a des gros ovaires.
10:20 - Comme si on prenait un mec du Moyen-Âge et que pendant 20 ans on le mettait en 2020.
10:24 - La buena circunstancia va abra si.
10:28 - Oui, parfait.
10:29 - Des mains d'une locale qui était native de la région.
10:36 - Moi ce que j'aime dans ces films c'est que la musique elle va pas chercher l'émotion.
10:43 - Ça arrête jamais.
10:46 - C'est un peu la bouton Harry quoi.
10:48 - Il est monté sur fil le mec.
10:50 - Voilà, on va voir si je gagne mon pari.
10:55 - J'ai pas le choix.
11:23 - Toi tu te moques de lui et moi je me moque de moi.
11:25 - Déjà moi je me moque pas, je l'ai du cul de nuance.
11:27 - Mais c'est mon chien donc c'est différent.
11:30 - Tu regardes ton chien et tu constates.
11:31 - C'est bien là-bas.
11:32 - Elle a dit que t'étais bête mais moi je sais que t'es un bête.
11:35 - T'es comment au niveau du gap là, ça fait peur ?
11:39 - Je vais pas te faire pleurer.
11:40 - Ok, on enlève l'un des trois s'il vous plaît.
11:42 - Tu as dû turbiner la machine à rêve.
11:51 - C'est pas possible.
11:52 - 3, 2, 1, action !
11:55 - Bon allez c'est bon.
12:16 - Merci.
12:18 - Eh bien c'était le dernier plan de Raphaël et Galatea, bravo !
12:24 - On débarrasse les deux quoi.
12:27 - Bravo !
12:29 - Bravo !
12:30 - Bravo !
12:31 - Bravo !
12:33 - Bravo !
12:34 - Après c'est toujours aussi une partie du jeu.
12:41 - Bravo !
12:42 - Tu veux quelques images ?
12:45 - J'aime.
12:46 - La longue.
12:55 - En vrai, la longue, la longue.
13:01 - Il veut pas, il se fait filmer dans les émotions.
13:04 - Regarde ça, il veut pas.
13:06 - C'est un jeu de fiance les ordures !
13:19 - Là c'est bon ?
13:27 - Vas-y, c'est bon.
13:28 - Bravo.
13:29 - On dirait le village des Schtroumpfs, ils s'appellent tous...
13:32 - Un quartier, ils s'appellent tous frérot.
13:35 - C'est pas comme si ça allait repartir.
13:37 - Queue coeur, c'est bien.
13:38 - Queue coeur c'est bien.
13:39 - Queue coeur c'est bien.
13:40 - Ah oui, le dernier bisque.
13:41 - Voilà, coeur, et comme ça Hugo prend les coeurs et...
13:44 - Ouais le coeur au début, peut-être un coeur de mâle...
13:47 - Ouais, dans la voiture.
13:48 - Dans la voiture avec le moteur et tout.
13:50 - Une fois qu'il y a eu l'accident, évidemment plus...
13:53 - Enfin, qu'il y a l'évitement, évidemment le violon aigu, plus de coeur.
13:56 - Oui, oui, oui, bien sûr.
13:58 - Ok.
13:59 - Il faudra vraiment que les musiciens acceptent.
14:03 - Et puis peut-être, je me dis par exemple, pour le dernier morceau, on verra quand il sera, mais...
14:07 - Si le Miralès marche dans la rue après la mort de son chien, peut-être qu'il faudrait plus de coeur.
14:14 - Peut-être qu'on sente qu'il y a un truc un peu...
14:17 - Ouais, ouais, c'est vrai.
14:19 - Pour bien différencier du coeur d'avant, je trouve ça pas mal, je sais pas si c'est avec deux ou quatre voix.
14:24 - Il y avait aussi l'idée dans la musique d'avoir une mélodie qui soit toujours la même
14:30 et qui vienne évoluer en fonction de l'émotion du film.
14:34 Mais un peu comme l'idée de ce road movie qui va tourner en rond et revenir au point de départ,
14:39 la musique devait rejouer ça.
14:41 - On va isoler les deux mesures 4/4 et 5/4.
14:46 - Ouais, et après on va tout droit.
14:48 - Et après on va tout droit, donc 1/4.
14:50 - Ok.
14:52 - Mais je vais faire plus à l'autre.
14:54 - Ouais, c'est que j'ai été à la fin.
14:57 - Je vais faire plus à l'autre.
14:59 - Ouais, c'est que j'ai été à la fin.
15:02 * Extrait de « The Last Post » de John Williams *
15:06 * Extrait de « The Last Post » de John Williams *
15:32 - La musique a été composée par Delphine Malossena.
15:35 J'avais vu un concert de Henri Demarquet et du chœur Sequenda 93.
15:41 Quand j'ai écouté le concert du Vocello, c'est le nom qu'il donne à cet ensemble,
15:47 j'ai eu un choc.
15:49 Je trouvais ça à la fois très classique et en même temps il y avait une vraie modernité.
15:55 Presque une sensation de jamais entendue.
15:57 Et j'ai eu très vite l'intuition que ça devait être ça le son du film.
16:04 Un mot qu'on utilisait souvent sur le tournage, c'est la pudeur.
16:07 Et la musique vient assumer un lyrisme ou une émotion que les personnages n'osent pas faire sortir.
16:13 * Extrait de « The Last Post » de John Williams *
16:33 - J'ai pas le mot à dire.
16:35 * Extrait de « The Last Post » de John Williams *
16:51 - La pédémoque va disparaître.
16:53 * Extrait de « The Last Post » de John Williams *

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