• il y a 10 mois
À moins de dix jours du Salon de l'agriculture, les actions des agriculteurs reprennent de plus belle, notamment dans le Sud-Ouest, où est né le mouvement. Selon une note des renseignements, les visites de certaines personnalités politiques sur le salon pourraient se faire "sous haute tension"

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Transcription
00:00 - Alors avant de déminer, je veux quand même le dire, c'est la 60e édition
00:03 et le salon doit rester malgré tout
00:06 une belle fête.
00:08 Après on n'est pas un salon offshore. Quand il y a eu des manifestations
00:12 agricoles, il y a trois semaines quand ça a commencé,
00:14 le salon a fait un communiqué de presse de soutien immédiatement
00:17 puisque on travaille pour les agriculteurs, pour le monde agricole.
00:21 Maintenant sur les risques bien sûr, ils remontent jusqu'à nous.
00:24 Eh bien écoutez, on va mettre une sécurité maximum.
00:28 On avait prévu de le faire pour d'autres raisons, puisqu'on a des soucis
00:31 parfois de sécurité au salon,
00:33 alcool et compagnie, donc maintenant c'est pour autre chose.
00:36 On en tient compte. Il faut jamais oublier que le salon d'agriculture, c'est
00:39 600 000 visiteurs en moyenne, premier salon français.
00:42 Donc on a une responsabilité vis-à-vis des visiteurs
00:45 parce que si on est en empathie avec le monde agricole, c'est bien la moindre
00:48 des choses. On n'oublie pas que le salon est populaire, conviviale,
00:52 familiale.
00:53 C'est aussi le salon
00:55 des grands-mères, des poussettes, des familles
00:58 et donc on se doit de les accueillir au moyen de leur moment normal.
01:01 - Mais ça veut dire, monsieur Lemoyne, puisque vous connaissez tout le monde agricole,
01:03 ça veut dire que vous faites chauffer le téléphone en ce moment
01:05 en demandant à tout le monde de raison gardée ?
01:08 - Non, je dis simplement, depuis très longtemps, le salon d'agriculture,
01:14 c'est la caisse de résonance du monde agricole.
01:16 Je vais d'ailleurs vous raconter une anecdote.
01:18 Chaque année,
01:19 il ne faut pas le gâcher, mais le salon, chaque année, décide d'une thématique.
01:23 Ça fait 20 ans qu'elle n'est pas respectée parce que c'est l'actualité qui décide.
01:27 Donc si on décide de mettre un sujet à l'ordre du jour, à la fin,
01:30 de toute façon, c'est l'actu qui décide.
01:32 Mais en même temps, c'est une caisse de résonance, j'allais dire,
01:37 majeure pour le monde agricole.
01:38 Et il y a le court terme avec les difficultés,
01:41 le moyen terme avec les difficultés,
01:43 mais l'enjeu, c'est quoi ? C'est la transmission.
01:45 C'est d'avoir demain des fantassins
01:47 pour reprendre les exploitations
01:49 vis-à-vis de la souveraineté alimentaire
01:51 pour nourrir les Français en quantité et en qualité.
01:53 On ne peut pas lâcher ça.
01:55 – Vous ne pouvez pas lâcher ça,
01:56 mais vous n'avez pas non plus envie que certains excités viennent
01:59 et empêchent le président de la République
02:01 d'entrer dans le salon ou quoi que ce soit.
02:03 On est d'accord ?
02:05 – On est d'accord.
02:07 Il y aura toujours des gens…
02:08 – Parce que j'entends votre inquiétude, vous avez insisté sur la ferme,
02:13 c'est le rendez-vous des familles, des enfants,
02:15 vous-même employez le mot des grands-pères, des grands-mères.
02:18 Donc vous n'avez pas envie que ça dégénère.
02:21 – Comment est-ce que vous allez filtrer les entrées,
02:23 les allées et venues du public le jour de la visite
02:25 du président de la République et du Premier ministre ?
02:27 – On n'a pas du tout envie que ça dégénère,
02:31 mais pour des raisons assez simples.
02:33 C'est le salon de tout le monde.
02:35 Donc évidemment c'est le salon des agriculteurs,
02:37 évidemment on comprend les revendications.
02:40 On comprend d'ailleurs les revendications et les manifestations,
02:43 mais les manifestations, pas au salon.
02:46 Il peut y avoir des manifestations à l'extérieur du salon,
02:50 il peut y avoir des manifestations partout, on les comprend.
02:52 On a même pour certains, on les a soutenues.
02:54 Simplement le salon c'est une question de sécurité,
02:57 c'est une question de vivre ensemble.
02:58 600 000 visiteurs ce n'est pas rien.
03:00 On a besoin de sérénité avant le salon et on espère en tant qu'organisateur
03:05 que le gouvernement répondra aux attentes des agriculteurs
03:08 afin qu'on ait le meilleur salon possible.
03:10 Ça serait dommage de fêter le 60e anniversaire
03:12 dans des conditions très compliquées.
03:15 En termes de sécurité, pour la visite du Président de la République
03:18 et du Premier Ministre, comment est-ce que vous allez faire ?
03:20 Est-ce qu'il y aura un renfort sécuritaire là-dessus ?
03:24 Écoutez, je ne vais pas vous parler d'un secret qui n'existe pas.
03:30 La sécurité du Président, c'est à peu près la seule que le salon n'organise pas.
03:34 Puisque le Président a sa propre sécurité et la préfecture de police
03:38 met l'ensemble de ses moyens pour protéger le Président dans sa déambulation.
03:43 Donc si on renforce la sécurité, c'est pour l'ensemble de la semaine.
03:48 Mais si je suis honnête, ce n'est pas pour le Président
03:51 puisque le Président a sa propre sécurité.

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