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Transcription
00:00 Comment évolue le conflit ? On va essayer de prendre un peu de recul depuis le 7 octobre.
00:04 Il évolue de façon diamétralement opposée entre la représentation médiatique en Occident et ce qui se passe sur le terrain.
00:11 Ce qui se passe sur le terrain, c'est que l'appareil militaire et politique de moins d'envergure,
00:17 mais militaire en tous les cas, du Hamas a été cassé, très largement cassé par les Israéliens.
00:22 Ils sont en train de le casser totalement avec ce qu'ils envisagent à Hafa. Je ne sais pas si cette offensive aura lieu.
00:27 Et la représentation médiatique, c'est qu'on a l'impression que la guerre s'embourbe, s'enlise et qu'elle n'aboutit à rien.
00:32 En réalité, non. Le Hamas est en train de perdre la guerre, bel et bien de perdre la guerre.
00:36 Et un certain nombre d'analyses américaines, dont Edouard Ludwak a donné de très bonnes analyses il y a deux, trois jours, là-dedans, dans la presse anglo-saxonne, je crois.
00:44 Alors ça, c'est la première distorsion. La deuxième, c'est lorsque le président Macron demande à Benjamin Netanyahou de cesser ses opérations.
00:52 On peut simplement se demander si, dans le cas français, les 1140 morts du 7 octobre, dans des conditions d'une abomination extrême,
01:03 si ça était passé en France, on aurait eu l'équivalent de 9 000 morts. Qu'aurait dit le président français si une puissance tierce l'avait invité à mettre fin
01:12 aux opérations visant à casser la machine de guerre de ceux qui étaient responsables des 9 000 morts ? Il aurait dit « Mais de quoi vous mêlez-vous ? ».
01:20 Nous sommes les maîtres de notre sécurité. Nous sommes face à une menace existentielle. On est donc tentés ici un peu de demander à Emmanuel Macron
01:26 « Mais de quoi se mêle-t-il ? ». C'est-il ce qu'est la menace existentielle qui pèse sur un État ?
01:30 On entend votre argument. Mais quel que soit, Georges Ben Soussan, le bilan, Israël a une image aujourd'hui de plus en plus dégradée sur le plan international.
01:37 Les images des civils palestiniens déplacés ou tués sont quotidiennes. La souffrance s'étale. Elle est à l'aïn de tous les médias du monde entier
01:44 avant une éventuelle offensive à Arafat. Est-ce vraiment tenable ?
01:48 Bien sûr que non. Vous avez raison. L'image d'Israël est très dégradée. La bataille médiatique est perdue par Israël. Mais elle est perdue depuis 50 ans déjà.
01:55 Elle était déjà dégradée avant le 7 octobre. Il y a eu une brève amélioration de cette image dans les jours, par l'effet de compassion, qui ont suivi le 7 octobre.
02:05 Et puis ça s'est très vite ensuite dégradé. C'est-à-dire que sur le plan médiatique, Israël est déjà un coupable d'avance.
02:10 Il est évident que dans une zone comme Gaza, aussi dense et non peuplée, il y a forcément des pertes civiles.
02:15 Ce sont des pertes dommageables, bien sûr. Mais est-ce qu'il y a une intention des Israéliens de tuer ces civils ? Non.
02:20 Autrement dit, s'ils avaient l'intention de les tuer, ils n'auraient pas prévenu la population de partir. Ils n'auraient pas largué des tracts.
02:27 Vous réfutez, vous êtes même choqué de ce qui est évoqué, c'est-à-dire cette éventualité, cette hypothèse génocidaire.
02:34 Farfelue. Elle est totalement farfelue. D'ailleurs, la Cour internationale de justice en a rendu compte.
02:38 À partir du moment où elle n'ordonne même pas un cessez-le-feu à l'État d'Israël, c'est bien le signe qu'elle sait très bien que l'État d'Israël ne mène pas d'opération génocidaire.
02:46 Elle met simplement en garde, et elle a raison d'ailleurs de mettre en garde là-dessus.
02:49 Donc bien sûr que les morts civiles, c'est une catastrophe. Mais que s'est-il passé à Mossoul ?
02:54 Que s'est-il passé dans d'autres situations, comme par exemple la libération de la France ?
02:58 Vous savez qu'il y a eu 20 000 morts français du fait des bombardements anglo-américains pour la libération de la France.
03:04 Il y a évidemment des pertes civiles et c'est regrettable.
03:06 Mais vous citez là, Georges Ben Soussan, des guerres autrefois conventionnelles.
03:11 Et aujourd'hui, nous sommes dans des guerres asymétriques. C'est un État face à une organisation terroriste.
03:16 Est-ce que ces guerres-là, je sais que c'est à l'historien et pas à un militaire que je pose la question, mais est-ce qu'elles sont gagnables ?
03:22 Elles ne sont pas gagnables sur le long terme. Sur le long terme, seule la solution politique est gagnable.
03:26 Il n'y aura aucune autre solution que politique. La solution militaire n'existe pas.
03:30 L'aspiration nationale à l'indépendance des Palestiniens n'est pas négociable.
03:34 Il faut qu'elle aboutisse. D'une façon ou d'une autre, il faut que les Palestiniens aient leur indépendance.
03:39 Le problème ensuite, c'est de savoir comment.
03:42 Bien sûr que sur le plan militaire, il s'agit d'éloigner la menace mortelle qui est une menace existentielle.
03:47 Ensuite, il faut passer aux politiques. Mais penser qu'on règle un problème par un moyen militaire est une énorme bévue, une énorme erreur, bien sûr.

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