• il y a 10 mois
Caroline Ray-Salmon est une radiologue française spécialisée en médecine légale. Elle est pionnière dans l'utilisation de l'imagerie médicale pour l'investigation médico-légale et a contribué à de nombreuses avancées dans ce domaine.

Le travail de Caroline Ray-Salmon se concentre sur l'utilisation de techniques d'imagerie, telles que le scanner et l'IRM, pour identifier et analyser les blessures et les traumatismes sur les corps des victimes. Elle utilise également ces techniques pour identifier les causes de décès et pour reconstituer les circonstances des crimes.

Caroline Ray-Salmon est une intervenante et une conférencière régulière lors de conférences et de formations en médecine légale. Elle est également l'auteure de nombreux articles scientifiques et de livres sur ce sujet.

L'alliance entre radiologie et médecine légale est un domaine en pleine expansion qui permet d'améliorer l'investigation des crimes et d'apporter des réponses aux familles des victimes.

Voici quelques éléments qui font de Caroline Ray-Salmon une figure importante dans ce domaine :

Pionnière dans l'utilisation de l'imagerie médicale pour l'investigation médico-légale
Contributions majeures à l'avancement de la médecine légale
Expertise reconnue au niveau international
Engagement dans la transmission du savoir et la formation des professionnels

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Transcription
00:00 (Générique)
00:06 -Je suis heureuse de vous retrouver sur le plateau
00:09 des Journées francophones de radiologie 2019.
00:12 J'ai le plaisir de recevoir le Dr Caroline Ressalmon.
00:16 Bonjour, docteur. -Bonjour.
00:17 -Caroline Ressalmon, vous êtes le chef de service
00:20 des urgences médico-judiciaires à l'Hôtel-Dieu.
00:23 Merci d'être avec nous.
00:25 On va parler de la radiologie et de la médecine légale
00:28 au service de la pédiatrie des enfants.
00:33 L'effet d'hiver nous montre que malheureusement,
00:35 beaucoup d'enfants sont maltraités.
00:39 Et c'est finalement votre quotidien ?
00:41 -Tout à fait. Beaucoup d'enfants sont maltraités.
00:43 On estime que dans les pays industrialisés,
00:47 il y aurait à peu près un enfant sur dix
00:48 qui serait victime de mauvais traitements.
00:51 Et les enfants qui sont victimes sont parfois très jeunes,
00:54 sont des nourrissons qui ne peuvent pas s'exprimer.
00:58 Et donc, on a tout un travail à faire
01:00 d'identification des violences,
01:02 parce qu'ils n'ont pas les mots
01:04 pour expliquer ce qui leur est arrivé.
01:06 -Alors concrètement, comment travaillez-vous ?
01:08 -Eh bien, on a connaissance de suspicion
01:11 de mauvais traitements sur un enfant.
01:14 On va faire un examen clinique de l'enfant.
01:17 Et on va demander l'aide de nos collègues radiologues pédiatres
01:22 pour identifier les lésions.
01:25 Et c'est un travail de collaboration, d'alliance
01:29 entre 2 spécialités différentes
01:31 qui se sont beaucoup investies l'une et l'autre
01:36 dans l'approche des violences faites aux enfants.
01:40 Et nous partageons beaucoup de connaissances
01:45 et nous publions en commun nos connaissances.
01:48 -Alors l'imagerie médicale tient une place prépondérante.
01:52 Racontez-nous comment ça se passe.
01:53 -L'imagerie tient une place de plus en plus importante
01:57 dans le diagnostic et l'identification des lésions,
02:00 que ce soit en autopsie,
02:02 puisque maintenant, nous avons les scanners corps entier,
02:05 qui peuvent même nous aider,
02:07 je viens d'assister à une communication
02:09 sur le scanner post-mortem et la respiration
02:12 dans les néonaticides, donc le scanner post-mortem,
02:16 mais beaucoup aussi de techniques d'IRM
02:19 qui sont développées dans d'autres villes en France.
02:23 Et puis même la radiographie, les radiographies standards
02:27 qui nous aident tous les jours à identifier des lésions.
02:30 -Alors j'allais dire, vous, vous avez, au fil des années,
02:34 vu l'évolution de ces technologies, les innovations.
02:38 -Tout à fait, les innovations,
02:40 eh bien, c'est qu'on va utiliser les nouvelles techniques
02:43 qui sont développées en imagerie
02:45 pour les appliquer à la médecine légale,
02:47 et ça donne des résultats tout à fait intéressants
02:51 pour le diagnostic.
02:53 -Docteur Ressalmont, vous intervenez lors des procès,
02:57 on fait appel à vous, de toute façon.
02:58 -On fait appel à nous, les légistes, dans les procès,
03:02 mais ce qu'il faut savoir,
03:04 c'est que nous rédigeons conjointement
03:06 des rapports d'expertise avec des radiologues,
03:09 moi, avec des radiologues pédiatres,
03:11 et que les radiologues viennent également dans les audiences,
03:13 notamment à la cour d'assises,
03:15 pour expliquer comment ils ont identifié les lésions.
03:20 Ils peuvent même projeter des radios, faire des schémas
03:23 et expliquer aux jurés ce qu'ils ont constaté,
03:26 donc c'est tout à fait essentiel,
03:28 et c'est une collaboration qui va jusqu'à la salle d'audience.
03:32 -Docteur, comment on fait
03:34 pour réussir à surmonter, finalement, ces atrocités ?
03:40 -Eh bien, on a beaucoup d'enfants dont il faut s'occuper,
03:43 donc il faut être disponible
03:45 pour les enfants que nous avons à recevoir,
03:48 et puis il faut, justement,
03:51 trouver un intérêt scientifique aussi
03:53 et ne pas rester sur une espèce d'approche
03:56 trop terre-à-terre avec ce qui se passe,
04:00 mais pouvoir, justement, faire des recherches publiées
04:04 pour faire avancer les choses
04:05 et expliquer un peu à nos jeunes collègues,
04:09 voilà, leur passer un peu le relais.
04:11 -Comment vous voyez votre avenir, alors ?
04:13 -Eh bien, écoutez, mon avenir,
04:16 c'est difficile de répondre à cette question, mais...
04:19 -Quand on parle de radiologie augmentée,
04:21 qu'est-ce que ça vous inspire ?
04:23 -Eh bien, la radiologie augmentée, moi, c'est mon quotidien,
04:26 c'est vraiment mon quotidien,
04:27 et je dois dire que les radiologues pédiatres
04:31 sont extraordinaires, quoi.
04:32 Enfin, ils nous apprennent énormément de choses,
04:35 et c'est pas fini. Je pense qu'on a encore beaucoup de choses
04:37 à découvrir et à mettre en musique, si je puis dire,
04:41 au service des enfants qui nous sont confiés.
04:43 -Eh bien, écoutez, en tout cas, je vous souhaite une bonne continuation.
04:46 -Merci beaucoup. -Je vous remercie vraiment
04:47 d'être venue sur notre plateau
04:49 pour nous parler justement de ces sujets tellement difficiles,
04:52 mais il faut en parler parce que malheureusement, c'est la réalité.
04:54 -Tout à fait. Merci à vous. -Merci à vous, docteur.
04:57 ...

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