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La France a vendu un peu moins de vins rouges, vins blancs, champagnes et autres cognacs. Les exportations de vins et spiritueux français ont reculé de 5,9% en 2023, atteignant 16,2 milliards d'euros, selon les chiffres annuels de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS).

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Transcription
00:00 Alors c'est pas un gadin, mais c'est quand même une baisse très forte.
00:02 Avec un marqueur, la filière vin et spiritueux était deuxième exportateur en France après les avions.
00:07 Paf, elle passe juste troisième, un tout petit peu derrière les parfums et les cosmétiques.
00:11 Si on prend les chiffres, en volume en 2023, la baisse est de 10%.
00:15 Le volume, c'est la quantité.
00:16 En valeur, les revenus générés, la baisse est proche de 6%.
00:19 Ça veut dire que l'excédent commercial des vins et spiritueux français, 16,2 milliards d'euros.
00:25 Le vin résiste un peu mieux que les spiritueux.
00:26 C'est les cognacs en fait qui tirent vraiment vers le bas l'ensemble de la filière
00:29 parce que le cognac pèse 30% de la filière.
00:31 Donc tout ce qui touche le cognac, c'est pour l'argent.
00:32 V.S.O.P.
00:33 Voilà.
00:34 Mais c'est pas une cata parce que quand même, l'année 2023,
00:39 c'est la deuxième meilleure année de l'histoire des vins et spiritueux en valeur.
00:42 Donc ça baisse fortement, mais c'est pas la catastrophe.
00:44 Mais 2023 accuse quand même un recul marqué. Pourquoi ?
00:47 Oui, alors il y a des raisons.
00:48 D'abord, il y a l'inflation.
00:48 L'inflation, ça a touché tous les consommateurs du monde,
00:50 y compris les consommateurs nord-américains.
00:53 Les premiers acheteurs sont les Américains, enfin les USA.
00:56 Ensuite, il y a le Canada. La baisse a été forte.
00:58 On notera qu'en Europe, ça restait dans le vert,
01:00 notamment en Allemagne, les exportations en Belgique,
01:03 en Espagne ou encore en Italie.
01:04 Après, vous avez la fin des aides publiques aux ménages
01:07 dans à peu près tous les pays développés.
01:09 Donc ça aussi, ça a pesé sur le pouvoir d'achat.
01:12 Il y a également le ralentissement du marché chinois.
01:13 On pensait que la Chine repartait.
01:14 Eh ben non, la Chine, elle n'est pas repartie aussi vite.
01:16 Là, les exportations ont reculé de 6%.
01:20 Et puis, il y a eu un phénomène de surstockage pendant Covid.
01:22 2021-2022, beaucoup vendu parce que tout le monde s'est dit
01:25 « Oh, on pourrait manquer ».
01:27 Et donc, il y a eu des surstockages dans plein de pays.
01:29 Donc finalement, revers de la médaille,
01:31 il y a une forme de normalisation en 2023
01:33 où après le surstockage, on va stocker un peu moins.
01:35 Alors ça, c'est pour les exportations.
01:36 Mais ce qu'on découvre à l'occasion du salon Wine Paris et Vines Expo,
01:39 qui se tient aujourd'hui à la Porte de Versailles,
01:41 c'est que notre comportement à nous Français, il a changé aussi.
01:43 Oui, il a changé.
01:43 Alors, ce n'est pas nouveau que la consommation baisse.
01:45 Mais là, c'est vraiment l'illustration du « on boit moins, mais on boit mieux ».
01:49 Et on a des chiffres assez intéressants.
01:50 Je vois que Benjamin Duhamel, c'est le chef.
01:53 Voici aussi en vieille licence, ça aide quand on le voit.
01:55 Donc j'ai encore un peu de marge.
01:56 Voilà, c'est ça.
01:58 Il y a 10 ans, 3 bouteilles sur 4 étaient vendues à moins de 10 euros.
02:01 Aujourd'hui, 80 %, 8 bouteilles sur 10,
02:03 80 % des bouteilles sont vendues à plus de 10 euros.
02:05 10 euros, c'est un marqueur.
02:07 Il a le temps pour le romaner Conti.
02:09 Oui, oui, oui.
02:09 Il y a un grand perdant, c'est la grande distribution.
02:11 La grande distribution, ils vendent de moins en moins de vin à bon marché.
02:14 Puis les gagnants s'appellent restaurateurs, s'appellent cavistes,
02:16 s'appellent salons, s'appellent aussi e-commerce.
02:18 Le seul point positif de mon histoire qui vous raconte quand même
02:21 qu'on a moins exporté, c'est que là, on a quelque chose
02:24 qui incarne la réussite de la volonté de la montée en gamme
02:27 de la filière agricole.
02:28 Ça n'a pas marché dans tous les domaines.
02:30 Là, on produit de meilleure qualité,
02:32 on vend plus cher et davantage en circuit court.
02:34 Donc ça, c'est le bon côté des choses.
02:36 Voilà, ça, c'est le verre à moitié plein.
02:37 On va dire ça.
02:38 Merci, Nicolas.

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