Damien Thévenot reçoit Laurent Ruquier, auteur, et Karina Marimon, interprète, de la pièce « La Joconde parle enfin ». Elle sera jouée à partir du 15 février au Théâtre de l'Œuvre, à Paris. Pour la première fois, la célèbre muse de Léonard de Vinci au sourire mystérieux, prend la parole et dévoile ses secrets.
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00:00 * Extrait de "La Joconde" *
00:04 Un indice sur l'actualité de nos deux invités,
00:07 c'est glissé dans cette chanson de Barbara.
00:10 Serez-vous retrouvé cet indice ?
00:12 Facile, hein ?
00:12 Bonjour les amis !
00:13 Bonjour !
00:14 On fait des jeux faciles, hein Laurent ?
00:16 Bonjour Karina, bonjour Laurent.
00:17 Pourtant, il n'y a pas d'appel de téléspectateurs.
00:19 Et jamais surtaxé sur notre chaîne.
00:21 On parle bien sûr de "La Joconde" puisque c'est votre actualité.
00:24 Laurent, l'auteur, Karina, l'interprète, ça s'appelle "La Joconde",
00:27 parle enfin...
00:28 L'auteur de la pièce, pas du tableau, je le dis tout de suite.
00:30 Oh, vous avez raison de préciser Laurent.
00:32 Je voudrais pas avoir l'air d'un mec de 500 et quelques années.
00:35 Non, c'est vrai.
00:36 Auquel cas, vous seriez en très grande forme.
00:38 Donc, c'est à partir du 15 février, donc dans quelques jours,
00:40 au Théâtre de l'Oeuvre à Paris.
00:42 Quelle bonne idée !
00:43 Alors sincèrement, Laurent, quand j'ai découvert cette pièce,
00:46 alors je ne l'ai pas encore vue parce qu'elle commence le 15,
00:48 mais j'ai lu le texte,
00:49 je me suis dit "mais quelle bonne idée, faire parler "La Joconde" !
00:52 Eh oui, j'avais cette idée depuis un petit moment.
00:55 D'abord, j'avais l'idée d'une pièce à deux personnages,
00:58 avec Léonard, De Vinci en face,
00:59 puis j'avais laissé ça dans un tiroir pendant presque plus de 15 ans, je crois.
01:03 Et puis, il y a deux ans, l'idée m'est revenue de me dire
01:06 "tiens, mais où est-ce que j'en suis avec cette Joconde ?"
01:09 Et puis, en retravaillant sur la pièce, en préparant tout ça,
01:12 j'ai dit "mais non, elle doit être toute seule, en fait".
01:14 On n'a jamais vu "La Joconde" sur scène s'adresser au public
01:17 puis raconter ce qu'elle a vécu depuis...
01:19 C'est ça, raconter sa vie, son parcours...
01:20 Depuis cinq siècles.
01:21 Les péripéties.
01:22 Et en fait, il y a deux personnages en un seul,
01:24 parce qu'il y a celle qui est imposée pour "La Joconde",
01:26 on va dire que c'est plutôt la première partie du spectacle.
01:28 Et puis ensuite, il y a évidemment "La Joconde", le tableau,
01:31 qui raconte évidemment tout ce qu'elle a vécu,
01:33 et les deux en un, elle a...
01:35 "La Joconde", c'est vous !
01:36 Laurent dit "j'ai trouvé ma Joconde", Karina !
01:38 Oui, je sais, il dit ça partout !
01:40 Oui, c'est vrai !
01:41 Alors maintenant, on cherche une ressemblance, une petite.
01:43 Alors vous jouez évidemment dans la pièce sur la ressemblance,
01:46 et c'est pas mal !
01:47 Et c'est même très bien !
01:48 On va faire un cercle, les spectateurs, parce qu'on a déjà joué...
01:51 Regardez devant vous, Karina, puisqu'on voit le tableau de "La Joconde".
01:53 Voilà, merci beaucoup !
01:54 Elle peut vous faire la pose, si tu veux.
01:56 Faites la pose, Karina !
01:58 J'ai pas les cheveux, Karina !
02:00 Non, non, c'est bien, Laurent !
02:01 Parce qu'elle avait quand même une sublime raie au milieu.
02:02 Oui, mais là, vous êtes pas mal quand même !
02:04 Voilà, il faut cadrer les mains !
02:05 Il faut cadrer les mains !
02:06 Élargissez, s'il vous plaît !
02:07 Voilà !
02:08 On fait tout à la main, ici !
02:09 Oui, mais c'est...
02:10 Regardez-moi ça !
02:12 Mais c'est "La Joconde", plus vrai que nature !
02:14 Vous avez tourné une petite bande-annonce pour ce spectacle.
02:16 Un petit teaser, comme on dit maintenant !
02:18 Et vous êtes aussi comédien, monsieur Ruquier !
02:20 Oui, vous m'avez reconnu !
02:21 Ah, ben je crois que c'est vous !
02:22 Regardez, bande-annonce !
02:23 Taxi !
02:40 Cade de l'oeuvre, s'il vous plaît ! Vite !
02:42 Vous êtes arrivée !
02:50 J'ai le trac !
02:53 Ça va très bien se passer !
02:55 Allez !
02:56 Merde !
02:57 Comédien, monsieur Ruquier !
03:00 Acteur, studio, Laurent !
03:01 Je suis tout sauf acteur !
03:02 Franchement, quand je me vois,
03:03 je me dis "Mais c'est pas moi, c'est pas moi !"
03:05 "C'est pas moi, c'est pas moi !"
03:06 "C'est pas moi, c'est pas moi !"
03:07 "C'est pas moi, c'est pas moi !"
03:08 Quand je me vois, ça confirme l'idée que...
03:10 Non, mais là, c'est aussi bien !
03:11 Mais bon, pour le fun, c'était ça !
03:13 Oui, c'est un petit clin d'œil !
03:14 Qu'est-ce qui vous a le plus étonné ?
03:15 Alors, on va préciser que tout ce que la Joconde raconte dans cette pièce,
03:18 c'est ça où je traîse, c'est fort, c'est vrai !
03:20 On apprend plein de choses, c'est le texte de Laurent,
03:21 donc on se marre, il y a des clins d'œil, mais tout est vrai !
03:23 Qu'est-ce qui vous a le plus étonné, Karina,
03:24 quand vous avez reçu le texte de Laurent sur la vie de cette Joconde ?
03:27 Ce qui m'a le plus étonné, c'est le fait qu'elle soit devenue si indispensable
03:31 et qu'elle soit devenue une star parce qu'elle a disparu pendant deux ans.
03:34 Donc elle a été volée entre 1911 et 1913.
03:38 C'est ça, et ça, je trouvais que c'était super intéressant de dire que
03:42 parce qu'on n'est plus là, d'un seul coup, le désir grandit.
03:45 C'était pas la vedette du musée, en fait.
03:48 Avant son vol, vraiment, la Joconde, les gens...
03:51 Elle était remisée.
03:52 En plus, elle était même...
03:53 Elle était basse.
03:54 Tout en bas, il y avait des tas de tableaux au-dessus,
03:56 et on la regardait à peine.
03:58 Il a fallu qu'elle soit volée pour qu'effectivement,
04:00 on en parle pendant quasi deux ans,
04:02 pendant tout le temps de sa disparition,
04:04 et quand elle est revenue, c'était devenu une vedette.
04:06 C'était une star.
04:07 Vous rappelez une chose très vraie, c'est que la Joconde, elle est petite.
04:09 Le tableau fait 77 cm sur 53 cm.
04:12 D'ailleurs, quand on voit les photos des touristes devant,
04:14 elle fait toute petite, et vous racontez qu'elle est mise en face d'un tableau immense.
04:18 Des noces de canard, qui fait 7 mètres sur 10.
04:21 Et elle dit...
04:22 Et tout le monde lui tourne le dos pour mes petits 77 cm sur 53.
04:25 Ça, ça me fait garder le sourire.
04:27 Évidemment.
04:28 Alors, plein de questions dans ce spectacle.
04:30 Homme ou femme, la Joconde ?
04:31 C'est une vraie femme ?
04:32 On a dit que c'était éventuellement Salah, le petit assistant de Léonard de Vinci.
04:35 Mais non !
04:36 Ça l'énerve, la Joconde, quand on dit ça.
04:38 Voir Léonard de Vinci lui-même, qui se serait peint en femme.
04:41 Oui, alors là, dans le spectacle, évidemment,
04:43 vu que c'est son point de vue à elle, évidemment, ça la met très en colère.
04:46 Ça l'agace, et elle affirme qu'elle est bien une femme,
04:50 et elle montre, d'ailleurs.
04:52 Ça, c'est la surprise du spectacle.
04:54 Oui, alors ça, oui, c'est très drôle.
04:56 Là, c'est ce subterfuge.
04:57 Au début, on peut dire, on voit votre tête, les mains,
05:00 vous êtes dans le tableau, derrière le tableau.
05:01 À un moment donné, on n'en dit pas plus.
05:03 Mais il se passe des choses.
05:04 Il y a de belles surprises.
05:05 Exactement.
05:06 On avait peur, après, d'avoir des plaintes en maltraitant sur Comédienne.
05:13 Parce que si on l'avait laissée pendant une heure et demie
05:16 avec la pose de la Joconde, ça aurait été assez pénible.
05:19 Ça dure quoi ?
05:20 Il aurait fallu mettre un générique à la fin.
05:21 La SPA était d'accord.
05:23 20 minutes où elle est vraiment avec la pose,
05:26 et puis après, elle se libère.
05:27 On peut dire merci François 1er, Laurent.
05:30 Oui, bien sûr.
05:31 Parce que si la Joconde est en France, si elle est là,
05:33 c'est parce que François 1er l'a achetée.
05:35 Il l'a achetée.
05:36 Je crois même qu'on peut dire merci à la maman de François 1er,
05:38 parce que c'est grâce à elle aussi que Léonard de Vinci a fait le voyage jusqu'en France.
05:43 À Amboise.
05:44 Et voilà, à Amboise.
05:45 A acheté 12 000 écus.
05:46 Oui, ça aussi, ça l'énerve.
05:48 C'est pas beaucoup.
05:49 Parce qu'elle estime que c'est pas énorme par rapport à ce qu'elle vaut aujourd'hui, quand même.
05:52 Là aussi, j'apprends plein de trucs dans votre spectacle.
05:54 2 milliards ?
05:55 Oui.
05:56 Elle est estimée, la Joconde, aujourd'hui, à 2 milliards d'euros.
05:58 À peu près, évidemment.
05:59 On ne peut pas savoir exactement, puisqu'elle n'est pas à vendre.
06:01 Elle n'est pas à vendre, c'est ça.
06:02 Mais on imagine par rapport à d'autres tableaux qui ont été vendus.
06:05 Notamment le Salvador Mundi.
06:06 Voilà.
06:07 Alors ça, on ne va pas en dire plus ici, parce que c'est un gros effet dans la pièce.
06:11 Ça cartonne ce moment-là particulièrement.
06:13 Mais c'est vrai qu'elle s'évalue par rapport à ce tableau-là.
06:17 Le Salvador Mundi.
06:18 Dont on n'a jamais vraiment été sûr à 100 % celui-là.
06:21 Qui soit de Léonard de Vinci, qui soit de la Rois.
06:23 Il a quand même été vendu 250 millions de dollars.
06:26 Elle en a tout préparé.
06:27 Et lui, c'est vendu 450 millions de dollars à New York.
06:30 Voilà, c'est ça, 250 millions de dollars.
06:31 Donc, on se dit qu'évidemment, la Joconde étant beaucoup plus connue, et assurément de Léonard de Vinci, c'est lequel elle voudrait.
06:36 Donc là, on n'en est pas sûr à 100 %.
06:38 Et il y a de la chanson dans ce spectacle.
06:40 Vous avez un joli brin de voix.
06:41 Dites donc, Karina.
06:42 Merci beaucoup.
06:43 Vous chantiez déjà avant, ou c'est Laurent qui vous a fait chanter ?
06:44 Oui, non, je chantais depuis toujours.
06:47 J'ai sorti un album il y a très longtemps, autoproduit.
06:50 Oui, je chante, c'est ma deuxième passion, mon deuxième talent caché.
06:55 Et c'est un hasard dans le spectacle.
06:57 Il y avait des chansons et Laurent l'ignorait.
07:00 Je vais dire la vérité.
07:02 Je ne connaissais pas vraiment Karina Marimont avant de la voir sur scène pour la première fois.
07:06 Oh, quoi de sifflé.
07:07 Dans une pièce de théâtre.
07:08 Mais l'avantage de faire ce métier, c'est de sortir et d'être curieux et d'aller voir des choses.
07:11 Bien sûr.
07:12 J'étais allé voir Big Mother, au théâtre des Béliers.
07:16 Elle était avec toute la troupe du théâtre des Béliers de cette pièce, de Mélodie Mouret.
07:21 Je recevais à l'époque Mélodie Mouret dans l'émission.
07:24 Et pour aller voir cette pièce, vraiment comme ça, innocemment, au milieu de tous ces acteurs,
07:30 je vois une actrice, d'abord drôle, dès qu'elle entrait en scène, elle faisait rire.
07:34 Et puis surtout, je me dis, c'est ma Jo-Po.
07:37 Vous avez eu le déclic.
07:38 Mais tout de suite.
07:39 Je vais simplement vous rappeler qu'il a déniché Mickael Grégorio.
07:42 Parmi les tas.
07:43 Donc je pense que c'est bon pour vous.
07:45 Je me sois autant de bonheur.
07:47 Ça s'appelle donc « L'âge aux condes » par l'enfin.
07:49 C'est à partir du 15 février au théâtre de l'œuvre à Paris.
07:51 Vous restez avec nous.
07:52 C'est mis en scène par Rodolphe Sand, qui a fait une sublime mise en scène.
07:55 Vous avez raison de le préciser.
07:56 Vous restez avec nous quelques minutes.
07:57 On marque une toute petite pause.
07:58 Et on voulait vous faire plaisir, Laurent.
07:59 On part toujours en pause avec une musique qui fait plaisir à nos invités.
08:03 En l'occurrence, je pense qu'à vous deux, mais surtout à vous Laurent-Marie Laforêt.
08:05 Clins d'œil à Marie Laforêt.
08:07 On pense à elle, cette magnifique chanson « Les Vendanges de l'amour ».
08:09 On revient dans quelques instants.
08:10 A tout de suite.
08:11 Merci.
08:12 ♪ Nous ferons ensemble... ♪