• il y a 10 mois
Sonia Mabrouk reçoit Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et député de l'Essonne dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos.

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Transcription
00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous au Grand Rendez-vous Europe 1C News, les échos bonjour,
00:06 Nicolas Dupont-Aignan.
00:07 Bonjour Sonia Mabrouk.
00:08 Merci de votre présence, vous êtes le président de Debout la France, député de l'Essonne,
00:12 c'est votre Grand Rendez-vous ce dimanche.
00:14 Au programme de cette émission, la situation explosive à Mayotte, liée à la grande peur
00:18 de l'insécurité et des migrants venus notamment des Comores, mais pas uniquement.
00:22 Mayotte a sain territoire à l'abandon, Gérald Darmanin a fait des annonces ce matin,
00:26 dans la fin du Droit du Seul, vous nous direz ce que vous en pensez.
00:29 Nous évoquerons aussi dans cette émission la suite du remaniement et les signaux à
00:32 envoyer selon vous, avec notamment la nomination à l'Education Nationale de Nicole Belloubet
00:37 et puis bien sûr Cap sur les élections européennes avec cette interrogation, l'impossible union
00:43 des droites et sur tous ces sujets.
00:44 Pour vous interroger, je suis entourée de mes camarades, avec Stéphane Dupont des Echos,
00:49 bonjour à vous Stéphane.
00:50 Bonjour.
00:51 Et Mathieu Boccotté, bonjour Mathieu.
00:53 Bonjour.
00:54 Et tout d'abord, alors que la situation à Mayotte est quasi insurrectionnelle avec la
00:57 peur de l'insécurité, la migration venue des comores que les habitants, les maorais
01:01 dénoncent depuis des années, sur place, Nicolas Dupont-Aignan, le ministre de l'Intérieur
01:05 a fait trois grandes annonces dont, vous l'avez entendu dans nos journaux, la fin du Droit
01:09 du Seul à Mayotte via une loi constitutionnelle.
01:12 Il a dit "il ne sera plus possible de devenir français si on n'est pas de parents français".
01:16 Sur le principe, c'était une décision très attendue, qu'en pensez-vous ?
01:19 Je la réclame depuis des années.
01:22 J'avais été à Mayotte en 2017 et c'est une évidence absolue.
01:27 Donc en 2018, le gouvernement s'y était opposé.
01:31 Donc écoutez, on ne va pas bouder son plaisir et je ne vais pas critiquer parce qu'il
01:37 faudrait critiquer.
01:38 Simplement, je suis un peu inquiet des effets d'annonce.
01:41 Parce que si vous allez dans le détail, on nous parle de français, parents français
01:46 ou réguliers, depuis moins d'un an, moins de six mois.
01:50 Ça va finir comment ? Au terme du processus.
01:53 Et puis est-ce que le Conseil constitutionnel qui gouverne à notre place va censurer ou pas ?
01:58 Alors moi j'ai une solution beaucoup plus simple.
02:00 C'est le référendum.
02:02 Et puis ce n'est pas que pour Mayotte.
02:04 C'est pour toute la France.
02:06 La fin du droit du Seul pour tout le territoire.
02:09 Bien sûr.
02:10 Parce que si je comprends bien le raisonnement du ministre, c'est qu'enfin, il nous donne
02:15 raison, il me donne raison avec d'autres.
02:17 Il donne raison aux maorais qui le demandaient.
02:19 Il donne raison que pour régler un problème d'immigration massive, il faut casser la
02:24 motivation.
02:25 Et la motivation c'est quoi ? C'est que si vous violez les lois de la République et que
02:29 vous avez un enfant sur le sol français, il devient français.
02:32 Et comme il devient français, vous pouvez rester éternellement sur le sol français.
02:35 Donc pourquoi ? Ce qui est vrai à Mayotte.
02:38 Et je me réjouis de voir le ministre tout à coup dire exactement l'inverse de tout
02:43 ce qu'il a dit depuis des années.
02:44 Mais tant mieux.
02:45 Mais si c'est vrai pour Mayotte…
02:47 Donc dans ce coup, la révision constitutionnelle, elle doit être plus large que le CAB de Mayotte.
02:52 Écoutez, moi je pense que c'est du bon sens.
02:54 Et puis il faut que ce soit les Français qui arbitrent.
02:56 Parce qu'on manque de référendum, on manque de démocratie directe.
02:59 On a vu qu'on avait un conseil constitutionnel qui voulait prendre le pouvoir sur la démocratie.
03:03 Moi je propose au président de la République et à M.
03:07 Darmanin un référendum sur le droit du sol.
03:09 Et je veux préciser, très important, que la suppression du droit du sol n'interdit
03:14 en rien à des étrangers de devenir français après un processus de naturalisation exigeant.
03:21 En Italie, il n'y a pas de droit du sol et c'est une démocratie.
03:24 Pour qu'on comprenne bien, vous voulez l'extension du principe de la fin du droit du sol à tout
03:29 le territoire.
03:30 Gérald Darmanin dit que c'est vraiment sanctuarisé à Mayotte.
03:33 Parce que, pense-t-il, ce n'est pas la même situation, j'allais dire, migratoire,
03:39 à Mayotte et sur le reste du territoire français.
03:41 C'est la différence qu'ils font.
03:43 Est-ce que vous, vous y voyez un laboratoire de ce qui peut se passer ?
03:46 Ce n'est pas le même degré, c'est évident.
03:50 La population mahoraise, me disait le député de ce département français, est passée
03:56 de moins de 100 000 habitants il y a 30 ans à plus de 330 000 ou 360 000 officiels et
04:02 400 000 officieux.
04:03 Les deux tiers sont clandestins ou comoriens régularisés.
04:07 Donc ce n'est pas le même degré qu'en métropole, je ne vais pas vous dire ça.
04:11 En revanche, c'est de la même nature.
04:12 Quand en métropole, on a 500 000 étrangers qui arrivent sur notre sol légalisé ou droit
04:17 d'asile, sans compter les clandestins, les mineurs, les fameux mineurs qu'on n'expulse
04:24 pas, j'estime qu'il y a quand même un problème et que si on pouvait déjà désamorcer
04:30 par la fin du droit du sol, ce serait une bonne chose, par référendum.
04:33 Mais je veux préciser, pour qu'on soit clair, que la situation à Mayotte n'est
04:37 pas seulement liée au droit du sol.
04:39 Elle est liée à la démission de l'État sur nos frontières, à la présence d'associations
04:44 pro-migrants financées par l'État.
04:46 Elle est liée aussi au fait, et ça c'est une annonce qui est un peu cachée par l'annonce
04:52 du droit du sol, mais c'est que Darmanin vient d'annoncer que les demandeurs d'asile
04:57 qui arrivent à Mayotte pour Mayotte, venant d'Afrique, vont être rapatriés en métropole.
05:02 Donc on est en pleine folie.
05:04 On parle ici des visas territorialisés qui faisaient en sorte que les demandeurs d'asile
05:09 étaient cantonnés à Mayotte, mais nous pourrons, avec l'annonce du ministre, s'installer
05:13 en métropole.
05:14 C'est une pure folie et je vais vous expliquer pourquoi.
05:16 Parce que ça veut dire que tous les demandeurs d'asile qui arrivent dans nos départements
05:21 d'outre-mer vont être rapatriés en métropole.
05:25 Je ne sais pas si vous réalisez la folie de ces gens.
05:28 Le ministre de l'Intérieur tente de désengorger aussi la situation en Mayotte.
05:32 C'est ce que demandent les Mahorais.
05:33 Bien sûr, mais les Mahorais demandent ça parce qu'ils voient que l'État est incapable
05:37 de faire respecter nos frontières et les frontières de Mayotte.
05:40 Mais ce n'est pas parce qu'on est incapable de régler un problème qu'on va le transférer
05:44 en métropole.
05:45 Donc, si vous voulez, on a toujours la même méthode de communication du gouvernement
05:51 qui est assez intelligente.
05:52 Un grand choc.
05:53 Alors tous les médias ce matin, le gouvernement veut remettre en cause le droit du sol à
05:59 Mayotte.
06:00 Et ils ont raison, vous avez raison.
06:01 C'est fini de dire bravo.
06:02 Mais derrière, ça, ça va venir dans combien de temps ? Un an, deux ans, trois ans.
06:07 Et derrière, il y a une mesure immédiate.
06:09 C'est que l'immigration africaine qui arrive, ou comorienne, qui arrive à Mayotte
06:14 va venir en métropole.
06:15 C'est de la folie.
06:16 Vous craignez un effet de pompe aspirante ?
06:18 Bien évidemment.
06:19 Pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour comprendre qu'il va y avoir un problème.
06:21 Autrement dit, si je comprends bien votre position, l'annonce du gouvernement, dans
06:25 les faits, c'est un accélérateur migratoire plutôt qu'un fercal migratoire.
06:28 D'un côté, c'est un accélérateur migratoire et c'est dissimulé par un effet d'annonce
06:32 positif s'il est traduit dans les faits.
06:35 Mais comme je connais le gouvernement et qu'on a l'habitude des coups de cymbale, vous
06:39 savez comme dans les opéras ou dans les concerts, il y a un grand coup de cymbale, on sursaute,
06:43 on se réveille si on est endormi.
06:44 Et puis on se dit tiens, il se passe quelque chose.
06:46 Tant mieux, tant mieux.
06:48 Mais on voit très bien, ce qui est intéressant, si on prend un peu de recul, c'est qu'en
06:54 fait, ce gouvernement pédale derrière l'histoire et derrière les événements.
06:57 Et cela veut dire qu'il faudrait mieux avoir une autre majorité qui prend les vraies mesures.
07:02 Mais en attendant, Nicolas Diopognan, reconnaissons que la situation est très compliquée.
07:06 Les forces de l'ordre n'arrivent pas à rétablir la paix.
07:09 Depuis le mois de décembre, des collectifs s'organisent à travers tout le territoire
07:13 avec des barrages avant de manifester leur colère et de s'organiser pour se protéger
07:18 eux-mêmes.
07:19 Le gouvernement a voulu démanteler une partie des camps de migrants sur les associations.
07:23 Il y a eu des décisions de justice qui les ont ralenties.
07:27 Que fait-on ? Quand même, les forces de l'ordre n'arrivent pas à ramener cette paix.
07:31 Vous avez raison.
07:32 En vérité, on voit bien que dans le cadre de la législation actuelle, le rétablissement
07:38 de l'ordre public n'est pas possible.
07:39 Gérald Darmanin fait ce qu'il peut dans le cadre actuel.
07:43 Il avait lancé une opération qui était positive.
07:45 Mais les magistrats, les associations pro-migrants, le système français qui rend ingouvernable
07:53 le pays et qui démantèle l'État, rend impossible l'action de l'État.
07:58 Donc moi je propose une chose, en tout cas si j'étais au pouvoir, je mettrais l'état
08:02 d'urgence immédiat, j'enverrais l'armée, j'enverrais des navires militaires aux abords
08:08 de Mayotte, comme fait l'Australie quand il y a eu un… et je dirais à un moment,
08:13 stop ! Vous savez, le problème de fond, qui est le problème du pays dans son ensemble,
08:19 comment voulez-vous résoudre des problèmes avec les dispositions législatives et le
08:25 personnel politique et administratif qui les a créés ? Je lisais ce matin dans le JDD
08:31 l'interview du général de gendarmerie et du patron de la gendarmerie, il suffit de
08:36 lire cette interview pour comprendre qu'on ne fera rien.
08:38 Il est très compétent mais il obéit aux ordres.
08:40 Donc en fait on ne fait rien, on fait semblant.
08:43 On est selon vous pied et poing lié par notre état de droit ?
08:46 À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.
08:52 L'armée ? L'armée, l'état d'urgence.
08:54 L'armée face à des bandes criminelles ? Mais il faut les arrêter.
08:57 Donc armes lourdes ? Il faut les arrêter.
09:00 Ce ne sont pas 800 gendarmes qui pourront tenir Mayotte, ce n'est pas vrai.
09:04 Et il faut bloquer l'immigration, il faut arrêter, il faut expulser les associations
09:09 pro-migrants, il faut remettre de l'ordre, les Mahorais le demandent.
09:12 Mais il y a une affaire plus grave, excusez-moi, c'est le double jeu gouvernemental sur Mayotte.
09:17 Le Quai d'Orsay soutient les Comores.
09:22 Les contribuables français financent les Comores qui envahissent Mayotte.
09:27 Et en fait, il y a beaucoup de gens dans la haute administration française à Bercy
09:31 ou au Quai d'Orsay qui se disent tout simplement que Mayotte va devenir comorienne naturellement
09:36 par un phénomène migratoire.
09:38 Voilà la réalité.
09:39 Et la réalité, c'est que si on continue comme ça…
09:42 Pardon, mais vous avez dit que sur les quatre îles comoriennes, Mayotte a vraiment choisi
09:45 clairement la France.
09:46 Ce qui est impressionnant quand on va à Mayotte, c'est de voir au bout du monde
09:51 les Mahorais d'une religion différente d'ailleurs, aimer la France, vouloir l'ordre
09:56 républicain de la France, vouloir la méritocratie de la France et de voir la France les abandonner
10:02 avec un double jeu à l'égard des Comores.
10:05 Qu'est-ce qu'il faut faire avec les Comores ?
10:06 Il faut stopper l'aide financière à des gens qui sont en train de s'emparer de
10:11 Mayotte par un phénomène démographique.
10:13 Voilà la réalité.
10:14 Vous avez utilisé le mot "il faut utiliser l'armée".
10:16 Vous parlez d'une s'emparer de Comores de phénomène démographique.
10:21 Est-ce que vous parlez d'invasion en effet ?
10:24 C'est un invasion qui se fait depuis 30 ans et qui s'accélère depuis 10 ans.
10:30 Mais il suffit de regarder ce qui se passe.
10:33 Et donc, qu'est-ce qui se passe aussi ? Les Mahorais s'en vont à la Réunion.
10:36 Donc on assiste à quoi ?
10:39 À un remplacement de population par la faiblesse de la France.
10:43 L'État français est faible.
10:45 Il joue double jeu dans l'océan Indien.
10:47 Ça suffit.
10:48 Soit on défend Mayotte, département français, et on répond à l'attente des Mahorais.
10:52 C'est incroyable ce qui se passe.
10:54 Défendre Mayotte et donc défendre la France.
10:56 On va marquer une courte pause et poursuivre notre échange sur l'immigration.
11:00 Schengen également, les frontières, ce que vous proposez.
11:03 A tout de suite.
11:04 Merci d'être avec nous et surtout avec notre invité ce dimanche, Nicolas Dupont-Aignan.
11:13 Nous avons évoqué les mesures annoncées par Gérald Darmanin au sujet de Mayotte et
11:17 plus largement sur l'immigration.
11:19 Monsieur Dupont-Aignan, 77% des Français ne font pas confiance au gouvernement pour
11:23 maîtriser l'immigration.
11:24 Selon un sondage, CSA pour CNews Europe 1 et le JDD, vous défendez de votre côté non
11:29 pas une suspension de Schengen, mais une suppression totale et un rétablissement des frontières
11:35 nationales.
11:36 Est-ce que vous estimez que Schengen est responsable de tout ?
11:38 Pas de tout, bien sûr, mais d'une grande partie du problème, puisqu'à partir du
11:43 moment où on ne contrôle pas notre frontière, toute politique migratoire n'a aucun sens.
11:49 Vous expulsez quelqu'un, mais comme vous ne contrôlez pas la frontière, il peut revenir.
11:53 Et je l'avais dit, mon premier geste politique, c'est intéressant, en 98, je viens d'être
11:58 élu député, il y a bien longtemps, et je fais partie de la direction du RPR avec Philippe
12:03 Séguin, que j'adorais, je me serais fait tuer pour lui, et il y a le vote du traité
12:08 d'Amsterdam.
12:09 Et nous sommes deux à voter contre le traité d'Amsterdam, Nicole Catala, ancienne ministre,
12:13 très courageuse, et moi.
12:14 Et Philippe Séguin me vire de la direction du RPR parce que Jacques Chirac lui demande,
12:19 parce que j'avais commis un crime de lèse-majesté, j'avais voté contre le traité d'Amsterdam.
12:23 Et le traité d'Amsterdam, c'était le traité qui supprimait tout, transférait
12:29 à Bruxelles l'asile, il y avait Philippe de Villiers, moi, on était trois, on a hurlé
12:34 dans le désert pendant des années.
12:36 Et ce qui me inquiète aujourd'hui, c'est quand je vois le Rassemblement National nous
12:42 dire qu'ils veulent maintenir Schengen, et juste le modifier pour les ressortissants
12:47 des pays tiers, quand je vois Éric Zemmour qui nous dit qu'on va suspendre.
12:50 Mais je leur dis, attendez, vous êtes fous, il faut supprimer Schengen.
12:55 C'est le retour des postes aux frontières, comme on a connu il y a 30 ou 40 ans, les
12:59 guérites à la frontière avec la Mexique ou avec l'Allemagne.
13:03 Ça existe dans tous les pays du monde, à l'exception de l'Union européenne.
13:08 Tous les pays du monde.
13:10 Vous allez au Maroc, vous allez au Japon, vous allez aux États-Unis, vous allez au
13:13 Mexique, vous allez dans tous les pays du monde.
13:15 Ce n'est pas des guérites sur un terme moqueur, c'est le contrôle de son territoire.
13:20 C'est la porte à son appartement.
13:22 Vous habitez dans un immeuble, monsieur ?
13:23 Oui.
13:24 Vous avez supprimé la porte de votre appartement ?
13:26 Pas encore.
13:27 Vous faites confiance au code du bas de l'immeuble ?
13:30 Mais est-ce que pour autant, la porte de cet appartement rend moins attrayant l'immigration ?
13:33 C'est ça la vraie question, monsieur le Premier ministre.
13:35 Est-ce que ça réglerait vraiment les problèmes et rendrait forcément les frontières plus
13:38 étanches et les pays moins attrayants quand on voit ce qui se passe au Royaume-Uni ?
13:41 Pas tout, bien évidemment.
13:43 De toute façon, c'est une crise multifactorielle.
13:46 Celui qui vous dira "je rétablis les frontières, je mets des douaniers, je contrôle et tout
13:51 va s'arranger par miracle", je ne le ferai jamais.
13:53 D'accord ?
13:54 Mais suppression du droit du sol, limitation du regroupement familial, suppression des
13:59 aides sociales pendant cinq ans pour tout nouvel arrivant, rétablissement des frontières,
14:04 suppression des directives européennes qui interdisent…
14:07 Est-ce que vous savez où on vit ?
14:09 On est dans une Europe où une directive européenne interdit d'incarcérer un clandestin.
14:16 D'accord ?
14:17 C'est pourquoi d'ailleurs le Conseil constitutionnel a annulé des dispositions sur le fait de
14:24 donner une amende.
14:25 C'est pourquoi François Hollande avait supprimé le délit de clandestinité.
14:29 Eh bien si on ne remet pas en cause cette directive, vous pouvez voter toutes les lois,
14:35 ça ne changera rien.
14:36 C'est un programme justement pour les européennes parce que ce qui m'intéresse c'est de
14:39 changer les choses, c'est d'apporter des solutions, pas de critiquer les autres.
14:43 Solution, rétablissement des frontières nationales, c'est le B.A.B. d'un pays libre.
14:49 Et je remarque que quand il y avait des guérites, cher monsieur, avec l'Allemagne et les autres,
14:53 on s'entendait très bien avec nos amis allemands et qu'on a reconstruit l'Europe
14:57 après-guerre avec des frontières.
14:59 Ça a été mis en place complètement pendant le Covid, ça a été suspens.
15:01 Oui d'ailleurs en plus.
15:02 On a vu comme c'était compliqué pour la circulation des marchandises.
15:07 La circulation des bourgeois qui vont en vacances le week-end ?
15:09 La libre circulation en fait la mort, monsieur le Premier ministre.
15:14 Excusez-moi, à chaque fois que je prends l'avion, vous allez même à Nice en avion,
15:20 ce n'est pas très écolo on va dire, on vous enlève votre ceinture, vous enlevez
15:25 vos chaussures, vous vous déshabillez.
15:27 Quand vous allez aux États-Unis et que vous allez même à Chicago en partant de New York,
15:32 on vérifie, vous vous déshabillez pareil, au moment où vous le faites, vous avez juste
15:36 quelqu'un ou un qui vérifie votre passeport, même à l'intérieur des États-Unis.
15:41 Qu'est-ce qui gênerait que dans tous les aéroports, au moment où vous passez dix
15:46 minutes à vous déshabiller pour passer l'appareil, on vérifie votre passeport quand vous allez
15:50 à Lisbonne, quand vous allez en Belgique ou à Lisbonne, qu'importe.
15:53 Je veux que la France retrouve la maîtrise de sa frontière, je veux qu'on remette une
15:59 porte à l'appartement, une clôture à la maison, c'est le B-A-B d'un pays libre.
16:04 Nicolas Dupont-Aignan, vous avez critiqué il y a quelques instants le Rassemblement
16:08 national en disant "ils ne vont pas assez loin", ils veulent des ajustements à Schengen,
16:12 vous critiquez Zemmour en disant "il veut seulement le suspendre".
16:15 Si je comprends bien pour vous, ces deux parties ne sont pas à la hauteur de l'enjeu européen,
16:20 ils ne vont pas au bout de leur critique de l'Europe.
16:22 Je veux les pousser à aller au bout et je ne veux pas qu'ils lâchent.
16:26 Vous vous présentez comme un lobby pour les pousser à aller plus loin ?
16:28 Je ne suis pas un lobby, je suis gaulliste, un parti politique, je veux simplement qu'on
16:33 n'oublie pas l'essentiel.
16:34 Ils ont d'ailleurs évolué, vous voyez je ne suis pas là pour critiquer, sur la suppression
16:38 de la Commission européenne, on y reviendra tout à l'heure, j'étais content que le
16:42 Rassemblement national reprenne l'idée que j'avais de supprimer la Commission européenne.
16:46 Donc tout n'est pas blanc ou noir, je demande juste, et c'est mon rôle aussi peut-être,
16:50 en travaillant le fond des choses, que l'on soit clair avec les Français.
16:56 C'est-à-dire qu'au moment où je pense que nous allons prendre la responsabilité
17:01 du pouvoir parce que ce régime est à bout de souffle, il faut je pense être très clair.
17:06 Qu'est-ce qu'il faut pour résoudre les problèmes du pays ? Il ne faut pas mentir
17:11 aux Français, il ne faut pas faire croire qu'on pourra résoudre le problème de l'immigration,
17:16 la sécurité de la drogue sans rétablir les frontières.
17:18 Mais plus largement, toujours en parlant de ces frontières, sur ce qui s'est passé
17:22 par exemple Nicolas Dupont-Aignan à la gare de Lyon, il y a un assaillant qui a blessé
17:27 de nombreuses personnes.
17:28 La piste psychiatrique a été rapidement évoquée et retenue.
17:31 Malgré une vidéo quand même très explicite qui interroge beaucoup, je voudrais qu'on
17:35 écoute une partie de cette vidéo où on entend la haine de la France.
17:39 Écoutons-la.
17:40 Je ne suis pas Français.
17:42 Je ne rêve pas d'être Français.
17:45 Je n'aime pas la France.
17:48 Je déteste tous les Français.
17:50 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
17:54 Car c'est les Français qui m'ont privé mon droit de vivre.
18:01 Est-ce que vous y voyez d'abord un discours de haine mais rationnel ? Et est-ce que finalement
18:07 la psychiatrie est devenue une excuse aujourd'hui pour ne pas lutter contre l'idéologie terroriste
18:12 islamiste ?
18:13 Bien sûr, la psychiatrie est un prétexte pour cacher aux Français la démission de
18:19 l'État et des hommes politiques qui nous gouvernent.
18:22 C'est-à-dire qu'on fait passer un phénomène général pour un cas particulier.
18:27 Tout simplement, cet homme, il a le droit de ne pas aimer la France et de la détester.
18:32 Mais qui est l'imbécile ? Celui qui l'accepte sur son sol.
18:37 Qui est le coupable ?
18:40 L'Italie avec des papiers en règle comme l'ont précisé ses autorités.
18:45 Oui, mais moi je vous le dis, je n'ai jamais fait confiance ni à l'Italie, ni à la Grèce,
18:49 ni à ceci, à l'Espagne, pour contrôler la frontière de la France.
18:53 Parce que c'est à la France de contrôler ses entrées.
18:57 La déresponsabilisation.
18:59 Pourquoi Schengen ne marche pas ? Il faut comprendre pourquoi ça ne marche pas.
19:03 Parce que chacun est responsable de son pays.
19:06 Vous n'élisez pas le Premier ministre italien.
19:10 Les Français élisent les dirigeants français.
19:13 Les dirigeants français en démocratie sont responsables devant les Français.
19:16 Il n'y a pas un intérêt commun, une coopération ?
19:18 Schengen au départ c'était d'ailleurs un outil de coopération policière et judiciaire.
19:22 Je reprends l'image Sonia Mabrouk de l'appartement.
19:26 Une maison, un immeuble.
19:27 Il n'y a pas un immeuble dans le monde qui supprime les portes des appartements
19:31 en disant il y a une porte en bas.
19:33 Surtout qu'il n'y a pas de porte en bas.
19:34 Tout le monde a l'écrit.
19:36 Ça ne marche pas.
19:37 Quand quelque chose ne marche pas,
19:40 alors qu'on a construit une belle Europe dans les années 60 avec De Gaulle à Denowher,
19:44 il y avait des frontières, il y avait des monnaies différentes,
19:47 il n'y avait pas de commission et on s'est réconcilié et on a eu une belle croissance.
19:51 Donc je ne suis pas anti-européen.
19:52 Je regarde ce qui marche et ce qui ne marche pas.
19:57 Je ne veux pas vous renvoyer dans les années 60.
19:59 Je regarde que dans les pays qui marchent aujourd'hui,
20:01 Singapour, pays moderne, petit, a des frontières.
20:06 Vous ne rentrez pas à Singapour comme dans un moulin.
20:08 Que considérez-vous dans votre scénario de l'Union européenne ?
20:09 C'est-à-dire globalement, Dupont-Aignan au pouvoir,
20:11 qu'est-ce qui reste-t-il de l'Union européenne ou du lien de l'Union européenne ?
20:14 On en finit avec l'Union européenne telle qu'elle est aujourd'hui.
20:17 C'est fini.
20:18 Et avec plusieurs pays volontaires,
20:21 on déménage de la maison de l'immeuble délabré,
20:24 où il y a un syndic tyrannique qui nous coûte une fortune
20:28 et on va dans un lotissement de maisons individuelles.
20:30 Un Frexit ?
20:31 Non, parce qu'un Frexit, c'est qu'on part tout seul.
20:34 Un Frexit, c'est qu'on va mettre sa maison au milieu de la forêt.
20:36 Vous serez une force d'entraînement suffisante
20:38 pour entreprener d'autres pays à tous ces lieux.
20:40 Parce que la France, ce n'est pas n'importe quel pays.
20:42 Quand la France dira "je ne paye plus,
20:45 je ne donne pas 10 milliards net pour une organisation qui me fait du mal,
20:50 je n'applique plus, je rétablis mes frontières,
20:53 on remet tout à plat,
20:55 quels sont les pays qui me suivent ?"
20:57 Eh bien, vous verrez qu'il y en aura beaucoup.
20:59 Il y aura la Hongrie, il y aura l'Italie et il y aura même l'Allemagne qui n'en peut plus.
21:02 Parce qu'il ne s'agit pas de partir,
21:06 il s'agit d'en finir avec la Commission de Bruxelles,
21:09 avec la Cour de justice, avec la primauté du droit national,
21:12 avec Schengen et de reconstruire l'Europe des nations libres qui travaillent...
21:17 Je finis ma phrase, parce qu'il y a une cohérence d'ensemble.
21:20 Une Europe des nations libres qui travaille ensemble sur des projets à la carte,
21:26 mais qui chacun est responsable de sa frontière, de sa loi et de son budget.
21:31 Et les choses iront beaucoup mieux.
21:32 Que restera-t-il de l'idée européenne ?
21:33 Parce que certains disent que votre projet conduit quand même à se mettre à l'écart.
21:36 Que restera-t-il par exemple, je prends un exemple concret sur l'Ukraine,
21:40 est-ce que dans ce cas-là, dans votre Europe telle que vous l'avez, votre Union européenne,
21:45 est-ce que les pays auraient été solidaires par exemple de l'Ukraine ?
21:48 Ah écoutez, sûrement pas en tout cas avec moi.
21:52 Parce que justement, l'Union européenne technocratique, atlantiste,
21:57 nous a emmenés dans un mur sur l'Ukraine.
22:01 Et c'est une autre affaire.
22:03 Et il n'y a pas de politique étrangère européenne, ils essaient de nous imposer ça.
22:06 Moi je veux une France libre en matière de politique étrangère.
22:09 Simplement, ce que je vous disais, on parlera peut-être de l'Ukraine après,
22:12 mais ce que je vous disais, c'est qu'on peut très bien avoir une Europe des nations libres,
22:17 responsables, démocratiques, qui ont chacune leur loi, leur frontière, leur budget,
22:22 et qui coopèrent ensemble sur des projets d'envergure
22:26 pour surmonter les défis du 21ème siècle, que je sache.
22:28 Une coopération intergouvernementale classique.
22:30 Exactement, Airbus.
22:31 Mais sans structure politique.
22:32 Non, exactement, sans structure politique supranationale.
22:37 Il peut y avoir une coordination.
22:38 Je vais vous donner un exemple, Airbus.
22:40 Airbus qui est le plus grand succès européen depuis 40 ans.
22:44 Ça a été fait à combien de pays ? 4, 5 après.
22:47 Il n'y a pas eu un mot de la commission.
22:49 Et c'est pour ça que ça a marché.
22:51 Si les Français n'ont pas le courage...
22:53 Vous citez les exemples, vous voyez le verre à moitié plein.
22:56 On pourrait vous citer le verre à moitié vide quand il y a eu la crise du Covid,
22:59 toutes les aides dont a aussi bénéficié la France.
23:01 Mais quelles aides ?
23:02 La PAC, même si nous sommes un grand contributeur, il y a quand même beaucoup de...
23:06 Sonia Mabrouk.
23:07 Les aides qui sont reversées.
23:08 Quand même, on vous oppose quelques arguments, parce que tout n'est pas si facile.
23:12 Mais Sonia Mabrouk, il y a quand même une différence, nous ne sommes pas l'Italie.
23:15 Pourquoi Georgia Melanie lâche et a abandonné ?
23:19 Parce que Georgia Melanie, elle reçoit plus qu'elle donne.
23:23 Nous, on donne beaucoup plus.
23:25 On donne plus de 25 milliards par an et on reçoit moins de 15.
23:29 Quand Gabriel Attal et Emmanuel Macron mentent aux Français directement,
23:33 dans les yeux, ils mentent aux Français.
23:34 Ils disent "pauvres agriculteurs, mais vous vivez grâce à l'Europe les 9 milliards".
23:39 Mais personne ne dit que ces 9 milliards, ils viennent du porte-monnaie français.
23:43 Qu'on donne 25 et qu'on reçoit 15, dont les 9.
23:45 Donc, le jour où vous avez à la tête de la France, un président qui défend les Français,
23:50 qui assume son pays, mais tout ça s'écroule et on reconstruit.
23:56 Il faut libérer la France et reconstruire l'Europe.
23:59 Une courte pause, vous nous direz aussi avec qui ?
24:01 Parce que...
24:02 Ça, c'est un autre problème.
24:02 Oui, il y a des hommes et des femmes dans un gouvernement.
24:04 Vous jugerez aussi, vous nous direz comment vous appréhendez le remaniement
24:08 qui vient d'être effectué.
24:09 Une courte pause et on se retourne.
24:11 Le grand rendez-vous européen C News les éco.
24:13 Notre invité, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, député de l'Essonne.
24:19 Nous parlerons aussi des Européennes.
24:20 Tout à l'heure, vous êtes évidemment engagé.
24:23 Mais tout d'abord, sur le remaniement.
24:25 Nicolas Dupont-Aignan, on va parler des nominations.
24:26 Puis, il y a eu, je veux dire, une sorte de frondeur en la personne de François Bayrou,
24:32 qui devait entrer et puis finalement, il n'est pas entré et qui a mis en opposition,
24:35 qui a critiqué la politique et la ligne du gouvernement.
24:38 Notamment en évoquant la France métropolisée versus la France rurale, qu'il incarnerait.
24:43 Qu'est-ce que vous pensez de l'attitude et du positionnement de François Bayrou ?
24:46 Je pense que François Bayrou dit enfin ce qu'il pense.
24:53 La contradiction, c'est qu'il a soutenu ce gouvernement depuis le début,
24:57 qu'il a même été l'accoucheur d'Emmanuel Macron.
25:01 Mais pour autant, avec des amis comme ça, Emmanuel Macron,
25:05 n'a pas besoin d'ennemis.
25:09 À ce point ?
25:10 Il dit que le roi est nu, il dit que ce remaniement, c'est n'importe quoi.
25:15 Il dit ce que tous les Français commencent à comprendre.
25:19 Alors après, est-ce qu'il sera crédible dans son rôle d'opposant futur
25:23 et peut-être de candidat à la présidentielle ?
25:25 Parce que c'est de ça dont il s'agit.
25:26 C'est un candidat crédible pour vous ?
25:28 En tout cas, ce sera un candidat, oui, c'est un candidat sérieux
25:31 et on ferait mieux de ne pas le sous-estimer.
25:33 Vous êtes en train de dire que c'est un gros caillou dans la chaussure
25:35 de la Macronie, là, pour les trois prochaines années.
25:37 Mais moi, je pense que la Macronie, là, est finie.
25:41 C'est une pétodière.
25:42 Ce remaniement est grotesque.
25:45 Ce remaniement est terrible.
25:47 Terrible ?
25:48 C'est la nomination de Nicole Belloubet à l'éducation qui vous fait employer ce mot.
25:53 Mais vous avez vu, depuis un mois et demi, on nous tient en haleine
25:57 dans des jeux dérisoires.
25:59 Avec, en fait, si vous voulez, moi, ce que j'ai retenu de ce remaniement,
26:04 c'est un mépris total, en fait, d'Emmanuel Macron pour la fonction ministérielle
26:09 et pire pour la fonction politique.
26:11 Parce que ça veut dire que ces hommes et ces femmes sont des pions,
26:15 des jouets interchangeables.
26:17 Quatre ministres de l'Éducation nationale en 18 mois,
26:19 sept ministres ou six de l'Outre-mer en sept ans.
26:22 Mais quel mépris pour la politique, pour le suffrage.
26:25 Vous savez, Suétone disait que Caligula avait voulu nommer son cheval consul.
26:33 Il nomme un gamin Premier ministre.
26:35 Et...
26:36 Pourquoi ? Attendez.
26:38 Mais je vous le dis.
26:39 Est-ce que c'est vraiment l'âge qui détermine la...
26:40 Mais bien sûr qu'il y a des gens géniaux.
26:42 Mais attention...
26:43 Parce que l'emploi de gamin peut...
26:44 Oui, mais je suis désolé.
26:46 Mais vous avez commencé à quel âge, M. le député ?
26:48 Vous avez été l'un des plus jeunes.
26:49 Mais j'aurais pas été capable d'être Premier ministre à 34 ans ou à 30 ans.
26:52 Parce que quand la France est en faillite, avec des déficits colossaux,
27:00 quand les Français souffrent comme jamais, avec une crise du logement,
27:03 et ça j'aimerais qu'on en parle, la crise du logement,
27:05 on s'étonne de la baisse de la natalité et du problème des retraites.
27:07 Mais quand il n'y a pas de logement, on fait comment ?
27:09 Avec la guerre à nos portes et un président de la République qui divague à Stockholm,
27:14 qui étend la dissuasion nucléaire à toute l'Europe, qui sait plus où il habite.
27:18 Quand on a une politique en Afrique qui est dramatique.
27:22 Bref, quand on a l'insécurité, l'immigration, quand on voit l'état du pays,
27:27 et que ça fait un mois et demi qu'un homme qui a perdu la raison politique
27:32 joue avec des êtres humains, ne fait que des slogans de com',
27:37 je dis que c'est dramatique pour le pays.
27:39 Je dis que c'est dramatique et j'attends autre chose.
27:42 Et ça durera pas. Je pèse mes mots.
27:44 Sonia Mabrouk, je vois pas comment ça peut durer jusqu'en 2027.
27:47 Ça ne durera pas, il y a des élections européennes.
27:49 Concrètement, on va pas en dire.
27:51 Une démission ?
27:52 Mais je demande, en tout cas moi, je demande une chose.
27:56 Solennellement, l'état du pays est trop grave pour supporter ces jeux politiciens de seconde zone.
28:02 Ce mépris du politique, ce mépris des Français.
28:05 Et je demande à l'opposition, aux oppositions, de voter une motion de censure rapidement
28:11 pour qu'il y ait une dissolution et que les Français...
28:15 Attendez, que les Français arbitrent.
28:17 Attendez, que les Français arbitrent parce que, je vous assure,
28:21 on ne peut pas attendre trois ans...
28:24 ... par les forces de gauche, ni les LR ni le RN de l'ont voté.
28:28 Et le RN, Marine Le Pen, au 20h de TF1, explique, elle dit "moi je veux juger sur les faits,
28:32 les actes d'attente de ce Premier ministre".
28:34 J'ai un désaccord total avec Marine Le Pen,
28:38 car elle sait très bien, et d'ailleurs le discours à l'Assemblée nationale
28:46 du représentant du Rassemblement national était limpide,
28:48 c'était un réquisitoire contre Gabriel Attal.
28:52 Donc je ne vois pas pourquoi Marine Le Pen ne vote pas la censure maintenant.
28:56 Je ne vois pas pourquoi les LR, s'ils sont cohérents, ne votent pas la censure.
29:00 Et je suis certain que Marine Le Pen...
29:02 Vous ne le voyez pas ou vous le voyez trop ? Expliquez-nous, parce que je pense que vous avez une explication.
29:06 Je crois que ce soit les LR ou que ce soit le RN,
29:11 ils se disent sans doute que au fond les Français trouveraient prématuré le vote d'une censure.
29:17 Et bien moi je ne le crois pas.
29:18 Je crois qu'en politique il faut être clair.
29:20 Il y a des...
29:21 Attendez, je finis mon raisonnement.
29:22 Ce gouvernement et ce remaniement montrent un régime à bout de souffle,
29:27 incapable de relever les défis du pays.
29:30 Est-ce qu'on dit aux Français "on va attendre", alors qu'on sait qu'on va dans le mur,
29:34 est-ce qu'on va attendre trois ans ?
29:37 Est-ce qu'on va laisser la France tomber comme une pierre ?
29:40 Excusez-moi, est-ce qu'on va laisser la France tomber comme une pierre trois ans ?
29:44 Il y a des élections dans trois mois, il y a des élections européennes...
29:45 Mais des élections, enfin écoutez, excusez-moi, des élections pour un faux parlement,
29:50 bon un parlement européen, c'est des élections de seconde catégorie.
29:54 Et vous nous expliquez que les élections européennes ne vont servir à rien ?
29:56 Non mais les élections européennes c'est un sondage grandeur nature,
29:59 mais ce n'est pas ça qui va changer le destin des Français.
30:02 Excusez-moi, la question que je vous pose, et que je pose à ceux qui nous regardent,
30:06 si on sait que ce gouvernement et ce président nous mènent au fond du gouffre,
30:12 comme je le pense, comme le pense Marine Le Pen,
30:14 comme le pense Éric Ciotti et comme le pensent beaucoup d'autres,
30:17 est-ce qu'on ne doit pas tous ensemble, très vite, voter une motion de censure
30:22 pour rendre le pouvoir aux Français et après c'est aux Français d'arbitrer ?
30:27 Si ils veulent continuer avec Attal, qui regarde son chien sur un petit téléphone
30:34 pendant qu'on parle de la souffrance des Français,
30:37 oui cette com' est insupportable pour les Français qui souffrent.
30:40 Et insupportable pour un pays qui est en train de s'effondrer.
30:43 Vous avez dit faux parlement, ça m'a interpellé venant d'un député.
30:48 Je parle du Parlement européen.
30:50 Très bien, mais même, vous êtes quand même candidat.
30:52 Mais ce Parlement européen est un rassemblement.
30:56 Parce que je pense que là-bas, il faut envoyer des gens
31:00 pour tisser des liens avec les forces qui nous libèreront de cette mauvaise Union européenne.
31:06 Pour autant, tous les Français ont compris...
31:07 Donc vous y allez en tant que dynamiteur ?
31:09 Exactement.
31:10 Tous les Français ont compris que la vraie élection, c'est l'élection présidentielle.
31:16 Tous les Français ont compris que c'est ce gouvernement
31:20 qui laisse pourrir la crise du logement,
31:22 qui laisse pourrir la crise de sécurité, qui laisse pourrir...
31:24 Mais quel intérêt de laisser pourrir ?
31:26 Mais il y a une sorte qu'elle est élection européenne.
31:28 Jordan Bardella dit "si j'arrive clairement en tête,
31:30 je demanderai la dissolution de l'Assemblée".
31:32 Mais il peut la demander tout de suite.
31:33 J'entends, mais quelle est la partie de cette élection européenne ?
31:35 Elle ne sert à rien ?
31:36 Si, je n'ai pas dit ça.
31:37 J'ai dit que c'est un sondage qui va montrer quoi ?
31:41 Qui va montrer la faiblesse du pouvoir.
31:42 Mais je n'ai pas besoin d'attendre le mot 9 juin, sincèrement.
31:46 Et tous les Français qui n'arrivent pas à remplir leur caddie,
31:49 qui ne trouvent pas de logement,
31:51 qui voient la France partir en guerre en Ukraine,
31:53 qui voient le pays à volo,
31:55 n'ont pas besoin...
31:57 On va en parler, mais...
31:58 n'ont pas besoin d'attendre, encore jusqu'au 9 juin,
32:01 n'ont pas besoin d'attendre 3 ans.
32:03 Moi, je veux qu'on traite le problème tout de suite.
32:05 L'approche, la future, l'actuelle bombe pour vous,
32:08 c'est la crise du logement.
32:09 Ah oui.
32:10 Mais ça fait des années que j'alerte dans l'indifférence totale.
32:12 J'étais maire d'une ville,
32:14 j'essaye de construire des logements.
32:16 Tout est fait pour ne pas construire.
32:17 Et Emmanuel Macron, pour défendre la finance,
32:21 casse les propriétaires,
32:22 casse l'épargne du logement,
32:24 casse le secteur de la construction.
32:25 Et ça, ce n'est pas l'Europe.
32:26 Ça, ce n'est pas la faute de l'Europe.
32:28 Ce sont des mesures très concrètes qu'il faut prendre.
32:30 Réduction de TVA sur première acquisition,
32:32 prêt à taux zéro.
32:34 Il y a des mesures à prendre tout de suite,
32:36 parce qu'on construit, cette année, 287 000 logements.
32:39 On est monté à plus de 400 000 il y a 10 ans,
32:42 et il nous en faudrait 500 000.
32:44 Et aujourd'hui, moi, je vois
32:45 beaucoup de jeunes ménages,
32:47 beaucoup de Français qui ne peuvent plus se loger.
32:50 Donc j'aimerais qu'on agisse. Voilà.
32:52 Donc on va attendre quoi ? Trois ans ?
32:54 Et on va récupérer comment la France en 2027 ?
32:56 Il y a quand même les élections.
32:58 Et vous nous direz avec qui vous comptez mener votre projet.
33:01 Vous êtes évidemment engagé dans ces européennes.
33:03 Courte pause et on se retrouve sur Europe 1 et CNews.
33:06 Nicolas Dupont-Aignan, on poursuit notre grand rendez-vous
33:11 Europe 1 et CNews, les échos.
33:12 On n'a pas encore évoqué d'un mot
33:15 la nomination de Nicole Belloubet à l'Éducation nationale.
33:17 Et on voudrait vous faire écouter ce que disait Nicole Belloubet,
33:20 alors ministre de la Justice, sur l'affaire Mila,
33:23 cette jeune femme menacée de mort pour avoir critiqué l'islam.
33:27 Écoutons, il y a quelques années, Nicole Belloubet au micro d'Europe 1.
33:31 Dans une démocratie, la menace de mort est inacceptable.
33:35 C'est absolument impossible.
33:38 C'est quelque chose qui vient rompre avec le respect que l'on doit à l'autre.
33:44 C'est impossible, c'est inacceptable.
33:46 L'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte
33:49 à la liberté de conscience.
33:50 C'est grave, mais ça n'a pas à voir avec la menace.
33:55 L'insulte à la religion, c'est une atteinte à la liberté de conscience.
34:01 C'est la formule de Nicole Belloubet.
34:02 Elle avait dit le lendemain que c'était une erreur, sans dire que c'était une faute.
34:05 La question, est-ce que pour vous, Nicole Belloubet est charlie,
34:07 selon la formule consacrée ?
34:08 Non, mais je vous ai répondu tout à l'heure.
34:10 Quatre ministres de l'Éducation nationale qui ne pensent pas du tout la même chose.
34:15 Nicole Belloubet, c'est la représentante de tout ce qui a échoué depuis 30 ans.
34:19 Voilà, et on la même ministre.
34:21 C'est exactement le contraire.
34:23 Oui, j'ai bien compris.
34:24 Mais vous vous souvenez, elle avait...
34:26 En fait, elle n'a pas conscience du tout de l'époque dans laquelle on vit.
34:31 Elle ne va pas armer l'Éducation nationale ou réarmer l'Éducation nationale,
34:35 comme l'avait dit le président de la République et Gabriel Attal.
34:38 Donc tout ça, c'est du folklore.
34:39 Elle est disqualifiée pour vous, pour occuper la fonction ?
34:41 Dès le début, c'est pathétique.
34:44 Je n'ai même pas envie de répondre là-dessus.
34:45 Je me permets d'insister un instant.
34:47 On a connu l'affaire Samuel Paty.
34:48 On a connu ça.
34:49 Donc je vous pose la question, est-ce que Nicole Belloubet et Charlie, oui ou non ?
34:52 Mais comment voulez-vous que Nicole Belloubet réponde au drame d'aujourd'hui ?
34:58 Comment voulez-vous qu'elle arme l'Éducation nationale,
35:00 puisqu'elle considère qu'on ne peut pas...
35:02 Voilà, qu'on ne peut pas attaquer la religion.
35:05 Est-ce qu'elle ne va pas suivre la ligne Gabriel Attal ?
35:06 Lui, à l'Éducation nationale, avait une autre...
35:08 Mais ça y est, c'est fini.
35:10 Voilà, c'est fini.
35:12 C'est fini.
35:12 Ça fait pchit.
35:14 Mais vous savez, Gab, je ne veux pas revenir là-dessus.
35:16 C'est tellement dérisoire.
35:16 Ce qui m'intéresse, c'est des solutions.
35:18 C'est qu'on dise aux Français qu'on va sortir de là.
35:20 Alors, projet contre projet, ce sont les élections européennes.
35:22 Quand même, ça reste un scrutin important.
35:24 Sur quand même, vous avez évoqué tout à l'heure les LR, le RN, etc.
35:28 Est-ce que pour vous, l'Union des droites, vous l'aviez aussi voulu demander,
35:33 est-ce qu'elle est enterrée, morte définitivement ?
35:36 Non, je ne crois pas parce que, vous savez, j'ai été en 2017 quand même
35:39 le premier à prendre mes responsabilités au second tour.
35:42 J'ai ensuite créé les amoureux de la France.
35:44 J'ai tendu la main.
35:45 J'ai tellement tendu la main aux uns aux autres que je n'ai plus de force.
35:48 Donc, et puis, je suis convaincu et je le dis aux Français que de fait,
35:53 l'Union se fera à la base et que nous reviendrons sur tous ces errements
35:59 par une grande coalition victorieuse.
36:01 J'aimerais, je vous l'ai expliqué, qu'elle soit l'occasion d'une motion de censure,
36:05 qu'elle vienne dès 2024, car je pense que ce régime est fini.
36:10 Maintenant, je suis...
36:12 Une coalition, ça se fait à plusieurs.
36:14 Bon, donc, je continue l'appel et j'aimerais tellement que...
36:17 Vous continuez à tendre la main, même si le pont semble couper.
36:20 Non, il n'y a pas de pont coupé.
36:22 Il n'y a pas de pont coupé.
36:23 Il y a des gens de bonne volonté qui ont quasiment tous les mêmes idées,
36:27 qui sont capables de redresser le pays.
36:30 C'est la vie.
36:31 Quelle différence entre Nicolas Dupont-Aignan sur certains sujets,
36:34 François-Xavier Bellamy, Jordan Bardella, Marion Maréchal ?
36:37 Des nuances.
36:38 Voilà. Et c'est pourquoi j'ai toujours dit...
36:40 À quoi ça sert de vous, la France aujourd'hui, Nicolas ?
36:42 Ah mais à quoi ça sert Reconquête ?
36:44 À quoi ça sert ?
36:45 Nous sommes un parti gaulliste qui défend une vision gaulliste,
36:49 qui a son électorat.
36:52 L'Union, ce n'est pas la fusion.
36:53 C'est une petite boutique, en fait.
36:54 Mais une petite boutique, ça veut dire quoi ?
36:56 C'est méprisant.
36:57 Ce sont des millions d'électeurs.
36:58 Voilà.
36:59 À ce moment, vous pouvez dire que Reconquête, c'est une petite boutique,
37:01 que tout le monde est une petite boutique.
37:03 Et puis, vous savez, petite boutique qui devient grande,
37:06 ou grande boutique qui devient petite.
37:07 Tout ça, c'est dérisoire.
37:08 Ce qui est important, c'est des coalitions,
37:11 c'est qu'il y a des électorats différents.
37:13 Sinon, il n'y a plus que deux partis.
37:15 Et s'il n'y a que deux partis, il y aura 70 % d'abstention.
37:17 Il y a quand même un rôle au compresseur,
37:19 qui est celui du Rassemblement national avec Jordan Bardella.
37:21 Vous ne me ferez pas critiquer...
37:23 Non, non, je veux savoir comment vous vous distinguez.
37:25 Je vais vous dire,
37:26 vous ne me ferez jamais critiquer mes concurrents
37:30 et mes futurs partenaires.
37:32 D'accord ?
37:32 Vous l'avez fait sur Schengen, quand même, avec les différences majeures.
37:33 Oui, parce que je pense que là, c'est grave.
37:35 Et je veux qu'ils réagissent.
37:37 Et je ne critique que quand je vois
37:39 une position de fond qui m'inquiète.
37:41 Et je veux qu'on travaille tous ensemble.
37:44 Je pense, en revanche, que la victoire,
37:48 je pèse mes mots, viendra non pas de l'absorption
37:51 ou de la fusion qui rétrécit,
37:53 mais de la coalition qui rassemble.
37:55 Ça a été la victoire de Giorgia Meloni en Italie.
37:59 Même le général de Gaulle, quand il est revenu...
38:01 Mais derrière, une personne.
38:02 Je finis ma phrase.
38:04 Le général de Gaulle, quand il est revenu en 1958,
38:08 et qui avait sauvé la France,
38:09 quand même quelqu'un,
38:11 avait rassemblé des forces politiques.
38:13 Et des petites bouteilles...
38:14 Derrière la statue du général de Gaulle,
38:18 à cette époque-là, qui n'est plus la même,
38:20 derrière Giorgia Meloni en Italie,
38:21 derrière qui en France ?
38:22 Mais on verra qui se viendra à la présidentielle.
38:25 Il y a deux tours.
38:26 Au premier tour, si c'est Marine Le Pen,
38:28 moi, j'étais le seul à la soutenir.
38:30 Donc, je n'ai aucune leçon d'union à recevoir.
38:32 J'ai tendu la main toujours.
38:34 En revanche, tendre la main et faire l'union,
38:37 ce n'est pas faire de la pure...
38:39 Attendez, je finis ma phrase.
38:40 Ce n'est pas faire de la purée de poids
38:42 et abandonner, sur des points fondamentaux,
38:45 ce qui permettrait de redresser le pays.
38:48 Et donc, moi, j'ai travaillé sur l'Europe.
38:51 J'ai un projet sur l'Europe qui s'appelle le Bruxite.
38:54 C'est ce qu'avait inventé Philippe de Villiers.
38:56 Le Bruxite, ce n'est pas le Frexit,
38:58 ce n'est pas le Brexit, c'est le Bruxite...
38:59 Une libération assortie d'une reconstruction.
39:01 C'est qu'on chasse Bruxelles,
39:03 qu'on libère la France et qu'on reconstruit.
39:05 Je suis le seul parti...
39:08 On est peut-être plus petits que les autres,
39:09 mais on réfléchit.
39:10 Et je suis le seul parti, si vous regardez sur Internet,
39:13 qui a un projet politique sur l'Europe
39:15 extrêmement documenté, extrêmement argumenté.
39:20 Laissez-moi finir ma phrase.
39:21 Extrêmement argumenté.
39:23 Ne confondez pas la coalition
39:25 indispensable pour gagner
39:27 aux législatives et à la présidentielle.
39:29 Pas très gaulliste.
39:31 Si, c'est profondément gaulliste.
39:32 Il y a un chef, le France,
39:34 et derrière, il y a quand même des forces.
39:35 Attendez un instant, je finis ma phrase.
39:37 On essaye de vous poser des questions dans l'émission.
39:39 Je sais, mais j'espère que vous êtes clairs.
39:40 Ne confondez pas la coalition pour l'affaire nationale
39:43 et les européennes,
39:44 qui vous a un scrutin proportionnel à un tour
39:47 et où il y a une diversité politique.
39:48 Vous avez une ligne claire.
39:49 Les sondages vous créditent de 3 %.
39:50 Oui, c'est pas beaucoup.
39:51 Ce n'est pas insignifiant,
39:53 mais c'est insuffisant pour envoyer des députés.
39:55 Alors, vous croyez vraiment
39:57 à votre possibilité d'augmenter à 5 %
39:59 et d'avoir vos propres députés ?
40:01 Et si ce n'est pas le cas,
40:02 est-ce que ce n'est pas l'ultime aveu d'échec ?
40:04 C'est-à-dire que vous vous distinguez
40:05 sur le dossier européen et sur les élections européennes.
40:08 C'est le test de vérité pour vous ?
40:09 Alors, deux choses.
40:11 D'abord, si on veut que les Français participent
40:13 à l'élection européenne,
40:14 parce que le plus grand danger, c'est l'abstention.
40:16 Il faut qu'on parle du fond
40:18 et qu'on ne se réduise pas à la com.
40:20 Pendant des mois, j'ai préparé ce projet.
40:22 Il est public, il est sur notre site Internet.
40:24 Comparez-le.
40:25 Le Bruxites, libération, reconstruction.
40:27 Maintenant, il me reste cinq semaines.
40:29 Cinq semaines pour voir s'il y a des partenaires
40:33 qui pourraient s'additionner pour que notre liste dépasse
40:38 les 5 % et qu'on puisse envoyer à Strasbourg
40:41 des députés résistants qui travailleront
40:44 en parfaite intelligence avec les députés
40:47 du Rassemblement national, de Reconquête,
40:49 parce que nous serons plus forts si on ratisse large.
40:52 Et ça, c'est clair.
40:53 Il y a un enjeu qui s'ajoute à ça,
40:55 et on l'a évoqué au tout début de l'émission,
40:56 c'est la question de l'Ukraine.
40:57 Tout à fait.
40:58 Pour vous, est-ce que l'élection européenne,
41:00 c'est l'occasion de clarifier la position autour de l'Ukraine ?
41:03 Parce qu'en ces matières, les positions évoluent
41:06 des uns des autres.
41:07 Alors justement, vous demandiez pourquoi
41:09 une liste de Boulafrance, une liste gaulliste ?
41:11 Je vous ai expliqué le Bruxites, clair.
41:14 Mais il y a aussi autre chose.
41:15 C'est que nous sommes la seule liste qui aborde
41:17 des problèmes et une position claire sur des sujets
41:20 qui ne sont pas abordés par les autres.
41:22 Et j'espère les convaincre de les aborder.
41:23 Et vous parlez de l'Ukraine ?
41:24 C'est les libertés individuelles,
41:26 avec la dictature numérique qu'est en train de mettre en place
41:29 Bruxelles, l'euro numérique, le portefeuille numérique.
41:32 C'est un gros problème de libertés individuelles.
41:34 Et là, nous sommes à la pointe.
41:35 Et c'est l'Ukraine où j'assume totalement,
41:38 à la différence des autres leaders,
41:40 la volonté que j'ai de faire la paix avec la Russie,
41:43 d'un plan de paix, d'arrêter les livraisons d'armes
41:46 à l'Ukraine, d'arrêter ce suicide collectif de l'Europe.
41:51 Car je veux vous expliquer que ce conflit en Ukraine
41:55 signe la disparition de l'Europe au 21e siècle.
41:59 On est en train de tuer notre économie
42:02 par le renchérissement des prix de l'énergie.
42:05 On est en train de pousser la Russie dans les bras de la Chine.
42:09 On est en train de devenir des satellites des Etats-Unis,
42:13 c'est-à-dire les esclaves.
42:15 Je pense que nous devons avoir le courage,
42:18 et moi j'ai le courage de dire aux Français,
42:20 en votant pour Debout la France,
42:21 vous avez une ligne gaulliste
42:23 qui veut une politique étrangère indépendante,
42:25 qui veut un plan de paix avec la Russie.
42:27 Ce qui implique concrètement, par exemple,
42:29 de dire "êtes-vous encore aujourd'hui,
42:30 par exemple, solidaire de Zelensky en Ukraine ?"
42:32 Non, très clairement.
42:34 Mais je ne suis pas non plus pro-Poutine.
42:35 Je veux que la France, comme la Turquie l'a fait,
42:38 comme Israël a un moment à essayer de le faire,
42:40 propose un plan de paix.
42:41 Très simple, que j'avais proposé il y a deux ans.
42:43 Retrait des troupes russes, bien sûr.
42:46 Démilitarisation de l'Ukraine et zones neutres,
42:49 ce qu'avait proposé Jacques Chirac en son temps,
42:51 et Dominique de Villepin.
42:52 Et autonomie du Donbass,
42:54 qui a toujours été russe,
42:56 et de population russophone.
42:58 Et à ce moment-là,
42:59 nous avons été traités d'armement
43:01 pour la paix en Europe.
43:02 Et bien sûr, reprise des livraisons de gaz,
43:05 parce que la crise économique et sociale
43:07 de la France et de l'Allemagne
43:10 signe la disparition de l'Europe au XXIe siècle,
43:13 si on n'y prend pas garde.
43:14 Qu'est-ce qui vous garantit que Vladimir Poutine
43:15 n'ira pas plus loin après ?
43:17 Parce que Vladimir Poutine est affaibli.
43:19 Parce que l'Ukraine et la Russie
43:21 sont en train de s'évanouir
43:24 dans une guerre monstrueuse.
43:27 Et je vais vous dire ce qui me choque le plus.
43:31 C'est que les dirigeants occidentaux
43:32 sont d'une hypocrisie abominable.
43:34 Ils envoient les Ukrainiens se faire massacrer.
43:37 À bon compte.
43:38 Ils défendent leur pays.
43:39 Si je peux me payer, ils défendent leur pays.
43:40 Une chose est sûre.
43:41 Si les éditorialistes
43:43 de certaines chaînes de télévision
43:46 qui veulent entrer en guerre
43:48 contre la Russie étaient cohérents,
43:50 ils iraient combattre là-bas.
43:52 C'est tellement facile de donner de l'argent
43:54 pour envoyer des gens se faire massacrer.
43:56 Mais disparez une chose, si je peux me permettre.
43:57 Je pense qu'il faut être cohérent.
43:58 Envoie les troupes étrangères
44:00 et le fait que les Ukrainiens défendent leur pays.
44:01 Vous leur reconnaissez ce droit ?
44:03 Les Ukrainiens...
44:05 Qui signent la paix
44:06 aux conditions de la Russie.
44:07 Non.
44:08 Les Ukrainiens, non.
44:10 Il y a un plan de paix équilibré
44:11 qui peut être fait.
44:12 Je pense que c'est la France.
44:13 Avec des abandons de territoire.
44:15 Non.
44:15 La France doit être
44:18 une grande puissance d'équilibre.
44:20 La France doit parler au monde.
44:21 La France aurait pu dans cette affaire
44:24 être la voix de la raison face au Sud global.
44:27 Pensez à l'Afrique, l'Amérique latine,
44:29 l'Inde qui soutiennent la Russie.
44:31 La France a perdu son rôle gaullien
44:34 et la France aurait pu incarner une voix de paix.
44:37 Pas de dire oui à Poutine surtout.
44:38 Pas du tout.
44:39 Pas de dire oui à Zelensky surtout.
44:41 Pas du tout.
44:42 Et quelle occasion manquait,
44:44 mais il est encore temps.
44:45 Il est encore temps d'éviter le suicide de l'Europe.
44:49 C'est maintenant.
44:50 Et ça, je suis le seul
44:52 aux élections européennes à avouer ce plan de paix.
44:54 Pour conclure une question,
44:55 le gouvernement rendra un hommage
44:58 à Robert Badinter, ce sera mercredi.
45:01 Quels souvenirs vous conservez de lui ?
45:04 Quel hommage voudriez-vous qu'on lui rende
45:06 et que retenez-vous ?
45:08 Un homme qui avait des convictions
45:11 suffisamment fortes
45:13 pour ne pas écouter les commentaires sur lui.
45:17 Et dans un monde politique où il n'y a que la com' qui compte,
45:21 les sondages, les petites histoires bas de gamme,
45:24 c'est une leçon pour nous tous.
45:26 Voilà.
45:27 Après, j'ai tant profond désaccord sur certaines choses,
45:30 mais je reconnais que la démocratie ne peut fonctionner
45:34 que si vous avez des êtres humains
45:36 qui fonctionnent avec leur cerveau et leur cœur,
45:39 plutôt qu'en fonction des pressions,
45:43 de l'arrivisme, de l'ambition immédiate.
45:46 Donc voilà, c'est une génération
45:50 qui avait une autre culture, une autre vision.
45:53 Après, on peut être en désaccord avec ce qu'il a fait,
45:57 mais il l'a fait avec courage.
45:59 Donc le courage, c'est ce qui est le fondement de la démocratie,
46:02 la vertu au sens des Grecs.
46:05 La vertu, il n'y a pas de démocratie sans vertu.
46:08 Merci Nicolas Dupont-Niand.
46:09 Au sens ancien du terme, bien sûr.
46:10 C'est belle l'éloge évidemment à Robert Badinter.
46:14 Je remercie mes camarades,
46:15 Mathieu Bocoté et Stéphane Dupont.
46:17 A bientôt évidemment.
46:18 Merci d'avoir accepté notre invitation.
46:20 Et bon dimanche sur nos antennes communes CNews et Europe 1.
46:22 ♪ ♪ ♪

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