• il y a 10 mois
«Nous avons passé une très bonne nuit!», s'exclame avec ironie Serge Bousquet-Cassage à sa sortie de garde à vue. Avec 15 autres agriculteurs et membres de la Coordination rurale, le président du syndicat a été arrêté mercredi soir au marché de Rungis alors que son groupe s'était introduit dans une zone de stockage pour manifester. « Le gouvernement s'est une nouvelle fois ridiculisé», a grondé celui qui est aussi le président de la chambre agricole du Lot-et-Garonne, fustigeant «une arrestation incompréhensible» de la part des forces de l'ordre. Selon une source policière, des dégradations auraient été commises, mais aucune charge n'a été retenue contre les agriculteurs.

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Transcription
00:00 Bonjour à tous et à toutes, nous avons passé une très bonne nuit.
00:05 Donc on a été mis en garde à vue.
00:08 Les entrepôts de registres visités.
00:11 Nous venons apparemment d'être tous libérés, sans être entendus.
00:28 On n'a pas compris l'interpellation d'hier.
00:31 On ne comprend pas la libération d'aujourd'hui, mais on l'apprend quand même, bien évidemment.
00:35 Je pense que le gouvernement s'est une nouvelle fois ridiculisé.
00:40 Des gamins, 17 ans, papy Mouzot, 74 ans, ici.
00:47 On a passé des moments difficiles hier, parce que tout le monde n'est pas habitué à être mis en garde à vue.
00:53 Ce n'est pas une partie de rigolade.
00:55 Compliqué, difficile à vivre.
00:56 Difficile à avaler, mais bon, on savait faire le savet.
01:00 On se doutait que ça pouvait peut-être éventuellement finir comme ça, mais on n'espérait pas.
01:03 Mais enfin, à ce point-là, c'est quand même dommageux.
01:06 Et il y a des fois, il y a des gens qui puissaient par terre dans la cellule,
01:10 ou qui chiaient par terre, parce qu'ils ne pouvaient plus pas se retenir.
01:14 Et puis, ils ont très très mal dormi.
01:17 Mais je pense que tout le monde en a un peu plein le cul.
01:21 A midi, tu rencontres le Premier ministre, le soir, tu es en garde à vue.
01:25 C'est génial.
01:26 On a été parfaitement bien traités par les policiers.
01:29 Parfaitement, on les a remerciés.
01:31 Vous dites que ça s'est bien passé en garde à vue, et là, vous venez d'être relâchés.
01:35 Est-ce que vous pensez bénéficier d'un traitement de faveur de la part de la police ?
01:39 Alors celle-là, il ne faut plus me la faire.
01:41 On va dire qu'on a reçu peut-être bien un traitement de faveur de la part des policiers de base.
01:50 Autour de Rungis, il y avait peut-être 250 CRS, adorables, gentils, même au commissariat, à la police, super.
01:58 Franchement, il n'y a vraiment rien à dire de la police et des CRS, mais vraiment adorables.
02:03 Quand ils nous mettent en garde à vue, ils nous ménagent.
02:06 Et je les en remercie encore.
02:09 Mais on n'a pas reçu, vous en avez la preuve, un traitement de faveur de la part du ministre de l'Intérieur.
02:15 Nous, on n'est pas là pour foutre le bordel, pour foutre la merde, pour emmerder les Parisiens et la ceinture de Paris.
02:23 On est là pour crier notre détresse.
02:25 Foutez-nous la paix, laissez-nous travailler.
02:27 Mais foutez-nous la paix.
02:29 On voulait juste faire le coup Rungis parce que c'est un symbole.
02:32 Donc nous, c'était Rungis.
02:34 Et on a réussi, on est fiers.
02:36 Nous, à la base, on déverse beaucoup de fumiers, certes, mais bio.
02:41 Mais on ne casse pas.
02:45 Et surtout, on ramène tout le monde à la maison.
02:47 Je m'appelle Serge Mousquet-Cassagne, je suis le président de la chambray culture du Lot-et-Garonne.
02:53 Cong.

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