José Pérez (coprésident de la Coordination rurale 47) annonce que son convoi parti d'Agen et arrivé à Rungis va "plier bagage" ce jeudi, après la levée des gardes à vue de ses membres interpellés à la suite d'une intrusion dans le marché international
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00:00 On est quand même à 91 interpellations et gardes à vue ce soir.
00:03 Pour vous, c'est quoi la suite, José ? Comment vous imaginez les prochaines heures ?
00:08 Les prochaines heures, c'est déjà, il faut que je récupère toutes mes équipes.
00:12 Toutes, déjà, il faut que je récupère ma coprésidente, il faut que je récupère tous mes agriculteurs.
00:17 On est montés ensemble, je récupère tout le monde.
00:21 Et une fois que j'ai tout le monde, on voit ce qu'on me fait.
00:24 Mais bon, là, aujourd'hui, on est sur le... Voilà, je récupère tout le monde.
00:28 Et après, derrière, je pense que maintenant, ça va être l'heure d'envisager de rentrer à la maison.
00:36 C'est-à-dire ?
00:38 Ah ben, dès que j'ai tout le monde de moi de main, on reprend notre tracteur et on redescend vers le Lot-et-Garonne.
00:46 On redescend chez nous, chez nous, dans nos terres, là où on est bien, chez nous, à Lot-et-Garonne.
00:52 Donc vous pliez bagages ?
00:54 On plie bagages demain.
00:56 Quand on a... Notre objectif a été atteint.
00:59 On a été reçu à Matignon aujourd'hui.
01:02 On a atteint les portes de Rungis et même... Et même, on est rentrés dans Rungis.
01:07 Voilà, aujourd'hui, on nous a mis des bâtons dans les roues tout le long de notre trajet.
01:13 Nous avons été accueillis en permanence par des escadrons de gendarmerie.
01:17 Nous, on n'est pas là pour se battre.
01:19 On n'est pas là... On est des agriculteurs.
01:21 On travaille avec la gendarmerie, on travaille avec la police.
01:23 On est là... On était juste là pour se faire entendre, pour se faire écouter.
01:27 On se rend bien compte que ce gouvernement n'écoute pas ses agriculteurs, ou en tout cas pas ceux du Sud.
01:33 Donc voilà, maintenant, je récupère ma coprésidente, je récupère toutes mes équipes, mes agriculteurs.
01:42 Et demain matin, on prend notre tracteur et on rentre dans Lot-et-Garonne.
01:46 Mais donc ça veut dire quoi, José, que vous abandonnez le combat ?
01:49 Ou c'est parce que vous avez obtenu ce que vous vouliez ce matin lors de votre rendez-vous à Matignon ?
01:54 On n'a rien obtenu du tout ce matin.
01:56 Mais à un moment donné, on est des personnes. On est des personnes de droite.
02:01 On est des personnes... Voilà, on n'a rien obtenu, mais on se bat.
02:06 Et quand... Vous savez que quand vous vous battez et que vous voyez que derrière, il n'y a rien qui se passe,
02:10 à un moment donné, on n'est pas des surhommes, quoi.
02:13 On s'est battus. On s'est battus. On avait la population avec nous. On avait les gens avec nous.
02:18 Les forces de l'ordre nous ont mis les bâtons dans les roues.
02:22 Tout le temps, on a été escadron de gendarmes immobiles à 6h du matin à Limoges.
02:27 On a été cueillis à Verzon. On a été cueillis...
02:30 Partout où on s'est déplacés ce matin, on a été cueillis.
02:33 Et on n'a pas pu placer la Loire. Voilà.
02:35 Donc à un moment donné, si à Paris, ils ne veulent pas des agriculteurs du Sud,
02:41 ben on n'a plus rien à faire à Paris. Voilà.
02:44 Et aujourd'hui, on a atteint nos objectifs. On a été écoutés à Matignon.
02:50 Toutes les préfectures et tous les préfets dans lesquels nous sommes passés,
02:54 on nous a demandé nos revendications pour...
02:58 - Ah, malheureusement... - On n'a pas pu loin. Donc...
03:02 - La connexion devient difficile. Mais si j'ai bien compris, vous avez fait passer vos messages.
03:07 Vous les avez fait passer que ce soit à Matignon ou du côté de Rungis.
03:11 Et maintenant, ce que vous voulez, c'est rentrer chez vous parce que vous êtes aussi sûrement fatigué
03:16 par ces nombreux jours de mobilisation. Mais vous allez poursuivre le combat de chez vous ?
03:20 - On va continuer. On va continuer à se battre. De toute façon, on se bat tous les jours.
03:25 Chez nous, on se bat en permanence. Tous les jours, on a des agriculteurs qui nous appellent.
03:30 Tous les jours, on travaille avec les administrations. Tous les jours, on travaille avec la préfecture.
03:34 Tous les jours, on se bat pour défendre nos agriculteurs. Et c'est pour ça.
03:37 Et c'est pour ça que les agriculteurs nous appellent. Et c'est pour ça qu'on a énormément de demandes chez nous
03:42 et qui sont en adhérence chez nous. Et voilà. Et notre combat, c'est le combat de tous les agriculteurs.
03:47 Et c'est pour ça qu'on est forts. Mais on est forts chez nous. On se rend compte.
03:50 Voilà. On les craigne. On les craigne partout. Et c'est dommage parce que...
03:54 Puisque nous, on montait vraiment pour amener nos revendications à Paris.
04:02 On avait une convoi qui était exceptionnelle. On est monté de façon la plus respectueuse.
04:09 On a respecté toutes les normes qu'on nous a dites. On a respecté tous les trajets qu'on nous a demandé.
04:15 Et voilà. Et aujourd'hui, on a été super mal reçus. On a 70 adhérents de chez moi qui sont placés en garde à vue.
04:24 On a eu des bâtons dans les roues. Je me dis... A croire si c'est pas fait exprès, tout ça.