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00:00 -A vrai dire, je reconnais que je ne savais pas qui était Mounir.
00:03 -Pourquoi je vous parle de ça ? -Je m'en doute, en fait !
00:06 -Vous pouvez remettre dans le contexte.
00:08 -Ah non, alors, c'était pourquoi ?
00:10 Qu'est-ce que j'avais dit ?
00:12 -Vous aviez dit encore une petite connerie ?
00:15 -Non, là, c'était extraordinaire.
00:17 J'avais dit, le matin, je crois, dans l'heure des pros,
00:21 qu'une grande partie de l'antisémitisme, aujourd'hui,
00:24 venait de la population arabo-musulmane
00:27 et que les préjugés antisémites étaient très répandus,
00:30 puisque c'est à peu près 50 %,
00:32 d'après les enquêtes de fonds d'Appolle,
00:35 dans cette population.
00:37 Alors, le programmateur de TPMF m'a dit,
00:39 "Tu sais que tes propos de ce matin ont enflammé la toile."
00:44 J'ai dit, "Mais qu'est-ce que j'ai dit, ce matin ?"
00:47 -Vous vous souviez même plus ? -Mais personne n'a relevé.
00:50 Donc, ça commence, Verdez me fait son cirque habituel,
00:53 qui est de dire, "Elisabeth Levy, elle fait ça
00:56 "pour gagner de l'argent."
00:58 Lui, bien sûr, il vient à TPMP par pure philanthropie,
01:01 chacun sait.
01:02 Et puis, vous voyez, comme mes idées me font gagner de l'argent
01:06 avec Causer, alors oui, vraiment...
01:08 -On n'en parle pas. -Ca aide, si vous voulez,
01:10 pour une carrière, de défendre les idées que je défends.
01:14 Oui, c'est certainement par carriérisme que je dis ça.
01:17 Donc, il faut vraiment être stupide.
01:19 Je lui dis, "Vous dites ça à chaque fois."
01:21 Et puis, arrive ce fameux mot de dire
01:24 que je ne connaissais ni d'élèves ni d'aidants.
01:26 Je dois vous l'avouer, c'est un tort,
01:28 parce qu'il est chroniqueur chez Cyril.
01:31 Bon, bref, je regarde pas assez souvent,
01:33 ou pas assez, ou très distraitement.
01:35 Et puis, il commence à mire sa lettre.
01:38 Là...
01:39 Je commence à l'entendre raconter n'importe quoi.
01:42 "Oui, nos parents qui ont sauvé la France, je sais pas quoi."
01:45 Et puis, là, un moment, il y a un truc qui accroche mon oreille.
01:48 Il me dit, "Dachau, vous connaissez ?"
01:51 C'est un camp de concentration,
01:53 pas un camp d'extermination, mais il connaît pas la différence.
01:56 Parce qu'il y a des camps de concentration.
01:58 Je ne demande pas à Moundière d'être un spécialiste
02:01 de la Seconde Guerre mondiale, mais bref,
02:04 si vous voulez, ça fait partie de Dachau, quand même.
02:07 -Vous avez pas l'air d'avoir été choqué
02:09 quand il vous a lu la lettre.
02:11 -Quand Dachau est arrivé à mon cerveau,
02:14 si vous voulez, j'avais deux solutions.
02:16 Soit je me levais et j'allais lui mettre mon poing dans la gueule.
02:20 -Ah, carrément ? -Ah oui.
02:21 -Vous y avez pensé, à ça ? -Ah oui.
02:23 Soit je faisais comme si je n'avais pas entendu.
02:26 -Vous avez pensé lui mettre votre poing ?
02:29 -Je l'aurais pas fait, mais soit je me levais,
02:31 ou je faisais un truc en disant, "Ca suffit."