Le philosophe, Alain Finkielkraut, à propos de son dernier livre, "Pêcheur de perles" : «Être amoureux, c’est voir dans la dépendance la vérité de sa condition».
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00:00 - Non mais justement, c'est ça qui est à la fois très étonnant et très beau, c'est que derrière votre exploration de la mort, c'est en réalité une exploration de la liberté que vous faites.
00:09 Et vous nous retournez un peu sur la définition de la liberté telle qu'elle est comprise aujourd'hui, et vous dites l'admiration finalement permet de subir ou même de choisir en effet cette emprise qui est beaucoup plus large.
00:21 Et à la fois il y a cette question de la dépendance, la dépendance elle aussi elle est choisie parce qu'elle est nécessaire. Et on a l'impression que l'homme moderne refuse l'emprise, ça on a bien compris, mais surtout hait la dépendance.
00:31 Qu'elle soit à Dieu, à la femme qu'on aime, à l'homme qu'on aime, ou même aux enfants que l'on met au monde. L'homme moderne précisément refuse la dépendance et vous en faites le cœur de l'amour.
00:42 Oui, c'est-à-dire qu'en effet nous avons fait de l'autonomie la valeur suprême et être amoureux c'est voir dans la dépendance la vérité de sa condition.
00:57 C'est vrai, ça je pense que c'est ce que nous apporte l'amour et d'où d'ailleurs la méfiance un peu qu'il suscite. Cette méfiance ne tient pas uniquement à la valeur que l'on donne à la liberté, elle tient au refus de se faire avoir.
01:23 On commence aujourd'hui, on entre dans la carrière de l'amour, même très jeune, sceptique, méfiant. On commence avec l'idée de Bec Bédé, l'amour dure trois ans. Il a d'ailleurs lui-même été détrompé.
01:37 Il est, non non, arrêté, vous n'allez pas, parce qu'il a eu une histoire.
01:43 J'ai rien dit, moi j'adore Bec Bédé.
01:47 Je suis un mec de mème.
01:49 [Musique]
01:51 [SILENCE]