• il y a 11 mois
Nicolas Dupont-Aignan, président de “Debout le France” et député de l’Essonne, était l’invité de “Julie jusqu’à minuit” pour évoquer la mobilisation des agriculteurs qui s’est poursuivie ce lundi, en attendant les annonces de Gabriel Attal. Certains d’entre eux laissent planer la menace d’un “siège de Paris” et d’un blocage du marché de Rungis

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Transcription
00:00 Et vous savez ce qui est terrible ? C'est qu'il faut qu'il y ait ça pour qu'enfin on se préoccupe de leur souffrance qui dure depuis des années et qui s'est accélérée.
00:09 Donc on est dans un pays où en fait on ne traite les problèmes vraiment que quand il y a l'explosion.
00:15 - Et donc qu'est-ce qu'il faut les laisser ? Les laisser nous préparer ? - Mais l'enjeu c'est de régler les problèmes.
00:19 Parce que ce qui est en cause là, c'est notre indépendance alimentaire, c'est la qualité de notre alimentation et c'est leur survie.
00:26 Ça fait des années qu'on le dit, on ne peut pas d'un côté avoir plus de normes et de l'autre laisser signer des accords de libre-échange qui font rentrer des produits interdits en France.
00:36 - Et on va revenir Nicolas Dupont-Aignan évidemment sur le front parce que vous avez raison, c'est le cœur du problème.
00:43 Mais ça nous intéresse aussi d'avoir vous en tant que responsable politique, votre vision autour du maintien de l'ordre.
00:50 Est-ce qu'il faut laisser faire des... - Mais on va tirer ? Vous allez tirer sur les agriculteurs ? - C'est blocage ?
00:54 C'est ça qu'on veut ? Non mais la vraie question, il faut quand même à un moment dire les choses, est-ce qu'on peut vivre éternellement dans un théâtre ?
01:01 Ça fait des années qu'on vit dans un théâtre, un mauvais théâtre. Les Français n'en peuvent plus.
01:07 Ce sont les agriculteurs, ce sont les pêcheurs, j'ai vu des pêcheurs jeudi dernier, ils ne peuvent pas pêcher dans le golfe de Gascogne,
01:13 mais ils ont la pêche industrielle qui passe à 15 km. - Donc Gérald Darmanin a raison de laisser faire ?
01:17 - Mais c'est pas de laisser faire, c'est de traiter le problème. Vous savez, GTRN suive les manifestations,
01:23 quand vous voyez 200 tracteurs, vous pouvez mettre tous les camions de CRS, ça ne peut pas marcher.
01:28 - Il y a des lignes rouges ? Est-ce qu'il y a des lignes rouges ? Gérald Darmanin a dit que ça sera bloqué Rungis ou les aéroports.
01:35 - Mais c'est pas la question, il ne faut pas qu'il y ait de violence. La question, c'est pas ça.
01:39 La question, c'est est-ce qu'à un moment, on traite les problèmes sans faire semblant ?
01:43 C'est-à-dire, on bloque les accords de libre-échange. Par exemple celui sur la Nouvelle-Zélande, qu'a ratifié, qu'a accepté Macron.
01:49 Et ce qui bloque, l'arrivée d'agneaux sur 18 500 km dans des sacs d'azote, alors qu'on importe déjà 56 % de notre consommation.
01:59 Mais ça, il l'a signé. Donc à un moment, il faut qu'il revienne sur ce qu'il a fait.
02:03 Et ça, c'est très dur, vous savez, pour un dirigeant politique, de faire exactement l'inverse de ce qu'il a fait depuis 7 ans.
02:09 - On va rentrer justement sur le fond. - Mais c'est la seule solution.

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