Évidemment, Marseille et la Provence ne sont pas près de concurrencer la Bretagne, le Normandie ou le Pays basque en la matière. Pourtant, il existe bien un cidre marseillais, créé il y a trois ans par Lauréline Saintemarie, alors stagiaire au sein de la brasserie artisanale marseillaise de la Plaine. On peut donc déguster crêpes et navettes de la Chandeleur accompagnées d’un cidre urbain local.
La Provence ne produit pas (pour l’heure ?) de pommes à cidre, aux saveurs très différentes des pommes à couteau. Lauréline s’est donc souvenue de ses années de formation cidricole dans l’Orne pour aller chercher des pommes à cidre normandes. Qu’elle marie avec des pommes de table provençales, désormais issues de vergers du pays de Cavaillon. Depuis le début du mois, la Cidrerie marseillaise a investi les anciens locaux de la société Chantil’neige
(un ex-fabricant de chantilly pour la restauration), boulevard National (3e). La récolte de pommes 2023 (qui donnera donc les cuvées 2024) fermente actuellement en cuves inox. "En 2022, j’avais produit 20 hectolitres de cidre (2000 L, NDLR), confie Lauréline Saintemarie. Cette année, j’espère atteindre les 45 hecto." La Cidrerie marseillaise organisera sa production 2024 en cinq cuvées distinctes : un cidre issu à 100 % des pommes normandes, plus charpenté,porté par de beaux amers et une vraie tension ; un 100 % Provence, beaucoup plus délicat et doux ; un 50 % Provence-50 % Normandie ; un 70 % Provence et 30 % Normandie et son exact inverse. Les cidres marseillais sont proposés en bouteilles de 33 cl (de 5 à 5,50 ¤) et de 75 cl (12 ¤), avant une déclinaison encore à l’étude mais déjà bien avancée en fûts, pour une distribution à la tireuse dans les bars et brasseries. En attendant, chaque dimanche, Lauréline Saintemarie vend sa production en direct à Marseille "sur le marché du Vieux-Port, tous les dimanches (de 8 h à 13 h). On a monté un stand commun avec les vins de Nathalie (Cornec, du chai urbain Pour, NDLR) et les bières de Claire (Guérin, de la brasserie Boissons soiffe) qu’on a baptisé Bulles et tranquilles".
Aujourd’hui de 9 h à 16 h, la Cidrerie marseillaise sera également présente sur le marché de
producteurs de l’esplanade de l’abbaye de Saint-Victor à Marseille (7e) qui, pour ce 28 janvier, propose une édition spéciale Chandeleur.
Les cidres de Lauréline Saintemarie sont principalement proposés à la vente dans des caves, bars et épiceries marseillaises (liste complète par arrondissement sur le site lacidreriemarseillaise.com), mais aussi à la boutique du domaine viticole du château d’Astros à Vidauban (Var) et chez le caviste Les Bulleuses, présent à Lambesc (Bouches- du-Rhône) et place des Corps-Saints à Avignon (Vaucluse).
La Provence ne produit pas (pour l’heure ?) de pommes à cidre, aux saveurs très différentes des pommes à couteau. Lauréline s’est donc souvenue de ses années de formation cidricole dans l’Orne pour aller chercher des pommes à cidre normandes. Qu’elle marie avec des pommes de table provençales, désormais issues de vergers du pays de Cavaillon. Depuis le début du mois, la Cidrerie marseillaise a investi les anciens locaux de la société Chantil’neige
(un ex-fabricant de chantilly pour la restauration), boulevard National (3e). La récolte de pommes 2023 (qui donnera donc les cuvées 2024) fermente actuellement en cuves inox. "En 2022, j’avais produit 20 hectolitres de cidre (2000 L, NDLR), confie Lauréline Saintemarie. Cette année, j’espère atteindre les 45 hecto." La Cidrerie marseillaise organisera sa production 2024 en cinq cuvées distinctes : un cidre issu à 100 % des pommes normandes, plus charpenté,porté par de beaux amers et une vraie tension ; un 100 % Provence, beaucoup plus délicat et doux ; un 50 % Provence-50 % Normandie ; un 70 % Provence et 30 % Normandie et son exact inverse. Les cidres marseillais sont proposés en bouteilles de 33 cl (de 5 à 5,50 ¤) et de 75 cl (12 ¤), avant une déclinaison encore à l’étude mais déjà bien avancée en fûts, pour une distribution à la tireuse dans les bars et brasseries. En attendant, chaque dimanche, Lauréline Saintemarie vend sa production en direct à Marseille "sur le marché du Vieux-Port, tous les dimanches (de 8 h à 13 h). On a monté un stand commun avec les vins de Nathalie (Cornec, du chai urbain Pour, NDLR) et les bières de Claire (Guérin, de la brasserie Boissons soiffe) qu’on a baptisé Bulles et tranquilles".
Aujourd’hui de 9 h à 16 h, la Cidrerie marseillaise sera également présente sur le marché de
producteurs de l’esplanade de l’abbaye de Saint-Victor à Marseille (7e) qui, pour ce 28 janvier, propose une édition spéciale Chandeleur.
Les cidres de Lauréline Saintemarie sont principalement proposés à la vente dans des caves, bars et épiceries marseillaises (liste complète par arrondissement sur le site lacidreriemarseillaise.com), mais aussi à la boutique du domaine viticole du château d’Astros à Vidauban (Var) et chez le caviste Les Bulleuses, présent à Lambesc (Bouches- du-Rhône) et place des Corps-Saints à Avignon (Vaucluse).
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00:00 J'ai déjà amené mes cidres aux Normands,
00:03 ceux qui ont été faits avec de la pomme de Provence,
00:05 et ça les surprend, mais ils aiment bien.
00:08 [Musique]
00:34 [Musique]
00:41 Alors ici, on est dans ma cuverie,
00:44 c'est le lieu de production en fait,
00:45 c'est l'endroit où je fabrique les cidres de la cidrerie marseillaise,
00:51 c'est-à-dire l'endroit où les jus,
00:54 une fois qu'ils ont été pressés,
00:55 en Normandie pour les pommes de Normandie,
00:58 pas très loin d'ici pour les pommes de Provence,
01:01 je reçois les jus ici et ils intègrent ces cuves
01:05 que j'essaie de réguler au niveau thermique,
01:08 parce qu'il fait un petit peu trop chaud chez nous pour faire du cidre,
01:10 et où je vais assembler les mous de pommes de Normandie
01:14 aux mous de pommes de Provence pour donner des cidres
01:17 qui vont être typiquement marseillais, j'ai envie de dire.
01:19 La cuve et la plaine, la cuve et la plaine s'appelle comme ça
01:22 parce que les premiers qui ont accueilli mes deux premières productions,
01:26 c'est les amis de la brasserie de la plaine que je salue.
01:29 Il y a 50% de pommes de Provence et 50% de pommes de Normandie
01:33 dans cette bouteille-là.
01:35 Dans celle-ci, on a 100% de pommes de Provence
01:38 parce que même si les pommes provençales ne sont pas destinées
01:41 à être transformées en cidre,
01:44 on peut faire du cidre avec des pommes de table
01:47 et des pommes provençales, ça donne un cidre assez différent
01:50 de ce qu'on a l'habitude de boire.
01:51 Les scientifiques qui accompagnent les gens qui plantent des pommiers
01:56 dans notre région, je suis allée les voir, je me suis dit
01:57 "Mais pourquoi il n'y a pas de variétés cidricoles dans notre région ?
01:59 Est-ce que c'est impossible ?"
02:01 Et ils m'ont répondu "Ce n'est pas impossible,
02:03 c'est juste qu'on n'a pas étudié quelles sont les variétés cidricoles
02:07 qui se portent bien sur notre territoire
02:10 parce que ça ne correspond pas à un marché,
02:12 parce qu'il n'y a pas d'habitude autour de ce produit ici.
02:15 Mais par contre, c'est à explorer."
02:18 Donc j'ai dit "Allez, explorons !"
02:20 La ville que j'ai envie de vivre, ce n'est pas seulement une ville
02:23 où il y a des bureaux et des supermarchés.
02:27 J'aime bien aussi l'idée que les produits qu'on consomme sur place
02:31 soient produits sur place.
02:32 Et je voulais faire ça avec un produit qui me plaît à moi.
02:35 Je bois du cidre depuis longtemps parce que mon grand-père en faisait.
02:38 C'était en Seine-et-Marne, ce n'était pas non plus une région cidricole.
02:41 Et donc en 2021, j'ai dit "Bon, d'accord,
02:44 j'abandonne mon travail de bureau, mon travail de salarié
02:47 pour me lancer dans cette aventure-là."
02:49 Une couleur orangée qui est assez belle, je trouve.
02:53 Par le biais de ma formation, je me suis rendue compte
02:55 qu'il y a un vrai intérêt de la cidricole
02:58 et de la cidricole en général.
03:00 Je me suis dit "Je vais me lancer dans cette aventure-là."
03:02 Et j'ai fait un petit tour de la ville.
03:04 J'ai fait un petit tour de la ville,
03:06 et en faisant la formation, je me suis rendue compte
03:08 qu'il y a un vrai renouveau du cidre en France
03:10 où on commence à être plusieurs, à s'apercevoir
03:13 qu'il y a un terrain de jeu énorme à cet endroit-là
03:16 parce que des variétés de pommes, il y en a des centaines,
03:19 il y en a dans toutes les régions.
03:21 Et je pense qu'on est plusieurs à avoir cette idée-là.
03:23 Quand on était au centre de formation,
03:25 il y en a un seul en France, il se trouve en Normandie.
03:27 L'année où j'y étais, on était 75.
03:29 Il y avait des gens de Paris, il y avait des gens de Toulouse,
03:31 des gens de Tarbes.
03:32 C'est quelque chose qui est en train de se mettre en place,
03:34 qui est en train de se mettre à l'œuvre.
03:35 Le cidre à Marseille, il a tout à rejouer,
03:37 et c'est ça qui peut participer au renouveau du cidre aujourd'hui.
03:41 Et beaucoup des revendeurs, commerçants, des épiciers,
03:44 des restaurants, des bars qui ont pris mon cidre
03:47 sont convaincus qu'il y a une noblesse à redonner au cidre,
03:50 et ça m'avait donné confiance pour faire la cidrerie marseillaise,
03:54 qui est une idée un peu incongrue, j'ai l'impression qu'on vient.
03:56 Santé, buvez du cidre, buvez des pommes.
03:58 C'est bon pour la santé.
03:59 [Musique]