• il y a 11 mois
Transcription
00:00 Très bien.
00:02 Eh bien, comme vous le voyez, à présent, je suis heureux d'accueillir
00:07 Daniel Lecobic.
00:09 Alors, en préparant cette intervention,
00:12 Daniel, si tu veux venir tout de suite,
00:15 nous avons découvert que nous avions quelques points communs.
00:19 Et en premier, que nous avions fréquenté tous les deux la même
00:23 école, sublime école.
00:28 La photo suivante, voilà, le prétené militaire de la Flèche.
00:34 C'est pourquoi j'ai choisi cette photo de notre illustre BAU.
00:37 Et puis, nous avons évoqué l'entreprise Bulle, où Daniel
00:41 Lecogic a exercé ses talents pendant de nombreuses années,
00:44 où il a été en contact avec de nombreux collègues et amis,
00:48 parmi lesquels Michel Hugon, par exemple, le véritable
00:53 inventeur de la carte à puce que nous honorions ici même
00:56 l'an dernier, ou encore Thierry Breton, qui fut mon collègue
01:01 à l'IHDN et qui, devenu PDG d'Atos, racheta Bulle alors que
01:05 je présidais l'Institut Frédéric Bulle, fondation indépendante,
01:09 mais historiquement soutenue par cette entreprise.
01:11 Thierry a eu le bon goût de laisser vivre les conventions
01:15 qui nous liaient.
01:15 Daniel est aujourd'hui chez Evidence, ex-Atos,
01:19 senior vice-président pour les secteurs publics et défenses,
01:23 et Paris 24, précisément le sujet que nous voulions
01:26 leur traiter.
01:27 Il préside à ce titre le programme Structurant la Sécurisation
01:31 des grands événements Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques.
01:35 Il préside de plus, une association importante
01:41 dans notre domaine, l'Alliance pour la Confiance Numérique,
01:44 l'ACN, que nombreux parmi vous connaissent.
01:46 Il me semble qu'on ne pouvait mieux viser en choisissant cet
01:50 expert pour nous rassurer sur les grands événements qui nous
01:54 attendent l'année prochaine.
01:55 En effet, nous sommes en France et vous avez pu remarquer ces
01:59 derniers temps que le sport favori de certains politiques et
02:02 certains médias semble être l'autodénigrement systématique
02:07 de ce que les organisateurs français tentent de faire.
02:10 C'est pourquoi il nous est apparu important de faire appel à un
02:14 expert qui sait de quoi il parle.
02:16 Daniel, à toi de jouer.
02:19 Merci beaucoup.
02:22 Merci beaucoup, Monsieur le Président, mon cher Jean-Louis,
02:30 mon ami Brussion, d'avoir fait référence à notre école commune.
02:37 Mesdames et Messieurs, merci de m'avoir donné la
02:41 possibilité de m'exprimer auprès de vous, auprès de cette si
02:46 distinguée assemblée.
02:49 J'ai écouté les présentations juste avant.
02:54 Donc moi, je vais me concentrer pour résoudre l'équation sécurité
02:58 des Jeux olympiques, qui est une équation très simple, à une,
03:02 peut-être un peu plus inconnue.
03:04 Mais non, ma présentation ne sera pas technique.
03:07 Ce que je veux vous faire, c'est vous donner des éléments de
03:10 trajectoire, des éléments d'équation aujourd'hui sur les Jeux olympiques.
03:17 Donc je le ferai en trois grandes parties.
03:19 Rapidement, je vous dirai ce que nous à tous, slash Eviden,
03:24 on fait dans les Jeux olympiques.
03:26 Deuxièmement, je vous parlerai de la candidature de Paris,
03:31 puisqu'elle est d'actualité.
03:34 Ça va se passer dans six mois, mais vous l'avez tout le temps dans
03:37 la presse.
03:38 Elle est commentée, elle est parfois un peu critiquée.
03:40 En tout cas, elle a des caractéristiques un peu particulières
03:44 que je vais vous présenter.
03:45 Et enfin, je vais me concentrer sur le sujet qui m'a été demandé,
03:49 puisque vous êtes des experts de la sécurité, quelque part,
03:52 de la sécurité informatique.
03:54 Je vais vous présenter les grands composants du programme général
04:01 de sécurité que l'on mène depuis à peu près cinq ans avec le
04:03 gouvernement, nous les industriels.
04:06 Donc, en premier lieu, ça n'a pas l'air de marcher.
04:13 Attendez, c'est un ordinateur.
04:16 Avec ça, on peut le faire directement.
04:20 Ça marche ?
04:23 Il y a ce truc là qu'il faut enlever, peut-être, c'est ça ?
04:26 C'est bon, c'est bon.
04:28 Il faut en mettre en plein écran.
04:30 Voilà.
04:30 Voilà.
04:36 Donc, les JO, je vous emmène dans une aventure un peu particulière,
04:41 l'aventure des Jeux olympiques.
04:43 Nous, à TOS, on est d'abord le seul top sponsor européen du CIO.
04:54 Tous les autres, il y en a 12, tous les autres,
04:57 c'est soit des Américains, soit des Japonais, soit des Chinois.
05:01 Et on est top sponsor, comme vous le voyez,
05:05 on participe à l'aventure olympique.
05:08 D'ailleurs, en termes de sponsoring, ça coûte très cher.
05:11 Alors, juste un point, je vais vous parler d'un certain nombre d'éléments.
05:14 Sachez que je suis sous clause de confidentialité de CIO.
05:17 Donc, il n'y a pas de journaliste dans la salle.
05:20 Il n'y a pas de...
05:22 Au moment des questions, je pourrais partager quelques petits éléments avec vous.
05:25 Tout ce qui va être dans la présentation est public.
05:28 Donc, elle vous sera envoyée, elle va être envoyée de toute façon.
05:33 Mais je suis sujet à une clause de confidentialité.
05:36 (Propos inaudibles)
05:41 (...)
05:45 -Ah, il faut que je sois près du micro, c'est ça ?
05:47 (Propos inaudibles)
05:49 Bon, bon. Non, non, pas de problème.
05:52 Donc, je vous disais que nous, à TOS,
05:55 à l'époque, c'était SEMA, d'ailleurs,
05:56 certains d'entre vous connaissaient cette société.
05:59 On participait aux Jeux olympiques,
06:02 à l'informatisation des Jeux olympiques depuis Barcelone.
06:04 C'était en 1992.
06:06 Il y a eu une accélération fantastique
06:09 de la numérisation des Jeux
06:11 à partir, on va dire, des années 2000, de Salt Lake City.
06:14 Et ça a continué tout le temps.
06:17 Donc, on est passé un peu d'un partenaire fournisseur.
06:19 Avant, le top sponsor, c'était IBM.
06:22 Il y a eu une faillite à Atlanta.
06:24 Pendant 4 jours, il y a eu un problème
06:27 lié au système informatique livré par IBM.
06:30 Et donc, le CIO a fait un appel d'offre.
06:31 Et c'est à TOS qu'il a remporté dans les années 2000
06:34 pour être le partenaire IT mondial des Jeux olympiques.
06:38 Aujourd'hui, on est l'intégrateur global
06:40 des systèmes d'information.
06:42 Et en plus, pour Paris 2024, de façon particulière,
06:46 donc, on est partenaire du CIO
06:48 et on est aussi local sponsor du COJO,
06:52 c'est-à-dire de Paris 2024 directement,
06:55 puisque au niveau de Paris 2024,
06:57 vous avez de nombreux partenaires français, notamment.
07:02 J'ai rencontré quelqu'un d'orange tout à l'heure.
07:04 Orange est un partenaire majeur de Paris 2024,
07:08 notamment sur tout ce qui est réseau.
07:11 Alors, je ne vais pas aller dans le détail,
07:13 mais vous comprendrez bien qu'il y a eu une évolution
07:16 quasiment exponentielle, en fin de compte, de la numérisation,
07:21 tant du point de vue des applications
07:23 que du point de vue des usages.
07:25 Et là, aujourd'hui, avec l'IoT,
07:27 avec le développement de l'intelligence artificielle,
07:30 le développement du cloud,
07:32 le développement des usages même,
07:35 de la consommation même des Jeux olympiques.
07:37 A Barcelone, rappelez-vous, on était au Télex, au fax,
07:41 il n'y avait pas smartphone à l'époque,
07:44 donc c'était un monde complètement différent.
07:46 Donc, on a accompagné le CIO dans sa numérisation.
07:51 Je vous en parle parce que,
07:52 on va parler tout à l'heure des menaces et de la sécurité,
07:55 et la cybersécurité, de façon homothétique
07:58 avec la numérisation,
08:00 est devenue une des menaces majeures des Jeux olympiques,
08:04 à tout point de vue.
08:06 D'ailleurs, j'ai bien apprécié le spectre des menaces numériques
08:09 que vous avez présentées.
08:11 C'est celui-là auquel on fait face, en définitive,
08:14 notamment pour Paris.
08:18 Sachez quand même qu'en termes numériques,
08:21 comme il n'y a pas eu de problème de sécurité à Tokyo,
08:24 puisqu'il n'y avait personne, c'était pendant le Covid,
08:27 il n'y a pas eu de problème de sécurité physique.
08:29 À Pékin, il n'y en a pas eu beaucoup non plus,
08:31 parce qu'il fallait être 15 jours avant dans un hôtel à Pékin,
08:35 et 15 jours après.
08:37 Donc, je peux vous dire qu'il n'y a pas eu grand monde
08:38 qui est allé à Pékin pour les Jeux.
08:40 Donc, ça fait assez longtemps qu'on ne va pas accueillir
08:44 des vrais Jeux olympiques complètement ouverts.
08:47 Et ce qu'on a mesuré dans les différents Jeux,
08:52 c'est l'évolution, justement, de cette menace cybersécurité.
08:56 Donc, nous, à TOS, on est concentrés sur l'ensemble
09:00 des systèmes d'information.
09:01 Donc, c'est un projet qui est particulier, les JO.
09:04 Vous connaissez bien sûr tous les projets,
09:08 la caractéristique des projets informatiques.
09:10 C'est un projet, à part Tokyo, où on ne change pas la date.
09:14 C'est-à-dire, on ne peut pas repousser la date théoriquement.
09:18 Ça s'est fait uniquement à Tokyo à cause du virus.
09:20 Mais généralement, là, par exemple, on doit être prêt
09:24 pour juillet 2024.
09:26 Et avec le CIO, on a développé, pour industrialiser le processus
09:32 des applications des Jeux, on a développé, industrialisé
09:39 plus de 150 applications critiques.
09:41 Ensuite, on a développé avec Paris 2024, des applications
09:45 dites spécifiques.
09:46 Par exemple, je vous en donnais un exemple, c'est le Club 2024.
09:48 Je ne sais pas si vous êtes au Club 2024, mais si vous voulez
09:50 participer au Jeux, je vous invite à vous y inscrire.
09:53 Comme ça, vous participez de façon numérique aux Jeux olympiques.
09:57 Et donc, on a ces deux grandes familles d'applications.
10:01 Vous avez ici quelques exemples entre l'Olympic Management System.
10:05 Là, c'est le système des accréditations.
10:08 Juste, tu en parles un peu parce qu'il est lié aux problématiques
10:11 de sécurité.
10:11 Sachez que pendant la période des Jeux, les espaces olympiques
10:16 font l'objet d'un statut d'extraterritorialité et donc
10:20 une accréditation G.I.O.
10:21 Vovisa.
10:23 On va accueillir à peu près 300 000 accrédités.
10:26 C'est les délégations internationales, c'est les athlètes.
10:29 Et donc, tous ces gens-là vont avoir une accréditation G.I.O.
10:35 qui va être approuvée, bien sûr, par le gouvernement français,
10:38 par le ministère de l'Intérieur et le ministère des Affaires
10:40 étrangères.
10:41 Mais l'application, elle est gérée par le C.I.O.
10:44 et c'est ce qu'on appelle l'application d'accréditation.
10:47 Après, vous avez une autre application dite critique.
10:50 C'est le portail des volontaires.
10:52 Pourquoi les critiques ?
10:53 Parce qu'il ne faut pas se louper sur la campagne des volontaires.
10:55 C'est une campagne très importante dans le cadre de la dynamique
10:59 des Jeux olympiques.
11:01 Et en même temps, vous avez dans ce portail, il y a beaucoup
11:05 d'applications de ce type, elles sont soumises à la RGPD.
11:08 Vous avez beaucoup de données personnelles et donc, vous êtes
11:12 obligés de sécuriser, de cybersécuriser, d'ultrasécuriser
11:15 ce type d'application.
11:17 Après, vous avez tout un panel d'applications qui sont ultra
11:22 critiques et qui sont l'Olympic Diffusion System.
11:25 C'est toutes les applications qui sont liées aux résultats,
11:28 aux commentateurs, aux informations que l'on livre aux télévisions.
11:32 Sachez quand même que le financement du C.I.O.
11:35 le financement des Jeux olympiques, c'est les télévisions.
11:37 Il y a les top sponsors, bien sûr, du C.I.O.
11:42 Il y a les local sponsors, il y a les Etats qui financent un petit peu.
11:46 Mais c'est surtout les télévisions, les droits télé, qui sont
11:50 les grands financeurs.
11:51 Donc, il n'est pas question que les télévisions n'aient pas leur
11:54 service.
11:55 C'est un service ultra critique.
11:56 Il y a 4 milliards de téléspectateurs, à peu près, entre 4 et 5 milliards
11:59 pendant la période des Jeux.
12:02 Donc, je vous ai parlé de numérisation, je vous ai parlé un peu de
12:07 cette explosion, un peu là, je vais vous parler un peu de cybersécurité.
12:12 Et si vous voulez, l'écosystème...
12:15 Alors nous, on est local sponsor cybersécurité du C.O.J.O.
12:19 et des applications critiques du C.O.J.O.
12:21 Mais la cybersécurité, c'est un continuum de cybersécurité.
12:25 Celui qui est responsable de la cybersécurité des Jeux, c'est
12:27 l'ANSI, aujourd'hui, qui a eu le mandat d'Elisabeth Borne, pour gérer
12:32 l'ensemble de la cybersécurité.
12:35 Et vous avez la cybersécurité du C.O.J.O., la cybersécurité du C.I.O.
12:39 parce que le C.I.O. va opérer pendant la période des Jeux en France.
12:42 Vous avez la cybersécurité des collectivités locales, de la
12:45 mairie de Paris, des collectivités d'Ile-de-France, de Marseille.
12:49 Vous avez la cybersécurité des OIV, notamment des transporteurs,
12:53 de la SNCF, de la RATP, d'ADP.
12:56 Donc, si vous voulez, maintenant, comme tout ça, c'est interpénétré.
13:00 Avant, il n'y avait pas de problème.
13:01 Je vous donne un exemple, c'est la RATP.
13:03 Avant, les trains n'étaient pas autonomes.
13:05 Maintenant, on a des lignes de trains autonomes.
13:07 Donc, c'est des super Zayotis qui peuvent être hackés, qui sont
13:12 des maillons qu'il faut pouvoir protéger dans le cadre de la
13:18 gestion générale des Jeux.
13:19 Comme on le voit, il y a différents partenaires et donc, on va
13:23 intégrer tous ces partenaires pour que la livraison des Jeux se
13:27 fasse de la manière la plus structurée pour les CIO.
13:31 Alors, ça, c'est des éléments publics de CapiAi.
13:35 Donc, on le voit, ça s'est vraiment développé depuis Athènes et
13:38 il y a eu une accélération depuis Rio.
13:40 Ça, c'est le nombre d'incidents de sécurité visualisés par nos
13:46 systèmes de surveillance de cybersécurité.
13:49 Donc, à Tokyo, à Rio, pendant la période des Jeux, sur les
13:54 applications critiques.
13:55 Ça ne concerne pas, par exemple, à Rio, ce qui se passait dans la
13:59 ville de Rio ou ce qui se passait à l'extérieur chez les OIV.
14:03 C'est les chiffres uniquement sur nos applications critiques.
14:05 C'est une mesure très simple.
14:06 510 millions d'événements sur les Jeux à Tokyo, 4,4 milliards.
14:14 Juste pour vous, aujourd'hui, nous sommes hors période des Jeux,
14:17 mais nos systèmes de surveillance sont déjà en place.
14:20 D'ailleurs, on a mis en place pour les Jeux olympiques des systèmes
14:23 de surveillance de quatrième génération.
14:25 C'est ce qu'on appelle des SOC, Security Operating Center.
14:29 Donc, c'est des outillages logiciels avec des sondes, avec tout
14:34 un tas d'outillages.
14:35 Vous connaissez ça bien.
14:36 Les mesures que l'on a hors JO en ce moment, pour le mois, par
14:43 exemple, de novembre qui vient de s'écouler, on était à 8,5 milliards.
14:49 Donc, on est hors période des Jeux.
14:51 On s'attend à une déflagration.
14:53 Tout ça va bien aussi dépendre des conditions géopolitiques.
14:57 D'ailleurs, juste, je vous le dis aujourd'hui, le spectre d'une
15:02 menace est extrêmement large.
15:04 La cybersécurité est une menace qui a été avérée et qui sera avérée
15:09 pour les Jeux olympiques de Paris.
15:10 De toute façon, on le sait avec l'ANSI et avec le SGDSN,
15:16 le Secrétariat général de la Défense nationale, on a fait toute
15:19 une étude sur l'évolution des menaces.
15:20 Et ce qu'on sait, c'est qu'il y a 20% des menaces à 8 mois,
15:25 on n'est qu'à 8 mois aujourd'hui des Jeux, à 8 mois des Jeux,
15:28 il y a encore 20% des menaces dont on pense qu'elles ne sont pas
15:31 connues aujourd'hui par nos services.
15:34 Donc on travaille aussi dans un processus lié à l'incertitude.
15:41 Je vous rappelle à tous, je vais vous montrer après ce qu'on fait
15:45 sur les Jeux.
15:46 Là, je vais vous présenter, là c'était ce que fait Atos,
15:48 les applications critiques, la cybersécurité et donc on est très
15:52 impliqué dans la problématique de cybersécurisation des systèmes
15:56 numériques des Jeux.
15:57 Les Jeux de Paris sont particuliers.
16:02 Les Jeux en général, c'est particulier, c'est un événement hors
16:06 norme.
16:07 C'est 40 à 50 Coupes du monde de rugby.
16:10 Donc tout le monde dit oui, c'est bien, on a passé la Coupe du monde
16:12 de rugby, c'est un galop d'essais.
16:14 Ça n'a rien à voir.
16:15 Ça n'a rien à voir.
16:16 Vous avez la typologie, le nombre de sites, le nombre de disciplines
16:22 qui vont être en même temps.
16:23 Vous avez des événements qui vont être particuliers.
16:26 Et en plus, la candidature de la France est particulière.
16:32 Je vais vous donner deux exemples de spécificité de la candidature
16:35 de la France.
16:36 La France a choisi, dans l'esprit de sa candidature, de faire des
16:41 Jeux dans la ville.
16:42 D'accord ?
16:43 Les Jeux, habituellement, c'était dans des stades.
16:45 À Tokyo, c'était que dans des stades.
16:47 D'accord ?
16:48 Bon, à part le marathon qui se refait sur la route ou les épreuves
16:51 cyclistes.
16:52 Mais chez nous, on a choisi de faire l'équitation au château de
16:57 Versailles, l'escribe au Grand Palais.
17:00 Vous aurez des épreuves sur la Concorde, vous aurez le basket
17:05 3-3 sur la Concorde, vous aurez, sous la Tour Eiffel, le beach volley,
17:10 vous aurez sur le champ de Mars du dressage.
17:13 Donc, c'est un choix de la participation, de mettre les Jeux
17:19 au cœur de la cité qui a fait partie.
17:22 Mais ça, ça pose des problématiques et une équation de sécurité
17:26 qui n'a jamais existé.
17:27 Ça, c'est un premier élément.
17:29 Le deuxième élément, il est iconique et un peu tout le monde
17:32 en parle, c'est la cérémonie d'ouverture.
17:35 Pour la première fois dans l'histoire, on va faire une cérémonie
17:38 d'ouverture hors d'un stade.
17:39 Un stade, généralement, au maximum, c'est entre 150 et 200 000
17:42 personnes.
17:43 C'est un objet qui est généralement sécurisé où il y a déjà eu des
17:47 épreuves, on va dire sportives.
17:50 Donc, on a une expérience de sécurité.
17:52 Encore que nous, on a vu avec le Stade de France, lors de la Ligue
17:55 des champions, on a quand même appris des choses.
17:58 On pourra en parler.
17:59 Là, la cérémonie d'ouverture va se faire sur la Seine, 8 kilomètres
18:03 à sécuriser, à peu près entre 600 et 700 000 personnes sur les quais
18:11 haut et bas de la Seine, dans des espaces ultra sécurisés pour
18:16 VIP qui sont les espaces olympiques et où il y aura des délégations
18:20 officielles, notamment proches du Trocadéro.
18:23 Et ensuite, le grand public, puisqu'il y aura à peu près 200 000,
18:27 enfin 150 000 places payantes et ensuite, il y aura à peu près
18:30 entre 400 et 500 000 places gratuites pour le public, mais qu'il faudra
18:35 aussi sécuriser.
18:36 Mais sécuriser, quand vous pensez qu'il y a 800 000 personnes qui vont
18:39 arriver sur les quais de Seine, ils ne vont pas arriver tous, comment
18:43 dire, par transportation.
18:44 Ils vont arriver par les métros, ils vont arriver par les bus.
18:48 Donc, il faut traiter aussi en amont toute la gestion des flux,
18:52 la gestion de la sécurité.
18:53 Donc ça, c'est deux aspects qu'on n'a pas connus dans les JO précédents,
18:57 que ce soit à Tokyo, mais à Tokyo, il n'y avait pas grand monde,
19:01 comme je l'ai dit, mais que ce soit à Pékin ou que ce soit même à
19:04 Rio.
19:05 Donc, des spécificités très importantes liées à l'équation des
19:11 Jeux olympiques et sur la sécurité.
19:14 En même temps, aujourd'hui, en 2024, ça, c'est les domaines variés
19:18 des dites démenaces.
19:19 On a fait toute une étude en 2019 avec le SGDSN sur c'est quoi le
19:26 ranking des menaces ?
19:27 2019.
19:29 A votre avis, combien a été le rang entre 0 et 10 de la menace de
19:36 la pandémie que l'on avait mis dans notre étude ?
19:38 Je vous donne la réponse.
19:40 C'était à peu près entre 2 et 3.
19:43 D'accord ?
19:44 Un an plus tard, on se tapait le Covid.
19:46 D'accord ?
19:49 Donc, si vous voulez, la prédictabilité de l'évolution des
19:52 menaces, il faut toujours être à l'affût parce que tout peut arriver.
19:57 Donc, un autre exemple de menace qui n'existait pas du tout, pas du
20:02 tout à Rio, c'est ce qu'on appelle la dronologie.
20:05 Et la dronologie, c'est l'étude des drones.
20:08 Mais l'étude des drones, ce n'est pas seulement les drones qui
20:11 livrent des paquets.
20:12 Vous avez aujourd'hui des esseins de drones, des drones insectes,
20:16 des drones sous-marins.
20:19 Il va y avoir une utilisation des drones pour les shows, la cérémonie
20:23 d'ouverture dont je parlais tout à l'heure, ça va être un show
20:25 exceptionnel.
20:26 Je ne peux pas vous en dire grand chose.
20:27 D'ailleurs, moi, je n'ai pas tous les détails.
20:29 Mais ce que je sais, c'est que ça sera puissamment numérique avec
20:33 des esseins de drones, avec des hologrammes, avec des jeux de
20:36 lumière, avec des feux d'artifice, tout ça le long de la scène.
20:38 Si vous voulez exploser les jeux, paf, vous éteignez la lumière.
20:43 Et là, c'est bon, vous avez une cérémonie d'ouverture dans le noir.
20:46 Donc la cybersécurité, par exemple, de la cérémonie d'ouverture,
20:50 va être un item très important de résolution d'équations de
20:53 sécurité, mais aussi les drones.
20:55 Et les drones, la dronologie a explosé avec les conflits au Yémen et
20:59 le conflit, par exemple, en Ukraine.
21:02 On a même à apprendre aujourd'hui, on apprend tous les jours,
21:05 aujourd'hui, avec ce qui se passe en Ukraine, dans l'utilisation
21:07 notamment des drones, puisque les menaces et nos attaquants,
21:12 on va dire comme ça, les malfaisants, comme on les appelle,
21:15 utilisent de plus en plus des technologies dit hybrides,
21:18 c'est à dire non pas des technologies militaires, mais des technologies
21:22 qui viennent du civil et qui transforment d'ailleurs pour en
21:25 créer des menaces chez nous.
21:28 La menace NRBC, donc j'ai parlé de la pandémie, mais je suis
21:34 inquiet honnêtement sur le chimique, par exemple, qui est aujourd'hui
21:38 une des menaces qu'on n'a pas eue.
21:39 Alors, en tout cas, on en a eu un peu toutes les autres.
21:41 Celle-là, on ne l'a pas eue, ni le nucléaire.
21:44 Dans le cadre, justement, de cette déstabilisation géopolitique
21:49 auxquelles on fait face.
21:50 Vous avez vu ce qui s'est passé juste hier, dans les jours derniers,
21:54 ce qui se passe en Ukraine et ce qui se passe au Proche-Orient.
21:58 Donc, des Jeux olympiques où l'équation est complexe et la
22:05 situation générale est loin d'être, disons-le, apaisée.
22:09 Donc, il faut qu'on soit attentif.
22:11 Et c'est là où, avec...
22:13 Donc là, je vous ai mis quelques éléments, vous aurez des chiffres
22:16 sur ce que veulent dire les Jeux olympiques.
22:19 On va attendre 12 millions de spectateurs.
22:22 Donc, eux, ils vont arriver de partout.
22:24 Ils vont arriver par avion sur les grands aéroports.
22:28 Ils vont arriver par le Channel de Londres.
22:31 Ils vont arriver par la route.
22:33 On va avoir à peu près, on estime, entre 8 à 10 millions de fans
22:38 sur les fan zones qu'on va avoir dans les grandes villes.
22:41 On va avoir des Jeux olympiques.
22:42 On a 4 milliards, je vous l'ai dit, ou 4 à 5 milliards de téléspectateurs.
22:49 Et on a à peu près 300 000 personnes accréditées.
22:52 C'est un peu les VIP, les personnes sur lesquelles on doit faire
22:55 très, très, très attention.
22:56 Donc, les périodes, vous les avez, c'est 26 juillet, 11 août.
22:59 Vous les connaissez par cœur.
23:00 Vous avez sans doute des tickets. Du 28 août au 8 septembre,
23:04 il y aura aussi les Paralympiques qui vont poser d'autres problèmes.
23:08 Alors, au-delà de ces éléments macroéconomiques et ces éléments
23:13 de complexité sécuritaire, il y a les aspects période.
23:19 Et le risque majeur, enfin, pas le risque majeur,
23:22 mais ce qu'on estime être un risque dans le cadre des Jeux,
23:26 c'est ce qu'on appelle le déséquilibre du continuum de sécurité.
23:30 On a travaillé, et c'est tout le travail qu'on a fait depuis 5 ans
23:36 avec le gouvernement dans le cadre d'un groupe mixte.
23:38 Vous le voyez, il y a tous nos partenaires,
23:40 le ministère de l'Intérieur, la Dijop, les opérateurs des Jeux,
23:45 le Cojo.
23:46 On a travaillé aussi pour la Coupe du Monde, des instituts de recherche.
23:50 Le CEA a travaillé avec nous.
23:51 On a fait travailler les instituts de recherche, les pôles de
23:54 compétitivité, le ministère de l'Industrie.
23:56 Bien sûr, la pointe de diamant de la sécurité en France,
24:01 ce sera le ministère de l'Intérieur et la CNSJ, le Comité national
24:06 de la sécurité des Jeux.
24:08 Et à côté, il y a eu une mobilisation des industriels français,
24:12 avec un consortium formé par Orange, Airbus, Thales,
24:19 Idemia et Atos, mais aussi de nombreuses PME et start-up
24:24 françaises, pour travailler ensemble.
24:27 Et c'est ce qu'il y a fait pendant ces 5 ans.
24:30 On a fait des études, des prototypes, des tests, des expérimentations
24:35 avec le SGDSN sur tous les sujets liés à la menace,
24:40 au spectre de menaces qu'il peut y avoir sur les Jeux olympiques.
24:44 Donc, la première fois, il y a eu, on va dire, il y a trois phases,
24:50 parce qu'il y en a une qui a été compressée.
24:52 Il y avait une phase étude qui a donné lieu à beaucoup de travaux,
24:58 majoritairement financés par l'industrie, pour une dizaine de
25:01 millions d'euros.
25:02 Ensuite, il y a eu des expérimentations et ça, ça a été très intéressant,
25:07 de façon assez originale.
25:08 Pour la première fois dans l'histoire, en un an, entre 2022,
25:12 et c'est pour ça que je dis que c'était un peu tardif, mais bon,
25:14 vous savez que le temps politique n'est pas forcément le temps
25:17 industriel.
25:17 Dans le temps politique, je ne sais pas, vous vous rappelez qu'il y
25:20 avait eu une élection présidentielle.
25:21 Donc, avant l'élection présidentielle, personne ne considérait que les Jeux,
25:24 c'était sur leur responsabilité.
25:26 Et puis, ça s'est soudainement accéléré après l'élection présidentielle,
25:30 où tout le monde s'est aperçu que deux ans plus tard, il y avait
25:32 les Jeux olympiques, il y avait la Coupe du monde, mais il y avait
25:34 surtout les Jeux olympiques qui arrivaient en France.
25:35 Donc, le ministère de l'Intérieur et surtout le cabinet du président
25:40 ont décidé de consacrer une quinzaine de millions d'euros pour faire
25:43 des expérimentations.
25:44 Et en un an, on a monté ces expérimentations avec les différents
25:51 ministères et en particulier le ministère de l'Intérieur.
25:55 Ça s'est traduit par...
25:57 On a étudié 700 solutions dans différents domaines.
26:01 On a retenu 192 expérimentations qui duraient entre quelques jours,
26:09 une semaine et plusieurs mois.
26:11 Plus de 90 sociétés ont participé à ces expérimentations et ça,
26:19 on l'a fait sur un an.
26:20 Toutes ces sociétés étaient essentiellement françaises.
26:23 Donc, on avait les objectifs.
26:25 On s'était engagé, le consortium dont je vous ai parlé auprès du
26:28 président de la République, à contribuer à la sécurité des Jeux,
26:32 mais aussi à donner un niveau d'activité au minimum de 30 % aux
26:35 start-up et aux PME françaises, dans le cadre d'une politique
26:40 industrielle oecuménique pour mobiliser l'ensemble de l'industrie
26:45 autour des enjeux de ces grands événements.
26:49 Et là, en résultat, 78 %, et c'est intéressant, je vous le livre
26:54 ici, 78 % des expérimentations ont été faites avec des start-up et
26:58 des PME françaises.
26:59 Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, le barrissant de l'innovation dans
27:03 les nouvelles technologies, et là, on parle de moyens de commandement,
27:07 dans les moyens de commandement Hypervision, on retrouve des
27:09 plateformes de données, de l'intelligence artificielle, on retrouve
27:12 de l'Ausint, par exemple.
27:14 Par la vidéoprotection, on retrouve aussi de l'intelligence artificielle,
27:18 on en reparlera.
27:19 Dans la cybersécurité aussi.
27:22 Après, vous avez tout ce qui est surveillance basse altitude,
27:25 puisque l'on doit surveiller les différents sites, les différents
27:29 espaces.
27:30 Le nautique, bien sûr, sécurité nautique, la Seine, mais aussi
27:34 Marseille, les plans d'eau, on va avoir la voile, on va avoir la
27:38 planche à voile, tout un tas de disciplines qui seront sur le
27:41 nautique.
27:42 Bien sûr, Tahiti, mais Tahiti pose moins de problèmes de sécurité,
27:45 on va dire comme ça, c'est un peu plus loin, un peu plus isolé.
27:48 Ensuite, toutes les problématiques aussi de technologies liées à la
27:52 gestion des foules et des gestions des flux.
27:54 Vous vous rendez bien compte que...
27:55 Parce que pendant ce temps-là, les touristes, ils ne vont pas
27:58 s'arrêter, il y en a peut-être certains qui vont se dire "il y a
28:00 les Jeux olympiques, je ne viens pas".
28:01 Mais globalement, il y aura quand même...
28:03 La vie va continuer.
28:04 La vie va continuer à Paris.
28:07 Il va falloir fournir encore tous les services aux restaurants,
28:11 aux entreprises.
28:12 C'est ça aussi l'équation de sécurité quand vous avez un objet
28:16 qui atterrit dans votre espace de cette manière-là.
28:19 Donc, premier point, très forte empreinte des PME et des
28:23 start-up, ça c'est vraiment bien, ça veut dire que le barricade de
28:25 l'innovation, il est quand même beaucoup aujourd'hui dans des
28:27 petits objets, souvent d'ailleurs des spin-off de grands
28:30 laboratoires, de grandes universités qui sont "head of the pack",
28:33 comme je dis, souvent on avance un peu là.
28:35 Et donc, il faut les prendre.
28:37 Elles se sont présentées et elles ont apporté d'ailleurs beaucoup
28:40 de valeur dans des expérimentations très techniques.
28:42 Le deuxième élément important, 90% des expérimentations ont été
28:47 faites avec des sociétés françaises.
28:50 Donc, ça veut dire que la France est capable, ça veut dire qu'il y a
28:53 un terreau en France pour pouvoir résoudre ce type d'équation.
28:56 On n'est pas obligé...
28:57 Le reste, c'était les solutions européennes et on n'a pas utilisé
29:02 de solutions dites américaines et non plus chinoises.
29:06 Donc, tous ces éléments, en plus, ce qui était intéressant,
29:10 c'est que c'est un travail pendant un an d'expérimentation où,
29:14 pour la première fois, vous aviez étude des besoins et en même
29:19 temps, projection des technologies et des savoir-faire, ce qui faisait
29:22 qu'il y avait évolution en même temps des besoins.
29:23 Souvent, la problématique du public, du secteur public, en termes
29:27 d'appel d'offres, c'est qu'il spécifie.
29:29 Mais entre le moment où il spécifie et le moment où ils doivent
29:33 contractualiser, il y a des nouvelles technologies qui passent.
29:37 Maintenant, dans les nouvelles technologies, une nouvelle
29:40 technologie, elle a une durée de vie, comme je dis souvent,
29:42 de 6 à 12 mois.
29:43 6 à 12 mois, ça a duré.
29:45 Ça veut dire que 6 mois plus tard ou 12 mois plus tard, il y a une
29:48 nouvelle technologie qui a plus de fonctionnalités au même prix
29:52 ou moins cher.
29:53 Donc, si vous voulez, il faut pouvoir être plus dynamique.
29:56 Et c'est ce qui a été le sel, quelque part, du succès de ces
30:00 expérimentations.
30:01 Là, vous avez un tableau chiffré, vous l'aurez dans la présentation.
30:04 Et ce qu'on voit, c'est, en fin de compte, le spectre général
30:09 des 17 blocs fonctionnels qu'on a définis pour résoudre l'équation
30:15 générale de sécurité.
30:17 Comme je vous l'ai dit, ça va des centres de commandement,
30:20 un centre de commandement, comme tout le monde l'a vu, on n'était
30:22 pas vraiment au fait quand on a eu le problème au Stade de France,
30:27 dans le rapport de la Cour des comptes.
30:28 Personne ne s'est parlé dans cette histoire, que ce soit la DGSI,
30:33 que ce soit la police, que ce soit la PP, que ce soit la police
30:36 municipale à Saint-Denis, et même la RATP.
30:40 Donc, la sécurité, c'est aussi de la supervision, mais aussi
30:45 de la coordination et du commandement.
30:48 Donc, les priorités qui nous ont été données par le ministère
30:53 de l'Intérieur et qui relèvent un peu de l'analyse que l'on a eue,
30:58 je vais accélérer, c'est un, les centres de commandement,
31:04 équiper le ministère de l'Intérieur, le COJO, de centres de commandement
31:08 modernes, utilisant les nouvelles technologies, notamment le
31:11 développement massif de données et la visualisation dynamique des
31:15 événements, que ce soit dans la cybersécurité, mais que ce soit au
31:18 travers des réseaux de caméras de surveillance.
31:20 Le deuxième point clé prioritaire, c'est la cybersécurité.
31:23 Je vous l'ai dit, c'est une menace qui est exponentielle.
31:26 Donc, celle-là, elle est là. Et si vous voulez, la cybersécurité,
31:29 à partir du moment où vous avez une numérisation massive de
31:32 l'ensemble des espaces, que ce soit les espaces de transport,
31:35 les espaces de sécurité physique, par exemple, ce qu'on appelle
31:38 le contrôle d'accès.
31:40 Avant, on prenait les gars, on les fouillait, point barre.
31:43 Maintenant, il y a les portiques de sécurité et tout ça, c'est
31:46 numérique.
31:47 Donc, il faut aussi les protéger d'un point de vue cybersécurité.
31:49 Vidéo protection, je passe très vite, mais ça a fait l'objet
31:52 d'une loi olympique.
31:53 Pour la première fois en France, on va pouvoir, on va dire, alors là,
31:57 il n'y a pas de reconnaissance faciale.
31:58 La reconnaissance faciale, c'est radioactif, donc c'est
32:01 politiquement incorrect.
32:02 On va faire des expérimentations sur des caméras, on va dire,
32:09 améliorées, augmentées.
32:11 Sur huit types de cas d'usage, anonymisés, RGPD compatibles.
32:15 On en profite aussi pour accélérer le programme de frontières
32:19 intelligentes, qui est le contrôle aux frontières, puisque,
32:23 comme vous le savez, je veux dire, pendant ces Jeux, il y aura
32:25 un flux de population in and out très important et donc, il est
32:29 utile.
32:30 Justement, c'est un des projets stratégiques du gouvernement de
32:34 mettre en place des nouvelles technologies pour lutter contre
32:37 l'immigration et les migrants.
32:40 La lutte anti-drone est une priorité, là aussi, avec des nouvelles
32:44 technologies.
32:45 J'ai été très surpris de voir la capacité de sociétés françaises
32:49 dans ce domaine et l'OSINT.
32:51 Alors l'OSINT, c'est le Rochef, c'est le renseignement.
32:53 C'est aider les services de renseignement à travailler mieux
32:56 sur les réseaux sociaux.
32:57 Quand vous savez ce qui s'est passé, il y a eu deux grands
32:59 événements.
33:00 Il y a eu les événements, la Ligue des champions, où tous les 300
33:03 Zouzous qui venaient de la Seine-Saint-Denis, ils étaient déjà
33:07 deux jours avant sur les réseaux sociaux, par groupe d'audits,
33:09 en train de se dire "on va se faire les Espagnols et les Anglais".
33:11 Et la police n'avait rien vu.
33:13 Et puis, vous avez vu dans les échauffourées, où vous avez tous
33:16 les jeunes qui se sont montés, ils communiquaient comment ?
33:19 Ils communiquaient sur les réseaux sociaux.
33:20 Donc, il faut augmenter là, de façon extrêmement substantielle,
33:25 la capacité de nos services, les forces de sécurité, que ce soit
33:27 la gendarmerie, BP, police nationale, et les services de
33:32 renseignement territoriaux, en capacité de recherche sur les
33:35 réseaux sociaux.
33:37 Voilà.
33:37 Ce que je veux vous dire, c'est qu'on a travaillé pendant cinq
33:41 ans avec le gouvernement sur ce sujet.
33:43 Ça a été une expérience extraordinaire, une aventure.
33:47 On est à huit mois des Jeux.
33:48 Est-ce qu'on sera la cible ?
33:50 On verra.
33:51 Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un motto que je donne
33:57 souvent à la fin de mes présentations, pour réussir ce genre de projet,
34:01 il y a trois éléments.
34:03 Il faut anticiper.
34:06 Donc, nous, on a bien cette connaissance-là.
34:07 Cinq ans avant, nos précurseurs d'ATO, c'était déjà en France.
34:11 Donc, il faut anticiper.
34:12 Il faut innover, parce que les équations auxquelles on fait
34:15 face sont des équations telles qu'elles ne peuvent pas se résoudre
34:18 avec le savoir d'antan.
34:21 Il faut pouvoir suivre l'innovation, parce que les
34:24 attaquants, en particulier en sécurité, ils innovent tout le
34:27 temps.
34:27 Et le troisième élément, c'est collaborer.
34:30 On ne peut rien faire tout seul.
34:32 Il faut échanger, il faut se parler.
34:36 Par exemple, je vous l'ai dit, la cybersécurité ne sera pas une
34:38 affaire que du Cogeau, ce sera une affaire de la mairie de Paris,
34:40 ce sera aussi une affaire des OIV, du ministère de l'Intérieur.
34:45 Donc, en même temps, la sécurité, c'est un énorme enjeu pour
34:54 cet événement.
34:55 Bien sûr, on veut que tout se passe bien, que ça soit une fête.
34:58 C'est le premier objectif de la candidature.
35:00 Mais en sous-bassement, comme je vais essayer de vous le présenter,
35:04 il va y avoir des personnes qui vont s'occuper, on va dire, du
35:08 fond de caisse, mais de faire en sorte que vous viviez tous
35:11 ensemble et qu'on vive ensemble des jeux extraordinaires.
35:15 Il y aura le parcours de la flamme olympique qui va démarrer
35:19 bientôt en France.
35:21 La flamme va atterrir ici.
35:22 La flamme, c'est un symbole.
35:23 C'est un symbole de paix.
35:24 C'est un symbole de joie.
35:26 C'est un symbole d'être ensemble.
35:28 Une des responsabilités que l'on a eues, c'est de faire en sorte
35:33 que cette flamme-là, on la protège pour nos concitoyens,
35:37 pour les collectivités locales et pour l'ensemble des personnes
35:41 qui vont venir sur le sol de France pendant ces Jeux olympiques.
35:44 Merci de votre attention.
35:45 Si vous avez des questions.
35:52 J'ai peut-être plus le temps.
35:55 J'ai pris trop de temps, non ?
35:56 Merci pour votre intervention.
36:11 Jean Paché, vice-président de l'IREST.
36:13 J'ai une remarque et une question.
36:18 Première remarque, on entend depuis des mois parler
36:22 d'une jauge de 800 000 personnes sur les quais de Seine.
36:26 Ça fait penser à certaines statistiques qu'on entend régulièrement.
36:33 Pourquoi 800 000 ?
36:34 Moi, je me rappelle d'un feu d'artifice où il y avait plus d'un million
36:37 de personnes sur les quais.
36:39 Je vous en donne un, c'était il y a une dizaine d'années.
36:43 On avait un million de personnes sur les quais au moment du feu
36:48 d'artifice.
36:49 Donc ça, c'est déjà premier point.
36:53 Peut-être qu'on se trompe sur la jauge.
36:54 Deuxième question, un certain nombre de personnes émettent
37:03 des réserves sur la sécurité.
37:05 Ce sont des gens qui sont reconnus et qui ont signalé que peut-être
37:11 on n'avait peut-être pas anticipé tous les dangers.
37:15 Je pense notamment à M.
37:17 Breher, qui a émis ces questions au public.
37:21 Et je voudrais avoir votre avis.
37:22 Est-ce qu'il y a des dangers qui ne sont pas abordés ?
37:26 Vous avez aussi parlé, en parenthèse, de la reconnaissance faciale.
37:30 S'il n'y a pas de reconnaissance faciale d'identité, on fait comment ?
37:37 Vous avez 25 bandes de machins, de méchants qui se répartissent sur
37:46 les quais ou sur les sites.
37:49 Et en plus, vous faites comment sur Telegram ?
37:51 Comment vous accédez à Telegram ?
37:53 -Vous avez beaucoup de questions.
37:57 Je vais essayer d'être dans l'ordre rapide.
37:59 Sur la jauge, c'est très simple.
38:01 On ne sait pas nous qui la calculons.
38:03 Elle a été calculée par le ministère de l'Intérieur et par la
38:05 préfecture de police de Paris.
38:07 Parce que de toute façon, la billetterie payante,
38:13 on sait le nombre de places qu'on aura et ça sera calé et c'est calé
38:16 avec le COJO et avec le CIO.
38:18 Et après, la billetterie gratuite...
38:21 -La jauge gratuite.
38:22 -Oui, mais la jauge gratuite va faire l'objet d'une billetterie.
38:25 D'accord ?
38:26 Et donc, on va compter, on n'acceptera pas tout le monde.
38:28 C'est-à-dire que ça va être...
38:29 Même la jauge, aujourd'hui, elle n'est pas déterminée.
38:32 Ils sont en train de la finaliser, là, en fonction des constructions
38:35 éphémères qu'ils vont faire sur les quais de Seine.
38:37 Mais c'était la magnitude, si vous voulez.
38:40 Je n'ai pas le point.
38:41 La deuxième question, c'était...
38:43 -Sur les critiques qu'on écrit.
38:45 -Ah oui, sur Oboer.
38:48 Sur...
38:49 Alors, il n'y a pas le choix, parce que, globalement,
38:53 comme vous le savez aussi,
38:54 on pourra parler des Jeux olympiques,
38:55 on est dans les vestiaires, on peut se parler entre nous.
38:59 Bon.
39:00 Claude Onesta, que vous connaissez, a dit,
39:03 "A priori, on ne va pas faire une énorme performance
39:05 "au niveau des médailles."
39:06 Sauf si j'ai dit français, tout d'un coup, d'un seul,
39:08 on a des générations spontanées de champions olympiques.
39:11 Mais a priori, on ne va pas faire...
39:13 Donc l'idée du politique, c'était de faire un show,
39:16 de montrer la France, de montrer Paris, etc.
39:18 De là, la série "Mes Nouvelles Overtures" dans la ville,
39:20 et en particulier sur les quais de Seine.
39:23 Ca serait un spectacle extraordinaire.
39:24 Je suis raisonnablement...
39:27 Enfin, ça complexifie tout.
39:29 Je suis raisonnablement inquiet.
39:31 Si vous voyez ce que je veux dire.
39:33 Donc c'est un exercice difficile,
39:37 mais on n'a pas le choix.
39:38 Et donc, là, vous avez vu la présentation de Laurent Nunez,
39:41 il l'a faite il y a 2 jours.
39:45 Et ils vont la faire un peu comme à Biarritz,
39:46 vous savez, quand il y avait le G7,
39:48 avec les cercles concentriques.
39:50 Mais bon, c'est un peu plus compliqué qu'à Biarritz.
39:51 A Biarritz, je ne sais pas si vous vous rappelez,
39:53 pour ceux qui connaissent Biarritz,
39:54 ils avaient vidé la Grande-Plage et tout le centre.
39:56 Il y a 0 personnes.
39:58 Autour, il y avait un autre cercle,
39:59 et puis un autre cercle.
40:00 Là, on ne va pas vider Paris.
40:02 Donc, je veux dire,
40:04 les équations de sécurité physique,
40:06 on n'en a pas parlé, mais de physique, sont très complexes.
40:09 Nous, ce qu'on a essayé de faire avec les technologies,
40:10 c'est apporter des solutions complémentaires
40:13 pour que l'équilibre ressources humaines et technologies
40:17 soit plus efficient.
40:19 Ensuite, vous avez une dernière question,
40:20 c'était le Telegram.
40:22 Enfin, Telegram, c'est l'osinthe,
40:24 c'est aller en recherche sur le Darknet,
40:26 sur les réseaux sociaux.
40:28 On a des pépites en France, des pépites,
40:30 des startups, des PME,
40:32 qui sont très, très bonnes dans ce domaine-là.
40:35 Je ne les citerai pas, elles sont connues par vous-mêmes.
40:39 -Oui. Merci. Merci pour votre intervention.
40:43 Ma question porte sur les services
40:45 que va fournir Atos, précisément.
40:48 La mobilisation des moyens sur Paris
40:50 va avoir pour conséquences arithmétiques
40:53 une réduction des moyens humains,
40:54 notamment des forces de sécurité,
40:56 mais peut-être aussi d'autres moyens technologiques
40:59 sur d'autres régions de France.
41:00 Donc, ma question est la suivante.
41:02 Est-ce qu'Atos a été sollicité
41:04 pour installer dans d'autres régions de France
41:07 ou sur les territoires nationaux
41:09 des moyens de surveillance qui puissent compenser
41:13 la perte d'effectifs de sécurité
41:15 qu'il y aura dans d'autres régions de France
41:16 et sur lesquels des attentats
41:18 pourront être commis éventuellement ?
41:19 Je ne pense pas à Marseille, qui sera protégée
41:21 en tant que jeu olympique,
41:23 mais il y a quand même pas mal d'autres villes en France
41:26 qui pourraient être la cible d'intervention.
41:28 Est-ce que des caméras de surveillance supplémentaires
41:31 ont été installées, par exemple ?
41:32 Ou est-ce que des moyens de cybersécurité
41:34 ont été confiés à Atos pour ces autres lieux que Paris,
41:38 pendant cette période-là, en tout cas ?
41:40 -Je réponds très précisément.
41:42 Atos ne s'occupe que de l'espace olympique.
41:45 Nous avons un contrat avec le CIO et avec le COJO.
41:48 Après, on peut avoir par-ci, par-là
41:50 des contrats avec des collectivités locales
41:52 ou avec des...
41:53 On n'a pas de contrat avec la RATP,
41:55 mais on a un contrat avec la SNCF, par exemple.
41:57 Mais on n'est pas responsable, nous, de la sécurité,
42:01 Atos, en tant qu'Atos,
42:02 de la sécurité des jeux sur l'ensemble.
42:04 On a géré le programme, comme vous le voyez,
42:06 mais avec un consortium
42:07 en emmenant tous les industriels français.
42:10 Et après, ça se traduit par des plans d'acquisition
42:13 faits par les différents opérateurs,
42:14 que ce soit les collectivités,
42:16 que ce soit le ministère de l'Intérieur
42:17 ou que ce soit des OIV.
42:21 Sur les caméras, qu'on soit clair,
42:24 ça fait l'objet de la loi olympique
42:26 qui est passée au Parlement.
42:28 L'appel d'offres est terminé.
42:29 Les sociétés ont été retenues.
42:31 C'est les sociétés françaises, que les sociétés françaises.
42:33 C'est majoritairement des PME et des start-up.
42:36 Il y a aussi...
42:37 Atos, on a une solution, donc on a été aussi retenus.
42:40 C'est multi-attributaire.
42:41 Et donc là, maintenant,
42:43 la balle est dans le camp des OIV et des collectivités
42:46 pour décider s'ils veulent ou pas
42:49 mettre des outillages de vidéosurveillance augmentée.
42:54 Qu'on soit clair, pas de rocco facial.
42:56 Alors là, j'ai un point...
42:58 J'ai ma conviction personnelle,
42:59 mais je vous donnez la conviction aussi
43:00 qu'on a établie au niveau des industriels français.
43:03 D'accord ?
43:04 Dans tous les domaines de sécurité,
43:07 et de cybersécurité,
43:08 qui font de la droneologie jusqu'à la vidéoprotection et autres,
43:13 on a un principe, développer des technologies
43:15 qui soient compatibles avec les libertés publiques
43:17 et acceptables par les citoyens.
43:19 On pense que c'est très, très important.
43:21 C'est très, très important.
43:23 Les Chinois le font pas, les Américains le font pas,
43:25 les Israéliens le font pas.
43:26 Nous, ce qu'on pense, c'est qu'il y a un marché
43:29 pour ceux qui vont développer justement
43:31 ce type de technologies
43:33 qui respectent les libertés publiques.
43:36 Et que ça, ça sera un marché particulier.
43:39 Pour nous, Européens en particulier.
43:40 -Merci beaucoup. Bonsoir.
43:41 2 questions rapides.
43:43 Soferer, Alibaba est fournisseur officiel de cloud.
43:46 Quel va être exactement son rôle, en particulier,
43:48 sur les accès aux données d'accréditation ?
43:50 Et sur les accréditations, vous gérez les badges.
43:53 Donc on parle de dizaines de milliers
43:54 de badges d'accréditation.
43:55 Il y a forcément des compromis à faire.
43:58 Est-ce que vous pouvez nous dire
43:59 quels sont les choix technologiques
44:00 qui ont été faits en termes de compromis sur les badges ?
44:03 -Alors, sur la 1re question,
44:05 j'ai été au coeur de ce sujet-là,
44:06 puisque, effectivement, Alibaba est top sponsor du CIO.
44:10 Le CIO, c'est des types très sympas.
44:13 Mais... Bon, ils sont planétaires, eux.
44:18 L'Europe, la RGPD, ils n'avaient même pas vu.
44:21 Donc... Et la France, bon,
44:23 les technologies françaises, ils s'en fichent.
44:25 Donc eux, ce qui les intéresse, c'est les chèques.
44:27 D'accord ?
44:28 Donc nous, à Toulouse,
44:30 nous, toutes les applications critiques que vous avez vues,
44:31 on les a portées sur Alibaba pour Pékin.
44:34 D'accord ? Parce que c'est une obligation du CIO.
44:38 Là, pour Paris, ce qui s'est passé,
44:40 c'est une négociation qui a eu entre le gouvernement français,
44:42 la CNIL, notamment l'ANSI qui s'y est mise,
44:45 et les services du Premier ministre,
44:47 et le CIO, de dire, non, mais de toute façon,
44:50 les Chinois n'ont pas signé les règlements européens
44:52 sur les protections des données,
44:54 donc Alibaba ne peut pas être utilisé
44:56 sur les applications dites critiques et RGPD sensibles.
44:59 Donc ce qu'on a fait, on a séparé, on a fait toute une étude
45:02 et on a séparé les applications qui sont RGPD sensibles,
45:05 donc qui gèrent des données personnelles,
45:06 et les applications qui ne le sont pas.
45:09 Celles-ci vont rester sur Alibaba,
45:12 parce que le CIO, le problème,
45:13 il ne voulait pas dire Alibaba dehors,
45:14 parce qu'Alibaba dehors, ça veut dire un chèque de moins,
45:16 mais pas un petit chèque.
45:18 Et donc ça a été un compromis.
45:20 Donc Alibaba reste, mais sinon, tout le reste va être livré,
45:24 on est back to Tokyo,
45:25 parce qu'à Tokyo, il n'y avait pas les applications sur Alibaba,
45:28 et sont sur des data centers d'Atos.
45:32 On est sécurisé dans la banlieue parisienne,
45:36 niveau à peu près, c'est diffusion restreinte et SD,
45:41 Secrets Défense, pour ces applications critiques.
45:44 Sur les technologies de badge,
45:48 on va prendre la même technologie, je crois, qu'à Tokyo.
45:52 C'est une technologie qui est choisie par le CIO.
45:54 Sur les badges accrédités, vous m'avez parlé, c'est ça.
45:56 On ne changera pas.
45:58 -Et donc un niveau de sécurisation,
46:00 est-il RFID ou non ?
46:02 -Non.
46:03 -D'accord.
46:05 -Je vois la question.
46:06 Non, il n'y a pas eu le saut quantique sur ces technologies.
46:10 -Bonjour, merci beaucoup.
46:12 Catherine Gabay, je suis directrice adjointe
46:14 du contrôle du spectre à l'Agence nationale des fréquences.
46:18 Nous, on a un rôle de contrôle des fréquences
46:20 et de protection des brouillages pendant les JO,
46:22 mais à la fois pour les médias,
46:25 enfin, pour tout ce qui va se passer sur les sites et autour.
46:28 Mais je me posais une question,
46:29 c'est de savoir si...
46:30 Parce que des fois, il faut aussi savoir détecter,
46:33 il faut que la victime détecte qu'elle a une suspicion de brouillage,
46:36 par exemple un brouillage du GPS,
46:37 un brouillage du RFID qui empêcherait les lecteurs.
46:40 Est-ce que ces menaces, finalement, à la fois un peu physiques,
46:45 mais quand même qui touchent au numérique,
46:47 pour moi, c'est de la cybersécurité,
46:49 est-ce que ça a été intégré dans la cybersécurité ?
46:51 Est-ce que c'est des choses qui commencent à s'y mettre plus ?
46:54 Mais est-ce que dans votre plan global sur les JO,
46:56 c'est inclus, cette menace sur les brouillages ?
46:59 Non ? D'accord.
47:01 -Non, merci.
47:02 On a besoin de vous parce que, effectivement,
47:05 j'ai parlé du local sponsor qui est responsable des réseaux,
47:09 c'est Range, qui est un opérateur historique
47:12 et qui a d'énormes capacités
47:14 et qui va traiter les problèmes d'équation de ce type-là.
47:17 Ce que vous dites, c'est pas dans la cybersécurité,
47:20 c'est ce qu'on appelle dans les télécommunications sécurisées,
47:22 dans la sécurisation des télécommunications,
47:25 qui est un objet particulier, qui fait l'objet 1
47:27 pour le COJO et le CIO d'un contrat
47:30 de local sponsor avec Orange.
47:32 Et pour le reste, avec le ministère de l'Intérieur,
47:34 c'est un projet qui s'appelle RRF, un réseau radio du futur.
47:37 Bon, on espère, on va voir qu'est-ce qui se passe.
47:42 Le réseau radio du futur sera peut-être pas prêt pour les JO.
47:47 -C'est très important, effectivement.
47:49 Tous ces réseaux sécurisés
47:50 où Orange, effectivement, est de la redondance, etc.,
47:53 bien sûr, je compte sur eux, ils sont forts, c'est pas le problème,
47:56 mais en fait, les fréquences, c'est partout,
47:57 les fréquences des médias, les fréquences, le GPS,
47:59 qui peut empêcher la synchronisation,
48:01 qui peut empêcher l'horloge de mesurer les performances.
48:05 J'arrive, je me gare avec un brouilleur dans une voiture,
48:07 j'en mets deux, trois autour du stade, c'est fichu.
48:09 Voilà, toutes ces situations-là
48:12 qui, aujourd'hui, sont souvent considérées
48:14 comme du réseau,
48:17 mais en fait, sont très liées au numérique.
48:19 Vous étiez pas là ce matin,
48:21 j'ai tendance à considérer que c'est une partie,
48:23 effectivement, moins connue de la cybersécurité,
48:25 mais qu'il faut prendre en compte de façon un peu différente, certes,
48:28 mais il faut aussi, du coup, des capteurs pour ça,
48:30 et je me demandais si ça avait été...
48:32 des choses qui commencent à être intégrées
48:33 dans la sécurité des JO ou pas,
48:35 enfin, dans le plan dans lequel vous êtes, en tout cas.
48:38 -Oui, non, ça l'est.
48:40 Je me suis mal exprimé, mais ça l'est.
48:43 Il y a un objet, d'ailleurs, qui a été marqué,
48:46 comment dire, les télécommunications sécurisées,
48:49 c'est un bloc fonctionnel de la sécurité du jeu.
48:52 -Très bien.
48:57 Eh bien, merci beaucoup, Daniel,
49:00 de cette exposé extrêmement tonique et très...
49:05 -Rendez-vous au... -Non, reste là.
49:07 Vraiment, merci pour tous ces détails.
49:10 Je pense que vous avez été tous enthousiasmés par ce discours.
49:16 Je vais te remettre ton cadeau.
49:19 Comme tu t'es occupé de Paris, je pense que la tour Eiffel
49:24 dans la Grande Guerre te revient de droit.
49:27 Tu verras ce qu'on faisait avec la tour Eiffel.
49:30 -Merci beaucoup.
49:31 -Merci à toi et merci à tous. -Merci beaucoup.
49:34 (Applaudissements)
49:36 (...)

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