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Au Wisconsin, 4 hommes armés forcent un jeune homme à monter dans une camionnette. Ils appellent sa famille et demandent une rançon de 30,000 $ sans toutefois donner d’instruction quant au moment et à l’endroit où ils désirent toucher la rançon. La famille de la victime contacte alors la police. Les ravisseurs appelent de nouveau pour dire qu’ils ont blessé leur fils et qu’ils n’hésiteront pas à le tuer s’ils ne reçoivent pas l’argent. Après s’être entendus sur un point de chute, les agents s’approchent de la camionnette des ravisseurs. Ceux-ci prennent la fuite et abandonnent le corps du jeune homme dans un stationnement, mais ils sont bientôt arrêtés.

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Personnes
Transcription
00:00 Dans cet épisode, certains noms ont été changés.
00:09 Le 27 juin 1996, à Milwaukee, au Wisconsin, soit à 145 km au nord de Chicago, sur la
00:18 rive ouest du lac Michigan.
00:19 Raime Estrada, âgé de 17 ans, étudiant à l'école secondaire, et son cousin Roberto
00:34 Alvarez, garèrent leur véhicule devant une épicerie au sud de la ville.
00:38 Raime entra pour acheter quelques sodas, laissant Roberto à bord de la Monte Carlo de Raime
00:45 et de ses frères.
00:46 Le secteur était fréquenté par plusieurs de leurs amis.
00:51 En sortant, Raime aperçut une jeune fille qu'il avait déjà vue, assise dans une camionnette.
00:59 Comme il voulait mieux faire connaissance avec elle, il s'approcha pour lui parler.
01:08 Raime, un receveur étoile pour l'équipe de baseball locale, était un jeune homme
01:21 très populaire.
01:22 Pendant que Roberto parlait avec un de ses amis, il vit la camionnette démarrer.
01:34 Il en déduisit que Raime était parti avec la jeune fille et qu'il reviendrait sous
01:41 peu.
01:42 Une heure plus tard, Raime n'était toujours pas revenu et Roberto commençait à se faire
02:03 du mauvais sang.
02:04 Quelque chose ne tournait pas bon.
02:07 Le jeune homme décida d'aller chez les parents de Raime pour voir si son cousin n'était
02:11 pas rentré directement à la maison.
02:13 Après avoir constaté que Raime n'était pas là, il raconta à son cousin Paolo ce
02:19 qui était arrivé.
02:20 Personne ne lui avait parlé depuis qu'il avait quitté l'épicerie.
02:28 Ce n'était pas le genre de Raime de partir ainsi en laissant son cousin et sa voiture.
02:32 Les parents du jeune homme se demandaient quoi faire.
02:36 Ils décidèrent d'aller à sa recherche, chacun dans son auto.
02:43 La mère de Raime resterait à la maison au cas où ce dernier appellerait.
02:47 Les proches de Raime le cherchèrent pendant plusieurs heures.
02:59 C'est alors que Mark, le frère aîné de Raime, reçut un message sur son téléavertisseur.
03:05 Le code régional du numéro affiché était le 312.
03:08 C'était donc un appel de Chicago.
03:10 Sous ce numéro, il y avait les chiffres 187, le code personnel de Raime, puis 911, ce
03:17 qui indiquait que c'était une urgence.
03:18 Mark s'arrêta à la première cabine téléphonique qu'il trouva sur son chemin.
03:28 Il espérait que rien n'était arrivé de grave à Raime.
03:39 Un homme répondit à son appel.
03:46 Mark ne reconnut pas la voix.
03:50 L'homme déclara qu'il avait enlevé Raime et qu'il réclamait une rançon de 70 000
03:54 dollars en échange de sa liberté.
03:56 L'homme ajouta que son groupe n'entendait pas à rire et il lui dit que si la famille
04:00 de Raime ne suivait pas ses instructions, il lui couperait les oreilles, lui arracherait
04:04 la peau et leur posterait ce qu'il lui aurait enlevé.
04:07 Et si les proches de Raime osaient parler de tout cela à la police, il tuerait le jeune
04:11 homme et tous les autres membres de sa famille.
04:19 Quand le père de Raime rentra à la maison, sa femme lui dit qu'elle n'avait reçu aucun
04:27 appel.
04:28 Les parents du jeune homme étaient fous d'inquiétude.
04:31 Mark rentra alors et leur parlait du téléphone, de l'enlèvement et des menaces des ravisseurs.
04:36 Monsieur Estrada voulait aviser la police au plus vite mais Mark lui dit que les ravisseurs
04:42 torturaient Raime et qu'il le tuerait.
04:44 Les Estrada se sentaient totalement impuissants.
04:54 Ils soupesèrent la question toute la nuit dans l'espoir de recevoir un autre appel
05:01 téléphonique.
05:02 Mais le téléphone resta silencieux.
05:04 A l'aube, Monsieur Estrada fut incapable d'attendre encore plus longtemps.
05:12 Il devait absolument aider son fils.
05:14 Neuf heures s'étaient maintenant écoulées depuis la disparition de Raime.
05:20 Monsieur Estrada avait pris sa décision.
05:23 Mark et lui iraient au poste de police.
05:26 Il fallait courir ce risque.
05:28 Au poste numéro 2 de la police de Milwaukee, Mark et son père racontèrent ce qui s'était
05:37 passé à un enquêteur de la section des crimes violents.
05:39 Comme cet enlèvement avait vraisemblablement été perpétré à la pointe d'une arme
05:49 et que la victime se trouvait maintenant en Illinois, la police fit appel au FBI.
05:56 Au bureau du FBI de Milwaukee, l'agent spécial Dan Kraft venait d'arriver au travail.
06:02 J'étais assis à mon bureau quand on m'a appelé relativement à l'enlèvement d'un
06:07 jeune homme de près de 18 ans.
06:08 Kraft devait faire vite.
06:11 J'ai rencontré le père de la victime et son grand frère et j'ai tenté de tout savoir,
06:21 ce qui était arrivé, quand c'était arrivé et si possible pourquoi.
06:24 Je me suis alors rendu compte qu'il s'agissait là d'une affaire très importante.
06:29 A la maison des Estrada, Paolo, l'autre frère de Raimé, répondit au téléphone.
06:35 C'était les ravisseurs.
06:40 L'homme au bout du fil diminua le montant de la rançon à 30 000 dollars, mais il réclama
06:45 aussi la Monte Carlo.
06:48 Il ajouta qu'il pouvait fournir la preuve du sérieux de leur menace.
06:52 Ils avaient tiré sur Raimé.
06:56 Celui-ci confirma qu'il était effectivement atteint d'une balle.
06:59 Il était grièvement blessé.
07:02 Le ravisseur ne donna toutefois aucune information sur l'endroit où laissait la rançon.
07:12 Il déclara qu'il rappellerait plus tard sur le téléphone portable de Paolo.
07:16 Paolo rencontra son père et son frère Marc au bureau du FBI.
07:29 Après qu'il eut dit aux agents que les ravisseurs allaient l'appeler sur son portable, des
07:36 techniciens mirent sa ligne sous écoute.
07:37 Ceux-ci branchèrent également un dispositif d'enregistrement et un système pour retracer
07:45 les appels sur l'appareil téléphonique de la maison.
07:47 Pendant que le FBI continuait de se préparer, des agents interrogeaient la famille.
07:56 Ils recueillirent le plus d'informations possibles.
07:58 Une des premières choses qu'on a faites, ça a été de faire appel au logiciel Rapid
08:06 Start.
08:07 Cette base de données aide à gérer les cas importants.
08:10 On introduit dans le programme toutes les informations dont on dispose, toutes les données
08:17 qu'on a, peu importe qu'elles soient complètes ou pas.
08:22 Ce système sophistiqué permet de trouver des pistes et d'établir des liens, même
08:28 dans les affaires les plus complexes et celles où tout bouge très rapidement.
08:30 Dans le courant de l'après-midi, le téléphone de Paolo sonne.
08:39 Il savait qu'il devait obtenir le plus d'informations possibles.
08:45 L'homme au bout du fil demanda à Paolo s'il avait en main la rançon demandée.
09:01 Paolo lui dit qu'il n'avait recueilli que la moitié de la somme et qu'il aurait encore
09:06 besoin de temps pour recueillir ce qui manquait.
09:08 Jaime prit alors le combiné et dit à son frère qu'il devait faire vite.
09:12 Il perdait beaucoup de sang.
09:13 Pendant qu'Ajon et inspecteur tentaient de retracer l'appel, les Estrada allèrent dans
09:39 la pièce voisine dans l'attente d'autres appels éventuels.
09:44 Dans un cas d'enlèvement comme celui-là, les agents du FBI tentent de procéder posément,
09:49 sans précipitation.
09:50 On a tendance à ralentir les choses pour travailler à notre rythme et reprendre le
09:56 contrôle de la situation.
09:57 Mais quand une victime est blessée et que c'est une question de vie ou de mort, chaque
10:04 minute compte.
10:05 Trois heures plus tard, Paolo reçut un autre appel.
10:12 L'agent spécial Kraft était inquiet de la façon dont Paolo réagirait.
10:16 Il faut dire que ce genre de situation est extrêmement stressante.
10:22 Il s'agit d'une personne qui aime la victime et qui s'inquiète pour elle.
10:28 Elle aura donc du mal à conserver son calme.
10:30 Elle pourra mal réagir.
10:32 Malgré les menaces qui pesaient sur son frère blessé, Paolo demeura calme.
10:40 Les ravisseurs exigèrent de celui-ci qu'il laisse l'argent de la rançon et la voiture
10:45 devant un restaurant de Chicago.
10:46 Ils ajoutèrent qu'il rappellerait pour lui donner plus de détails.
10:50 On n'aime pas mêler un civil à une situation aussi risquée.
11:00 Mais les agents n'avaient guère le choix.
11:03 C'est Paolo qui devrait lui-même laisser la voiture.
11:05 Toutefois, comme il devait ensuite rentrer chez lui, un agent secret jouerait le rôle
11:11 d'un de ses amis et pourrait du même coup assurer sa protection.
11:14 L'équipe prit la direction de Chicago.
11:19 Des agents de Milwaukee avaient appelé leurs collègues du bureau du FBI de Chicago.
11:32 C'est l'agent Kevin Cassidy qui prit les commandes de l'opération dans cette ville.
11:37 Tout de suite après que le bureau de Milwaukee nous eut avisé de la venue d'agents, on a
11:42 mis sur pied une escouade.
11:43 On savait qu'il s'agissait d'une affaire où tout pouvait arriver très vite et où
11:47 l'on devrait rapidement mobiliser nos ressources.
11:50 Il fallait compter une heure et demie de route entre Milwaukee et Chicago.
11:57 Cela donnait le temps requis aux agents de la métropole pour se préparer.
12:01 L'agent spécial et superviseur de l'escoide des crimes violents Ron Oscoe établit un
12:06 poste de commandement dans un aréna.
12:08 On a réuni plusieurs personnes de l'ouest de la ville dans l'aire de stationnement
12:17 du United Center.
12:19 On les a informés de la situation et des demandes des ravisseurs.
12:23 L'aréna était idéalement située au centre de la ville, ce qui permettait aux agents
12:30 de se rendre rapidement dans tous les coins de Chicago.
12:36 Alors que Paolo et Kraft se rendaient au lieu de rendez-vous, l'agent en profita pour
12:42 préparer le jeune homme au prochain appel des ravisseurs.
12:44 Je lui ai indiqué la marche à suivre et nous avons fait comme une répétition.
12:52 Je jouais le rôle du ravisseur et je lui lançais des remarques pour voir comment il
12:56 réagirait.
12:57 Je pouvais alors lui faire des suggestions, lui dire d'éviter telle réponse ou tel
13:01 sujet ou lui indiquer comment les amener à répondre à des questions spécifiques.
13:05 Paolo et Kraft arrivèrent finalement au lieu de rendez-vous.
13:15 Les agents affectés à la surveillance avaient déjà vérifié le restaurant où Paolo devait
13:21 laisser la rançon.
13:22 Il serait difficile de procéder aux abords de ce restaurant.
13:25 Ce qui nous préoccupait, c'était qu'il y avait beaucoup de circulation, beaucoup
13:31 d'achalandage, pas seulement dans le restaurant, mais aussi dans tout le secteur.
13:35 Compte tenu des menaces des ravisseurs, il serait difficile d'empêcher qu'un acte
13:44 violent ne vienne mettre en danger les gens qui auraient eu le malheur d'être au mauvais
13:47 endroit au mauvais moment.
13:49 Mais Paolo et les agents étaient prêts.
13:54 Ils avaient l'argent de la rançon et la voiture.
13:57 Le portable de Paolo se mit alors à sonner.
14:07 Les agents tentèrent de l'amener à convaincre les ravisseurs de changer l'endroit du rendez-vous
14:12 pour un lieu plus sécuritaire.
14:13 Mais il fallait que Paolo ne donne pas l'impression d'être absolument inflexible.
14:17 Plus on passe du temps à négocier avec des ravisseurs, plus ils se mettent à soupçonner
14:24 que les autorités participent à l'affaire.
14:26 Finalement, le frère de la victime et les ravisseurs se sont entendus pour procéder
14:35 à l'échange dans l'air de stationnement d'un grand magasin à quelques kilomètres
14:39 de l'endroit initial.
14:40 Les ravisseurs ordonnaient à Paolo de laisser l'argent dans la Monte Carlo, les portes déverrouillées
14:48 et la clé dans le contact.
14:49 Une fois la rançon en main, ils permettraient alors à Jaime d'appeler Paolo pour lui dire
14:55 où il se trouvait.
14:56 Et les agents partiront aussitôt en direction de l'air de stationnement en question.
15:03 C'était un endroit peu achalandé, mais il serait plus difficile d'y protéger Paolo.
15:10 Les agents ne pourraient surveiller les lieux qu'à une certaine distance.
15:13 Paolo était celui qui devrait affronter les ravisseurs.
15:16 C'était une mission dangereuse.
15:18 Mais Paolo était prêt à courir le risque pour retrouver son jeune frère.
15:23 En 1996, les agents du FBI de Chicago et les enquêteurs tentaient de retrouver Jaime Estrada,
15:36 victime d'un enlèvement.
15:37 Les ravisseurs avaient refusé d'amener la victime à l'endroit où ils récupéraient
15:42 la rançon, comme s'en souvient l'agent Dan Craft du FBI.
15:47 D'habitude, on tente de s'entendre pour que l'échange intégral ait lieu, la rançon
15:52 pour la victime.
15:53 Mais dans ce cas-ci, les ravisseurs ont refusé.
15:57 Ce n'était pas négociable.
15:59 Je n'étais pas du tout à l'aise avec cette entente.
16:03 Mais parfois, on accepte de plier un peu pour parvenir à ses fins.
16:07 Les ravisseurs ordonnèrent à Paolo de laisser les 30 000 dollars à bord de la Monte Carlo
16:16 dans une aire de stationnement déserte.
16:17 Mais les lieux n'étaient déserts qu'en apparence.
16:30 Des équipes d'agents se cachaient dans les environs et surveillaient étroitement l'endroit.
16:36 Près de 27 heures s'étaient écoulées depuis l'enlèvement de Jaime et presque
16:43 un jour complet depuis qu'il avait été atteint d'un projectile.
16:46 Puisque Jaime avait urgemment besoin de soins médicaux, les agents ne pouvaient se permettre
16:51 de suivre les suspects et de risquer ainsi de les perdre.
16:54 Ils décidèrent d'arrêter les ravisseurs au moment où ceux-ci viendraient chercher
17:00 la rançon.
17:01 Malheureusement, l'endroit choisi était très grand et il y serait difficile de procéder
17:08 à une arrestation.
17:09 L'agent spécial Ronosco.
17:14 C'était une immense aire de stationnement vide.
17:18 Nos voitures étaient garées tout autour de façon à ce qu'elles ne soient pas repérées.
17:23 On devait par conséquent parcourir une assez grande distance à découvert pour se rendre
17:29 sur les lieux.
17:30 Les agents prévoyaient contrer ce problème en déséquilibrant les ravisseurs.
17:36 Ils avaient demandé qu'on laisse la voiture déverrouillée avec la clé dans le contact.
17:44 On a décidé de les contrarier un peu en verrouillant les portières.
17:51 Ainsi, les ravisseurs seraient contraints de se parler pour évaluer la situation et
17:59 mettre au point un nouveau plan.
18:02 Quelques minutes plus tard, une berline grise arriva sur les lieux.
18:14 Il semblait y avoir trois hommes à l'intérieur.
18:17 L'un d'eux est descendu, est allé jusqu'à la voiture, a jeté un coup d'œil à l'intérieur
18:22 et il a pu voir l'argent sur le siège avant.
18:24 On pouvait presque ressentir sa joie et son désir de prendre l'argent.
18:28 Ensuite, il a tenté d'ouvrir la portière de l'auto.
18:31 Les clés étaient dans le véhicule.
18:33 Il ne savait pas quoi faire.
18:35 Les ravisseurs venaient de perdre le contrôle de la situation et ils devaient réagir.
18:39 On avait cherché à les perturber.
18:41 On a alors repris le contrôle de la situation.
18:44 On donnait le signal à l'équipe de passer à l'action.
18:51 Toutes les unités convergirent vers les suspects.
18:53 Ceux-ci réagirent aussitôt.
18:55 Ils ont alors rapidement pris la fuite avant que nos unités aient pu fermer toutes les
19:08 issues.
19:09 Un des passagers pointa son arme sur un agent, puis il jeta quelque chose par la fenêtre
19:17 de la voiture.
19:18 Ils zigzaguaient parmi nos unités, qui, elles, hésitaient à foncer sur eux pour plusieurs
19:26 raisons, notamment parce que la victime pouvait fort bien être dans le coffre de la voiture.
19:34 Les suspects s'engagèrent sur l'autoroute en direction du centre-ville.
19:40 Malgré leur tardive, la circulation était encore très dense.
19:54 C'était dangereux.
19:55 On a bientôt atteint une vitesse de 200 km/h.
20:01 Les ravisseurs à bord de leur véhicule volé essayaient de provoquer un accident en allant
20:05 d'une voie d'accotement à l'autre sur l'autoroute de quatre ou cinq voies de large,
20:09 et en entravant le flot de la circulation.
20:11 Les agents avaient reçu la formation adéquate pour mettre fin à la poursuite.
20:26 Ils ont alors fait une manœuvre particulière.
20:32 Ils ont percuté l'arrière du véhicule.
20:35 Le conducteur a perdu la maîtrise de sa voiture, qui s'est mise à tanguer légèrement.
20:41 Ça a obligé le conducteur à ralentir, et nos véhicules les ont ensuite cernés.
20:45 À ce moment-là, le conducteur a dû s'arrêter.
20:48 Sur l'autoroute, les agents et les enquêteurs cernèrent la voiture sans oublier que les
20:54 hommes à bord étaient armés et dangereux.
20:55 Nous étions très inquiets du fait qu'ils étaient armés.
20:59 On a beau établir un périmètre de sécurité, l'un d'entre eux peut toujours se mettre
21:03 à faire quelque chose d'inattendu, comme tirer par exemple.
21:06 On a forcé tous les occupants à descendre de voiture.
21:15 Ils étaient trois.
21:16 Les ravisseurs déclarèrent qu'ils ignoraient tout de l'enlèvement de Raimé Estrada,
21:21 et ils refusèrent de dire comment il s'appelait.
21:23 Les hommes avaient tous des munitions sur eux, mais pas d'armes à feu.
21:32 Une fois les hommes maîtrisés, les enquêteurs vérifièrent le contenu du coffre de leur
21:45 voiture.
21:46 Il était vide.
21:56 Il n'y avait aucune trace de Raimé.
22:02 On en a déduit que d'autres complices détenaient toujours Raimé Estrada.
22:10 On devait savoir le plus vite possible qui c'était et où ils étaient.
22:18 Les agents vérifièrent le numéro de plaque de la voiture et la fouillèrent soigneusement.
22:23 Ils y trouvèrent un couteau ainsi qu'une lunette de visée pour la nuit.
22:26 Ils trouvèrent aussi plusieurs télé-avertisseurs, un téléphone portable et un morceau de carton
22:46 sur lequel était écrit le numéro de portable de Paolo.
22:54 Au bord de la route, près de l'endroit où la poursuite avait commencé, les agents
23:02 trouvèrent un pistolet semi-automatique de calibre 9, sans doute l'objet que les suspects
23:07 avaient lancé par la fenêtre.
23:08 Au bureau du FBI de Chicago, les agents tentèrent d'interroger les suspects individuellement.
23:21 Ils refusaient de coopérer.
23:24 Pendant les interrogatoires, les télé-avertisseurs des suspects sonnèrent à plusieurs reprises.
23:33 Quelqu'un tentait désespérément de les contacter.
23:39 Les suspects jurèrent ne pas savoir qui tentait de les appeler.
23:45 C'était évidemment les complices des ravisseurs qui voulaient connaître la suite de l'histoire.
23:53 Les enquêteurs tentèrent de retracer la provenance de l'appel.
23:58 C'était un numéro confidentiel et la compagnie n'a pas voulu nous donner l'adresse de l'abonné.
24:04 On les a suppliés de nous aider et on leur a promis qu'on leur fournirait éventuellement
24:08 un mandat, en ajoutant qu'il était impossible de faire signer ce document par un juge un
24:12 vendredi soir à 23 heures.
24:14 24 heures s'étaient écoulées depuis que le jeune homme avait été blessé par balle.
24:23 Pour les agents, il leur était intolérable de penser que Raimé était peut-être au
24:27 mourant et que l'absence d'un mandat leur barrait la route.
24:30 J'ai supplié l'homme au bout du fil.
24:35 Je lui ai parlé d'homme à homme, d'un père à un père.
24:38 Je lui ai dit « Qu'est-ce que vous feriez s'il s'agissait de votre enfant?
24:41 Ne voudriez-vous pas que les autorités fassent l'impossible?
24:44 » Et il m'a répondu quelque chose comme « Je m'en fiche ».
24:46 On lui a alors dit « Faites-nous confiance.
24:49 Nous sommes le FBI.
24:50 On va l'avoir, ce mandat.
24:53 » Ils ont répondu « Sans mandat, on ne peut pas divulguer ces informations.
24:56 »
24:57 Le lendemain matin, on ne savait toujours pas où Raimé se trouvait.
25:02 Au cours de l'après-midi, quelqu'un abandonna un corps dans l'ouest de la ville.
25:10 Pendant que les enquêteurs de Chicago faisaient l'impossible pour retrouver Raimé Estrada,
25:35 la victime d'un enlèvement, des passants découvrirent un homme gravement blessé couché
25:39 dans la rue dans l'ouest de la ville.
25:43 Le standardiste du service d'urgence de Chicago prit l'appel.
25:48 Il dépêcha aussitôt des unités de patrouille et une ambulance sur les lieux.
25:53 La victime s'identifia.
25:56 C'était Raimé Estrada.
26:01 Un enquêteur du bureau du shérif de Cook County se rendit à l'hôpital où le jeune
26:08 homme avait été conduit.
26:09 Non seulement était-il en vie, mais il était encore conscient.
26:14 L'enquêteur demanda au médecin responsable s'il pouvait parler à Raimé.
26:21 Selon le médecin, Raimé devait subir une intervention chirurgicale sous peu, mais d'ici
26:26 à ce que la salle d'opération soit prête, il pourrait le rencontrer rapidement si Raimé
26:31 était d'accord.
26:32 Raimé accepta.
26:34 Raimé raconta comment deux jours plus tôt, il était allé parler à une jeune fille
26:41 qui l'intéressait.
26:42 Il ne la connaissait pas très bien.
26:45 Pendant qu'il parlait, le conducteur avait brandi une arme.
26:51 Tout s'était déroulé très vite.
26:56 Selon lui, ils avaient roulé pendant environ deux heures.
27:05 Plusieurs hommes armés l'avaient roué de coup.
27:11 Il n'était pas parvenu à les identifier.
27:13 L'agent spécial Kevin Cassidy.
27:18 Raimé n'a pas pu nous fournir le signalement de ses ravisseurs.
27:22 Il avait les yeux bandés.
27:25 Le jeune homme se rappelait toutefois que la voiture s'était arrêtée à trois postes
27:30 de péage.
27:31 Il déclara à l'enquêteur qu'environ 15 minutes après le dernier poste, la camionnette
27:36 s'était arrêtée et les hommes l'avaient traîné de force dans une maison ou un appartement.
27:40 Ils avaient alors continué à le frapper en lui criant qu'il leur devait de l'argent
27:46 pour des narcotiques.
27:47 Il avait tenté de leur dire qu'il n'était pas le type qu'ils cherchaient, mais apparemment,
27:56 il avait alors commis une erreur.
27:57 Même si les hommes faisaient attention de ne pas s'appeler par leur prénom, d'autres
28:05 personnes furent moins prudentes.
28:06 Pendant sa captivité, il avait entendu des voix de femmes.
28:11 L'une d'elles répétait souvent le même nom.
28:13 Beto.
28:16 Jaime croyait que c'était Beto qu'il avait surveillé pendant presque toute sa captivité.
28:22 Le lendemain matin, Jaime venait à peine de s'endormir quand, soudain...
28:28 Il se rendit compte qu'il avait été atteint d'une balle.
28:43 Cela avait même surpris certains des ravisseurs.
28:49 Ils avaient rapidement transporté Jaime dans la salle de bain.
28:53 Comme Jaime avait été inconscient une bonne partie du temps, ses souvenirs étaient vagues.
29:11 Il se rappelait toutefois le carrelage de salles de bain blanc, le siège de toilette
29:17 rouge et peut-être aussi le rideau de douche rouge.
29:20 C'était tout.
29:21 La blessure de projectile de Jaime n'avait pas été soignée pendant deux jours et elle
29:29 s'était gravement infectée.
29:30 Pour pouvoir lui faire subir toutes les opérations nécessaires, ses médecins étaient forcés
29:36 de provoquer un coma, sinon ils risquaient la mort.
29:38 Les médecins furent étonnés de la résistance du jeune homme.
29:46 Mais le pronostic n'était guère positif.
29:56 Quelques-uns de ces ravisseurs couraient toujours.
30:03 Pendant ce temps, un homme de Newland Avenue à Chicago entendit des cris.
30:09 Il vit alors ce qui ressemblait à deux hommes armés forcer deux autres individus à se
30:16 diriger vers une camionnette.
30:17 Les deux derniers hommes parvinrent alors à s'enfuir.
30:20 Une fois à l'abri, leurs assaillants renoncièrent à les enlever.
30:28 L'homme qui avait aidé les deux victimes contacta la police de Chicago.
30:36 Les répartiteurs demandèrent aux policiers de conduire les victimes au poste numéro 5
30:44 pour que l'agent spécial Kevin Cassidy du FBI puisse les interroger.
30:47 L'une de ces victimes, Pedro Montoya, raconta comment les ravisseurs s'y étaient pris.
30:56 Une semaine plus tôt, il se trouvait devant chez lui quand une camionnette s'était
31:02 garée.
31:03 Plusieurs hommes armés en étaient descendus et l'avaient obligé à monter à bord.
31:06 Le récit de l'autre victime, Chavo Rodriguez, était identique.
31:12 On les avait enlevés dans la rue et forcés à monter dans cette camionnette bleue et
31:17 blanche.
31:18 L'agent spécial Cassidy, qui se rappelait la camionnette bleue et blanche décrite par
31:23 Jaime, montra à Montoya et Rodriguez les photos d'identification des hommes arrêtés
31:28 relativement à l'enlèvement du jeune homme.
31:29 Les deux victimes ont aussitôt affirmé qu'elles avaient été enlevées par les
31:37 mêmes types.
31:38 Mais il y avait deux autres ravisseurs, les hommes armés qui les gardaient auxquels ils
31:43 avaient échappé.
31:44 On les a alors interrogés en profondeur.
31:47 Les deux victimes avaient été détenues dans le sous-sol d'une maison où se trouvait
31:52 déjà une autre victime.
31:53 On les avait ensuite attachés à des poteaux de métal.
31:59 Les ravisseurs avaient contacté leur famille pour exiger une rançon et une voiture en
32:04 échange de leur libération.
32:06 Pendant plus d'une semaine, les victimes avaient à peine eu de quoi manger.
32:10 Rodriguez, qui était diabétique, en avait particulièrement souffert.
32:14 Sans insuline, le taux de sucre dans son sang avait augmenté, ce qui aurait pu le plonger
32:20 dans le coma, voire même le tuer.
32:21 Selon les victimes la veille, l'autre otage était parvenu à s'enfuir après avoir arraché
32:28 le ruban adhésif autour de ses poignets.
32:29 Les deux hommes ne l'avaient pas revu et ignoraient qui c'était.
32:34 Quand les ravisseurs avaient constaté la fuite de cet otage, ils avaient voulu sortir
32:42 Rodriguez et Montoya de la maison.
32:43 Les otages en avaient alors profité pour s'enfuir.
32:51 Quand on leur demanda pourquoi ils avaient été enlevés et ainsi détenus, les deux
32:59 hommes ne purent fournir d'explications.
33:01 Les agents obtinrent un mandat de perquisition fédérale pour fouiller la maison de Newland
33:11 Avenue où Rodriguez et Montoya avaient été détenus.
33:14 Ils y recueillirent du ruban adhésif, des cheveux, des fibres de vêtements et des dizaines
33:27 d'empreintes digitales.
33:28 La salle de bain de la maison ne correspondait toutefois pas à celle décrite par Jaime
33:35 Estrada.
33:36 Les enquêteurs croyaient que le jeune homme avait été détenu ailleurs.
33:38 Dans la maison, les agents recueillirent également un fusil d'assaut Norinco.
33:44 Un spécialiste en armement a établi que le projectile recueilli dans la blessure de
33:50 Jaime pouvait avoir été tiré avec ce fusil d'assaut Norinco.
33:55 Dans une des chambres accouchées, les agents trouvèrent une enveloppe sur laquelle figurait
34:00 une adresse à Los Angeles.
34:02 Elle contenait plusieurs photos d'un homme tenant cette même arme à feu.
34:06 On a disposé ces photos une à côté de l'autre pour les montrer aux victimes d'enlèvement.
34:12 Celles-ci ont identifié l'homme sur la photo comme étant l'un des ravisseurs.
34:18 Les agents obtinrent d'autres informations après avoir vérifié le numéro de plaque
34:23 du véhicule des ravisseurs.
34:24 À partir de ce numéro de plaque, on a obtenu une adresse à Chicago.
34:29 On a envoyé des agents sur place.
34:32 Les agents y rencontrèrent Adalia Francisco.
34:42 Celle-ci accepta à contre-coeur d'être interrogée.
34:46 Après un interrogatoire serré, Madame Francisco déclara que son mari Ricardo se cachait après
34:59 avoir échappé à une banque de ravisseurs.
35:06 Après vérification, les enquêteurs établirent qu'il s'agissait du troisième homme détenu
35:09 dans la maison de Newland Avenue.
35:12 Sous la pression des agents, la femme finit par dire pourquoi son mari et ses autres hommes
35:17 avaient été enlevés.
35:18 Après des recherches plus poussées et des interrogatoires intensifs, on a conclu que
35:23 ces individus enlevés étaient impliqués, de près ou de loin, dans la vente de stupéfiants.
35:27 Des amis de Ricardo Francisco avaient révélé que celui-ci était un passeur de drogue.
35:34 Il devait 100 000 dollars à un cartel.
35:36 Montoya, lui, devait 130 000 dollars au même cartel.
35:40 Quant à Rodriguez, ce n'était pas lui qui était mêlé au commerce de drogue, mais
35:46 son fils.
35:47 Mais cela n'avait pas empêché le cartel de l'enlever.
35:51 Comme le fils leur devait de l'argent, ils avaient décidé d'enlever le père.
35:56 Dans le cas de Jaime Estrada, on croit qu'il n'avait rien à voir dans tout ça.
36:01 Il semblait que le cartel avait été induit en erreur par la jeune fille qui avait attiré
36:05 Jaime dans la camionnette.
36:07 Des informateurs déclarèrent qu'elle s'appelait Juanita González.
36:12 La vraie coupable, c'était cette jeune femme.
36:15 Elle avait volé un kilo de cocaïne à ce type et tenté de sauver sa peau en faisant
36:22 porter le blâme sur un innocent.
36:24 Elle avait accusé Jaime alors que celui-ci n'avait rien à se reprocher.
36:29 Les proches du jeune homme prièrent pour qu'il survive à son opération.
36:35 Malheureusement, Jaime Estrada, âgé d'à peine 17 ans, succomba à ses blessures.
36:42 L'infection lui avait été fatale.
36:45 Après avoir interrogé à fond les résidents de Newland Avenue, les agents purent enfin
36:51 identifier les trois personnes en détention.
36:55 Salomé Varela, Rezos Ruiz et Miguel Torres.
37:05 Quant au type de la photographie, il s'agissait de José de la Paz Sánchez.
37:12 Le dernier suspect n'était connu que sous le nom de Beto.
37:18 Sánchez et lui couraient toujours.
37:22 Non seulement étaient-ils recherchés pour enlèvement, mais également pour meurtre.
37:26 En 1996, les enquêteurs de la région de Chicago avaient arrêté trois présumés membres
37:39 d'un groupe de ravisseurs qui avait tué Jaime Estrada, 17 ans.
37:43 Ils étaient toujours à la recherche de trois autres suspects.
37:45 L'agent spécial Kevin Cassidy, du FBI, connaissait le nom de l'un des fugitifs, José Sánchez.
37:55 On avait trouvé des photos de lui dans une enveloppe lors d'une perquisition.
37:58 Il y avait une adresse à Los Angeles sur l'enveloppe.
38:05 On en a déduit que le sujet y était.
38:07 Il était logique de le rechercher à Los Angeles.
38:09 On a obtenu un mandat de perquisition et transmis les informations relatives à cette affaire
38:13 à notre bureau là-bas.
38:14 À L.A., l'agent spécial Scott Henley se prépara à appréhender Sánchez.
38:23 Nous sommes allés à cette adresse.
38:30 C'était une maison dans le secteur d'Echo Park à Los Angeles.
38:36 Après avoir surveillé les lieux pendant plus de trois heures, un de nos hommes a vu
38:40 un type d'origine hispanique sortir de la maison.
38:43 Mais il était trop loin pour qu'on puisse savoir si c'était Sánchez ou pas.
38:52 On l'a suivi pendant une demi-heure sur trois autoroutes jusqu'à sa destination dans l'ouest
39:00 de Los Angeles.
39:01 L'individu gara sa voiture devant un centre de rénovation.
39:08 Même si les agents disposaient d'une photo de Sánchez, ils furent incapables de déterminer
39:14 si c'était lui.
39:15 Quand on n'a jamais rencontré quelqu'un et qu'on a que sa photo, il est difficile
39:21 de savoir si c'est bien lui.
39:22 En outre, on ne sait pas depuis quand cette photo a été prise.
39:25 Sur la photo, on pouvait voir un tatouage de la faucheuse sur le haut du bras droit
39:31 du suspect.
39:32 Un de nos agents s'est approché de l'homme pour le voir de plus près.
39:37 Il est entré dans le magasin et il a aperçu le tatouage de la faucheuse.
39:50 C'était une identification formelle.
39:56 Les agents se rapprochaient de plus en plus de leur objectif, arrêter le quatrième homme
40:01 soupçonné d'avoir participé à l'enlèvement et au meurtre de Jaime Estrada.
40:07 Tout fut fort simple.
40:11 Sánchez se retrouva avec les menottes au poignet avant même d'avoir compris ce qui
40:16 lui arrivait.
40:17 Il n'était pas armé.
40:22 L'arrestation se déroula sans encombre.
40:24 Sánchez reconnut avoir participé à l'enlèvement de Jaime Estrada et avoir été présent quand
40:31 on avait fait feu sur le jeune homme.
40:32 Quand Sánchez a reconnu qu'il savait qu'Estrada avait été blessé par balle, je lui ai demandé
40:39 « vous saviez alors dans quel état il était ? » et il m'a dit « vous savez, il nous
40:44 parlait ».
40:45 Et j'ai alors répondu « et que vous a-t-il demandé ? » Il a demandé qu'on le conduise
40:49 à l'hôpital, m'a-t-il dit.
40:50 « Et pourquoi ne l'avez-vous pas fait ? » Il m'a répondu « parce que je ne savais
40:54 pas quoi faire ».
40:55 Il avoua également avoir participé aux autres enlèvements en disant qu'il avait été
41:00 engagé par un cartel de drogue pour récupérer de l'argent qui avait été volé aux trafiquants.
41:05 Les enquêteurs de Chicago intensifièrent leur recherche pour retrouver le dernier suspect
41:11 connu sous le nom de Beto.
41:12 Ils interrogèrent les proches des trois hommes en détention.
41:16 L'un d'eux déclara que Beto avait une sœur, elle s'appelait Monique Rimenes.
41:26 Quand celle-ci sut qu'elle pouvait être accusée de complicité, elle coopéra.
41:31 Elle déclara que le vrai nom de Beto était Luis Carreno.
41:40 La sœur nous a décrit les circonstances entourant l'enlèvement de Jaime, et plus
41:46 particulièrement le moment où on lui a tiré dessus.
41:49 Elle nous a raconté qu'elle était dans l'appartement, qu'elle avait entendu le
41:52 coup de feu et vu Jaime par la suite.
41:54 Elle nous a ensuite avoué que le tireur était son frère.
41:57 Elle déclara qu'elle avait nettoyé le carrelage de la salle de bain avec du javelisan.
42:06 Ensuite, elle donne à l'adresse de l'appartement aux agents.
42:10 Une équipe de spécialistes examina soigneusement les lieux.
42:21 On recueillit des échantillons du coulis du carrelage de la salle de bain.
42:24 Au labo, les experts découvrirent des traces de sang dans ce coulis.
42:31 Des analyses d'ADN permirent d'établir qu'il s'agissait du sang de Jaime.
42:38 En octobre 1997, des procureurs fédéraux reconstituèrent les événements de cette
42:44 complexe affaire devant un jury.
42:46 Les quatre suspects en détention, Salome Varela, Rezo Suiz, Miguel Torres et José
42:57 S. furent trouvés coupables de raquettes, de complots, de port d'armes illégales,
43:02 de voies de fait et de quatre enlèvements.
43:03 Ils ont tous été condamnés à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
43:12 Le FBI a retrouvé la trace de Juanita González, la jeune femme responsable de l'enlèvement
43:20 de Jaime.
43:21 Elle était au Mexique.
43:22 On est toujours à la recherche du fugitif Luis Carreno, l'homme surnommé Beto.
43:28 Il est toujours recherché.
43:31 Il y a un mandat d'arrestation en vigueur contre lui.
43:34 On collabore présentement avec Interpol et nos autres alliés des pays étrangers
43:38 pour le retrouver et on va continuer de le chercher.
43:41 La famille Estrada prie pour que les autorités retrouvent bientôt Carreno, l'homme que
43:50 le FBI soupçonne d'avoir tué Jaime.
43:55 Pour la famille et les enquêteurs qui ont tout mis en œuvre pour sauver le jeune homme,
44:01 cette affaire ne sera terminée que lorsque tous les coupables auront été traduits en
44:05 justice.
44:06 [Générique]

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